Josef Von Sternberg (1894-1969)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Ballin Mundson
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par Ballin Mundson »

NotBillyTheKid a écrit : (es-tu sûr qu'il y ait des stf d'ailleurs ?)
Non, je ne crois pas (pas plus que sur le dvd universal qui lui n'a que des STA). Mais, ce sont des dialogues assez faciles à comprendre.
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

L'ANGE BLEU (Arte)

spoilers

J'ai d'abord été surpris de la première moitié du film qui évolue dans la comédie (romantique), où deux univers radicalement différents se rencontrent. On a un professeur vieillissant, célibataire, un peu coincé, moqué par ses élèves, et qui va rencontrer par un concours de circonstances une jeune chanteuse/entraineuse de cabaret, au charme certain et à la vie plus dissolue. Dans cette première partie, on joue avec les quiproquos, les boutades des élèves et le retard impromptu en classe (après une nuit passée avec Lola). Ce vieux professeur, amoureux platonique (un temps) semble retrouver une certaine jeunesse, un nouvel élan autre que son travail.
La deuxième moitié étonne par la noirceur palpable qui diffère radicalement de la première moitié du film. On note surtout la prestation du héros, grimé en clown triste, dont le look marquant participe à la déchéance dont nous serons témoins. Il va peu à peu glisser dans une folie incontrolable, car enfermé dans un amour qui se révèle un échec. Il a tout quitté pour elle, son travail, sa situation sociale dans sa ville, pour devenir saltimbanque et finalement vivre aux crochets de sa femme (pusiqu'il n'a plus d'emploi). Il sera donc contraint de participer à la vie de la troupe en jouant l'Auguste, clown triste et accessoire. D'invité il deviendra accessoire. Le retour dans sa ville natale va accélerer le pétage de plomb attendu.

Ce qui était sujet à l'humour dans la première moitié devient la cause de tous les maux par la suite. Ces deux mondes que tout oppose et qui s'est trouvé réuni (par le mariage, entre autres) ne peut survivre bien longtemps. Trop de choses les séparent: l'âge, le métier et l'environnement social (atmosphère coquine du cabaret vs. salle de classe), la mentalité (elle est une fille facile qui se lassera de cet amour pour se laisser convoiter par d'autres), etc.

Dans un premier temps, j'ai un peu souffert du style daté du film. Le rythme est très lent, beaucoup de choses dans le jeu sont accentuées, insistantes: on sent l'application pour que le public comprenne. Ca m'a assez gêné pendant un moment, mais c'est aussi le style de l'époque, peut-être moins fin sur certains points. Le scénario va aussi dans cette optique: on ne montre que les épisodes importants, les grands points de l'histoire. Mises à part les psychologies "thématiques" du film, on ne sait pas grand chose de certaines situations ou de certains personnages, par exemple: pourquoi le professeur s'est-il laissé embarquer dans la troupe au lieu d'insister pour que Lola reste avec lui? A-t-il insisté pour rester prof? Il y a comme çeux-là de nombreux trous, pas forcément gênants, mais qui semblent manquer pour avoir un tableau complet. C'est une impression.

Niveau interprétation, si l'on découvre une toute jeune Marlène Dietrich, très sexy et toute en jambe (cela participe à l'ambiance coquine du film, probablement pour attirer quelque foule), je retiendrai surtout la performance d'Emil Jannings: bonhomme un peu dépassé par la situtation, amoureux maladroit dans la première moitié et amant dépressif au bord de la folie dans la deuxième partie, le contraste des deux personnalités est assez saisissant et le faciès du clown avec cette griffure à l'oeil (comme dans son coeur) est très moderne.
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AtCloseRange
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par AtCloseRange »

Agent X27 (Dishonored)
Well, je crois que je commence à comprendre Von Sternberg et je crois que j'aurais toujours un problème avec ce cinéaste.
Je suis prêt à reconnaître ces audaces formelles (malgré l'abus des surimpressions) et son refus des conventions mais ce refus forcené de tout réalisme quel qu'il soit au profit du style, ce baroque qui confine au ridicule a parfois du mal à passer et parfois je ne suis pas loin du fou-rire comme devant un Ed Wood. La retranscription au piano de la partition brûlée est, de ce point de vue, le clou du spectacle: une séquence hautement comique.
Mais ce côté est tellement assumé que le spectacle reste assez fascinant: le bal masqué, Marlene déguisée en soubrette russe, le final.
Mon bilan Von Sternberg après avoir vu 3 films du coffret Marlene Dietrich reste cependant très très mitigé.
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par NotBillyTheKid »

AtCloseRange a écrit :Agent X27 (Dishonored)
Well, je crois que je commence à comprendre Von Sternberg et je crois que j'aurais toujours un problème avec ce cinéaste.
Je suis prêt à reconnaître ces audaces formelles (malgré l'abus des surimpressions) et son refus des conventions mais ce refus forcené de tout réalisme quel qu'il soit au profit du style, ce baroque qui confine au ridicule a parfois du mal à passer et parfois je ne suis pas loin du fou-rire comme devant un Ed Wood. La retranscription au piano de la partition brûlée est, de ce point de vue, le clou du spectacle: une séquence hautement comique.
Mais ce côté est tellement assumé que le spectacle reste assez fascinant: le bal masqué, Marlene déguisée en soubrette russe, le final.
Mon bilan Von Sternberg après avoir vu 3 films du coffret Marlene Dietrich reste cependant très très mitigé.
:? Que tu trouves que ça confine au comique sur "la femme et le pantin", ok, sur le très grand "l'imperatrice rouge", pourquoi pas. Mais X27... :( c'est mon préféré... ce final, quand même, tu ne trouves pas ça comique, si... ? :(
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par AtCloseRange »

Le fou-rire n'est venu que sur la séquence de la retranscription. L'idée est tellement ridicule, absurde mais bon, c'est forcément volontaire donc why not...
Le final n'est pas vraiment comique mais tout est tellement too much
Spoiler (cliquez pour afficher)
le piano dans la prison, Marlene dans sa tenue de soirée, le discours ahurissant du soldat qui refuse de l'exécuter.
Par contre, la belle idée, c'est Marlene qui essuie les larmes du soldat qui l'amène au peloton d'exécution
ça fait le prix du film d'une certaine façon mais c'est aussi ce me laisse un peu sur la touche.

EDIT: j'ai lu la notule de Tavernier sur le cinéaste dans son Dictionnaire et il dit que Von Sternberg a été incompris à son époque, son cinéma n'entraînant que rires et sarcasmes et d'une certaine façon, je comprends leur réaction, même avec le recul qu'on a aujourd'hui sur l'audace dont il fait preuve.
Il dit aussi que Von Sternberg est aussi éloigné du pire que du meilleur du cinéma de l'époque et ça me semble assez juste. Son cinéma, c'est un peu un îlot à prendre ou à laisser. Je ne connais pas le cinéma de Von Stroheim mais j'ai l'impression qu'il a des points communs avec son cinéma.
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par NotBillyTheKid »

J'ai découvert Von Sternberg l'an dernier et plusieurs m'ont vraiment scotché (X27, l'imperatrice rouge, blonde venus, et dans une moindre mesure Morocco). Certes, c'est 'too much', mais, chez moi, ça passe chez lui. C'est vrai par contre que ce 'trop plein de trop' m'a laissé perplexe au moins deux fois : "La femme et le pantin" et "Shangai gesture". Je ne sais toujours pas quoi en penser ! Je ne sais pas si c'est un gros amas de chantilly avec des paillettes, du coulis de chocolat et des parapluies chinois en déco, ou si c'est peut-être quand même bien. J'imagine bien ce que tu ressens donc... nos limites sont justes un peu décalées...
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par Ballin Mundson »

AtCloseRange a écrit :Le fou-rire n'est venu que sur la séquence de la retranscription. L'idée est tellement ridicule, absurde mais bon, c'est forcément volontaire donc why not...
C'est pourtant une authentique méthode de stéganographie inventée par Gaspar Schott (1608 - 1666)
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par AtCloseRange »

Ballin Mundson a écrit :
AtCloseRange a écrit :Le fou-rire n'est venu que sur la séquence de la retranscription. L'idée est tellement ridicule, absurde mais bon, c'est forcément volontaire donc why not...
C'est pourtant une authentique méthode de stéganographie inventée par Gaspar Schott (1608 - 1666)
Sauf que
Spoiler (cliquez pour afficher)
en gros, l'espion russe joue la partition (qui est forcément atonale, arythmique et incompréhensible vu que ce ne sont que des codes qui n'ont rien de musicaux) et que Marlene mémorise totalement cette incongruité et retranscrit le tout à partir de la prtie de piano.
C'est volontairement énorme et ça nuit à mes capacités d'adhésion au film
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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par The Eye Of Doom »

Plusieurs choses sont à considérer quand on regarde les films Sternberg/Marlene.
Tous d'abord que Sternberg a toujours eu beaucoup d'humour, La femme et le Pantin en est peut être l'expression la plus aboutie sur cette période de son oeuvre.
Enfin et surtout sa rencontre avec Marlène va pousser son oeuvre de plus en plus vers le "baroque" alors que cet aspect est certes déjà présent dans ces films précédents mais en s'inscrivant dans une volonté beaucoup plus réaliste. Sans parler de ses chefs d'oeuvres muets (dont je fais l'éloge page 17 du topic Le Cinemat Muet) il suffit de voir son film parlant précédent l'Ange Bleu, Tunderbold, puis An American Tragedy tourné sans Marlene entre X27 et Shangai Express et enfin le fabuleux Anatahan son dernier film pour voir que finalement cette veine baroque n'est qu'une composante de son oeuvre dont l'esthétique et la richesse ne se résume pas à sa collaboration avec Marlene.
Il serait temps que tous ces films sortent en DVD !
Pour ceux que ces excès baroques gênent, saisissez les tres rares occasions possibles pour voir ces films pre-Marlene. Ceux sont ceux que je préfère.

Pour risquer une comparaison hasardeuse, je rapprocherais plus Sternberg de Fellini que de Von Stroheim, en terme d’évolution de style et de rapport au « baroque ». D’un coté La Strada, La Dolce Vita voire Amarcord et de l’autre Satiricon, Casanova, La cité des femmes ou La nave va, … Voir aussi pourquoi pas Minelli ou Coppola chez qui on passe des Gens de la Pluie à Coup de Cœur, de Peggy Sue s’est mariée à Dracula.

Quand Bertrand Tavernier dit que Sternberg est aussi éloigné du meilleur que du pire du cinéma de son époque, j’ai du mal à rester poli! C'est avoir une vision bien arrêtée de ce meilleur (pour le pire il est plus facile d'etre d'accord....). Je serais curieux de savoir à qui il pense. A Lubitsch ? j’en suis pas sur.

Pour des lectures plus pertinentes, je conseille les ouvrages de John Baxter sur Sternberg édités en GB dans les années 70-80. Il a notamment compilé un recueil d'articles critiques divers sur Sternberg pour le British film Institut dont certains d'époque, avec un assez hilarant de 1934 d'un dénommé Braver Mann qui n'a rigoureusement rien compris…
Les textes de Marcel Oms pour l’Anthologie du cinema de l’avant scène et d’Herman Weinberg dans la collection Cinema d’aujourd’hui sont particulièrement intéressants. Avec un peu de chance il est possible de les trouver chez les libraires spécialisés.
Enfin parmi les curiosités, le livre « In the Realms Of Pleasure : Von Sternberg, Dietrich and the Masochistic Aesthetic » est en fait une thèse, je cite (traduction à la volée), « offrant une contre théorie radicale aux approches Freudienne et Lacanienne du Cinema et du problème de la représentation de la différence sexuelle » au travers une démonstration de la complexité psycho-sexuelle, stylistique et narrative des films Sternberg/Dietrich . Il faut avoir lu le texte de Deleuze sur le masochisme avant d’ouvrir l’ouvrage et même dans ce cas faut s’accrocher . De plus c’est bien sur en Anglais.
A réserver donc aux plus motivés.
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009

Message par Miss Nobody »

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La femme et le pantin

Six années après l' « Ange Bleu », avec lequel il possède d'ailleurs quelques similitudes dans l'intrigue, « La femme et le pantin » est le dernier film de la collaboration fructueuse entre Josef Sternberg et sa muse Marlène Dietrich. A la fois déclaration d'amour et de haine, le film sublime la femme autant que la star, allant presque jusqu'à la déifier. Capricieuse, enjôleuse, venimeuse, Concha est double, perverse, fatale... Marlène Dietrich, le visage structuré par un épais maquillage et des ombres appuyées, le corps enseveli sous des costumes hispaniques exubérants, tantôt vamp, tantôt petite fille, est étonnamment convaincante dans un rôle qui demande sa prestance et qui sied tout à fait à la théâtralité des années 30, ainsi qu'au style baroque et luxuriant de Sternberg.

Avec la récente découverte du non-moins réussi "Cet Obscur Objet de Désir" de Luis Bunuel... voilà qui me donne une furieuse envie de lire le bouquin de Pierre Louÿs.

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Re: Josef Von Sternberg / Marlène Dietrich

Message par Miss Nobody »

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La femme et le pantin

Six années après l' « Ange Bleu », avec lequel il possède d'ailleurs quelques similitudes dans l'intrigue, « La femme et le pantin » est le dernier film de la collaboration fructueuse entre Josef Sternberg et sa muse Marlène Dietrich. A la fois déclaration d'amour et de haine, le film sublime la femme autant que la star, allant presque jusqu'à la déifier. Capricieuse, enjôleuse, venimeuse, Concha est double, perverse, fatale... Marlène Dietrich, le visage structuré par un épais maquillage et des ombres appuyées, le corps enseveli sous des costumes hispaniques exubérants, tantôt vamp, tantôt petite fille, est étonnamment convaincante dans un rôle qui demande sa prestance et qui sied tout à fait à la théâtralité des années 30, ainsi qu'au style baroque et luxuriant de Sternberg.

Avec la récente découverte du non-moins réussi "Cet Obscur Objet de Désir" de Luis Bunuel... voilà qui me donne une furieuse envie de lire le bouquin de Pierre Louÿs.
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Message par frédéric »

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Jet Pilot/Les espions s'amusent


Le dernier film de Von Sternberg est une curiosité mais très réussie. Le film hésite constamment entre plusieurs genres, la comédie, romance, le film d'aventures, à suspense avec un zeste d'espionnage. Si le tout est vraiment servit par un technicolor splendide, la véritable vedette et la sublimissime Janet Leigh qui est véritablement à renverser par terre dans ce film et qui vole carrément la vedette à John Wayne. Le résultat est donc très réussie, même si on on se demande ce qui attiré Von Sternberg là dedans car c'est pas du tout son style de film.
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009

Message par Jeremy Fox »

frédéric a écrit :

Jet Pilot/Les espions s'amusent


Le dernier film de Von Sternberg est une curiosité mais très réussie. Le film hésite constamment entre plusieurs genres, la comédie, romance, le film d'aventures, à suspense avec un zeste d'espionnage. Si le tout est vraiment servit par un technicolor splendide, la véritable vedette et la sublimissime Janet Leigh qui est véritablement à renverser par terre dans ce film et qui vole carrément la vedette à John Wayne. Le résultat est donc très réussie, même si on on se demande ce qui attiré Von Sternberg là dedans car c'est pas du tout son style de film.
Janet Leigh voyons :wink: Je crois qu'elle n'a jamais été aussi belle et j'ai vraiment beaucoup aimé moi aussi même si ça ne ressemble à rien de ce que Sternberg avait fait avant. Le film est complètement dénigré de partout mais il a quand même un fan transi en la personne de ... Patrick Brion. Il a lui aussi été totalement conquis par les charmes de l'actrice et on le comprend.
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009

Message par bogart »

Jeremy Fox a écrit :
frédéric a écrit :

Jet Pilot/Les espions s'amusent


Le dernier film de Von Sternberg est une curiosité mais très réussie. Le film hésite constamment entre plusieurs genres, la comédie, romance, le film d'aventures, à suspense avec un zeste d'espionnage. Si le tout est vraiment servit par un technicolor splendide, la véritable vedette et la sublimissime Janet Leigh qui est véritablement à renverser par terre dans ce film et qui vole carrément la vedette à John Wayne. Le résultat est donc très réussie, même si on on se demande ce qui attiré Von Sternberg là dedans car c'est pas du tout son style de film.
Janet Leigh voyons :wink: Je crois qu'elle n'a jamais été aussi belle et j'ai vraiment beaucoup aimé moi aussi même si ça ne ressemble à rien de ce que Sternberg avait fait avant. Le film est complètement dénigré de partout mais il a quand même un fan transi en la personne de ... Patrick Brion. Il a lui aussi été totalement conquis par les charmes de l'actrice et on le comprend.

Quelle déception que ce film surtout de la part d'un metteur en scène qui sut si bien mettre en valeur l'actrice Marlène Dietrich dans des films baroques et majestueux !
Alors oui Janet Leigh est sexy en diable mais passé l'extase, on s'ennuie ferme devant la maigreur du scénario et la pauvreté des dialogues.
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films Naphtas-Mars 2009

Message par Jeremy Fox »

J'ai retrouvé mon avis sur ce film qui ne repose en effet sur rien mais qui au contraire de bogart ne m'a pas ennuyé une seule seconde :

Et bien cette comédie d'espionnage est là pour prouver qu'un film ne peut reposer uniquement que sur ses interprètes. Pas de suspense, pas d'action, un scénario improbable et peu intéressant, une mise en scène passe-partout ni meilleure ni moins bonne que la moyenne ; une oeuvre constituée uniquement de séquences aériennes (très bien filmées, Howard Hugues oblige) et de marivaudage sans conséquences... Et pourtant, tout ceci est charmant car le couple constitué par John Wayne et Janet Leigh (délicieuse comme jamais) fonctionne à merveille. Bref, il suffit souvent de pas grand chose pour me contenter et Jet Pilot se révèle une plutôt bonne surprise
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