Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
En marge du tournage : Phil Karlson + Mary Murphy + John Payne. Les mêmes fêtant l'anniversaire de l'actrice.
Tout à l'heure en rédigeant les quelques mots sur Francis L. Sullivan qui interprète le méchant dans Les iles de l'enfer, la lumière tout à coup a jailli . Puisque les tops me semblent à la mode en ce moment, je lance un top informel, aussi insolite et joyeux qu'un lancer de nain et possédant le même gros potentiel libératoire (auquel il faut savoir résister) . Quel est votre gros salopard préféré ?
1. Francis L. Sullivan
2. Raymond Burr
3. Sydney Greenstreet
4. Laird Cregar
5. Burl Ives
6. Robert Midleton
7. Walter Slezak
La suite : The Boss. Byron Haskin (1956) avec John Payne
et après la mini série John Payne, j'attaquerais une série XXL consacrée à Sydney Greenstreet
Dernière modification par kiemavel le 21 avr. 14, 20:34, modifié 1 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Tu as oublié mon préféré : l'incomparable, l'inégalable, le plus attachant des salopards : Dan Duryea !kiemavel a écrit :Quel est votre gros salopard préféré ?
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Mais oui mais Dan Duryea (que j'aime énormément) n'est pas de taille à se mesurer aux autres. Y faisait quoi, un peu 42 !Supfiction a écrit :Tu as oublié mon préféré : l'incomparable, l'inégalable, le plus attachant des salopards : Dan Duryea !
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Ah oui, effectivement, j'étais passé un peu vite sur le préfixe "gros" avant salopard.kiemavel a écrit :Mais oui mais Dan Duryea (que j'aime énormément) n'est pas de taille à se mesurer aux autres. Y faisait quoi, un peu 42 !Supfiction a écrit :Tu as oublié mon préféré : l'incomparable, l'inégalable, le plus attachant des salopards : Dan Duryea !
Sinon, y a aussi Lee J. Cobb mais il est peut-être un peu juste, genre poids moyen à côté de ceux de ta liste! Donc je suis encore à côté du sujet.
Dans ta liste, j'ai une préférence pour Laird Cregar cela dit.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Il m'a l'air en (12 hommes) en colère le Cobb ! Il peut faire illusion comme çà mais clairement il ne joue pas dans la même catégorie que ceux figurant dans la liste. Je précise quand même qu'Il ne s'agissait pas de fustiger l'embonpoint (ah bon) des comédiens en même temps que leur méchanceté mais de juger de leur talent. De mon coté, je les aime tous. Ils ont tous été très bons mais les moins fins (sans jeu de mot) seraient pour moi Raymond Burr et Sydney Greenstreet. C'est presque un paradoxe car ce sont les 2 qui ont le plus fréquenté le film noir.Supfiction a écrit :Ah oui, effectivement, j'étais passé un peu vite sur le préfixe "gros" avant salopard.kiemavel a écrit : Mais oui mais Dan Duryea (que j'aime énormément) n'est pas de taille à se mesurer aux autres. Y faisait quoi, un peu 42 !
Sinon, y a aussi Lee J. Cobb mais il est peut-être un peu juste, genre poids moyen à côté de ceux de ta liste! Donc je suis encore à côté du sujet.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Raymond Burr ; impérial dans marché de brutes de Mann et Pitfall de De Tothkiemavel a écrit :
En marge du tournage : Phil Karlson + Mary Murphy + John Payne. Les mêmes fêtant l'anniversaire de l'actrice.
Tout à l'heure en rédigeant les quelques mots sur Francis L. Sullivan qui interprète le méchant dans Les iles de l'enfer, la lumière tout à coup a jailli . Puisque les tops me semblent à la mode en ce moment, je lance un top informel, aussi insolite et joyeux qu'un lancer de nain et possédant le même gros potentiel libératoire (auquel il faut savoir résister) . Quel est votre gros salopard préféré ?
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Je regardais l'homme de fer quand j'étais môme et je ne savais pas à l'époque que c'était un salaud intégral ds tous ces films.
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Un pruneau pour Joey/A Bullet for Joey (1955, de Lewis ALLEN
Un pruneau pour Joe (A Bullet For Joey) de Lewis Allen n'est effectivement pas un grand noir. Pourtant on retrouve pour l'occasion le duo de Manpower/L'entraineuse fatale, Edward G. Robinson et George Raft, avec cette fois non plus Marlène Dietrich mais Audrey Totter comme caution féminine. Audrey Totter encore une fois dans un rôle de manipulatrice malgré elle. Edward G Robinson fait le service minimum dans un rôle d'inspecteur et Raft n’est déjà plus qu'une étoile vieillissante (un peu syndrome Alain Delon avant l'heure, le George Raft).kiemavel a écrit :Un pruneau pour Joey/A Bullet for Joey sur lequel je fondait pas mal d'espoir c'est avéré un peu décevant malgré des pointures du genre, Edward G. Robinson, George Raft et Audrey Totter.
C'est un nouveau noir imprégné de propagande anti-communiste, mais à l'inverse de I WAS COMMUNIST FOR THE F.B.I., c'est ici à peine suggéré et au second plan derrière une intrigue plutôt compliquée et ennuyeuse.
Eric Hartman, un faux antiquaire, s'offre les services d'un certain Joe Victor, un voyou, afin que celui-ci kidnappe le Docteur Carl Macklin, un grand savant atomiste américain. Afin d'arriver à ses fins, Joe utilise les charmes de son ancienne maîtresse Joyce, mais c'est sans compter sur la vigilance de l'inspecteur Leduc qui se lance sur la piste des responsables...
En bref, très dispensable.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Marrant, j'ai découvert ce week-end The fire raisers de Michael Powell (1934), petit film très bricolo mais comportant quelques bons moments dont... la présence d'un Sullivan à peine trentenaire mais déjà à l'inquiétante corpulence et pendant tout le film j'ai cherché où je l'avais trouvé absolument fabuleux. Je me serais flanqué des baffes en me rappelant tardivement que c'était dans un de mes Films Noirs préférés : le gros Phil Nosseross des Forbans de la nuit de Jules Dassin. Personne d'autre que lui ne pouvait prononcer d'une diction de bonbonne aussi parfaite que lasse (faut imaginer le croisement de la voix d'Hitchcock et de George Sanders) : "You got it all, but you're a dead man, Harry Fabian"...kiemavel a écrit :Tout à l'heure en rédigeant les quelques mots sur Francis L. Sullivan qui interprète le méchant dans Les iles de l'enfer, la lumière tout à coup a jailli . Puisque les tops me semblent à la mode en ce moment, je lance un top informel, aussi insolite et joyeux qu'un lancer de nain et possédant le même gros potentiel libératoire (auquel il faut savoir résister) . Quel est votre gros salopard préféré ?
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Dernière modification par Federico le 29 avr. 14, 19:11, modifié 1 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
+ 1000 Sullivan est effectivement fabuleux dans le film de Dassin et pour le coup sans susciter le second effet produit parfois par ses performances, le petit sourire en coin. Une autre montagne de barbaque n'était pas mal non plus, c'était Stanislaus Zbyszko dans le rôle du vieux catcheur Gregorius. 40 ans plus tôt, en 1910, il avait été challenger d'un championnat du monde de catch qui avait été filmé mais les images sont perdues.Federico a écrit :Marrant, j'ai découvert ce week-end The fire raisers de Michael Powell (1934), petit film très bricolo mais comportant quelques bons moments dont... la présence d'un Sullivan à peine trentenaire mais déjà à l'inquiétante corpulence et et pendant tout le film j'ai cherché où je l'avais trouvé absolument fabuleux. Je me serais flanqué des baffes en me rappelant tardivement que c'était dans un de mes Films Noirs préférés : le gros Phil Nosseross des Forbans de la nuit de Jules Dassin. Personne d'autre que lui ne pouvait prononcer d'une diction de bonbonne aussi parfaite que lasse (faut imaginer le croisement de la voix d'Hitchcock et de George Sanders) : "You got it all, but you're a dead man, Harry Fabian"...kiemavel a écrit :Tout à l'heure en rédigeant les quelques mots sur Francis L. Sullivan qui interprète le méchant dans Les iles de l'enfer, la lumière tout à coup a jailli . Puisque les tops me semblent à la mode en ce moment, je lance un top informel, aussi insolite et joyeux qu'un lancer de nain et possédant le même gros potentiel libératoire (auquel il faut savoir résister) . Quel est votre gros salopard préféré ?
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Dans L'Homme De L'Ouest (Anthony Mann, 58), Lee J. Cobb campe le salopard le plus immonde et le plus pervers que j'aie vu jusqu'à ce jour.kiemavel a écrit :Il m'a l'air en (12 hommes) en colère le Cobb ! Il peut faire illusion comme çà mais clairement il ne joue pas dans la même catégorie que ceux figurant dans la liste. Je précise quand même qu'Il ne s'agissait pas de fustiger l'embonpoint (ah bon) des comédiens en même temps que leur méchanceté mais de juger de leur talent. De mon coté, je les aime tous. Ils ont tous été très bons mais les moins fins (sans jeu de mot) seraient pour moi Raymond Burr et Sydney Greenstreet. C'est presque un paradoxe car ce sont les 2 qui ont le plus fréquenté le film noir.Supfiction a écrit :
Ah oui, effectivement, j'étais passé un peu vite sur le préfixe "gros" avant salopard.
Sinon, y a aussi Lee J. Cobb mais il est peut-être un peu juste, genre poids moyen à côté de ceux de ta liste! Donc je suis encore à côté du sujet.
Dans ta liste, j'ai une préférence pour Laird Cregar cela dit.
Mais certains vont m'objecter qu'il s'agit d'un western et non d'un film noir...
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Western, oui mais peu importe. Parmi les acteurs énumérés d'autres sont bien davantage des acteurs de western (Burl Ives, Robert Midelton). Par contre, je le trouve touchant dans le film d'Anthony Mann car il est quand même trahit par son fils spirituel qui ne veut plus piller, violer, assassiner alors il faut le comprendre . C'est vrai qu'il est très bien la dedans, un poil dans l'excès peut-être, comme il l'était, mais dans un registre différent, dans le rôle du patriarche des 4 cavaliers de l'apocalypse.xave44 a écrit :Dans L'Homme De L'Ouest (Anthony Mann, 58), Lee J. Cobb campe le salopard le plus immonde et le plus pervers que j'aie vu jusqu'à ce jour.kiemavel a écrit : Il m'a l'air en (12 hommes) en colère le Cobb ! Il peut faire illusion comme çà mais clairement il ne joue pas dans la même catégorie que ceux figurant dans la liste. Je précise quand même qu'Il ne s'agissait pas de fustiger l'embonpoint (ah bon) des comédiens en même temps que leur méchanceté mais de juger de leur talent. De mon coté, je les aime tous. Ils ont tous été très bons mais les moins fins (sans jeu de mot) seraient pour moi Raymond Burr et Sydney Greenstreet. C'est presque un paradoxe car ce sont les 2 qui ont le plus fréquenté le film noir.
Mais certains vont m'objecter qu'il s'agit d'un western et non d'un film noir...
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Kiemavel, Xave, Dave, faudrait vous mettre à la balise spoiler, ça fait des pages plus légères à lire quand il y a reprise de citations étendues et avec photos.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Sa performance dans le film de Minnelli est remarquable mais frustrante puisque si je ne m'abuse il meurt au bout du 1er quart d'heure.kiemavel a écrit :
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Western, oui mais peu importe. Parmi les acteurs énumérés d'autres sont bien davantage des acteurs de western (Burl Ives, Robert Midelton). Par contre, je le trouve touchant dans le film d'Anthony Mann car il est quand même trahit par son fils spirituel qui ne veut plus piller, violer, assassiner alors il faut le comprendre . C'est vrai qu'il est très bien la dedans, un poil dans l'excès peut-être, comme il l'était, mais dans un registre différent, dans le rôle du patriarche des 4 cavaliers de l'apocalypse.
Federico : tu as été entendu !
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Border Incident (1949)
Deux retours rapides sur des films évoqués plus haut.
Border Incident commence à la façon de certains noirs des années 40 à la gloire de la police ou de démocratie américaine (tel-que Appelez nord 777, par exemple).
Une voix off nous informe sur le contexte de l'immigration illégale et de l'exploitation de paysans mexicains (les pauvres "braceros" qui se tuent la santé pour 50 pesos par semaine) dans certaines propriétés agricoles californiennes. Procédé que je trouve bien inutile (quelque-soit l'époque) alors que les images parlent déjà d'elles-mêmes et qu'un bref texte à l’issue du générique aurait été amplement suffisant et surtout moins lourdingue.
Si la voix-off s'arrête rapidement (bien heureusement), le film reste très balisé et didactique : on suit l'une après l'autre toutes les étapes de l'immigration illégale.
Heureusement il y a la mise en scène inspirée et sans faille d'Anthony Mann, son sens du cadre, de l'action et du suspense (cf. la scène de tentative de meurtre de l'agent américain dont on croit jusqu'au bout qu'il va s'en tirer, même pris au milieu d'une moissonneuse).
Le casting est également réussi. Bien qu'aucune grande star ne soit à l'affiche, on trouve une galerie d'acteurs expérimentés autour du personnage central incarné par Ricardo Montalban.
Comme l'introduction, le laïus final avec le retour de la voix-off est affligeant de nationalisme : grâce à la police et la collaboration américano-mexicaine, tout ce que vous venez de voir est désormais du passé, les escrocs et les exploiteurs sont punis. Dormez tranquilles braves gens, tout va désormais pour le mieux en Amérique, le meilleur des mondes.
kiemavel a écrit :et on retrouve donc notre petite frenchie Anne Vernon (qui vient d'avoir 90 ans) dans un de ses rares rôles américains (elle tenait aussi le rôle féminin principal dans Cinq heure de terreur (Time Bomb), un thriller de Ted Tetzlaff). Enfin, il m'étonnerait que je découvre Howard Duff aussi convaincant dans ce qui me reste à voir de sa filmographie. A ce jour, ce film est probablement le meilleur que j'ai vu de Joseph Pevney, un metteur en scène souvent sous-estimé. Pour ce que j'ai vu à ce jour, c'est d'ailleurs probablement dans le film noir que Pevney aura donné le meilleur. Supfiction a parlé de La police était au rendez-vous sur la page précédente de ce topic et j'avais déjà évoqué les deux autres collaborations entre Tony Curtis et Jo Pevney, d'abord Rendez-vous avec une ombre (The Midnight Story) (1957) qui est très bon ( en page 13 du topic) puis Flesh and Fury (1952), qui est à peine moins bon (page 14 ) ainsi que Portrait of a Mobster en page 12. De la famille polar/thriller/film noir, il reste encore Undercover Girl et La maison sur la plage (Female on the Beach) dont il n'a pas encore été question dans ce topic. Le second ne m'a pas laissé un souvenir impérissable mais il est peut-être à revoir.
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Cinq heures de terreur "Time Bomb"
A propos de ce film évoqué ci-dessus, je l'ai découvert il y a quelques jours attiré par son affiche étonnante (Ford/Vernon) et je dois dire que ce fut une belle déception, un film sans grand intérêt à part pour les ultras fans de Glenn Ford qui veulent tout voir de l'acteur. Un Glenn Ford qui joue ici un démineur inébranlable durant la Seconde Guerre mondiale ayant pour mission de sauver la situation (une bombe à retardement dans un train alors qu'un quartier entier est évacué) et accessoirement sauver son couple. Deux fusibles, un super Glenn Ford! Mais quelle déception que la prestation d'Anne Vernon totalement insupportable ici, il faut dire pas aidée par un personnage mal écrit et mal dialogué dans un film sans rythme ni suspense. "Time Bomb" est film anglais réalisé par Ted Tetzlaff, sorti en 1952, ni totalement thriller, ni totalement film de guerre, mais totalement raté.
Border Incident (1949, Anthony Mann)
Encore un film non visionné qui traînait dans un coffret film noir non achevé depuis des années. Un petit tour dans ses anciens achats, surtout les coffrets, permet de retrouver de très bons films dans sa vidéothèque à moindre frais !Border Incident commence à la façon de certains noirs des années 40 à la gloire de la police ou de démocratie américaine (tel-que Appelez nord 777, par exemple).
Une voix off nous informe sur le contexte de l'immigration illégale et de l'exploitation de paysans mexicains (les pauvres "braceros" qui se tuent la santé pour 50 pesos par semaine) dans certaines propriétés agricoles californiennes. Procédé que je trouve bien inutile (quelque-soit l'époque) alors que les images parlent déjà d'elles-mêmes et qu'un bref texte à l’issue du générique aurait été amplement suffisant et surtout moins lourdingue.
Si la voix-off s'arrête rapidement (bien heureusement), le film reste très balisé et didactique : on suit l'une après l'autre toutes les étapes de l'immigration illégale.
Heureusement il y a la mise en scène inspirée et sans faille d'Anthony Mann, son sens du cadre, de l'action et du suspense (cf. la scène de tentative de meurtre de l'agent américain dont on croit jusqu'au bout qu'il va s'en tirer, même pris au milieu d'une moissonneuse).
Le casting est également réussi. Bien qu'aucune grande star ne soit à l'affiche, on trouve une galerie d'acteurs expérimentés autour du personnage central incarné par Ricardo Montalban.
Comme l'introduction, le laïus final avec le retour de la voix-off est affligeant de nationalisme : grâce à la police et la collaboration américano-mexicaine, tout ce que vous venez de voir est désormais du passé, les escrocs et les exploiteurs sont punis. Dormez tranquilles braves gens, tout va désormais pour le mieux en Amérique, le meilleur des mondes.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Puissance 10 pour ton nouvel avatar. En espérant que çà ne tourne pas au vinaigre avec le bourreau de Béthune . Pour le reste, d'accord avec toi sur Time Bomb. Ce n'est vraiment pas terrible mais ce n'est pas le seul raté de Glenn Ford dans le polar ou le thriller car Le gantelet vert de Rudolph Maté et La rançon d'Alex Segal ne sont pas brillants non plus. En revanche, je serais moins sévère que toi sur le film de Mann. Les voix off du début et surtout celle de la fin, avertissant le spectateur (cad la bonne poire ou en VO the sucker) que ces affreuses pratiques appartiennent bien au passé ne m'avaient pas vraiment heurté alors que certains discours moralisateurs appuyés ou des happy end venant contredire le ton général de certains films noirs, me troublent assez en général. C'est sans doute que j'aime vraiment beaucoup cette tendance du film noir à contenu social. Celui ci montrant le (mauvais) sort fait aux clandestins mexicains dans les exploitations agricoles californiennes est certes beaucoup moins réussi que les films qui le complètent comme Haines (The Lawless) de Losey dont j'ai parlé plusieurs pages en arrière ou bien Les bas-fonds de Frisco que nous évoquions il n'y a pas longtemps mais j'aime plutôt ce film qui était assez audacieux pour l'époque sur un tel sujet. Je crois aussi que le discours final "plus jamais çà" devait être reçu par une bonne partie du public de l'époque comme il l'est aujourd'hui : "on est pas dupe". Les studios mettaient parfois en route certains sujets en connaissant le potentiel de mécontentement que les films pouvaient susciter (dès lors que la question du racisme était abordé par exemple, les films étaient boycottés dans les états du sud et çà été le cas de plusieurs films noirs : Le puits, Storm Warning, etc...) tout en essayant de ne pas trop froisser la "clientèle" en avertissant le public (ici le californien) que les oranges du marchand ne sont en aucun cas ramassées par des mexicains exploités
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