Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22221
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Existe-t-il encore des anges ? / Änglar, finns dom? (1961)
Belle découverte que cette petite comédie romantique très soignée (la photo est superbe et ses couleurs rappellent par moment celles de Plein Soleil de René Clément ou bien encore Pillow talk. Pour ce qui est de l’histoire, il y a du Buster Keaton (et du rhys ifans) dans le personnage naïf mais fier de Jan Froman, qui après avoir passé sa jeunesse sur un canapé à lire des livres, se voit bien désormais devenir directeur de la première banque dans laquelle il postule. Il commence par un emploi de concierge adjoint et tombe immédiatement amoureux de Margareta qui y travaille. Comme elle est déjà fiancée à un homme riche, Froman commence à jouer en bourse et dans l'immobilier pour aider son collègue et faire fortune.. Tout réussit aux audacieux surtout s’ils sont inconscients semble être la morale de ce film léger et paisible qui rend heureux.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24564
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Le retour... je n'ai plus du tout le temps de visionner ces films.Commissaire Juve a écrit : ↑31 oct. 20, 19:39 UP ! le retour...
Un crime au soleil (1947)
Une femme en cavale (1949)
Mord, lilla vän (1950) ... (C'est un meurtre, ma p'tite... pas évident à traduire sans avoir vu le film)
Une promesse dangereuse (1955)
Nuages sur Hellesta (1956) ... celui-là, je l'ai déjà à l'unité... présentation au commissariat
La Femme en léopard (1958)
Je vois que je n'ai pas laissé d'avis pour Mord, lilla vän (1950) qui n'avait pas grand intérêt. Mais je prendrai quelques instant pour "ricaner" de...
Farligt löfte / Promesse dangereuse (1955).
En très résumé : Une gamine se retrouve témoin gênant dans une affaire de meurtre et le meurtrier lui promet un vélo si elle se tait.
Film totalement invraisemblable, à l'interprétation parfois "incertaine", qui pourrait faire penser à du Raoul André médiocre (parce qu'il y en a du potable). Le seul intérêt du film est de voir Lena Nyman (l'héroïne des deux Je suis curieuse de Vilgot Sjöman) à ses débuts, à l'âge de 10 ans. Gamine mimi, avec du bagou, mais qui en fait souvent des caisses*.
* peut-être parce qu'elle essaye de faire croire qu'elle a huit ou neuf ans ?
L'ensemble -- 77 minutes générique compris -- pourrait se regarder par désoeuvrement, mais le spectateur a quand même beaucoup de mal à avaler...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Dernière modification par Commissaire Juve le 1 janv. 23, 07:39, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22221
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Je suis d’accord concernant l’actrice Tutta Rolf qui a une frivolité qui fait penser à la jeune Danielle Darrieux mais avec une gravité qui la rapproche également d’une Margaret Sullavan.Commissaire Juve a écrit : ↑26 déc. 16, 22:46 UP !
Depuis dimanche soir, j'ai commencé à visionner mes films "de bonnes / employées de maison". J'ai vu :
- Vi som går köksvägen / Entrée de service (Gustaf Molander, 1932)
- Sara lär sig folkvett / Sara apprend les manières du grand monde (Gustaf Molander, 1936)
Et j'ai découvert -- dans le premier rôle -- une comédienne très sympa : Tutta Rolf (1907-1994)
Pour faire bref, j'y ai vu une sorte de Danielle Darrieux scandinave (elle était norvégienne, mais elle a fait l'essentiel de sa carrière en Suède). Une jeune femme piquante, au caractère bien trempé, sachant pousser la chansonnette.
Seule différence (de taille) : elle a cessé de jouer après 1939.
J'ai trouvé les deux films cités ci-dessus vraiment sympas. Aujourd'hui, on parlerait de "feel good movies".
Dans le film de 1932 (où elle interprète le rôle d'une fille d'entrepreneur qui fait le pari de servir comme employée de maison pendant un an pour gagner une bague sertie de diamants), j'ai d'abord trouvé qu'elle en faisait des caisses, notamment avec son visage (pas mal de grimaces, de jeux avec les yeux) et je me suis dit que c'était une ancienne du cinéma muet. Mais non. Elle avait bien commencé à l'époque du parlant.
Dans le film de 1936 (où elle interprète le rôle d'une bonne héritant une fortune d'un oncle d'Australie), on s'amuse bien également. Mention spéciale à la séquence "nuit d'ivresse" (dont on dit -- dans les notes proposées en suppléments -- qu'elle avait été largement improvisée ; ce qui n'était pas dans les habitudes de Gustaf Molander).
Pas du "grand" cinéma, vous vous en doutez. Mais du bon cinéma de divertissement.
Sous-titre suédois seulement (au début de "Sara lär sig folkvett", Tutta Rolf emploie un argot assez difficile à suivre, mais... heureusement... elle ne tarde pas à passer à un suédois plus classique).
Je ne trouve pas ce film étrange. Au contraire, il s’inscrit totalement dans la lignée des comédies américaines de la même époque (George Stevens, Mitchell Leisen, La Cava, etc). L’intrigue est hyper prévisible et le film bien trop court mais c’est plein de charme et recommandable aux amateurs de comédies américaines des années 30.beb a écrit : ↑4 avr. 21, 18:27
Les bonnes manières de Sara (Sara lär sig folkvett - 1937) - Gustaf Molander
FIlm très étrange. C'est à la fois une comédie de mœurs qui joue sur le décalage entre la haute bourgeoisie et le personnel de maison, une screwball comédie à l'américaine avec 15 minutes de délire complet ou l'appartement est mis sens dessus dessous et enfin une comédie romantique avec une histoire d'amour classique. Malheureusement c'est trop bavard, la réalisation est plutot fade et ce mélange des genres n'est pas convaincant du tout
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24564
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
suite...
La femme en léopard* (1958)
* mais il n'y a pas d'article défini dans le titre
Une jeune femme malheureuse en ménage fait en sorte de se débarrasser de son époux. Elle hérite de la fortune de son mari, mais son entourage proche se met bientôt à avoir des soupçons...
C'est un "film de gare" (comme les romans du même nom). C'est l'unique film de Jan Molander (fils du réalisateur Gustaf Molander ; il a surtout réalisé pour la télévision) et le seul intérêt est d'y voir Harriet Andersson (26 ans) dans un rôle de femme meurtrière. Le mari étant très déplaisant, on se range assez vite du côté de la fille, mais comme elle n'est pas non plus blanc-bleu, on finit par se retrouver le cul entre deux chaises. Le suspense -- "qui magouille dans l'ombre pour provoquer la perte de l'épouse conjuguicide ?" -- démarre de justesse et c'est la seule chose qui empêche le spectateur de quitter son fauteuil. Les dialogues sont très fonctionnels, les personnages n'ont pas grand-chose à se dire (au début, quand Harriet discute avec son amant comédien, on pourrait croire qu'ils viennent tout juste de se rencontrer).
On entrevoit aussi Mona Malm toute jeune (23 ans), dans un rôle très anecdotique. D'ailleurs, la comédienne est décédée cette année, le 21 janvier, à 85 ans.
Pour finir : j'ai vu dans les notes de productions qu'Harriet Andersson considérait elle-même que le film n'était pas très bon.
Anecdote : sous-titrage minuscule, limite illisible ! je n'en suis pas revenu.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
-
- Accessoiriste
- Messages : 1724
- Inscription : 18 oct. 08, 20:19
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
…
Dernière modification par beb le 30 mars 23, 22:33, modifié 19 fois.
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 23921
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Merci pour ce gros travail de défrichage, il y a là-dedans des choses parmi lesquelles je vais piocher.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
-
- Accessoiriste
- Messages : 1724
- Inscription : 18 oct. 08, 20:19
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
…
Dernière modification par beb le 30 mars 23, 22:33, modifié 2 fois.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30347
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Mai Zetterling sera mise à l’honneur dans la section Femmes cinéastes au Festival Lumière 2022
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22221
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Merci pour la recommendation.Watkinssien a écrit : ↑11 juin 23, 12:17Peut-être, mais j'ai pu voir pour la première fois en entier un grand classique du cinéma muet suédois, Les proscrits et ce fut une belle lacune comblée. Une vraie réussite de Sjöström.Supfiction a écrit : ↑11 juin 23, 10:37 , car les programmes Netflix ne sont vraiment plus enthousiasmants actuellement.
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17124
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Attention, c'est une version 100% muette, sans musique, ni rien du tout.Supfiction a écrit : ↑11 juin 23, 12:55Merci pour la recommendation.Watkinssien a écrit : ↑11 juin 23, 12:17
Peut-être, mais j'ai pu voir pour la première fois en entier un grand classique du cinéma muet suédois, Les proscrits et ce fut une belle lacune comblée. Une vraie réussite de Sjöström.
Mother, I miss you
- Courleciel
- Electro
- Messages : 898
- Inscription : 12 janv. 22, 06:19
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Pour les Cheucheu parisiens cycle Victor Sjöström du 06/09/23 au 10/10/23 à la fondation Pathé à Paris.
Programme dispo ici :https://www.fondation-jeromeseydoux-pat ... event/2381
Programme dispo ici :https://www.fondation-jeromeseydoux-pat ... event/2381
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
- murphy
- Ray Charles
- Messages : 14128
- Inscription : 18 août 05, 13:29
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Y'a des images ?Watkinssien a écrit : ↑11 juin 23, 15:29Attention, c'est une version 100% muette, sans musique, ni rien du tout.
- Courleciel
- Electro
- Messages : 898
- Inscription : 12 janv. 22, 06:19
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
Oui .... et elle sont animéesmurphy a écrit : ↑8 juil. 23, 18:08Y'a des images ?Watkinssien a écrit : ↑11 juin 23, 15:29Attention, c'est une version 100% muette, sans musique, ni rien du tout.
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17124
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
C'est même ça qui est dingue!murphy a écrit : ↑8 juil. 23, 18:08Y'a des images ?Watkinssien a écrit : ↑11 juin 23, 15:29Attention, c'est une version 100% muette, sans musique, ni rien du tout.
Mother, I miss you
-
- Régisseur
- Messages : 3126
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Le cinéma suédois naphta... à part Bergman
C’est vrai ou c’est une blague?
J’allais jusqu’a envisager de faire un mois d’essais netflix pour découvrir le film. Si la copie est naze ( entendu, dans son jus d’epoque) je vais attendre une autre opportunité.