Russ Meyer (1922-2004)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Ballin Mundson
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Message par Ballin Mundson »

Motorpsycho Russ Meyer (1965)
Un western en 4x4 et pétrolettes, dans la lignée de faster pussycat kill kill, mais un peu moins réussi, notamment à cause d'un final un peu terne.
C'est violent et chaud. Mais comme on est dans les sixties, pas de plans explicites façon Supervixen et consoeurs , mais une inventivité (dont je suis davantage client) pour contourner la censure. Avec notamment la scène du serpent, pas super fine, mais qui m'a fait hurler de rire.
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nobody smith
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Message par nobody smith »

ULTRAVIXENS de Russ Meyer
Quelque déçu par ce quatrième opus des vixens. Le film poursuit dans la voie excessive du précédent volet mais malheureusement peine à conditionner son récit. supervixens jouait sur le mode road movie, megavixens sur le whodunit, ici que dalle. Du coup, la machine est peu entretenue (le final est passablement ennuyeux) et on replonge dans la certaine lassitude de vixens. Heureusement que la patte de Meyer (personnages clichés tordants, comédie hallucinatoire, sens de l’image aiguisé, BO jubilatoire et of course demoiselles au physique innocent) demeure pour pouvoir tirer de l’expérience un minimum de plaisir coupable.
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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

A ben, j'avais bien aimé moi. C'est sur que sur la fin les scènes s'étiraient un peu trop pour ne pas éviter la lassitude mais l'energie, l'invention, le montage, l'humour, le rythme m'ont bien éclaté.

Après c'était le 1er vixens que je découvrais :|

Bienvenue au fait :wink:
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Nomorereasons
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Message par Nomorereasons »

Totalement d'accord avec nobody smith (qui est donc le bienvenu) sur Ultravixen. Il y a des plans de folie (mais bon, chez Cassavetes ou De Palma aussi, hein) mais dans l'ensemble je me fous complètement de ce film.
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nobody smith
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Message par nobody smith »

Merci de l’accueil :)
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Alligator
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Russ Meyer (1922-2004)

Message par Alligator »

L'Immoral Mr. Teas (Russ Meyer, 1959) :

http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... -teas.html

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Première pelloche du vicelard Russ Meyer. Il entre en fonction par le biais d'un nudie. Pas étonnant.

Au départ le film se présente comme une comédie ordinaire sur le quotidien d'un américain moyen. Ce Mister Teas promène sa carcasse un peu dégingandée à l'image d'un Jacques Tati. Le film est muet. Une musique banale et une voix-off monocorde cachent inélégamment le silence. C'est surtout une scène gag sur la plage qui m'a fait penser aux "vacances de monsieur Hulot". La filiation s'arrête là.

Le film se contente d'enfiler les sketchs sans grand liant. Mr Teas marche dans la rue, Mr Teas prend le bus, Mr Teas fait du vélo, Mr Teas va à la plage, Mr Teas va voir son dentiste, Mr Teas va au bar ou Mr Teas va pêcher, etc.

Sans queue ni tête, le film est rasoir. La plus grande partie du film, Meyer relie avec maladresse tous ces éléments et tente de chauffer son public masculin avec quelques décolletés prometteurs mais très sages. Car Mr Teas a l'oeil voyageur et mate toutes les paires de nichons qui s'offrent à son regard curieux.

Dans les vingt dernières minutes, il fantasme. Son rêve nous offre des plans longuets et quasi inertes de nudité, toujours sans histoire, toujours sans raison, de longues secondes sur des paires de seins ensoleillés en pleine nature. Croyez-moi, on parvient très vite à s'en lasser.

Autant dire que ce moyen-métrage d'un peu plus d'une heure parait interminable. D'un chiant que le faible humour de Meyer ne parvient jamais à évincer. Chiant de A à Z. Totalement inintéressant. J'entame l'intégrale Russ Meyer avec inquiétude.
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Alligator »

Alligator a écrit :
Major Dundee a écrit :
Je t'ai souvent envié mais pas cette fois ci :wink:
Je viens de me farcir "Beyond the valley of the dolls" (1970) en ne m'attendant certes pas à un chef d'oeuvre, je l'ai noté 1/10 pour ne pas mettre zéro.
Et les quelques souvenirs des Russ Meyer que j'ai vu à leur sortie à l'époque bénie du Midi Minuit, ne m'incite pas à les revoir !
Bon courage :oops:
J'ai de bons souvenirs de Faster Pussy Cats. J'espère.
hellrick a écrit :
Major Dundee a écrit :
Je t'ai souvent envié mais pas cette fois ci :wink:
Je viens de me farcir "Beyond the valley of the dolls" (1970) en ne m'attendant certes pas à un chef d'oeuvre, je l'ai noté 1/10 pour ne pas mettre zéro.
Et les quelques souvenirs des Russ Meyer que j'ai vu à leur sortie à l'époque bénie du Midi Minuit, ne m'incite pas à les revoir !
Bon courage :oops:
Ca a méchamment vieilli. :fiou: Beyond the Valley of the dolls m'a pourtant bien plut, c'est même le seul que j'ai en dvd et que je reverrais bien un de ses soirs d'ailleurs, les autres, que ce soit Pussycat ou les divers Vixens...bon... :?
Jordan White a écrit :Je n'ai pas vu les films de Sarno bien que Daddy Darling et Abigail me tentent beaucoup, mais pour moi Russ Meyer reste un des grands réalisateurs de l'érotisme des années 60-70. J'aime quasiment tous les films que j'ai pu voir de lui à l'exception de Lorna, vu qu'une seule fois cependant, mais qui ne m'avait pas convaincu et même ennuyé. Cependant, tous ses films dans la série des Vixens possèdent au moins de l'intérêt, et souvent des qualités de montage, de découpage image/son qui le rapprochent d'un univers à la Tex Avery rencontrant Playboy, avec une petite touche de vice en plus. A mon sens Supervixens est un chef-d'oeuvre de la série B (rien que sa jaquette avec la splendide Christy Hartburg qui est une des plus belles femmes filmées sur grand écran), très marqué 70's mais qui ne jure pas tant que cela trois décennies plus tard; un film qui dès les premières secondes nous embarque dans un univers débridé et ce jusqu'à la dernière minute. C'est fou, joyeux, ça va à cent à l'heure, c'est un peu bordélique, mais surtout ultra sexy et excitant (et Meyer n'a jamais tourné de scènes hardcore). Ses obsessions ont toujours apporté quelque chose en plus à des films qui auraient pu être sans cela des films de sexploitation réalisés les uns après les autres. Sans lui, il n'y aurait probablement pas eu Bitch Slap et d'autres films dans le même esprit. Faster Pussycat Kill Kill ! annonce quarante ans avant Boulevard de la mort. Il y a des héroïnes qui irradient tout de suite l'écran de leur présence : Shari Eubank, Haji, Cynthia Meyers. Un réalisateur pour lequel j'ai toujours eu beaucoup d'affection.
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Alligator »

Eve and the Handyman (Ève et son homme à tout faire) (Russ Meyer, 1961) :

http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... dyman.html

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La deuxième création de Russ Meyer n'est pas un film d'érotique mais se veut essentiellement comique, d'un humour un peu vague, très américain, visuel et physique -j'ai envie de dire qu'il est surtout phtisique mais c'est vraiment pour faire un mot- souvent axé sur le corps, les angoisses et les comportements étranges, les paradoxes auxquels la pudibonderie américaine se confronte trop souvent et l'absurde qui peut en découler.

Il y a une certaine jovialité puérile, qui fait sans doute référence au malaise et à la détresse d'un Tex Avery. Les personnage joués par Anthony-James Ryan et Eve Meyer empruntent beaucoup à ceux d'Avery, dans la démesure et les clichés sexuels que la censure pouvait autoriser alors. Car en effet, si le film n'a rien d'érotique -le seul instant "érotique" est dévolu justement à la pause artistique d'un modèle nu et donc à quelque chose d'académique, d'encadré que la société américaine ne peut fustiger- la sexualité est souvent représentée dans des scènes suggestives pas vraiment fines et légères. Le trait est si volontiers et sciemment gras que cela en devient risible. Mais si cette provocation pouvait avoir tout son sens et son impact à l'époque, aujourd'hui elle semble démesurément lourdingue.

On constate une nouvelle fois qu'après son premier film qui ressemblait déjà à un fatras de sketchs disparates, Russ Meyer a bien des difficultés à proposer un scénario digne de ce nom. Là aussi l'aspect hétéroclite du récit l'emporte. Là encore les gags manquent de percussion, de rythme et on se lasse rapidement de l'histoire. Cependant la hâte d'en finir est un peu moins pénible à supporter que sur "The immoral Mr Teas".
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Jordan White »

Tu n'en es qu'à l'apéro Alligator.
Ensuite les choses sérieuses vont commencer avec Faster Pussycat Kill Kill ! et Mudhoney.
Ceci dit tu sauras assez vite si c'est ta came ou pas après avoir vu ses films du milieu des années 60. Même si le virage 70 représente pour moi le meilleur.
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Alligator
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Alligator »

Wild Gals of the Naked West (Russ Meyer, 1962) :

http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... -west.html

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Comment vais-je faire pour aller au bout de cette intégrale Russ Meyer? Je viens de voir deux des premiers Meyer et je suis relativement effrayé par la consternation même qui m'étreint. Si tous les Russ Meyer sont du même tonneau de médiocrité, il va me falloir des années.

Je suis pour le moment toujours la même voie : je commence par trouver les premières minutes intrigantes, une succession de plans courts mais variés, de cadrages intéressants me font espérer un certain plaisir de lecture et puis je défaille sans faille. L'humour y est tellement répétitif qu'il me prend des envies de mourir. Le rythme du découpage cartoonesque a beau pétarader, je m'ennuie ferme. C'est triste à pleurer. Maintenant que je commence à connaitre la formule, je n'ai plus besoin d'attendre le même gag une troisième fois pour m'en lasser, dès le 2e je sais que le film va prendre des airs de litanie et finir par m'abrutir.

Si encore les gags étaient drôles, même pas. Avery a fait tellement mieux, bien avant Meyer qui se contente de copier le maitre. J'imagine que ce genre de comique devait fonctionner sur l'américain moyen des années 60 peu regardant sur cet aspect du film avant de se tripoter la nouille devant les images de nudité.

Car Russ Meyer n'omet pas de saupoudrer sa comédie de nudies divers, un peu moins nombreux et plus courts il est vrai que dans "Eve and the handyman" ou "The immoral Mr Teas".

En attendant, il nous sert également un peu de "burlesque" avec tétons gantés.

Quoiqu'il en soit, des trois Meyer vus récemment, celui-là est le pire. Le non sens grotesque le dispute à la grossière répétition. Pouah!
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par gnome »

Regarde Motor Psycho, ça te rassurera un peu... C'est d'un autre niveau...
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Alligator »

gnome a écrit :Regarde Motor Psycho, ça te rassurera un peu... C'est d'un autre niveau...
Je crois que je vais être obligé de cesser le suivi chronologique. C'est trop difficile. M'enfin, ça ne garantit rien finalement.

Black Snake (Russ Meyer, 1973) :

http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... snake.html

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Je déroge pas mal à la règle suivie jusque là de suivre tant bien que mal la chronologie de la filmographie meyerienne. C'est juste que je suis en fait la disposition des dvds, or "Black snake" est sur la même galette que "Wild gals of the naked west". Aussi bête et matériel que ça!

Comme je le déclarais, j'avais vu trois films quasi identiques, des comédies nudies basées sur un humour loufoque, simple, à la Tex Avery mais sans la finesse de ce dernier, ni sa subtilité. Trois films médiocres.

Black snake est différent dans la forme mais toujours aussi nul. Meyer a abandonné le genre érotique ainsi que la comédie pour faire un film d'aventure très violent et assez glauque, pas très original.

Le style de Meyer très vif avec un montage nerveux et quelques plans de nibards (ici très furtifs) est cependant facilement identifiable.

Par contre une caractéristique nouvelle se fait sentir par rapport à ses premiers films : le bavardage. Les personnages passent énormément de temps à parler ou hurler. Trop.

Par conséquent, le cinéaste nous pond une nouvelle fois un film mal écrit, déséquilibré, sans fluidité, d'une grande vulgarité et donc ennuyeux au possible. La lassitude devant cette action et ces dialogues interminables plombe l'attention. L'œil se révulse, les paupières sont lourdes et le spectateur livre une bataille sans merci pour ne pas sombrer dans un sommeil léthargique que l'hystérie de certaines scènes perturbe si peu.

La médiocrité du dvd (cf captures) n'arrange évidemment pas les choses. Du côté des comédiens, rien à signaler de bien folichon, les jolis yeux d'Anouska Hempel ne parviennent pas à captiver non plus.

Quant à l'histoire, elle est vieille comme le monde. Le canevas on ne peut plus classique se déroule comme on le prévoit, il n'y a qu'à attendre que les personnages aient fini leur blabla pour qu'ils agissent comme on s'y attend. Totalement inutile. A éviter.
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par gnome »

Je l'avais vu à la cinémathèque de Bruxelles avec le maître Russ assis le siège devant moi qui faisait des commentaire en direct (pour son voisin)... :lol:
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Jordan White
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par Jordan White »

Un peu de patience Alligator, et bientôt tu verras la lumière...
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Re: Russ Meyer (1922-2004)

Message par gnome »

Jordan White a écrit :Un peu de patience Alligator, et bientôt tu verras la lumière...
Je le pense aussi...
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