Josef Von Sternberg (1894-1969)
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Re: Sternberg-Dietrich
Shanghai Express était prévu dans la collection au départ et "jaquetté", mais il a été retiré juste à la parution, je ne sais pour quelle raison.
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Re: Sternberg-Dietrich
Alors qu'univesal l'a sorti avec les autres en Angleterre (mais sans STF, seulement STA)Cathy a écrit :Shanghai Express était prévu dans la collection au départ et "jaquetté", mais il a été retiré juste à la parution, je ne sais pour quelle raison.
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Re: Sternberg-Dietrich
C'est d'autant plus curieux qu'il était bien sorti en VHS avec STF.
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Re: Sternberg-Dietrich
ou alors c'est peut être comme Desire et Angel:
universal les a sorti avec les autres films de dietrich en espagne et au bénélux, et en France, ce sont des éditeurs locaux qui les distribuent ( 2 fois plus cher )
universal les a sorti avec les autres films de dietrich en espagne et au bénélux, et en France, ce sont des éditeurs locaux qui les distribuent ( 2 fois plus cher )
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Re: Sternberg-Dietrich
C'est surtout que je trouve ça curieux d'un point de vue marketing en fait.
Ils ont vendu Angel et Desire comme des comédies sophistiquées différentes du registre Dietrich/Sternberg ... mais là vraiment ....
Ils ont vendu Angel et Desire comme des comédies sophistiquées différentes du registre Dietrich/Sternberg ... mais là vraiment ....
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Re: Sternberg-Dietrich
Les opérateurs Lumière ont voulu, de leur côté, restituer fidèlement la réalité; au fond peu importe l'école ou la doctrine: tu le dis plus loin dans ton post: l'essentiel c'est le regard!ALFLO a écrit : Si le cinéma c'est copier servilement la réalité, les peintres pompiers de la fin du XIXème siècle, type Messonier et autres ringards, sont les plus grands peintres de l'histoire!
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Re: Sternberg-Dietrich
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[color=#BFBF00]Les opérateurs Lumière ont voulu, de leur côté, restituer fidèlement la réalité; au fond peu importe l'école ou la doctrine: tu le dis plus loin dans ton post: l'essentiel c'est le regard![/quote]
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D'accord avec toi, à cette observation près: les opérateurs Lumière, c'était l'école du documentaire. En parallèle, il y avait Mélies, qui réinventait le monde. Et racontait des histoires, ce qui n'était absolument pas le propos des Lumière.
Maintenant, si on regarde le cinéma de Cassavetes ou le Festen de Winterberg, leur refus de tout artifice, tu as cent fois raison: l'essentiel c'est le regard.
[color=#BFBF00]Les opérateurs Lumière ont voulu, de leur côté, restituer fidèlement la réalité; au fond peu importe l'école ou la doctrine: tu le dis plus loin dans ton post: l'essentiel c'est le regard![/quote]
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D'accord avec toi, à cette observation près: les opérateurs Lumière, c'était l'école du documentaire. En parallèle, il y avait Mélies, qui réinventait le monde. Et racontait des histoires, ce qui n'était absolument pas le propos des Lumière.
Maintenant, si on regarde le cinéma de Cassavetes ou le Festen de Winterberg, leur refus de tout artifice, tu as cent fois raison: l'essentiel c'est le regard.
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Re: Sternberg-Dietrich
Toujours inédit en zone 1 aussi...francesco a écrit :Je me suis toujours demandé ce qui justifiait les choix de cette collection : pourquoi pas Shangaï Express ????????Griffin Mill a écrit :AGENT X 27, LA FEMME ET LE PANTIN, LA VENUS BLONDE, L'IMPERATRICE ROUGE, MOROCCO-COEURS BRULES parmi 11 titres avec Marlene Dietrich à 1,50€ en ce moment sur Cdiscount.
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Re: Sternberg-Dietrich
Cet avis lapidaire et nerveux te discrédite dès ton deuxième post.ALFLO a écrit :Si le cinéma c'est copier servilement la réalité, les peintres pompiers de la fin du XIXème siècle, type Messonier et autres ringards, sont les plus grands peintres de l'histoire
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
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Re: Sternberg-Dietrich
ALFLO a écrit :Les opérateurs Lumière ont voulu, de leur côté, restituer fidèlement la réalité; au fond peu importe l'école ou la doctrine: tu le dis plus loin dans ton post: l'essentiel c'est le regard!
D'accord avec toi, à cette observation près: les opérateurs Lumière, c'était l'école du documentaire. En parallèle, il y avait Mélies, qui réinventait le monde. Et racontait des histoires, ce qui n'était absolument pas le propos des Lumière.
Maintenant, si on regarde le cinéma de Cassavetes ou le Festen de Winterberg, leur refus de tout artifice, tu as cent fois raison: l'essentiel c'est le regard.
Le documentaire et la fiction au cinéma, pour moi c'est à peu près pareil.
(En tout cas merci du rendu princier de mon quote: tapis rouge pour Yaplusdsaisons! Et dire qu'ailleurs on me jette des cailloux )
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Re: Sternberg-Dietrich
Tom Peeping a écrit :Cet avis lapidaire et nerveux te discrédite dès ton deuxième post.ALFLO a écrit :Si le cinéma c'est copier servilement la réalité, les peintres pompiers de la fin du XIXème siècle, type Messonier et autres ringards, sont les plus grands peintres de l'histoire
En quoi cet aveux me discrédite-t-il? Messonier est donc un si grand peintre? Ou bien une copie décalque du réel peut être une oeuvre majeure? Auquel cas cite-m'en une, n'importe laquelle. En précise un peu ton jugement, aussi lapidaire que la phrase citée. Merci d'avance.
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Re: Sternberg-Dietrich
"pompiers, ringards..." : des jugements à l'emporte-pièce qui ne prennent en compte que la facture (et qui imposent comme métre-étalon de la qualité d'une oeuvre d'art la notion anachronique de "modernisme") et qui ignorent la finalité de ces peintures, la part la plus importante de leur existence. Allez, j'en cite une, exemplaire : "Monsieur Bertin" d'Ingres. Et deux autres encore : tout le travail de Paul Delaroche, de Jean-Paul Laurens - pour rester chez tes ringards. En sculpture, photo, cinéma, littérature, les exemples sont foison d'oeuvres d'art "majeures" (ça veut dire quoi ?) qui copient-décalquent le réel. C'est un débat sans fin, mais ta phrase sur Meissonier m'est restée en travers de la gorge.ALFLO a écrit :En quoi cet aveux me discrédite-t-il? Messonier est donc un si grand peintre? Ou bien une copie décalque du réel peut être une oeuvre majeure? Auquel cas cite-m'en une, n'importe laquelle. En précise un peu ton jugement, aussi lapidaire que la phrase citée. Merci d'avance.
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Re: Sternberg-Dietrich
Merci de ta réponse, sincèrement désolé d'avoir provoqué ton exaspération, je retire "les pompiers et autres ringards". Ou du moins je nuance. Par pompiers, j'entendais les tenants médiocres d'un art "officiel" qui, à la fin du XIXème siècle, occupaient tout le terrain! Et prenaient tous les salons, toutes les commandes! Au détriment d'artistes comme Monet, Renoir, Sisley, Cezanne, Degas, Pissaro, etc, la liste est à n'en plus finir de mecs de génie qu'on prenaient pour des attardés mentaux! Que le public, la presse, les instances gouvernementales, insultaient, humiliaient, traînaient dans la boue, moi j'ai mal pour eux!
Toi tu me cites Ingres, un géant, peintre absolument majeur de la peinture occidentale, mort alors que les pompiers commençaient à peine! Idem de Delaroche, moins important, mais antérieur aux pompiers. Et quand à Jean-Paul Laurens, même si ce n'est pas ma tasse de thé, il transcende les pompiers, c'est un hyper réaliste soixante dix ans avant la lettre.
Néanmoins, tu as raison, en matière artistique, on peut tout faire, y compris décalquer le réel. Aujourd'hui, l'art officiel, c'est à dire l'art muséographique et celui des galliéristes, s'y emploie. Va au musée d'art moderne, tu y verras un frigo cabossé dans une pièce nue, un entassement de cartonnage dans une autre salle, les habituels monochrome avec soixante ans de retard sur Yves Klein. Il y manque l'excrément d'un artiste dans la boîte de conserve, ça devrait bientôt réapparaître. Pour moi, ce sont les pompiers du vingt et unième siècle.
Maintenant, on peut peut-être clore le débat? C'est un site sur le cinéma classique. Et là c'était sur Sternberg. Je crois que tu aimes ce metteur en scène? Moi aussi. Que tu isoles particulièrement à LA FEMME ET LE PANTIN? Bravo, c'est l'apothéose de cet artiste, et beaucoup de gens passent à côté de ce film, je ne comprends pas pourquoi...
PS: je n'ai jamais opposé les "modernes" aux pompiers, je n'ai pas cité ce mot, ni n'y ait seulement pensé.
PPS: une oeuvre majeure, pour moi, est une oeuvre à caractère d'universalité, qui transcende les codes de la culture à laquelle elle appartient. Mozart est un musicien "majeur". Stendhal un auteur "majeur". Chaplin, Mizogushi, Sternberg, Jean Renoir et quelques dizaines d'autres, des cinéaste "majeurs". Qui n'ont pas, tant s'en faut, toujours produit des oeuvres majeures...
Toi tu me cites Ingres, un géant, peintre absolument majeur de la peinture occidentale, mort alors que les pompiers commençaient à peine! Idem de Delaroche, moins important, mais antérieur aux pompiers. Et quand à Jean-Paul Laurens, même si ce n'est pas ma tasse de thé, il transcende les pompiers, c'est un hyper réaliste soixante dix ans avant la lettre.
Néanmoins, tu as raison, en matière artistique, on peut tout faire, y compris décalquer le réel. Aujourd'hui, l'art officiel, c'est à dire l'art muséographique et celui des galliéristes, s'y emploie. Va au musée d'art moderne, tu y verras un frigo cabossé dans une pièce nue, un entassement de cartonnage dans une autre salle, les habituels monochrome avec soixante ans de retard sur Yves Klein. Il y manque l'excrément d'un artiste dans la boîte de conserve, ça devrait bientôt réapparaître. Pour moi, ce sont les pompiers du vingt et unième siècle.
Maintenant, on peut peut-être clore le débat? C'est un site sur le cinéma classique. Et là c'était sur Sternberg. Je crois que tu aimes ce metteur en scène? Moi aussi. Que tu isoles particulièrement à LA FEMME ET LE PANTIN? Bravo, c'est l'apothéose de cet artiste, et beaucoup de gens passent à côté de ce film, je ne comprends pas pourquoi...
PS: je n'ai jamais opposé les "modernes" aux pompiers, je n'ai pas cité ce mot, ni n'y ait seulement pensé.
PPS: une oeuvre majeure, pour moi, est une oeuvre à caractère d'universalité, qui transcende les codes de la culture à laquelle elle appartient. Mozart est un musicien "majeur". Stendhal un auteur "majeur". Chaplin, Mizogushi, Sternberg, Jean Renoir et quelques dizaines d'autres, des cinéaste "majeurs". Qui n'ont pas, tant s'en faut, toujours produit des oeuvres majeures...
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Re: Sternberg-Dietrich
J'ai visionné il y aquelques semaines l'Impératrice rouge et j'en suis resté stupéfait tant par la performance de Marlène Dietrich dont le visage mue au fur et à mesure de sa prise de pouvoir que par l'aspect baroque des décors, mélant richesse et grotesque savamment étudié. Et que dire de la scène de la montée des cosques dans les escaliers. Un vrai choc esthétique...
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Re: Sternberg-Dietrich
Et zou, 5eme Von Sterberg, presque d'affilé.
Toujours autant de démesure...
Photo superbe.
Mais cette fois, Von Sternberg casse son jouet. Il a créé Marlène, il joue de ça. et il détruit l'image, l'icone, avec sa complicité. C'est hallucinant.
Ce film, à ma grande surprise, est une comédie, bien évidemment totalement outrancière. Dietrich, d'habitude si économe et mystérieuse s'amuse à en faire des tonnes (elle est craquante). C'est du grand nawak, du grand sabordage. une sorte de parodie de Von sternberg par lui-même avec une Anti-Dietrich par Dietrich...
Je suis totalement perplexe tant c'est différent des précédents (bien que plastiquement aussi maîtrisé).
Je saurais si j'ai aimé plus tard !
A voir en dernier, ne serait-ce que pour comprendre le jeu de massacre de leurs images opéré ici.
Toujours autant de démesure...
Photo superbe.
Mais cette fois, Von Sternberg casse son jouet. Il a créé Marlène, il joue de ça. et il détruit l'image, l'icone, avec sa complicité. C'est hallucinant.
Ce film, à ma grande surprise, est une comédie, bien évidemment totalement outrancière. Dietrich, d'habitude si économe et mystérieuse s'amuse à en faire des tonnes (elle est craquante). C'est du grand nawak, du grand sabordage. une sorte de parodie de Von sternberg par lui-même avec une Anti-Dietrich par Dietrich...
Je suis totalement perplexe tant c'est différent des précédents (bien que plastiquement aussi maîtrisé).
Je saurais si j'ai aimé plus tard !
A voir en dernier, ne serait-ce que pour comprendre le jeu de massacre de leurs images opéré ici.
"Je ne veux pas rester dans l'histoire comme le gars qui a détruit l'Univers"
Dude, where's my car
Tears in my beers
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