Le Train sifflera trois fois (Fred Zinnemann - 1952)

[Federico]

Je n'ai jamais accroché à ce classique des classiques mais comme je ne l'avais pas revu depuis un bail, j'ai voulu lui redonner une chance (en VO, of course, parce que le "Si toi aussi tu m'abandonnes, kitiklok kitiklok", déjà que l'original est fatigant... ) et ben non, toujours pas.
Je vais même être vachard : si la photo n'était pas si léchée et les acteurs si prestigieux, ce ne serait qu'un honnête téléfilm ou un épisode de série western. Je ne sauve que le personnage de Katy Jurado et le passage de la carriole où contre toute attente, c'est elle et non Grace Kelly qui se tourne vers Cooper.

[Watkinssien]

Je n'ai jamais accroché à ce classique des classiques mais comme je ne l'avais pas revu depuis un bail, j'ai voulu lui redonner une chance (en VO, of course, parce que le "Si toi aussi tu m'abandonnes, kitiklok kitiklok", déjà que l'original est fatigant... ) et ben non, toujours pas.
Je vais même être vachard : .

Tu es vachard !

[Hitchcock]

Je me sens toujours aussi seul dans le camp des franchement pas convaincus par ce classique.

On en a tous au moins dix sous le coude des comme ça. Je comprends ton ressenti...

Mais bon, c'est bien fait pour toi aussi, hein, oh, non mais c'est quoi cette histoire, pffff, sérieux...

En effet, moi c'est pour les westerns de Leone.

[Johnny Doe]

Découverte un peu gâchée par un enregistrement incomplet, j'ai du un peu patienter du coup pour découvrir la dernière demi-heure.

J'ai beaucoup aimé Gary Cooper déjà, il dégage une classe et un charisme dingue, tout en incarnant un très beau personnage, bien loin de l'archétype du cow-boy froid et sûr de lui. Ensuite assez emballé par le scénario, 1h10 d'attente désespérée, ou Cooper va tenter vainement de se faire aider, pour au final se retrouver isolé au milieu de ce village, portes et fenêtres fermées dès le premier sifflement du train. Il y a une belle gestion de l'attente avec un rythme assez lent sans pour autant être léthargique. Mais en soit, le film ne me semble jamais vraiment décoller, d'autant que j'ai eu beaucoup de mal avec le découpage de l'action (la scène de combat erratique) et que l'attaque final m'est apparu bien plate et encore une fois montée de manière assez hasardeuse parfois (d'ailleurs je suis vraiment surpris par l'oscar du meilleur montage qu'il a reçu). Ca reste lisible, mais il y a quelques passages pas franchement évidents durant lesquels on a l'impression de ne trouver aucune continuité, ou presque, d'un plan à l'autre.

Pour le reste il y a Grace Kelly qui est magnifique comme toujours et un thème musical entêtant (qui finit par quand même bien casser les bonbons après 1h30 de répétition). Et le noir et blanc très joli. Donc j'ai globalement apprécié, sans vraiment comprendre l'engouement critique que suscite le film.

[feb]

Gene a le droit d'être magnifique (perso c'est pas ma came ) mais Grace aussi

[Johnny Doe]

Gene a le droit d'être magnifique (perso c'est pas ma came ) mais Grace aussi

N'importe quoi

[Grimmy]

Découvert hier en dvd et je dois avouer une certaine déception. Pour moi, le film souffre d'un gros problème dans le postulat de départ. Pourquoi un shérif aimé par les habitants (il a éradiqué la violence dans sa ville) est-il conspué et abandonné par eux ? Il n'y pas de réel explication. Chacun a vaguement un argument, mais bon, rien de bien précis. Ensuite, on voit le pauvre Gary Cooper (impérial, lui) errer pendant tout le film traversant le village de long en large à pied pendant une heure. Les scènes s'enchainent sans réelle logique (Cooper pourrait être dans son bureau, à l'église, chez un "ami" ou dans un autre ordre chronologique que ça ne changerait rien à l'affaire). Grace Kelly attend le train à la gare une heure avant son arrivée, puis se ravise, va l'attendre depuis l'hôtel où c'est le défilé, puis repart prendre son train deux minutes avant l'heure du départ. Elle est où cette gare, bon sang ?
La pauvre Grace Kelly (extrêmement mignonne) n'a pas grand chose à faire, katy Jurado joue comme au théâtre avec la mâchoire serrée, les méchants n'ont aucune épaisseur et Cary Cooper continue de marcher tout seul avec le thème du film sans cesse derrière lui. Au final, il reste quelques plans somptueux, quelques mouvements de caméra superbes et un Cooper fatigué mais touchant.
Bref, moyen.

[Watkinssien]

C'est parce que High Noon est un western tout sauf réaliste que de le voir comme tel désarçonne complètement.

[Kevin95]

Et puis, voir des habitants aimants devenir soudainement lâches quand la violence débarque dans leur ville, ce n'est pas si surprenant que ça... non ?

[hansolo]

Découvert hier en dvd et je dois avouer une certaine déception. Pour moi, le film souffre d'un gros problème dans le postulat de départ. Pourquoi un shérif aimé par les habitants (il a éradiqué la violence dans sa ville) est-il conspué et abandonné par eux ? Il n'y pas de réel explication.

C'est un film sur la lâcheté ordinaire/ l'ingratitude & le manque de courage, celle dont on a tous été un jour l'objet ou qu'on a eu honte de montrer ...
Je trouve le thème au contraire particulièrement limpide et intemporel.
Quant a Gary Cooper il est parfait (et on peut penser qu'il devait déja commencer a souffrir du cancer qui l'emportera 10 ans plus tard )