Je trouve que le film,s'il fait bien son âge,reste fort intéressant.Le thème du retour à la sauvagerie est toujours présent,mais il s'agit moins de la frontière entre l'homme et l'animal que de la sauvagerie primitive qui reste en l'homme.A noter que le titre original joue sur le double sens de "game",qui signifie à la fois "jeu" et "gibier".C'est d'ailleurs ce dernier sens qu'il faut retenir dans le titre du récentFair game,cette expression désignant une "bonne proie" ou une "proie facile"...(c'est évident quand on suit le film en VO,mais j'ai quand même vérifié dans un dictionnaire)nobody smith a écrit :
L’anecdote est connue. Alors que Willis O’Brien s’affaire sur les effets spéciaux qui occuperont une bonne partie de la réalisation de king kong, Schoedsack et Cooper se retrouvent au chomage technique. Comme les deux baroudeurs ne sont pas du genre à rester les bras croisés, il profite des moyens à disposition pour tourner the most dangerous game. Le thème principal est semblable (la frontière entre l’homme et l’animal) mais si king kong reste impressionnant grâce à ses effets spéciaux, the most dangerous game se montre plus rudimentaire. Une impression peut-être donnée par la kyrielle de descendants plus ou moins légitimes qu’il a engendré et qui l’ont parfois dépassé. Il reste cela dit souvent de l’intérêt dans ce récit d’une heure entre un délicieux méchant parfaitement saisi et de longs dialogues sur les préceptes de la chasse. Là où le film coince, c’est peut-être à cause de son âge. La dite chasse devrait marquer un retour à la sauvagerie primitive. Si pour l’époque ça pouvait être impressionnant (il reste d’ailleurs de belles images à cet effet), le résultat apparaît aujourd’hui un peu trop lisse pour clouer à son fauteuil. Sympathique donc mais loin très loin de la fascination d’un king kong.
Notez les films naphtas - janvier 2011
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Justement que vaut cette édition?nobody smith a écrit :Non non c'est bien Wildside pour cette éditionJack Carter a écrit :euh...ce n'est pas plutot Bach Films.....
Je possède l'édition proposée en son temps avec le Monde, qui est très moyenne (pour rester poli); ce qui ne m'a cependant pas empêché d'adorer ce film (que j'apprécie presqu'autant que King Kong, c'est dire!
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Au-revoir en enfer, les amis
Après Déserteurs et Nomades et Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous, ce film est le dernier volet du triptyque sur la liberté et sa violation, entrepris par Juraj Jakubisko. Le monde est frappé d’une catastrophe et l’humanité doit trouver le salut dans l’arche où, pourtant, elle est menacée de mort. Un groupe de héros refuse de se soumettre au diktat des «sauveurs» despotiques et essayent de créer une société en dehors du monde réel.... Commencé en 1970, Jakubisko a mis plus de 20 ans à réaliser ce film complètement hors norme qui fut interdit par le régime communiste de l'époque. Il en résulte une féerie bizarre, hautement symbolique, souvent confuse dans sa narration mais assez fascinante par sa liberté de ton, son imaginaire débridé, qui rappelle par moment la loufoquerie et l'extravagance des films de Ken Russell.
Après Déserteurs et Nomades et Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous, ce film est le dernier volet du triptyque sur la liberté et sa violation, entrepris par Juraj Jakubisko. Le monde est frappé d’une catastrophe et l’humanité doit trouver le salut dans l’arche où, pourtant, elle est menacée de mort. Un groupe de héros refuse de se soumettre au diktat des «sauveurs» despotiques et essayent de créer une société en dehors du monde réel.... Commencé en 1970, Jakubisko a mis plus de 20 ans à réaliser ce film complètement hors norme qui fut interdit par le régime communiste de l'époque. Il en résulte une féerie bizarre, hautement symbolique, souvent confuse dans sa narration mais assez fascinante par sa liberté de ton, son imaginaire débridé, qui rappelle par moment la loufoquerie et l'extravagance des films de Ken Russell.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Y a pas grand-chose à reprocher. C’est pas transcendant (on n'est pas devant la restauration du siècle) mais la copie est propre pour un film de cet âge et le confort de lecture est amplement assuréhansolo a écrit :Justement que vaut cette édition?nobody smith a écrit :
Non non c'est bien Wildside pour cette édition
Je possède l'édition proposée en son temps avec le Monde, qui est très moyenne (pour rester poli); ce qui ne m'a cependant pas empêché d'adorer ce film (que j'apprécie presqu'autant que King Kong, c'est dire!
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Merci pour l'avis.nobody smith a écrit :Y a pas grand-chose à reprocher. C’est pas transcendant (on n'est pas devant la restauration du siècle) mais la copie est propre pour un film de cet âge et le confort de lecture est amplement assuré
C'est un film pour lequel je passerais volontiers par la case "rachat"
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Ca m'intéresse grandement. C'est disponible en DVD?julien a écrit :Au-revoir en enfer, les amis
Après Déserteurs et Nomades et Les Oiseaux, les Orphelins et les Fous, ce film est le dernier volet du triptyque sur la liberté et sa violation, entrepris par Juraj Jakubisko. Le monde est frappé d’une catastrophe et l’humanité doit trouver le salut dans l’arche où, pourtant, elle est menacée de mort. Un groupe de héros refuse de se soumettre au diktat des «sauveurs» despotiques et essayent de créer une société en dehors du monde réel.... Commencé en 1970, Jakubisko a mis plus de 20 ans à réaliser ce film complètement hors norme qui fut interdit par le régime communiste de l'époque. Il en résulte une féerie bizarre, hautement symbolique, souvent confuse dans sa narration mais assez fascinante par sa liberté de ton, son imaginaire débridé, qui rappelle par moment la loufoquerie et l'extravagance des films de Ken Russell.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Non malheureusement mais peut-être qu'un label comme malavida, qui vient récemment d'éditer deux films du cinéaste en dvd, le sortira un jour.johell a écrit :Olga Schoberová m'intéresse grandement. Le film est disponible en DVD?
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Le Corbeau / Henri-Georges Clouzot
Une petite ville française indistincte. Un nouveau médecin qui s'est installé en ville. Et l'apparition progressive de lettres accusatrices, calomnieuses, porteuses de rumeurs, sur l'un ou l'autre habitant, signées "Le Corbeau". Le chaos s'installe gentiment, tout le monde se suspecte, un coupable (innocent, évidemment) est désigné, pourchassé, mais les lettres continuent d'arriver. Et c'est toute cette population qui entre en conflit, où chacun cherche à protéger ses intérêts personnels avant de s'interroger à un niveau communautaire. C'est un portrait sombre et désabusé de l'Humain (ou du français de l'époque; le film a été tourné en 1943) que dresse ici Clouzot, aidé en cela par une réalisation millimétrée et inventive (la fuite de la foule invisible dans les rues !). Une histoire où l'on cherche d'abord à abattre l'oiseau de mauvaise augure plutôt qu'à trouver son expéditeur. Doit-on alors y voir le reflet d'une France dénonciatrice, lâche, qui sous la pression allemande, se rabaisse aux plus viles intentions ? L'interprétation est culottée, dans la mesure où le film a été produit sous la bannière de la Continental, maison de production du gouvernement de Vichy (donc tenue par les allemands). Mais le film questionne et déploie une intelligence redoutable dans le traitement de ces citadins affolés. Première incursion dans le cinéma de Clouzot, je n'ai désormais qu'une seule envie: continuer la découverte de sa filmographie.
Shining / Stanley Kubrick
Après avoir revu l'un des épisodes spécial halloween des simpsons où Homer est pris de folie meurtrière après s'être aperçu qu'il n'y avait ni bières, ni télé, j'ai eu envie de revoir le Kubrick (qui fait partie de mes films préférés donc). Et je reste toujours autant impressionné. La réalisation est absolument exemplaire. Et si je n'ai jamais vu le film dans sa version 1.85 (réservée aux USA, avec, accessoirement, quasi 30 minutes supplémentaires), la version européenne en 1.66 est une pure réussite. Et ce qui m'a frappé cette fois-ci, c'est que le film, dans sa réalisation, est en grande majorité constitué de "portraits". Que ce soit Jack, Wendy, Danny ou la plupart des autres personnages importants (Grady, Halloran), chacun est très régulièrement filmé de face (ou de dos), parfaitement centré dans le cadre, avec une faible profondeur de champ qui lui permet de se détacher totalement de l'image, mais aussi de se retrouver enfermé dans le cadre. Une astuce qui isole encore plus chacun là où il se trouve. Chaque personnage est au centre de toute l'attention et donc de toute l'horreur qui se déploie dans cet hôtel maudit. Au delà de ça, le film reste globalement assez drôle tout en créant un joli malaise à plusieurs reprises, principalement via ses images surréalistes qui interviennent avec parcimonie (la vieille dans la chambre, l'homme au masque, la discussion avec Grady dans les toilettes, etc...). Grand film.
Une petite ville française indistincte. Un nouveau médecin qui s'est installé en ville. Et l'apparition progressive de lettres accusatrices, calomnieuses, porteuses de rumeurs, sur l'un ou l'autre habitant, signées "Le Corbeau". Le chaos s'installe gentiment, tout le monde se suspecte, un coupable (innocent, évidemment) est désigné, pourchassé, mais les lettres continuent d'arriver. Et c'est toute cette population qui entre en conflit, où chacun cherche à protéger ses intérêts personnels avant de s'interroger à un niveau communautaire. C'est un portrait sombre et désabusé de l'Humain (ou du français de l'époque; le film a été tourné en 1943) que dresse ici Clouzot, aidé en cela par une réalisation millimétrée et inventive (la fuite de la foule invisible dans les rues !). Une histoire où l'on cherche d'abord à abattre l'oiseau de mauvaise augure plutôt qu'à trouver son expéditeur. Doit-on alors y voir le reflet d'une France dénonciatrice, lâche, qui sous la pression allemande, se rabaisse aux plus viles intentions ? L'interprétation est culottée, dans la mesure où le film a été produit sous la bannière de la Continental, maison de production du gouvernement de Vichy (donc tenue par les allemands). Mais le film questionne et déploie une intelligence redoutable dans le traitement de ces citadins affolés. Première incursion dans le cinéma de Clouzot, je n'ai désormais qu'une seule envie: continuer la découverte de sa filmographie.
Shining / Stanley Kubrick
Après avoir revu l'un des épisodes spécial halloween des simpsons où Homer est pris de folie meurtrière après s'être aperçu qu'il n'y avait ni bières, ni télé, j'ai eu envie de revoir le Kubrick (qui fait partie de mes films préférés donc). Et je reste toujours autant impressionné. La réalisation est absolument exemplaire. Et si je n'ai jamais vu le film dans sa version 1.85 (réservée aux USA, avec, accessoirement, quasi 30 minutes supplémentaires), la version européenne en 1.66 est une pure réussite. Et ce qui m'a frappé cette fois-ci, c'est que le film, dans sa réalisation, est en grande majorité constitué de "portraits". Que ce soit Jack, Wendy, Danny ou la plupart des autres personnages importants (Grady, Halloran), chacun est très régulièrement filmé de face (ou de dos), parfaitement centré dans le cadre, avec une faible profondeur de champ qui lui permet de se détacher totalement de l'image, mais aussi de se retrouver enfermé dans le cadre. Une astuce qui isole encore plus chacun là où il se trouve. Chaque personnage est au centre de toute l'attention et donc de toute l'horreur qui se déploie dans cet hôtel maudit. Au delà de ça, le film reste globalement assez drôle tout en créant un joli malaise à plusieurs reprises, principalement via ses images surréalistes qui interviennent avec parcimonie (la vieille dans la chambre, l'homme au masque, la discussion avec Grady dans les toilettes, etc...). Grand film.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Je ne peux que t'y inviter. Un petit coup de Diaboliques peut-être ?Colqhoun a écrit :Le Corbeau / Henri-Georges Clouzot
Première incursion dans le cinéma de Clouzot, je n'ai désormais qu'une seule envie: continuer la découverte de sa filmographie.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
J'ai un gros faible pour L'assassin habite au 21 pour ma part ; quelle drôlerie en même temps !Père Jules a écrit :Je ne peux que t'y inviter. Un petit coup de Diaboliques peut-être ?Colqhoun a écrit :Le Corbeau / Henri-Georges Clouzot
Première incursion dans le cinéma de Clouzot, je n'ai désormais qu'une seule envie: continuer la découverte de sa filmographie.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
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J'avais été moi aussi conquis par ce film.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Idem, en plus le duo Fresnay/Delair est enthousiasmant, avec le côté pince sans rire du premier et chipie de la seconde !Jeremy Fox a écrit :J'ai un gros faible pour L'assassin habite au 21 pour ma part ; quelle drôlerie en même temps !Père Jules a écrit :
Je ne peux que t'y inviter. Un petit coup de Diaboliques peut-être ?
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Gros faible également pour ce film.J'aime beaucoup aussi Les Diaboliques.Autres films de Clouzot à découvrir (enfin,ce sont les premiers auxquels je pense) : la Vérité et Quai des orfèvres.
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Et Le Salaire de la Peur et Le Mystère Picasso...
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Re: Notez les films naphtas - janvier 2011
Je vais logiquement continuer avec Le Salaire de la Peur et L'Assassin...
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