
HORROR HOSPITAL (Antony Balch, 1973) Découverte
C'est un peu Jesús Franco à la Hammer : fauché, parfois mou du genou, interprété par les voisins du coin mais rempli à ras bord d'idées poético-bis du meilleur effet comme cette voiture décapiteuse que n'aurait pas renié Fantômas. La musique libre de droits est à coté de ses pompes et le réalisateur qui connait ses classiques n’hésitent pas à convoquer aussi bien les classiques horrifiques anglais que nos Franju (encore et toujours Yeux sans visage) et Cocteau (les sbires en motard, ça envoie du poney) nationaux. Étrange mais pas dégueu. 7,5/10

THE NUTTY PROFESSOR (Jerry Lewis, 1963) Revision
Je sais que Lewis se fait régulièrement bâcher sur le forum mais sur ce film-ci (je pense que) on est tous d'accord, c'est une merveille. Il y a bien un léger ventre mou au milieu du film et la transformation traine un poil mais en dehors de ça c'est du bonheur en barre. Jerry nous refait sa voix de disque rayé mais avec un peu plus de nuance que dans ses horripilantes tentatives passées (cf. la voix de canard à se défenestrer dans Sailor Beware), Stella Stevens est à manger au petit-dej et on aperçoit même rapidement le futur Jaws de James Bond. Les couleurs pètent, la réalisation soignée, les gags efficaces, classique vous avez dit classique ? 9/10

BLOW UP (Michelangelo Antonioni, 1966) Revision
Film majeur, profond, d'une intelligence folle et pierre angulaire entre un cinéma classique qui enterre ses mythes et un cinéma moderne qui pose les bases des trente prochaines années. Voir Deleuze pour les costauds, pour les autres (dont moi évidemment) (re)voir Blow Up encore, encore et encore. Antonioni n'ira jamais aussi haut (peut être Profession : Reporter, je me tate). 10/10