Le Locataire (Roman Polanski - 1976)
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Pardon d'avance, je sais qu'un topic existe déjà sur le film, mais j'arrive po à le retrouver....
Je l'ai découvert il y a 2 jours. Mon verdict: glaçant et hallucinant.
SPOILER
Les plans des gens dans les toilettes sont des moments d'épouvante anthologiques. Et les 10 dernières minutes sont stressantes comme pas possible.
Ce qui m'a troublé, c'est l'opposition entre le réalisme de la schizophrénie de Simone... Heu Trelkovski, et le jeu hésitant (ou surjoué?) de Polanski, un peu comme un personnage kafkaien. Tout le dépasse, le pauvre.
SPOILER
Le moment où Fresson met un disque de fanfare est éprouvant pour les nerfs.
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Je l'ai découvert il y a 2 jours. Mon verdict: glaçant et hallucinant.
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Ce qui m'a troublé, c'est l'opposition entre le réalisme de la schizophrénie de Simone... Heu Trelkovski, et le jeu hésitant (ou surjoué?) de Polanski, un peu comme un personnage kafkaien. Tout le dépasse, le pauvre.
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- John Anderton
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Génial, tout simplement. Un film sous-estimé en France, hélas, mais une oeuvre angoissante, formidablement interprétée par son cinéaste : atmosphère, angoisse, tout y est. Polanski a l'art de mettre mal à l'aise, et vu le sujet de son film, ça pourrait arriver à n'importe qui. Puissant, pour moi, vraiment très puissant.
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Un film qui m'a troublé au point de me mettre dans l'incapacité d'emettre un jugement objectif
MAis j'ai déjà dit ça par ici HOP Ouf je respire comme ça tu le trouvait pas hein
MAis j'ai déjà dit ça par ici HOP Ouf je respire comme ça tu le trouvait pas hein
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John doe, ton avatar me fait peur...
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Sergio Leone?? Crotte je l'avais po reconnu
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- John Anderton
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En parlant d'avatar John je ne peut que m'agenouiller devant le tiens même si il manque l'autre moitiéJohn Anderton a écrit :Tu croyais que c'était qui ?Ouf Je Respire a écrit :Sergio Leone?? Crotte je l'avais po reconnu
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johndoe_df a écrit :En parlant d'avatar John je ne peut que m'agenouiller devant le tiens même si il manque l'autre moitiéJohn Anderton a écrit :
Tu croyais que c'était qui ?
Comme c'est Joel qui est crédité à la réalisation, et que j'ai un faible pour sa tête à lui, voilà ce qui explique la présence de seulement 50 % de l'être bicéphale qui ne pond que des perles cinématographiques !
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Le Locataire (Roman Polanski, 1976)
1968, un an avant que le gang Manson assassine sa femme Sharon Tate, Polanski tourne Rosemary's baby. Rosemary Woodhouse donne naissance a un petit Trelkovsky qui, arrivé à l'âge adulte, quitte les E.-U. afin d'échapper aux charges de viol sur mineur qui pèse sur lui. Trelkovsky trouve un petit appartement, une aubaine, avec vue sur les chiottes.
Les parallèles avec sa mère deviennent évident : nouvel appartement, connaissance avec des voisins douteux, conjoint bizarre (Cassavetes/Adjani) ou du moins qui semble ne pas être celui ou celle qu'il/elle prétend être. Le doute s'installe, sentiment maniaque, schyzophrène, ... Trelkovsky glisse dans la folie. Il se ressaisit : "Je ne suis pas Trelkovsky, je suis Polanski !". Il ne glisse pas que dans la folie, également dans la peau d'un personnage inquitant, inquiété : il passe de l'autre côté de la caméra tout en restant derrière : lit d'hôpital, de voit dans les toilettes. Il devient acteur et spectateur d'un rôle qu'il avait donné à Mia Farrow.
Le locataire est son premier film européen après l'expérience américaine. Les soupçons à son encontre sont encore bien présents. Il sort d'un succès critique et populaire : Chinatown. Le locataire représente l'arrivée de Polanski en Europe, en France. Sur sa bonne mine, il est accueilli, mais regardé d'un oeil inquisiteur.
Le locataire est un film symbolique, énigmatique. Je ne l'avais plus vu depuis au bas mot 20 ans. J'étais jeune et sa vision m'emmerdait plus qu'autre chose. Le (re)découvrir aujourd'hui, dans une copie dvd, l'éclaire d'une autre vision. Je n'ai jamais lu une ligne à propos de ce film qui comporte, je l'avoue, des moments confus, troubles, il met en lumière des points d'interrogation. Je tente une approche mais je ne suis pas sûr de l'appréhender correctement. La vision que j'en donne correspond à ma compréhension du film. Le locataire représente pour moi une sorte de catharsis, l'échappatoire à des démons encore frais dans sa chaire. Polanski revient en Europe salit. Le locataire lui permet d'exorciser ses jeunes démons.
Quelqu'un connaît-il la représentation exacte, voulue par Polanski ?
Les parallèles avec sa mère deviennent évident : nouvel appartement, connaissance avec des voisins douteux, conjoint bizarre (Cassavetes/Adjani) ou du moins qui semble ne pas être celui ou celle qu'il/elle prétend être. Le doute s'installe, sentiment maniaque, schyzophrène, ... Trelkovsky glisse dans la folie. Il se ressaisit : "Je ne suis pas Trelkovsky, je suis Polanski !". Il ne glisse pas que dans la folie, également dans la peau d'un personnage inquitant, inquiété : il passe de l'autre côté de la caméra tout en restant derrière : lit d'hôpital, de voit dans les toilettes. Il devient acteur et spectateur d'un rôle qu'il avait donné à Mia Farrow.
Le locataire est son premier film européen après l'expérience américaine. Les soupçons à son encontre sont encore bien présents. Il sort d'un succès critique et populaire : Chinatown. Le locataire représente l'arrivée de Polanski en Europe, en France. Sur sa bonne mine, il est accueilli, mais regardé d'un oeil inquisiteur.
Le locataire est un film symbolique, énigmatique. Je ne l'avais plus vu depuis au bas mot 20 ans. J'étais jeune et sa vision m'emmerdait plus qu'autre chose. Le (re)découvrir aujourd'hui, dans une copie dvd, l'éclaire d'une autre vision. Je n'ai jamais lu une ligne à propos de ce film qui comporte, je l'avoue, des moments confus, troubles, il met en lumière des points d'interrogation. Je tente une approche mais je ne suis pas sûr de l'appréhender correctement. La vision que j'en donne correspond à ma compréhension du film. Le locataire représente pour moi une sorte de catharsis, l'échappatoire à des démons encore frais dans sa chaire. Polanski revient en Europe salit. Le locataire lui permet d'exorciser ses jeunes démons.
Quelqu'un connaît-il la représentation exacte, voulue par Polanski ?
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Si moi bien sûr, je suis un fan du film qui a déjà fait un topic sur CE film là, et qui a déjà tout dit
D'alleurs pourquoi dans le forum naphtaliné? Il est de 1976 ce film!
Et les problèmes avec la brigade des mœurs (pour laquelle je rappelle une fois encore qu'il a purgé une peine de prison aus USA, et ne s'est pas "enfuit" aussitôt) sont arrivés APRÈS le film...
Bon alors, le film présente un sujet profond, troublant, imprégné des grands thèmes polanskiens : l'ambiguïté de la vérité, le mal, la persécution, la paranoïa...
Polanski sortait du triomphe de Chinatown et après un succès aussi spectaculaire, il voulait aller vers un sujet plus difficile, plus secret, an adaptant avec Gérard Brach le roman de Roland Topor, Le Locataire Chimérique.
C'est un de mes films favoris, je l'adore.
Voilà.
D'alleurs pourquoi dans le forum naphtaliné? Il est de 1976 ce film!
Et les problèmes avec la brigade des mœurs (pour laquelle je rappelle une fois encore qu'il a purgé une peine de prison aus USA, et ne s'est pas "enfuit" aussitôt) sont arrivés APRÈS le film...
Bon alors, le film présente un sujet profond, troublant, imprégné des grands thèmes polanskiens : l'ambiguïté de la vérité, le mal, la persécution, la paranoïa...
Polanski sortait du triomphe de Chinatown et après un succès aussi spectaculaire, il voulait aller vers un sujet plus difficile, plus secret, an adaptant avec Gérard Brach le roman de Roland Topor, Le Locataire Chimérique.
C'est un de mes films favoris, je l'adore.
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Rider,
Es-tu certain que les poursuites judiciaires aient eu lieu après le locataire ? je ne suis pas un familier de la biographie de Polanski, mais si tu dis qu'il avait déjà purgé une peine d'emprisonnement, pourquoi lui avoir interdit l'accès au territoire alors qu'il avait purgé sa peine...
Pour classik, sont des films naphtalinés, les films d'avant 1980.
Hormi ces détails, mon analyse semble-t-elle tenir la route ? Tu dis qu'il cherchait un thème plus difficile, mais le locataire avait déjà été abordé dans sa forme dans Rosemary, les similitudes sont troublantes : frontière fragile entre la raison et la folie, appartement, habitants, rapports ambigus...
Es-tu certain que les poursuites judiciaires aient eu lieu après le locataire ? je ne suis pas un familier de la biographie de Polanski, mais si tu dis qu'il avait déjà purgé une peine d'emprisonnement, pourquoi lui avoir interdit l'accès au territoire alors qu'il avait purgé sa peine...
Pour classik, sont des films naphtalinés, les films d'avant 1980.
Hormi ces détails, mon analyse semble-t-elle tenir la route ? Tu dis qu'il cherchait un thème plus difficile, mais le locataire avait déjà été abordé dans sa forme dans Rosemary, les similitudes sont troublantes : frontière fragile entre la raison et la folie, appartement, habitants, rapports ambigus...