Mark Robson (1913-1978)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Mark Robson (1913-1978)

Message par Alexandre Angel »

O'Malley a écrit : 12 août 21, 13:30 J'ai toujours considéré, à tort ou à raison, Mark Robson comme un sous Robert Wise
Je pense qu'il y a un peu de ça, oui. Plus d'ambition chez Wise, plus de visées mais ces camarades de promo (avec Richard Fleischer) ont en commun une grande maîtrise de la technique, des différents stades de la réalisation d'un film et aussi une certaine versatilité/adaptabilité.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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O'Malley
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Re: Mark Robson (1913-1978)

Message par O'Malley »

Alexandre Angel a écrit : 12 août 21, 13:49
O'Malley a écrit : 12 août 21, 13:30 J'ai toujours considéré, à tort ou à raison, Mark Robson comme un sous Robert Wise
Je pense qu'il y a un peu de ça, oui. Plus d'ambition chez Wise, plus de visées mais ces camarades de promo (avec Richard Fleischer) ont en commun une grande maîtrise de la technique, des différents stades de la réalisation d'un film et aussi une certaine versatilité/adaptabilité.
Sauf que Fleischer est plus cernable dans ses marottes techniques et thématiques, moins Wise et Robson.
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Rick Blaine
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Re: Mark Robson (1913-1978)

Message par Rick Blaine »

Ils ont la même "éducation", et sortent finalement de la même école.
Ce qui leur confère une technique comparable, et notamment cette capacité à s'adapter brillamment à tous les genres.
Comme O'Malley, pour moi Fleischer est plus cernable, son identité d'auteur est plus nette que celle de Robson ou de Wise, mais c'est aussi une question de sensibilité notamment vis à vis de Wise, qui était d'ailleurs plus reconnu que Fleischer il y a quelques années.
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Alexandre Angel
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Re: Mark Robson (1913-1978)

Message par Alexandre Angel »

O'Malley a écrit : 12 août 21, 13:30 Je garde de bons souvenirs [...) de Tremblement de terre qui rejoint, pour moi aussi, les films catastrophes réussis de la période 70 (qui finalement ne sont pas légions).
Ils ne sont tellement pas légion qu'on a facilement les trois à mon sens : The Poseidon Adventure, The Towering Inferno et Earthquake.
Ce dernier étant le plus faible de ce tiercé. Après, l'histoire du cinéma est percluse de moments catastrophes et pour ne nous en tenir qu'aux années 70 américaines, on trouve de bons moments de panique à grand spectacle dans Jaws ou dans l'allégorique Day of the Locust, de Schlesinger.
Mais ni l'un ni l'autre ne sont de vrais films catastrophes.Le film le plus brillant du genre pourrait être Juggernaut, de Richard Lester, mais il y a si peu de catastrophe!
On peut citer aussi, proche de Juggernaut quant à l'ancrage réaliste, le Black Sunday, de Frankenheimer, dont je n'ai jamais su quoi penser.
Sinon, par la bande, un des bons films catastrophes de cette décennie, est peut-être le méconnu, en tant que tel...Superman, de Richard Donner.

Lors des décennies suivantes, pour moi, il n'y a pas photo : c'est Titanic.
Bien sûr, il y a l'incroyablement proche par certains aspects Atlantique latitude 41°, de Roy Ward Baker. Mais c'est plus proche dans l'esprit "british" du Richard Lester.

Sinon, je ne déteste pas L'Odyssée du Hindenburg, de Robert Wise, qui est aussi un film historique.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Mark Robson (1913-1978)

Message par Martin Brody »

Earthquake est clairement le plus faible du lot, avec son intrigue de soap opera et ses personnages stéréotypés.
Les effets spéciaux sont aussi assez inégaux, car à côté de splendides matte-paintings signés Albert Whitlock (l'artiste maison d'Universal), il y a des maquettes parfois très approximatives.
Mais bon, à l'époque de sa sortie, j'étais tombé amoureux de Geneviève Bujold et puis surtout il y avait le Sensurround, qui vous secouait le bide, c'était rigolo et ça aidait à faire passer la pilule sur certains éléments techniques assez moyens. Comme celà a déjà été dit ailleurs, j'aime bien
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l'absence de happy end, avec Charlton Heston qui se sacrifie pour sauver sa femme et laisse la pauvre Geneviève en plan.
Belle analyse, Alexandre, sauf que je ne trouve pas que Juggernaut soit véritablement un film-catastrophe. Je le classerais plus volontiers dans la catégorie thriller.
Quant à Black Sunday, j'admire surtout ses qualités techniques (la dernière demi-heure est formidable, en dépit de trucages plutôt pourris), son casting (Robert Shaw, Bruce Dern excellent en ancien prisonnier de guerre) et sa musique (John Williams en mode agressif). Mais bon, nous nous écartons un peu du sujet, donc fin du HS.
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