Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Dave Bannion a écrit :
kiemavel a écrit : Pour moi, les mêmes, et classés pareil, à ceci près que Le dernier passage est plus un thriller d'espionnage qu'un polar/film noir

Pour Karlson, dans les + que sympas, j'ajoute L'inexorable enquête malgré mon pote John Derek qui n'est pas mal pour le coup.
Pour Lewis, d'autres auraient ajoutés : So Dark the Night et My Name is Julia Ross...mais pas moi.
Tu as raison sur l'inexorable enquête : bon polar avec B crawford impérial.
Pour Lewis, d'accord avec toi sur so dark the night, caricatural comme bcp de films Américains qui se passent en france. par contre, je suis un peu moins sévère que toi sur My name is julia Ross que j'avais trouvé bien fichu avec une atmosphère oppressante assez bien rendue.
Oui, excellent ! Plus aboyeur que jamais.
Pour Julia Ross, tu n'es pas le seul. je suis même totalement minoritaire bien que d'autres fassent les mêmes réserves que moi. J'ai déjà expliqué mes raisons dans le texte concernant le film et j'y suis revenu aussi dans celui sur "Dark Waters". Mais avoue que parmi les mémères inquiétantes, il y a mieux que Dame May Whitty. Tiens, j'en ai une sous le coude qui va bientôt apparaitre dans le topic : Marjorie Rambeau dans Abandoned de Joseph M. Newman. Elle interprète une sorte de bénévole du secours catholique, donc forcément une dame de confiance :mrgreen: (sauf chez Chabrol). Elle distribue des bibles, porte assistance aux filles mères qui enfantent sous l'oeil bienveillant de ses assistants. Problème, ils se nomment Will Kuluva, Raymond Burr et Mike Mazurki !!! Oui, bon, çà va, tout le monde peut pas être né avec la tronche à Alain. Mais c'est bel et bien la bonne dame qui dirige ses sbires d'une main de fer et se livre au trafic d'enfants. Score final : Rambo 1/ Whitty 0
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Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :So Dark the Night .. un "grand film malade" comme disait Truffaut! :wink:
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Grand film malade, oui sans doute. Mon problème avec ce film n'est pas ce qui lui est souvent reproché, cette France rurale de pacotille, fantaisiste et pittoresque.

Il y avait moyen de faire un grand film sur l'effondrement d'un homme dont la vie personnelle terne et vide et les souffrances psychologiques qu'elle entrainait, conduisait vers la folie et le crime.

Au début, on nous montre un super flic qui a consacré toute sa vie à son travail… et dont le travail est toute la vie. 40/50 ans ; pas marié ; pas de vie privée. Privé de tout, donc, à part de la notoriété car il est présenté comme le plus grand flic de France…Ses patrons le préviennent (et on l'est aussi), "fais gaffe, tu vas craquer" et il accepte enfin de prendre un peu de repos à la campagne. Il rencontre une jeune femme déjà fiancée à un jeune plouc beau gosse et bien bâti, Alain Delon avec des bottes en caoutchouc si tu préfères. Un parent de la jeune femme le préfère au vieux qui vient de débouler dans le village ; l'autre rêve de voir sa fille au bras d'un gars connu, riche (qui sait), etc…Et la déjà çà se complique. Je passe sur les personnages secondaires caricaturaux et la France rurale qui est présentée effectivement de manière amusante ou grotesque. je ne m'en tiens qu'aux principaux personnages. L'idylle naissante et contrariée par la présence du jeune amant est une des moins intéressante qu'il m'ai été donné de voir. De plus, c'est joué de manière exécrable par les 3 interprètes et en 1er lieu par Micheline Cheirel. Certes, la maladresse de Geray, c'est aussi celle d'un déjà vieil homme qui s'y prend avec cette femme comme un ado coincé mais tout le contraste avec le rival est très mal exploité. On ne voit rien ou presque de la rancoeur de l'amoureux éconduis. Ces aspects sont en grande partie absents ou maladroits sans doute en raison de la suite des évènements qui rendaient nécessaires le flou quant à la personnalité du super flic. D'ailleurs la aussi, le coup de "la double personnalité" est aussi très mal exploité. Le personnage qui entreprend l'enquête pour retrouver un assassin qui se trouve être lui même a déjà été utilisé bien plus intelligemment. Avec des variantes certes. ici, l'assassin ignore qu'il l'est. Pour les autres, je peux citer La grande Horloge, L'inexorable enquête ou Mark Dixon, détective. Par contre, le dernier quart d'heure est formidable mais çà ne suffit pas pour moi à faire un grand film.
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daniel gregg
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par daniel gregg »

Attention spoilers :
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Là où je serais d'accord concernant My name is Julia Ross (encore qu'il faudrait que je le revois à tête reposée, débarrassé de toutes les attentes un poil exagérées que je fondais sur ce film), à savoir un manque criant de caractérisation des personnages inquiétants, je vois comme un bémol pour le second film, il y a en effet dans So dark the night, comme tu le soulignes d'ailleurs, un atout non négligeable, c'est cette complicité entre le spectateur et le personnage central qui opère à posteriori. C'est presque, une fois n'est pas coutume, après avoir vu le film qu'on prend conscience de la valeur du flou qui entoure ce personnage, comme s'il s'agissait de la seule façon de partager avec lui (et je ne vois pas d'autre manière habile d'y parvenir) cette inquiétante schizophrénie. Ce qui fonctionne assez bien ici, un peu comme chez Tourneur ( celui de Rendez vous avec la peur, L'enquête est close voire The fearmakers), c'est cette promiscuité ténue entre une apparente réalité tranquille et l'obscure dessein de ce malade, la fièvre assourdissante d'un cauchemar éveillé.
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Message par Federico »

Federico a écrit :
Tragique rendez-vous (Whistle stop) 1946 - Léonide Moguy

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Je l'ai pris en cours de route dans une copie très moyenne et j'ai décroché avant la fin donc mon avis vaudra ce qu'il vaut... mais le hasard ayant fait que j'aurai donc vu deux Léonide Moguy en quelques jours, faudra que le père Tarantino m'explique pourquoi il semble autant apprécier ce cinéaste né en Russie qui fit carrière en France, à Hollywood et en Italie...

Il y a pourtant du beau linge, outre la distribution : scénario de Philip Yordan, photo de Russell Metty, musique de Dimitri Tiomkin...

D'après ce que j'ai compris, ce film à petit budget devait servir de rampe de lancement à l'encore débutante Ava (évidemment en femme fatale éclatante de beauté et partagée entre deux hommes) mais heureusement, six mois plus tard sortira un certain film de Robert Siodmak. George Raft, en joueur invétéré, semble passablement absent et Victor McLaglen joue une fois de plus (et assez mal) la brute sympathique.
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Pour donner une idée : le film abonde en séquences de poursuites automobiles sur-accélérées et d'à-peu-près à effets comiques involontaires. Abattu de deux balles dans le dos, McLaglen s'effondre... en se tenant le ventre puis se redresse quelques instants plus tard, ayant retrouvé toutes ses forces, pour étrangler son assassin. :roll:

Mais j'ai eu le temps de voir une séquence assez étonnante qui se déroule dans une kermesse. D'abord le passage où Raft se retrouve face à un clown-automate au rire dément (c'est classique mais ça fait toujours son effet) et surtout celui où sa copine, malade, se voit embarquée dans une danse tourbillonnante endiablée puis violemment lâchée, évanouie, propulsée comme un pantin dans les chaises des spectateurs.

Une critique plus complète (et avec de belles photos) ici.
Je viens de profiter d'une rediffusion sur la Rai Tre pour le voir cette fois en entier... et j'ai failli m'endormir. C'est vraiment un petit film sans éclat (la copie présentée était médiocre, ce qui n'arrange rien) qui hésite entre le mélo et le Noir avec des scènes qui s'empilent sans grande conviction. Autre problème de taille : George Raft, censé être LA star du film est un acteur au registre très limité (pas étonnant qu'il ait à la fin de sa carrière auto-parodié jusqu'à plus soif son personnage de dur au regard perçant, c'est à peu près tout ce qu'il avait en magasin). Ava est très belle mais pas au point de fasciner et Tom Conway semble un pâle ersatz de George Sanders (dont il a la même diction raffinée et méprisante).
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C'était son frère aine. :wink:
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Message par Federico »

daniel gregg a écrit :C'était son frère ainé. :wink:
Ah mais oui bien sûr, quelle buse je suis !!! :oops:
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

daniel gregg a écrit :Attention spoilers :
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Là où je serais d'accord concernant My name is Julia Ross (encore qu'il faudrait que je le revois à tête reposée, débarrassé de toutes les attentes un poil exagérées que je fondais sur ce film), à savoir un manque criant de caractérisation des personnages inquiétants, je vois comme un bémol pour le second film, il y a en effet dans So dark the night, comme tu le soulignes d'ailleurs, un atout non négligeable, c'est cette complicité entre le spectateur et le personnage central qui opère à posteriori. C'est presque, une fois n'est pas coutume, après avoir vu le film qu'on prend conscience de la valeur du flou qui entoure ce personnage, comme s'il s'agissait de la seule façon de partager avec lui (et je ne vois pas d'autre manière habile d'y parvenir) cette inquiétante schizophrénie. Ce qui fonctionne assez bien ici, un peu comme chez Tourneur ( celui de Rendez vous avec la peur, L'enquête est close voire The fearmakers), c'est cette promiscuité ténue entre une apparente réalité tranquille et l'obscure dessein de ce malade, la fièvre assourdissante d'un cauchemar éveillé.
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D'accord avec ce que tu dis du personnage que l'on découvre après coup et dont on mesure au bout du parcours l'ampleur du désarroi. Et d'ailleurs, ce que je disais en préambule sur la solitude de l'homme et l'échec de sa vie privée, ce n'est jamais illustré dans le film, çà fait justement partie de la construction qui s'opère après coup.

Pas d'accord pour l'impossibilité de montrer sa schizophrénie de manière habile autrement. 1er point, il faudrait parler de dédoublement de la personnalité et pas de schizophrénie. Ensuite, sans même parler de l'expression de cette forme de folie en dehors du cinéma de genre, même dans un cadre de polar avec les contraintes liées à la nécessité de ménager une certaine tension et surtout un certain suspense, il y avait moyen de montrer plus efficacement les différentes étapes de l'effondrement psychologique de cet homme. Ce n'est d'ailleurs pas Lewis qui est responsable de l'échec relatif de ce film, mais ses scénaristes et l'exploitation dans ce scénario de la profession du personnage gagné par la folie, un flic. C'est la contrainte du scénario qui faisaient qu'à mi parcours le policier "fou" menait l'enquête sur les crimes qu'il avait lui-même commis qui nécessitait le "flou" préalable entourant le personnage. Le fait qu'effectivement on découvre après coup l'ampleur du malaise intérieur de cette homme en "apparence tranquille dissimulant d'obscures desseins" ne compensent pas la faiblesse du film dans ce qu'il montre des différents événements qui entraine cet effondrement, comment il prend forme, le passage à l'acte criminel et ses conséquences…qui fournissent l'essentiel du récit…Jamais Tourneur n'aurait raté à ce point les RDV amoureux empruntés et tous les événements décisifs qui suivent. Reste le final et le personnage de Geray lorsqu'il est montré dans sa solitude. c'est l'aspect le plus intéressant du film. D'ailleurs toutes les scènes ou l'on voit Geray seul, dans sa chambre d'hôtel, etc… sont les plus réussies, en dehors bien sûr de toute la partie finale.
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Message par Supfiction »

Attention gâcheurs.
kiemavel a écrit :le coup de "la double personnalité" est aussi très mal exploité. Le personnage qui entreprend l'enquête pour retrouver un assassin qui se trouve être lui même a déjà été utilisé bien plus intelligemment. Avec des variantes certes. ici, l'assassin ignore qu'il l'est. Pour les autres, je peux citer La grande Horloge, L'inexorable enquête ou Mark Dixon, détective. Par contre, le dernier quart d'heure est formidable mais çà ne suffit pas pour moi à faire un grand film.
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L'assassin qui ignore qu'il l'est, ça me dit effectivement quelques-chose même si je sèche pour me rappeler dans quel film ce truc a également été exploité (chez Hitchcock on en est souvent pas loin) mais ce n'est pas exactement le cas dans les films que tu cites.
Ce que tu voulais dire à mon avis, c'est plutôt l'idée géniale du détective qui enquête sur une piste qui mène inéluctablement à lui. Petite (ou grosse) nuance donc.
Coup monté dans un cas ou responsabilité de la mort de la victime dans l'autre (responsable.. mais pas coupable comme dirait l'autre).

Dana Andrews dans Mark Dixon et Ray Milland dans La grande Horloge, ce sont des personnages qui font tout pour se sortir de la merde dans laquelle ils se sont mis et/ou de meurtres qu'ils n'ont pas commis, ce qui est un peu différent.
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Concept imparable quand c'est exploité avec talent, ce qui n'est pas le cas dans ce film, on est bien d'accord. D'ailleurs "Grand film malade" c'est un bon mot encore un peu trop louangeur tant ce film est dans l'ensemble médiocre, en grande partie à cause de son interprétation (c'est très rare quand je me dis qu'un film est mal joué) et quand même de scènes ratées ou omises, sans parler de sa reconstitution ridicule de la France où même les gamins des rues parlent avec un accent anglo-saxon.

Et pourtant, pourtant, il y a bien quelque-chose et on sent qu'il y a tout de même du talent derrière la caméra. De bonnes idées (filmer à travers les carreaux), de la profondeur de champ bien exploitée par moments, une ambiance onirique et quelques fulgurances dont ces mouvements de caméra transversaux tout à la fois superbes et étonnants, traversant les murs, et rappelant la fluidité d'un Murnau.

Mediocre film qui cache en lui les germes d'un grand film serait finalement plus exact.
D'ailleurs, Joseph H Lewis était-il un bon réalisateur ou "juste" un formidable technicien metteur en scène ?
On est en droit de se poser la question. Et se dire que Fritz Lang par exemple aurait peut-être réalisé avec le même matériau (et avec un casting langien, on peut se faire plaisir, Edward G Robinson dans le rôle de l'enquêteur, Joan Bennett dans celui de la jeune fille et pourquoi pas Fonda dans celui du fiancé). Mais ça n'aurait plus été une série B dans ce cas..

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Bon en parlant de ce So dark in the night, j'ai tout de même réussi à évoquer ni vu ni connu 2-3 de mes acteurs favoris qui sont pourtant totalement étrangers au film :lol: .
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Message par Federico »

Supfiction a écrit : D'ailleurs, Joseph H Lewis était-il un bon réalisateur ou "juste" un formidable technicien metteur en scène ?
On est en droit de se poser la question. Et se dire que Fritz Lang par exemple aurait peut-être réalisé avec le même matériau (et avec un casting langien, on peut se faire plaisir, Edward G Robinson dans le rôle de l'enquêteur, Joan Bennett dans celui de la jeune fille et pourquoi pas Fonda dans celui du fiancé). Mais ça n'aurait plus été une série B dans ce cas..
Tant pis pour le crime de lèse-majesté mais je me lance : je donne tous les Films Noirs de Lang (oui, même le formidable Règlement de comptes) pour un seul Big combo. :wink:
Frappez pas, c'est Noël ! :mrgreen:
Et pour revenir sur le thème de l'assassin qui ne sait pas qu'il l'est (ou plutôt qu'il pourrait l'être), il y aussi Quelque part dans la nuit de Mankiewicz.
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Message par Supfiction »

Federico a écrit :
Supfiction a écrit : D'ailleurs, Joseph H Lewis était-il un bon réalisateur ou "juste" un formidable technicien metteur en scène ?
On est en droit de se poser la question. Et se dire que Fritz Lang par exemple aurait peut-être réalisé avec le même matériau (et avec un casting langien, on peut se faire plaisir, Edward G Robinson dans le rôle de l'enquêteur, Joan Bennett dans celui de la jeune fille et pourquoi pas Fonda dans celui du fiancé). Mais ça n'aurait plus été une série B dans ce cas..
Tant pis pour le crime de lèse-majesté mais je me lance : je donne tous les Films Noirs de Lang (oui, même le formidable Règlement de comptes) pour un seul Big combo. :wink:
Frappez pas, c'est Noël ! :mrgreen:
Et pour revenir sur le thème de l'assassin qui ne sait pas qu'il l'est (ou plutôt qu'il pourrait l'être), il y aussi Quelque part dans la nuit de Mankiewicz.
Oh bien tu ne risques rien je pense, de ce que j'ai vu il y a ces derniers temps plus d'admirateurs de Joseph H Lewis déclarés ici (essentiellement pour Big Combo et Gun Crazy) que de Lang (à son sujet, il faut qu'on bascule de topic, quelques ambiguïtés restent à lever). Lang étant une évidence, ceci expliquant cela.

Quant à ton propos sur Quelque part dans la nuit, du coup je suis parti en exploration dans ma dvdthèque.. 10 minutes plus tard je ressors enfin avec le dvd en main et m'en passerai un extrait prochainement pour que ma mémoire revienne.

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Dernière modification par Supfiction le 21 déc. 13, 16:24, modifié 1 fois.
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Message par Demi-Lune »

Supfiction a écrit :L'assassin qui ignore qu'il l'est, ça me dit effectivement quelques-chose même si je sèche pour me rappeler dans quel film ce truc a également été exploité (chez Hitchcock on en est souvent pas loin) mais ce n'est pas exactement le cas dans les films que tu cites.
Indice : un film d'Alan Parker.
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Message par Federico »

Demi-Lune a écrit :
Supfiction a écrit :L'assassin qui ignore qu'il l'est, ça me dit effectivement quelques-chose même si je sèche pour me rappeler dans quel film ce truc a également été exploité (chez Hitchcock on en est souvent pas loin) mais ce n'est pas exactement le cas dans les films que tu cites.
Indice : un film d'Alan Parker.
...avec Bob en Grand Méchant Lou
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Message par xave44 »

... et Mickey Rourke qui se fait "vaudouiser"...
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Alerte à Singapour (World for Ransom)

1954
Réalisation : Robert Aldrich
Scénario : Lindsay Hardy et Hugo Butler
Image : Joseph Biroc
Musique : Frank De Vol
Produit par Robert Aldrich et Bernard Tabakin
Allied Artists Pictures

Durée : 82 min

Avec :

Dan Duryea (Mike Callahan/Corrigan)
Patric Knowles (Julian March)
Marian Carr (Frennessey march)
Gene Lockhart (Alexis Pederas)
Nigel Bruce (Le gouverneur Coutts)
Reginald Denny (Le major Bone)
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Un détective privé d'origine irlandaise installé à Singapour est contacté par Frennessey March, son ex petite amie qui soupçonne son mari Julian de s'être embarqué dans une affaire douteuse et qui craint pour sa vie. Callahan commence donc sa surveillance mais il est très vite capturé et agressé par Johnny Chan, le chef d'un gang local et ses hommes qui lui ordonnent de convaincre son ami Julian et ses nouveaux amis membres d'un gang rival composé d'expatriés européens, de renoncer à contrôler une base arrière de son organisation située en pleine jungle à proximité d'un village abandonné. Chan les soupçonne en effet de chercher à le supplanter et à s'approprier cette planque dans le but de s'en servir comme base arrière pour un gros coup à venir. Callahan poursuit son enquête, surveille les agissements de March et découvre que celui ci est devenu un proche d'Alexis Pederas, un racketteur et trafiquant notoire et qu'avec ses hommes, Ils projetent d'enlever un scientifique de premier plan, le physicien Sean O'Connor...


2ème long métrage de Robert Aldrich après Big Leaguer (1953), World for Ransom fut tourné en 1954 juste avant ses premières très grandes réussites Bronco Apache et Vera Cruz. Le film s'inspire d'une série tv China Smith diffusée en 1952 dont Robert Aldrich avait réalisé 4 épisodes qu'il prolonge sur grand écran en reprenant le même interprète principal, Dan Duryea ainsi qu'une partie des interprètes secondaires. C'est ce film qui fit véritablement remarquer le metteur en scène et qui -dit-on- incita Burt Lancaster a faire appel à lui pour les deux films mentionnés plus haut qui furent tournés en cette même année 1954. On y retrouve de manière certes imparfaite déjà la griffe d'Aldrich. Il reprend ici des "standards" du film noir et malaxe le tout pour en faire -déjà- un film très personnel. Malaxer, ce n'est même pas tellement approprié car Robert Aldrich casse aussi beaucoup ! L'intrigue est pourtant très basique : Un détective privé un peu paumé. Une ex/future ? petite amie chanteuse de night-club. Un ami - et par ailleurs le rival amoureux- qui trempe dans des affaires louches et tombe sur de biens plus méchants que lui….voila pour les présentations.
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Premier point singulier, en tout cas assez rare pour être signalé, Aldrich déplace son intrigue de film noir dans un cadre exotique, Singapour. Une Singapour nocturne aux grandes artères saturées de néons dont les multiples enseignes lumineuses désignent les établissements de nuit peuplés d'aventuriers, d'expatriés douteux évoluant sous la surveillance assez lâche des colons britanniques. Dès que l'on s'éloigne des lumières, ce ne sont que recoins sombres propice aux embuscades, aux bagarres, aux enlèvements, aux meurtres. Aldrich filme les impasses, les ruelles, une multitude d'escaliers parcourus par des personnages pressés. Mais après 20 minutes, à partir de l'enlèvement du scientifique, le film tourne progressivement au thriller d'espionnage sur fond de guerre froide mais sans pour autant que le film se rattache aux films de propagande anti communiste puisque -pas difficile- les malfaiteurs cherchent à vendre leur captif aux plus offrants. L'affaire intéresse beaucoup de monde car O'Connor est une sommité dans son genre et le chantage exercé par les ravisseurs permet à Aldrich de placer pour la première fois une de ses obsessions, le péril nucléaire !!! Le titre original, World for Ransom (Le monde pour rançon) prend alors tout son sens sauf qu'ici ce n'est qu'une toile fond, un "truc" pour faire dériver le pur film noir d'abord vers le thriller d'espionnage, puis vers le film d'action voir le film de guerre. Une bascule de genres qui se matérialise aussi très concrètement sur l'écran car on passe brutalement d'un univers totalement urbain et nocturne à un univers rural de villages cernés par la jungle.

Autre point singulier, le coté pour le moins non conventionnel du détective privé Mike Callahan qui est joué par un génial Dan Duryea. C'est l'un des Private Eyes les plus déglingué que j'ai jamais vu. La moiteur de Singapour aidant, on le le voit jamais autrement que suant et haletant. Son costume blanc est peut être celui du redresseur de tord sans reproche mais il n'a pas du voir le pressing depuis un bon moment. Callahan est parfois tabassé mais il ne donne pas sa part aux chiens, cognant ses amis presque autant que ses ennemis. Tous ses efforts désordonnés pour dénouer cette intrigue et pour tirer -croit-on- son ami du guêpier dans lequel il s'est fourré n'ont sans doute qu'un but, récupérer le grand amour perdu. Calahan avait été le petit amie de Frennessey March et il évoque fréquemment ce passé heureux mais on ne sait pas, et on ne saura jamais -surtout à la lumière des scènes finales - si cette "âge d'or" était réel ou seulement le fruit de son imagination mais ces évocations parfois tendres permettent tout de même de montrer parfois un autre versant de la personnalité fébrile et nerveuse de Callahan. Illusoire ou pas, l'idylle avait été brisé en raison de sa loyauté et de sa droiture car bien d'autres ressortissants britanniques dont son ami Julian March s'était planqués durant la guerre alors que lui ne s'était pas dérobé mais à son retour il avait été remplacé et ne s'en était jamais remis. Des années plus tard, il se plaint toujours amèrement de la trahison de Frennessey et de celle de Julian. Il se plaint de l'infidélité des amis, vitupère, geint contre l'inconstance des femmes, il violente parfois Frennessey...puis tente de se racheter. Duryea joue çà dans le registre de la fébrilité, on le voit tour à tour haletant, geignant, violent…mais finalement trompé atrocement et pour finir, touchant, bouleversant...seul, atrocement seul. A ce stade, on ne peut même plus parler de (anti)-héros "romantique" désabusé !

L'intrigue amoureuse était potentiellement passionnante mais on n'en perçoit toute la richesse et la complexité qu'à la lumière des dernières scènes entre Callahan et Frennessey. Ce personnage est interprété par Marion Carr, la Friday de Kiss Me Deadly. Jusqu'au bout le personnage demeure une énigme. Aldrich glisse sans doute au passage un hommage à Joseph von Sternberg car l'on découvre Frennessey dans un numéro de music Hall dans lequel, grimée en homme, elle fait obligatoirement penser à Marlene Dietrich, sans même parler du cadre du film qui évoque lui aussi quelques films du maitre. Je ne développe pas plus mais à l'évidence Aldrich a sans doute édulcoré certains aspects du personnage et l'a rendu moins explicite qu'il n'aurait du…Quoique, l'autocensure a parfois du bon, ici, je ne saurais le dire.
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On peut voir ce film comme un brouillon de certaines oeuvres futures d'Aldrich. La construction de ses films n'a jamais été le soucis principal de ce génial metteur en scène mais ici l'intrigue pourra paraitre un peu trop embrouillée et certains personnages secondaires sont peut-être en trop, notamment un photographe informateur de Callahan qui se trouve un peu trop heureusement au bon endroit, au bon moment. On a aussi droit à quelques péripéties pas indispensables, un coup monté avec faux-témoignage et forcément le moins pourri qui se retrouve soupçonné par la police. En cours de route, aux personnages principaux déjà nombreux, aux malfaiteurs, au gang rival, viennent s'ajouter : la police locale, les autorités britanniques, le contre-espionnage et l'armée. Çà fait beaucoup ! J'ajoute que la dernière partie qui appartient au film d'action voir même au film de guerre m'a beaucoup moins intéressé même si Aldrich réussit encore quelques scènes formidables, notamment un bluff monumental de Callahan. Enfin, le final -sublime- nous ramène au point de départ à Singapour dans une scène qui ironiquement renvoie à la scène d'ouverture du film, un Callahan -rejeté, lessivé, désespéré- retrouvant la petite diseuse de bonne aventure qui ironiquement lui avait prédit "un bel avenir".

Bilan : Un film foutraque si l'on s'acharne à regarder dans les coins. Il n'est certes pas sans défauts mais c'est le genre de films qui me donnent envie de repartir à la pêche aux raretés…quand bien même les bonnes surprises commenceraient à se faire rare. Même si à l'évidence, le film a été tourné à la va vite -parait-il en 10 jours- on sent aussi immédiatement la griffe d'Aldrich par le sens des cadrages, quelques plans inventifs et surtout par sa façon de montrer un "héros" pour le moins non conventionnel. Bien qu'il assène encore quelques âneries, pour l'analyse de la mise en scène, je renvoie le lecteur vers le texte remarquable d'Alain Silver dans son encyclopédie du film noir ainsi que les lignes tout aussi intéressantes que Noël Simsolo consacre au film dans "Le Film Noir, vrais et faux cauchemars". Ce film a été diffusé à la TV mais c'est l'un des sous titrage "professionnel" les plus médiocres que j'ai jamais vu, surement l'oeuvre d'une petite cousine du directeur de la boite (rien à voir avec la boite de pandore). Je ne devrais peut-être plus trop faire le programme :mrgreen: mais le prochain devrait être Les yeux dans les ténèbres qui est lui aussi un des premier film d'un cinéaste important : Fred Zinnemann.
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Les yeux dans les ténèbres (Eyes in the Night)

1942
Réalisation : Fred Zinnemann
Scénario : Guy Trosper et Howard Emmet Rogers
d'après la nouvelle "The Odor of Violets" de Baynard Kendrick
Image : Charles Lawton et Robert Planck
Musique : Lennie Hayton et Daniele Amfitheatrof
Produit par Jack Chertok
MGM

Durée : 80 min

Avec :
Edward Arnold (Maclain)
Ann Harding (Norma Lawry)
Donna Reed (Barbara Lawry)
Stephen McNally (Gabriel)
Erick Rolf (Boyd)
Steven Geray (Anderson)
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Le détective Duncan McLain reçoit la visite de son amie Norma Lawry qui s'inquiète de l'aventure qui vient de débuter entre sa belle-fille Barbara, une apprenti comédienne, et Paul Gerente, un acteur vieillissant un brin gigolo qui avait été jadis également son amant. Elle lui demande conseil pour briser l'idylle naissante mais lorsqu'un peu plus tard l'acteur est assassiné chez lui, un quiproquo donne à penser à Barbara que sa belle-mère est l'auteur du crime et elle profite de cette confusion pour tenter un chantage sur cette belle-mère un peu encombrante et tente même de l'obliger à quitter son père, un scientifique de renom...Norma qui nie avoir commis le meurtre, s'adresse au détective pour dénouer les fils de l'histoire. Premier problème, le cadavre a disparu mais Maclain surprend un homme en train de replacer un tapis qui ornait la pièce avant le crime…et comprend qu'une organisation criminelle cherche à dissimuler le meurtre pour poursuivre en toute discrétion son entreprise d'infiltration de l'entourage du savant...

2ème (véritable) film de long métrage de Fred Zinnemann après le plaisant mais impersonnel L'assassin au gant de velours (Kid Glover Killer) tourné la même année. Cette seconde tentative est bien plus originale mais le début fait un peu peur. 1er point, j'ai découvert ce film en version française, or une version française sans doute réalisée dans les années d'après guerre, çà a toujours suscité chez moi beaucoup d'appréhension mais passées les quelques minutes d'acclimatation nécessaires afin de s'habituer à la voix d'Ann Harding en VF, c'est supportable. Très vite on découvre les principaux personnages : un détective aveugle, son assistant assez fruste, son chien très malin, et on anticipe immédiatement le programme. On va plus être dans l'enquête criminelle fantaisiste et un peu poussiéreuse, voire carrèment dans la comédie policière que dans une intrigue "sérieuse" de film policier mais çà ne se confirme qu'en partie. L'intrigue demeure au fond relativement sérieuse et n'est en tout cas pas traitée par dessus la jambe et sur le ton de la comédie, les éléments comiques ne venant que se greffer sur une intrigue classique de film policier, doublée toutefois plus tard d'un film d'espionnage beaucoup plus discutable.
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Edward Arnold faisait sa première apparition dans le rôle de Duncan Mclain car devant le succès rencontré par ce film, une suite réalisée par Richard Whorf, The Hidden Eye fut tourné en 1945. Le principal intérêt du film réside dans ce personnage principal du détective aveugle et dans la performance d'Edward Arnold qui fut souvent cantonné à des rôles de bougon mais qui offre ici une palette très vaste. Un détective aveugle ? A priori on se dit : c'est comme pour Robert Dacier (Ironside), on ne va pas voir beaucoup de courses poursuites et pas beaucoup d'action en général :mrgreen: et bien pas du tout. Mclain est un expert en combat à mains nues, il a d'ailleurs plusieurs fois l'occasion de donner du coup de poing et ce n'est pas montré de manière incohérente. Parfois, c'est la ruse qui lui permet de prendre le dessus physiquement sur un adversaire persuadé de sa supériorité sur l'homme soufrant d'un handicap. Parfois, ce sont ses autres sens très aiguisés qui lui permettent de se jeter dans la mêlée en se guidant aux sons des coups échangés au cours d'une bagarre. Ses autres sens ultra performants compensent largement son handicap. Un parfum de violettes qui embaume la chambre ou a été commis le premier crime lui permettra plus tard d'identifier un meurtrier. Une poignée de porte pourtant discrètement actionnée lui permet de deviner qu'il est sous surveillance et de ne plus communiquer que par petits papiers au lieu de le faire oralement. Mais parfois, la fantaisie reprend encore plus nettement le dessus car il lui arrive de jouer la comédie pour tromper les espions. Il feint l'ivresse ; se met au piano et chante à tue tête pour couvrir les bruits que ne doivent pas entendre les méchants. Parfois, la dimension comique est encore plus nette en raison de la personnalité de l'assistant un peu balourd qui est parfois les yeux de Mclain et en raison de sa complicité avec son chien qui intervient et agit en faveur de son maitre à plusieurs reprises (les performances de l'animal sont assez extraordinaires mais il manque au moins une fois de faillir à sa mission quand il est à 2 doigts d'abandonner son maitre pour les doux yeux d'un beau caniche). Bref, souvent fantaisiste mais plaisant !

En revanche, Ann Harding dont c'était le retour au cinéma après 5 ans d'absence n'a pas grand chose à faire. La débutante Donna Reed interprète sa belle fille. C'est une ravissante idiote, une enfant gâtée jalouse d'une belle mère aimée de son père et qui est abusée d'abord par un gigolo puis par son entourage "professionnel" qui se sert d'elle. Un autre débutant, Stephen McNally (Horace McNally au générique ) fait parti de la conspiration car je vend la mèche, l'intrigue -époque oblige (tournage en 1942) - nous entraine dans un récit d'espionnage avec époux scientifique détenant les secrets d'une arme redoutable ; espions nazis infiltrés dans l'entourage des "héros" ; chantage, enlèvement et séquestration jusqu'à ce que le papa se décide à livrer la recette de l'arme fatale destinée à terrasser l'ennemi Yankee. Bref, c'est traité sans grande conviction et on l'aura compris , ce n'est pas dans ce gimmick destiné à intéresser le public de l'époque que réside l'intérêt de ce film. Bilan : Plaisant mais pas indispensable à moins d'être un grand amateur d'énigmes policières et de vouloir épuiser le genre des Sherlock Holmes aux Thin man en passant par les Bulldog Drummond et les Charlie Chan. Plusieurs titres étant dans les starting Blocks, je ne fais pas de bande annonce...
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