Richard Quine (1920-1989)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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someone1600
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par someone1600 »

Ca a l'air diablement intéressant comme film. :lol:
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Profondo Rosso
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Profondo Rosso »

Ma Soeur est du tonnerre (1955)

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Deux soeurs, Eileen et Ruth Sherwood, une actrice l'autre écrivain, quittent l'Ohio pour New-York, afin de faire fortune et mener la belle vie.

Un tourbillon de bonne humeur, de fougue juvénile et de couleur léger comme une bulle de savon, voilà ce que nous ont concoctés Richard Quine et Blake Edwards avec ce bijou de comédie musicale. La réussite est d'autant plus grande que le film trouve son origine dans un matériau déjà usé jusqu'à la corde. A l'origine il y a donc une série de courtes histoires en partie autobiographique écrite par l'auteur journaliste Ruth McKenney publiée dans le New Yorker puis regroupée dans un roman en 1938. Le succès est tel que les déclinaisons seront multiples : une pièce de théâtre en 1940, un premier film en 1942, une feuilleton radiophonique (où Rosalind Russel et Janet Blair reprennent leur rôles tenus dans le film), un spectacle à Broadway en 1953 et après le film de Quine une série télévisée au début des années 60.

Richard Quine épaulé par Blake Edwards au scénario parvient pourtant à faire du neuf en resserrant le récit original et en en développant développant de nouveaux aspect, tout en faisant table rase des versions passées puisque aucune des chansons du musical de Broadway n'est conservées (pourtant signée Berstein entre autre). A la place on a de nouvelle compositions de Jule Styne et Leo Robbin, brillante et plus adaptée au ton enjoué et insouciant du film de Quine. On assiste donc à l'arrivée de deux soeurs à New York, ayant quittées leur Ohio natal pour réussir respectivement en tant qu'écrivain et actrice. Hormis leur complicité et leur affection réciproque tout les oppose. Eileen (Janet Leigh) la cadette est d'un caractère enjoué d'une beauté lumineuse lui attirant toutes les faveurs masculine. A l'inverse Ruth (Betty Garret) l'aîné est plus complexée et cynique, éclipsée qu'elle est par Eileen à qui elle n'arrive pas à en vouloir néanmoins.

En effet pas de trace de jalousie où de sentiments négatifs, les deux soeurs devront surmonter leurs caractère et aller de l'avant face à toutes les embûches se plaçant sur le chemin de leur réussite. Le film fait preuve d'un entrain et d'une joie peu commune pour dépeindre les aventures de nos héroïnes. Personnages truculents avec Kurt Kaznar génial en propriétaire roublard, gags irrésistibles tel l'appartement vibrant à chaque passage du métro et veine sentimentale touchante son de la partie. Pour ce dernier aspect si la partie concernant Janet Leigh est réussie mais classique (dont une amourette un tenancier de drugstore timide joué par un tout jeune Bob Fosse) c'est vraiment le personnage de Betty Garret le plus attachant. D'un rôle ingrat de beauté quelconque, Betty Garret compose un personnage magnifique dans sa résignation et manque de confiance en soit, condamné à n'être que l'ombre de sa soeur. La romance avec Jack Lemmon (tout jeune et plein d'allant aussi) est l'occasion pour Quine de déjà distiller une ébauche des mise en abîme alambiquées de certains de ses films à venir (on pense notamment à Comment tuer votre femme) lorsque Ruth crée la confusion en le personnage de ses nouvelles inspiré de sa soeur et elle même.

Si la mélancolie a sa place (les échecs professionnels, le mal être de Ruth qui offre une des plus belles chansons du film As soon as they see Eileen) c'est réellement la joie de vivre et le ton positif qui domine dans ce Greenwich Village estival filmé dans un scope superbe. Les chansons sont splendides, les chorégraphies originales et entraînantes (superbe duel entre Bob Fosse et Tommy Rall) et Quine et Edwards laissent éclater la folie qui les caractérisent le temps d'une scène inoubliable où Ruth est traquée par une horde de marins portuguais sous le charme jusque chez elle, le tout se terminant en immense fête où tout le quartier les rejoints. Grande réussite pour le pour le spectacle le plus euphorisant qui soit. 5,5/6
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Commissaire Juve
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Commissaire Juve »

Depuis tout à l'heure devant un film noir avec Kim Novak et Dorothy Malone... je ne pourrais pas vous en raconter l'histoire, ça m'a saoulé.

Double peine avec la musique t-t-tsaaaan qui n'a pas arrêté une seconde. :?

EDIT : Du plomb pour l'inspecteur... Fouyaya !
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Jeremy Fox
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :Depuis tout à l'heure devant un film noir avec Kim Novak et Dorothy Malone... je ne pourrais pas vous en raconter l'histoire, ça m'a saoulé.

Double peine avec la musique t-t-tsaaaan qui n'a pas arrêté une seconde. :?

EDIT : Du plomb pour l'inspecteur... Fouyaya !

La musique est pourtant magnifique ; et le film, même s'il m'a déçu à la deuxième vision, reste un beau film noir romantique :(
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Miguelito Loveless »

Jeremy Fox a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Depuis tout à l'heure devant un film noir avec Kim Novak et Dorothy Malone... je ne pourrais pas vous en raconter l'histoire, ça m'a saoulé.

Double peine avec la musique t-t-tsaaaan qui n'a pas arrêté une seconde. :?

EDIT : Du plomb pour l'inspecteur... Fouyaya !

La musique est pourtant magnifique ; et le film, même s'il m'a déçu à la deuxième vision, reste un beau film noir romantique :(
D'accord avec vous deux, en fait : certes, la musique omniprésente et une exposition assez molle m'ont fait craindre le pire, et j'ai eu l'impression, pendant les 2/3 du film , de voir une banale série B... Mais la dernière demi-heure, où toute l'action est concentrée dans l'immeuble où réside Kim Novak, avec des allers-retour incessants entre les appartements et la "planque" des policiers, ainsi qu' un suspense qui va crescendo jusqu'à la conclusion, au romantisme assez surprenant, ne m'a pas fait regretter d'être resté jusqu'au bout...
Par contre, je ne comprends toujours pas la fascination qu'a pu exercer Kim Novak sur les cinéphiles...
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Major Tom »

Miguelito Loveless a écrit :D'accord avec vous deux, en fait : certes, la musique omniprésente et une exposition assez molle m'ont fait craindre le pire, et j'ai eu l'impression, pendant les 2/3 du film , de voir une banale série B...
Mais c'est une série B. ;)
Pas un grand film, mais j'ai tenu jusqu'au bout sans être dérangé plus que ça par la musique, j'ai entendu pire. :)
6/10.
Miguelito Loveless a écrit :Par contre, je ne comprends toujours pas la fascination qu'a pu exercer Kim Novak sur les cinéphiles...
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Federico »

J'ai été moi aussi très déçu par Du plomb pour l'inspecteur et c'est dommage car il contient plein de bonnes idées qu'un cinéaste plus aguerri aurait pu mieux exploiter (par exemple Fleischer).

Problème n°1 : Fred MacMurray est tout de même un acteur au registre très limité (et je reste gentil);
Pb n°2 : pas pu m'empêcher de sourire devant la séquence "obligée" des rues nocturnes mouillées (ça collerait si le film se passait à NY ou à Chicago mais à L.A....);
Pb n°3 : j'ai pressenti dès le début l'opposition hyper-bâteau des duos flic corrompu/blonde fatale entretenue et du gentil poulet propre sur lui avec la douce infirmière brune et potentiellement "bonne ménagère" (il peut même la mater en train de faire la vaisselle, quel beau fantasme républicain :lol: );
Pb n°4 : j'avoue être également et en règle générale assez peu sensible au(x) charme(s) de Kim Novak (bien sûr, il y a Vertigo mais ça "marche" grâce au génie d'Hitchcock qui nous la rend sublime à travers la fièvre passionnelle de Stewart). Ici, toute débutante, il est clair qu'elle est très amoureusement photographiée mais offre la même expression tout le long du film, une lassitude rêveuse, désarmante mais qu'on aimerait voir se noircir par moments).

Ce n'est pas un mauvais film mais absolument pas un joyau du Noir. Il m'a surtout donné très envie de revoir Liaisons secrètes du même Quine avec sa muse, film que j'avais adoré et où Kim Novak ne m'a jamais semblée meilleure.

[edit] J'ai cherché tout du long où j'avais vu et trouvé excellent Philip Carey, l'acteur qui interprète l'ami et collègue beau gosse/bon flic de MacMurray (et qui fait une superbe prise d'aïkido au type qui importune Dorothy Malone). C'est dans le formidable La mission du Commandant Lex d'André de Toth où il jouait le faux-ennemi intime de Gary Cooper.
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Jeremy Fox
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Jeremy Fox »

Federico a écrit : Il m'a surtout donné très envie de revoir Liaisons secrètes du même Quine avec sa muse, film que j'avais adoré et où Kim Novak ne m'a jamais semblée meilleure.
.

Elle n'a jamais été meilleure, Richard Quine non plus et le résultat est, selon moi, l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Miguelito Loveless »

Jeremy Fox a écrit :
Federico a écrit : Il m'a surtout donné très envie de revoir Liaisons secrètes du même Quine avec sa muse, film que j'avais adoré et où Kim Novak ne m'a jamais semblée meilleure.
.

Elle n'a jamais été meilleure, Richard Quine non plus et le résultat est, selon moi, l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma
:shock: Waow ! Eh bien, vous me donnez envie de le voir, celui-là ! :wink:
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Demi-Lune
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Demi-Lune »

Jeremy Fox a écrit :
Federico a écrit : Il m'a surtout donné très envie de revoir Liaisons secrètes du même Quine avec sa muse, film que j'avais adoré et où Kim Novak ne m'a jamais semblée meilleure.
.

Elle n'a jamais été meilleure
Meilleure que dans Vertigo ? C'est possible ça ? :o
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Jeremy Fox
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Re: Cinema de minuit : Cycle en cours

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :
Jeremy Fox a écrit :

Elle n'a jamais été meilleure
Meilleure que dans Vertigo ? C'est possible ça ? :o
Je te laisse juge. Disons que ce sont ses deux plus beaux rôles ; dans le film de Richard Quine, elle nous met les larmes aux yeux, Kirk Douglas aussi d'ailleurs.
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Lord Henry »

Un titre semble manquer à ces débats; The Moonshine War une réalisation de 1970 d'après une histoire d'Elmore Leonard. Programmé en des temps oubliés par Patrick Brion, il m'en reste le lointain souvenir d'un film coloré d'une certaine truculence et sur lequel plane l'ombre de Bonnie and Clyde.

J'ai retrouvé ce bref documentaire d'époque consacré aux coulisses du tournage:

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riqueuniee
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Message par riqueuniee »

Miss Nobody a écrit :Image
Deux têtes folles
Dans cette double mise en abyme intelligente et tout fait réjouissante, Audrey Hepburn, charmante pour ne pas changer, forme avec William Holden un joli couple qui maîtrise fort bien l’art du badinage, entre romantisme hollywoodien et espièglerie frenchy. Le film souffre apparemment de la comparaison avec l’original de Duvivier (que je n’ai pas vu) mais à mon avis, les deux films, sans doute très différents, méritent qu’on les dissocie pour mieux les apprécier. Si la version de Richard Quine ne fleure certes pas le chef d’œuvre, il n’en fait pas moins passer un moment très plaisant. En outre, il contient une jolie ribambelle de références aux précédents films d’Audrey Hepburn (notamment « Breakfast at Tiffany ») assez amusantes à déceler et des réflexions pleines d’ironie, entre hommage et critique, sur l’industrie cinématographique américaine, un peu paralysée par son conservatisme à l’heure de la nouvelle vague française (qui en prend aussi pour son grade, ici). Au final, « Deux têtes folles » est un film bien moins pauvre que l’affirme sa réputation, simplement un petit plaisir, frais et sympathique comme tout, qui se laisse apprécier sans peine.
Si je me souviens bien (je n'ai pas revu le Duvivier depuis longtemps), le film se contente de reprendre le principe. Ici on n'a pas deux scénaristes qui inventent à tour de rôle les péripéties de l'histoire d'Henriette, avec une vision pessimiste pour l'un, optimiste pour l'autre (comme le fera Allen dans Melinda et Melinda). On a un scénariste en mal d'inspiration et sa dactylo (Hepburn est absolument craquante). Les péripéties qu'ils inventent prennent vie à l'écran, toujours dans un ton très léger voire même quelque peu farfelu. J'ai beaucoup aimé ce Deux têtes folles plein en effet de clins d'oeil cinématographique et qui pose un regard ironique sur un certain cinéma français. Du cinéma de pur divertissement, frais et sympathique, comme vous le dites. Le film se passe à Paris un 14 juillet (le Bastille day en VO) et on peut y voir quelques acteurs français. A noter son très joli titre original : Paris when it sizzles (Paris quand ça pétille ou Paris quand il pétille, à peu près) qui correspond bien au ton du film.
Nestor Almendros
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Nestor Almendros »

Je n'ai pas non plus été très emballé par DU PLOMB POUR L'INSPECTEUR que j'ai vu cette semaine. Je rejoins les non-convaincus par Fred McMurray qui ne m'a pas du tout paru crédible ici. On ne ressent jamais le trouble de celui qui franchit la frontière de la légalité. Il peut prendre des poses ou des moues "interchangeables" mais sans conviction. Je n'ai pas tellement apprecié la mise en scène de Quine, trop sage. J'ai souvent eu l'impression que cette musique effectivement envahissante et illustrative était là pour renforcer en dernier ressort une atmosphère qui ne transmettait pas assez de tension. Le scénario ne m'aura pas non plus enthousiasmé même si on note des efforts de construction et quelques bonnes idées, notamment cette première séquence post-générique, la rencontre Novak-McMurray aux fausses apparences (dévoilées quelques minutes plus tard). Curieusement, Brion a diffusé il y a quelques semaines NIGHTFALL de Tourneur qui commence lui aussi avec un twist du même genre. Concernant DU PLOMB POUR L'INSPECTEUR on oubliera vite la tournure "romantique" à peine esquissée mais plutôt hors de propos (pour séduire un plublic moins masculin).
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par bruce randylan »

Du plomb pour l'inspecteur ( Pushover - 1954)

Et bien, moi, j'ai bien aimé :)

Un excellent petit policier qui repose sur un tout aussi excellent scénario. Ça commence par une introduction saisissante avec des ellipses surprenantes qui plongent rapidement au cœur du film et qui commence doucement à faire monter le suspens sans s'éterniser sur l'histoire d'amour (qui n'en pâtit jamais).
Le scénario repose sur un principe pas nouveau mais qui fonctionne toujours : celui de la personne devant enquêter sur une affaire où il est le coupable. Il doit essayer de se couvrir tout en donnant l'impression que l'enquête avance.
L'étau se resserre doucement autour d'un personnage qui devient également de plus en plus noir et sanglant mais qui parvient à demeurer assez humain pour emporter la sympathie (ou la compassion) du spectateur. Le suspens monte crescendo avec une belle maitrise même si on regrette quelques facilités (la voisine qui revient toujours quand il ne faut pas :lol: ).

La partie romantique avec une Kim Novak débutante pas toujours à l'aise est un peu sacrifié pour maintenir la tension et le rythme élevé mais offre une tout de même une belle dimension tragique sur la fin tout en justifiant le comportement de son héros. Ce romantisme, qui ne fait jamais de Kim Novak une vamp ou une femme fatale, permet d'ailleurs d'éviter les stéréotypes du film noir et sa psychologie artificielle.

Cerise sur la gâteau, une très belle photographie.

Il parait que Johnnie To adore Richard Quine, ça parait une évidence à la vue de ce film-ci :)
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