Stanley Kubrick (1928-1999)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bronski
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par bronski »

Amarcord a écrit :Question de goût, toujours...
Voilà.
O'Malley
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par O'Malley »

la question de l'ancrage d'Orange mécanique à son époque, qui parait plus forte que 2001 par exemple, (et qui donc parait plus daté aussi) réside en une seule chose: son univers qui reprend l'aspect pop et avant-gardiste de la fin des 60's-debut 70's mais puissance 1000, volontairement outré, dont les symboles, la graphisme et la mode vestimentaire sont développés à outrance. Comme toutes ces références n'ont plus cours depuis au moins 30 ans, c'est sûr que l'effet retro, kitsch est d'autant plus marquant...

Pour ma part, ce n'est pas un problème car Orange mécanique développe deux niveaux de lecture:

-un niveau de philosophie politique, à la croisée de Hobbes et de Max Weber, sur la liberté de l'homme et le fait de concilier cette liberté avec les exigences de la vie sociale avec un problème central: l'agressivité humaine, son substrat animal dont il ne peut se départir, quand bien même l'individu est cultivé; et là le film oppose, dans une sorte de stucture thèse/anththèse/sythèse qui prend la forme d'une boucle narrative (et d'une fable satirique d'anticipation), la violence individuelle (substantielle à la liberté de l'individu et plus particulièrement à sa liberté de choix) à la violence collective (la violence d'Etat: monopole de la violence légitime?);

- un niveau de lecture politique et sociale, plus contemporaine, une interrogation de Kubrick (et de Burgess) sur la libération des moeurs qui établissait, au moment où Orange mécanique sortait sur les écrans, une véritable révolution culturelle (dont le symbole reste en Europe Mai 68), porteur d'espoirs. Le film joue alors le rôle de poil-à-gratter et prend le mouvement à rebrousse-poils. Et c'est là où le look du film (qui parait daté mais qui l'est nullement à mon sens) prend tout son sens car Kubrick se sert, par le biais de la caricature, de la plupart des attributs de cette révolution (mode vestimentaire, décoration, naissance des grands ensembles urbains censés représenté le vouloir-vivre collectif, naissance de la pornographie et influence de cette dernière dans l'art contemporain) pour y pointer la dangerosité qu'elle pouvait sous-tendre, du seul fait qu'elle pouvait faire émerger des comportements agressifs, inhérents à toute aspiration à la liberté. Car l'homme totalement libre n'est-il pas l'homme débarrassé de l'ensemble des ses repères moraux (là içi on peu se référer d'une certaine manière à Nietzsche, dont l'apport n'est pas négligeable à la pensée libertaire)?
Dès lors, ces artifices kitschs mis en place par Kubrick ne sont pas anodins car c'est une manière d'avertir le spectateur et de dater son discours à un moment précis du développement de la société occidentale. Et aujourd'hui, le film est devenu par certains côtés prophétiques et établit un certain dialogue justement entre la société d'aujourd'hui et celle de nos parents, du moins les parents des trentenaires d'aujourd'hui (la génération peace and love), à l'heure où justement certains hommes politiques veulent se débarasser de l'héritage de Mai 68 ( mais n'est ce pas jeter le bébé avec l'eau du bain? c'est aussi ce que semble dire Kubrick lorsque le film se termine sur un pseudo-retour à l'ordre moral...).

Orange mécanique reste donc un des films les plus flamboyants et les plus passionnants qui soient, 40 ans après sa sortie. En plus d'être un véritable chef d'oeuvre artistique, il est philosophiquement et politiquement d'une très grande richesse, et d'une actualité toujours féconde, même dans ses apparences les plus datées. Du moins j'en suis convaincu. Et après, Straub, Huillet, Rivette et cie peuvent dire tout ce qu'ils veulent... :mrgreen:
jacques 2
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par jacques 2 »

Il n'y a que les apparences ou les atours du film qui font leur âge (le look , les vêtements, ...) bref le moins important, le superficiel ...

Le fond n'est en rien daté et, bien au contraire, me semble d'une plus "brûlante" actualité que jamais ...
Kubrick, comme toujours, ne juge pas : il montre ... :|
CrankyMemory
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par CrankyMemory »

Straub ne pourrait-il d'ailleurs pas penser que Kubrick est une sorte de révolutionnaire qui tape là où cela fait mal, par exemple notamment au niveau de la structure étatique? Car il faut bien se l'avouer, cette société qui considère Alex malade est surement encore plus dangereuse et malade que ne l'est en réalité notre asocial qui s'implique dans la société en abordant celle ci en utilisant un comportement amoral. Kubrick a bien senti ce qu'était la société dans son ensemble, une vaste escroquerie absurde avec des gens simplement intéressés par le pouvoir et ce que peut lui rapporter ce pouvoir en terme d'argent.
Le reconditionnement d'Alex par exemple avec cette série de tests et d'épreuves médicales fait froid dans le dos plus de 40 années après, comment et pourquoi tout ces gens sont-ils normaux et pas lui Alex le délinquant? Ces personnes vont utiliser à des fins de protection de l'ordre de la société des méthodes encore plus barbare que les dégâts causés par Alex. Alex peut-être envisagé comme une sorte de victime de la société mais au début il est le mal incarné et on en peut pas le contester, son comportement n'est pas "bien". Par la suite la société démontre son pouvoir de maintient de l'ordre en récupérant Alex qui purge une peine légitime. Pour se sauver de sa prison et donc de sa médiocre condition il se prète au jeu des institutions qui avec leur nouveau procédé Ludovico prétend pouvoir résorber toute vélléité de violence et de comportement aberrant non conforme au désir de la société ( pour le viol et les violences sur autrui, ont peut comprendre), on peut déjà entrevoir là une elle intemporalité qui ne rend surement pas orange Mécanique datée...
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Jordan White
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Jordan White »

Amarcord a écrit :Tu m'excuseras (rien contre toi, promis),
Moi non plus.
Je dirais simplement qu'Irréversible est l'une des choses les plus laides et vulgaires qu'il m'ait été donné de voir (en plus d'être nauséabonde)...
Je dirais simplement qu'il demeure mon film préféré des années 2000.
Après c'est une question de goût bis repetita.
D'ailleurs, Noé a l'air d'avoir retenu la leçon de l'incroyable vulgarité de son film, puisque, pour Enter the Void, il n'a pas fait appel à des stars (pourtant, Julia Roberts dans le rôle de la soeur, ça aurait été d'une classe folle...)
Je ne crois pas qu'il y ait un rapport de cause à effet, et le fait de tourner avec des comédiens amateurs, dont certains français s'explique sans doute pour d'autres raisons autres que celle par exemple de n'avoir pu avoir des têtes d'affiche internationales : il voulait simplement tourner au Japon avec des acteurs américains qui lui plaisaient et des japonais sur place, en s'entourant d'une équipe technique idoine. Et Paz est très bien dans son rôle de stripteaseuse.
Bref, fin de la digression Noé, en ce qui me concerne... Sinon, je persiste à penser qu'Orange mécanique est le film de Kubrick qui a le plus mal vieilli (et tant pis si on se sent insulté par ça)...
Je ne me sens personnellement pas insulté par ça.
C'est pourquoi il me paraît érroné (et insultant pour Monsieur K) de comparer le Noé d'Irréversible au Kubrick d'Orange mécanique... C'est plus du côté de Eyes Wide Shut que Noé me paraît (fort mal) loucher.
C'est plutôt du côté de Le Mépris que j'irais chercher les références de Noé, et notamment en ce qui concerne, pour l'essentiel les scènes de couple et d'appartement.
En définitive, Irréversible n'est à mes yeux ni nauséabond, ni vulgaire, ni putassier. C'est un exercice de style prodigieux sur la forme -même si encore une fois j'accepte totalement l'idée qu'on puisse la rejeter viscéralement-, un film étonnament touchant -pour moi- sur le couple qui ne dénonce pas la violence mais y recourt en images sous la forme d'un exutoire. Après, pour en avoir discuté sur des pages et des pages à l'époque de sa sortie, dans un débat homérique, entre les détracteurs limite haineux et les défenseurs en rangs serrés, il demeure un film pivot du cinéma français des années 2000, qu'on l'aime ou qu'on le déteste.
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Nomorereasons
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Nomorereasons »

O'Malley a écrit :la question de l'ancrage d'Orange mécanique à son époque, qui parait plus forte que 2001 par exemple, (et qui donc parait plus daté aussi) réside en une seule chose: son univers qui reprend l'aspect pop et avant-gardiste de la fin des 60's-debut 70's mais puissance 1000, volontairement outré, dont les symboles, la graphisme et la mode vestimentaire sont développés à outrance. Comme toutes ces références n'ont plus cours depuis au moins 30 ans, c'est sûr que l'effet retro, kitsch est d'autant plus marquant...

Pour ma part, ce n'est pas un problème car Orange mécanique développe deux niveaux de lecture:

-un niveau de philosophie politique, à la croisée de Hobbes et de Max Weber, sur la liberté de l'homme et le fait de concilier cette liberté avec les exigences de la vie sociale avec un problème central: l'agressivité humaine, son substrat animal dont il ne peut se départir, quand bien même l'individu est cultivé; et là le film oppose, dans une sorte de stucture thèse/anththèse/sythèse qui prend la forme d'une boucle narrative (et d'une fable satirique d'anticipation), la violence individuelle (substantielle à la liberté de l'individu et plus particulièrement à sa liberté de choix) à la violence collective (la violence d'Etat: monopole de la violence légitime?);

- un niveau de lecture politique et sociale, plus contemporaine, une interrogation de Kubrick (et de Burgess) sur la libération des moeurs qui établissait, au moment où Orange mécanique sortait sur les écrans, une véritable révolution culturelle (dont le symbole reste en Europe Mai 68), porteur d'espoirs. Le film joue alors le rôle de poil-à-gratter et prend le mouvement à rebrousse-poils. Et c'est là où le look du film (qui parait daté mais qui l'est nullement à mon sens) prend tout son sens car Kubrick se sert, par le biais de la caricature, de la plupart des attributs de cette révolution (mode vestimentaire, décoration, naissance des grands ensembles urbains censés représenté le vouloir-vivre collectif, naissance de la pornographie et influence de cette dernière dans l'art contemporain) pour y pointer la dangerosité qu'elle pouvait sous-tendre, du seul fait qu'elle pouvait faire émerger des comportements agressifs, inhérents à toute aspiration à la liberté. Car l'homme totalement libre n'est-il pas l'homme débarrassé de l'ensemble des ses repères moraux (là içi on peu se référer d'une certaine manière à Nietzsche, dont l'apport n'est pas négligeable à la pensée libertaire)?
Dès lors, ces artifices kitschs mis en place par Kubrick ne sont pas anodins car c'est une manière d'avertir le spectateur et de dater son discours à un moment précis du développement de la société occidentale. Et aujourd'hui, le film est devenu par certains côtés prophétiques et établit un certain dialogue justement entre la société d'aujourd'hui et celle de nos parents, du moins les parents des trentenaires d'aujourd'hui (la génération peace and love), à l'heure où justement certains hommes politiques veulent se débarasser de l'héritage de Mai 68 ( mais n'est ce pas jeter le bébé avec l'eau du bain? c'est aussi ce que semble dire Kubrick lorsque le film se termine sur un pseudo-retour à l'ordre moral...).

Orange mécanique reste donc un des films les plus flamboyants et les plus passionnants qui soient, 40 ans après sa sortie. En plus d'être un véritable chef d'oeuvre artistique, il est philosophiquement et politiquement d'une très grande richesse, et d'une actualité toujours féconde, même dans ses apparences les plus datées. Du moins j'en suis convaincu. Et après, Straub, Huillet, Rivette et cie peuvent dire tout ce qu'ils veulent... :mrgreen:
+1, ajoute à ça que dans ce film, le seul personnage un peu estimable est un curé.
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Jeremy Fox
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Jeremy Fox »

yaplusdsaisons a écrit : +1, ajoute à ça que dans ce film, le seul personnage un peu estimable est un curé.
Je ne me rappelle déjà plus trop de l'ensemble du film ; ce personnage apparait quand ? Une fois Alex arrêté je suppose, à l'intérieur du "camp d'internement" ?
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Nomorereasons »

Jeremy Fox a écrit :
yaplusdsaisons a écrit : +1, ajoute à ça que dans ce film, le seul personnage un peu estimable est un curé.
Je ne me rappelle déjà plus trop de l'ensemble du film ; ce personnage apparait quand ? Une fois Alex arrêté je suppose, à l'intérieur du "camp d'internement" ?
C'est ça, il le prévient d'abord de ne pas se complaire dans la violence des récits bibliques si je ne me trompe, et ensuite il s'insurge contre les méthodes infligées au jeune Alex qui le privent de son libre-arbitre.
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Jeremy Fox
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Jeremy Fox »

yaplusdsaisons a écrit : C'est ça, il le prévient d'abord de ne pas se complaire dans la violence des récits bibliques si je ne me trompe, et ensuite il s'insurge contre les méthodes infligées au jeune Alex qui le privent de son libre-arbitre.
Des images me reviennent effectivement. Merci
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Amarcord »

Jordan White a écrit :Je dirais simplement qu'il demeure mon film préféré des années 2000.
Ah ? Pour moi, c'est Mulholland Drive (enfin bref...)
Jordan White a écrit :Et Paz est très bien dans son rôle de stripteaseuse.
Absolument. Je me rends compte, du coup, que j'ai oublié de préciser que Enter the Void m'a bien plus convaincu qu'Irréversible.
Jordan White a écrit :il demeure un film pivot du cinéma français des années 2000, qu'on l'aime ou qu'on le déteste.
Tu ne peux pas le décréter. Si on le déteste, il n'est tout simplement rien (en tout cas sûrement pas un film pivot... pivot pourquoi ? Pour qui ??). Non, vraiment, tu ne peux pas le décréter. Ou alors il faudrait étayer (et ce n'est pas le lieu pour le faire, encore une fois). Mais tu as le droit de penser ça, de t'en convaincre, même... Tout comme on a le droit de penser que c'est l'une des pires bouffonneries du siècle commençant.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par julien »

Jeremy Fox a écrit :
julien a écrit :Ça dépend des films mais je pense qu'il y en a qui sont facilement attaquables . Surtout le dernier qui est quand même bien gratiné dans le genre poseur..
Pourquoi pas ; par contre j'attends d'en savoir un peu plus. Qu'entends tu par poseur dans ce cas précis ?
Le fait que ce soit filmé comme une publicité de luxe à tout bout de champ. Des images qui clinquent mais qui sont vides de signifiants. Mais bon si c'était juste pour faire ça, c'était pas la peine de le faire sur 2h40. Vu la minceur du sujet, un court métrage aurait suffit. Je pense qu'il s'est vautré sur ce film ; d'ailleurs lui même, il a pas mal douté sur le tournage, ce qui explique qu'il est duré si longtemps. Et puis selon les propos de R Lee Ermey, qui le connaissait bien, Kubrick considérait lui-même sont dernier film comme une merde et sans doute qu'il est mort en partie à cause de ça. Il a trouvé le montage final tellement calamiteux qu'il a préféré jeté l'éponge plutôt que de subir les griefs du public.
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Jeremy Fox
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :
julien a écrit :Ça dépend des films mais je pense qu'il y en a qui sont facilement attaquables . Surtout le dernier qui est quand même bien gratiné dans le genre poseur..
Pourquoi pas ; par contre j'attends d'en savoir un peu plus. Qu'entends tu par poseur dans ce cas précis ?
J'en reste bouche bée :o Belle démonstration. J'ai d'ailleurs décidé d'en écrire un mode opératoire en "écriture subjective" que voici ou "comment rendre un film facilement attaquable !" par julien


1- Choisir un cinéaste à déboulonner, le plus réputé possible, ça en fera bondir beaucoup plus que si je disais du mal de Bernard Henri-Levy. Bon, Kubrick par exemple. Je m'en lèche les babines par avance :uhuh:

2- Au sein de sa filmographie, piocher un film (vu ou pas vu, quelle importance ! question mauvaise foi, je n'en suis pas à ça près surtout que Straub m'a précédé dans l'exercice) ; son dernier est pas mal d'autant qu'il a été trop largement louangé alors qu'il s'agit d'un film surestimé.

3- Lui accoler un adjectif péjoratif qui, sans plus d'explications, ne veut absolument rien dire. Con ? non, ça je le réserve pour Orange Mécanique. Poseur ? ah oui, ça sonne bien ! Ca ne veut pas dire grand chose mais ça sonne bien.

4- Allez hop, Eyes Wide Shut est donc un film facilement attaquable puisque je viens de décréter qu'il serait bien gratiné dans le genre poseur. (N'est-ce pas ? Ca ne veut rien dire mais ça me fait rire :uhuh: )

5- Ne surtout pas répondre aux demandes d'argumentations puisque je suis incapable de le faire d'autant plus que je ne me rappelle même pas avoir vu ou non le film. Mais on s'en fiche, franchement !

6- Poster ma phrase qui fait mouche sur le forum, intérieurement ravi d'avoir une fois encore joué au petit provocateur et fait bouillir Jeremy. Mission réussie ; il vient de me placer dans sa liste des forumeurs ignorés (où je me sens bien seul pour l'instant)



Pas d'inquiétudes à avoir julien ! Après ça, je te laisse définitivement tranquille ; et pour cause (voire alinéa 6).


EDIT : Je viens de lire ta dernière intervention comme par hasard au moment de poster et j'en suis encore plus mort de rire (enfin, façon de parler)
julien a écrit : Kubrick considérait lui-même sont dernier film comme une merde et sans doute qu'il est mort en partie à cause de ça. Il a trouvé le montage final tellement calamiteux qu'il a préféré jeté l'éponge plutôt que de subir les griefs du public.
:shock:
Tu n'as vraiment honte de rien et je te plains sincèrement de sortir de tels trucs avec un tel aplomb !!!
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par julien »

Ouais bon, c'est un peu facile ton petit speech. Mais je ne suis là que pour donné mon ressenti sur le film. Rien d'autre. je vois pas d'ailleurs où est le problème de le critiquer. Son dernier film est loin d'avoir fait l'unanimité. Si la presse a en général était assez dithyrambique, le public a été beaucoup plus réservé et il y en a beaucoup - dont des admirateurs de Kubrick - qui ne l'ont pas aimé. Ses autres films comme Shining ou Full Metal Jacket avaient d'ailleurs étaient bien mieux reçues. (En France en tout cas).
Dernière modification par julien le 30 août 11, 13:59, modifié 1 fois.
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par Wagner »

julien a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Pourquoi pas ; par contre j'attends d'en savoir un peu plus. Qu'entends tu par poseur dans ce cas précis ?
Le fait que ce soit filmé comme une publicité de luxe à tout bout de champ. Des images qui clinquent mais qui sont vides de signifiants. Mais bon si c'était juste pour faire ça, c'était pas la peine de le faire sur 2h40. Vu la minceur du sujet, un court métrage aurait suffit. Je pense qu'il s'est vautré sur ce film ; d'ailleurs lui même, il a pas mal douté sur le tournage, ce qui explique qu'il est duré si longtemps. Et puis selon les propos de R Lee Ermey, qui le connaissait bien, Kubrick considérait lui-même sont dernier film comme une merde et sans doute qu'il est mort en partie à cause de ça. Il a trouvé le montage final tellement calamiteux qu'il a préféré jeté l'éponge plutôt que de subir les griefs du public.
Moi qui venais de lire qu'il le considérait comme son meilleur film :?
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Re: Stanley Kubrick (1928-1999)

Message par julien »

Ça c'est ce que dit son producteur Jan Harlan.
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