Les films du studio Ealing

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Notez les films Naphtas- Janvier 2009

Message par Profondo Rosso »

L'homme au complet blanc de Alexander McKendrick (1950)

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Un des chefs d'oeuvre du studio Ealing. Alec Guiness est un modeste employé au talent scientifique inexploité. Il réussit un jour à inventer un tissu insalissable et inaltérable, ce qui lui vaut d'être traqué par les pontes de l'industrie textile menacé par son invention mais aussi par les ouvriers dont le job est désormais en danger également. Satire féroce et prémonitoire qui renvoie pratiquement dos à dos les patron capitalistes voulant préserver leurs profit et les ouvriers syndicalistes au discours formaté et mécanique, les deux faisant alliance tacite pour maintenir leurs gagne pain intact. Bien que montré sous un jour sympathique et attachant, le personnage naïf et lunaire incarné par Guiness n'est exempt de reproche non plus, dans sa bulle et totalement inconscient des conséquence de son invention. Quelques idées géniales comme de filmer les patrons comme des vautours malfaisant vêtus de noir (notamment le grand grand patron vieillard venu de Londres filmé à l'allure grotesque et inquiétante) et une ambiance à la limite du fantastique lors de la traque nocturne finale de Guiness seul personnage pur vêtu de blanc (superbe photo de Douglas Slocombe connu pour son travail sur les Indy et déjà actif dans les 50's :blink: ) poursuivi par des hordes sombres. Un final cinglant et lucide pour un très grand film, fabuleux. 6/6
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Profondo Rosso
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Profondo Rosso »

Bonne idée pour le topic Nestor (ça doit être toi vu que je n'ai aucun souvenir d'avoir crée ce topic...) j'en profite pour remettre aussi un avis plus ancien sur Champagne Charlie

Champagne Charlie de Alberto Cavalcanti (1944)
Incursion dans le milieu des music hall Londoniens de l'Angleterre victorienne au travers de plusieurs destin notamment l'ascenscension d'un jeune provincial dans la chanson. Un film qui respire la fougue et la joie de vivre, la reconstitution et l'ambiance de l'époque sont traduit de manière saisisssante et festive et la narration est des plus trépidantes. Une espèce d'ode ultime à la boisson avec des personnages qui engloutissent des hectolitre d'alcool tout au long du film lors de beuveries épiques et qui culminent lors d'une longue scène anthologique où le héros et son rival mènent un duel à distance pour celui qui chantera la meilleure chanson alcoolisée : plus de 10 minutes géniales vantant avec poésie et truculences les mérites du porto, du sherry, du rhum pour finir sur le champagne qui donne son surnom au héros et le titre du film. D'autres séquaneces grandiose comme ce duel au pistolet tourné en dérison avec les medecins et les employés des pompes funèbres venu faire leurs affaires ou cette baston de bar dantesque. Sous la legereté et la bonne humeur destinée à évader le public anglais subissant les privation de la guerre un message de rebellion et de liberté d'expression fort avec le music hall unis face à la censure et la morale tenace, ça rapelle beaucoup certains film de renoir dans l'ambiance. Un des meilleurs films Ealing et Tommy Trinder est génial en Champagne Charlie, sorte d'anglais cockney ultime et bien classe. 5,5/6
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Commissaire Juve
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Commissaire Juve »

Dommage que StudioCanal n'ait pas continué cette collection... :?

Quand on pense qu'ils éditent des classiques au Royaume Uni (éditions sans sous-titres), il y a de quoi se mettre en colère :x (j'ai "un" thriller UK de 1961 avec un master StudioCanal de toute beauté).
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Message par Nestor Almendros »

Profondo Rosso a écrit :Bonne idée pour le topic Nestor
Comment t'as deviné? :mrgreen:
Commissaire Juve a écrit :Dommage que StudioCanal n'ait pas continué cette collection... :?

Quand on pense qu'ils éditent des classiques au Royaume Uni (éditions sans sous-titres), il y a de quoi se mettre en colère :x (j'ai "un" thriller UK de 1961 avec un master StudioCanal de toute beauté).
Pareil, j'attends aussi mais c'est pas gagné (vu le succès très modeste qu'ont dû rencontrer les coffrets)...
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Nestor Almendros »

Nestor Almendros (le 25 décembre 2005) a écrit :IL PLEUT TOUJOURS LE DIMANCHE de Robert Hamer

Je me suis fait offrir le coffret Ealing pour Noël un petit peu au pif, n'ayant vu que NOBLESSE OBLIGE et L'HOMME AU COMPLET BLANC il y a quelques années. Je n'ai pas perdu de temps, on a regardé cet aprèm ce film de Robert Hamer, et c'est une très bonne surprise. Tout ce que j'ai aimé est en fait indiqué sur la jaquette (citation de Tatave), à savoir "recherche du réalisme, regard ironique sur le contexte social...".

Ici on a plusieurs intrigues qui se croisent dans une unité de temps (une journée - dimanche) et de lieu (un quartier de Londres). Cette "photographie" de l'époque a aujourd'hui beaucoup de charme, et le film reste assez passionnant. Les dernières minutes sont, à mon goût, limite hors sujet (poursuite digne d'un polar) alors que tout le reste du film baigne dans le drame. Il n'en reste pas moins que j'ai beaucoup aimé, et qu'il me tarde presque de le revoir (mais ce sera dans quelques années, le temps de l'oublier).

Master dvd de très bonne facture. Je m'attendais à beaucoup moins bien, en fait. Ici les contrastes sont bien gérés, l'image est stable et bien définie (sauf, comme souvent, les plans truqués - fondus, etc...- qui apparaissent un peu plus flou). Bonus avec Tavernier très intéressant. L'extrait d'AU COEUR DE LA NUIT je le garde pour plus tard, j'ai déjà vu le film cette année...
bruce randylan (le 9 janvier 2006) a écrit :Il pleut toujours le dimanche
Etonnant film chorale qui multiplie les personnages sans pour autant les noyer dans la masse ( même si on aurait bien aimé les connaitre un peu plus, surtout le trio de gangsters mal chanceux ).
Se déroulant sur une journée on jongle d'un personnage à un autre avec un fluidité et une certaine justesse. Le pessimisme du quotidien est d'autant plus fort qu'il est ancré dans la banalité et la résignation.
Le final est à ce titre d'un noirceur encore étonnante.
Quans la grisatre devient grisante.
ed (28 juillet 2007) a écrit :Il pleut toujours le dimanche Image
Ce coffret Ealing, j’en ai déjà parlé, regorge de trésors méconnus, et si celui-ci n’est pas forcément le plus flamboyant, il démontre parfaitement que réduire les films de ce studio à des comédies noires (typeNoblesse oblige ou Tueurs de dames) est une erreur. Si point commun il doit y avoir parmi les diverses productions proposées pour représenter l’esprit Ealing, c’est cette manière de décrire sans concession, mais avec une grande variété de traitements, le fonctionnement des communautés humaines, et leur équilibre fragile souvent remis en cause par les évènements, parfois les plus mineurs. Et même s’il offre des portraits souvent teintés de satire de quelques archétypes, Il pleut toujours le dimanche s’apparente ainsi beaucoup plus à un film noir (même s’il n’offre que peu d’analogie avec celui proposé de l’autre côté de l’Atlantique à la même époque) ou à un drame social qu’à une comédie. Au centre de ce drame, la bouleversante figure de Rose (Googie Withers, dernière image, d’une grande finesse, qui ne fait jamais basculer son personnage dans un excès ou un autre), qui recueille à l’insu de sa famille (recomposée) un ancien amour, évadé de prison. Dans la brume et la pluie de l’East End, Robert Hamer livre un film touchant, âpre et malgré tout tendre, illustration de la facette désabusée des productions Ealing…
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Sybille »

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The man in the white suit / L'homme au complet blanc
Alexander Mackendrick (1951) :

L'invention d'un nouveau tissu révolutionnaire, dont la particularité est de ne jamais se tâcher, provoque remous sociaux au coeur de l'usine qui tente de lancer sa fabrication.

A partir de ce sujet peu banal, Alexander Mackendrick tisse un film intéressant et plutôt plaisant, qui sous des dehors de prime abord comiques, permet également de nous faire réfléchir sur les dangers inhérents à la recherche du progrès à tout prix, de ses conséquences parfois néfastes sur la vie quotidienne des gens. La réflexion peut sembler évidente, mais la simplicité avec laquelle elle est amenée et développée, possède une vigueur suffisamment convainquante tout au long du film. C'est avec amusement qu'on regarde l'agitation et l'inquiètude qui s'emparent peu à peu tant du patronat que du syndicat ouvrier, les premiers redoutant une concurrence déloyale entraînant l'arrêt des autres fabriques de la région, les autres craignant tout simplement de perdre leur travail, faute de n'avoir plus assez de tissu à produire. L'aveuglement du scientifique ayant mis le nouveau tissu au point est fortement condamné. L'homme a la conscience de bien faire, mais demeure pourtant résolument inconscient à tout ce qui est sans rapport avec son travail. Il ne réalise ainsi son erreur qu'au terme de sa rencontre inopiné avec une vieille femme, une des nombreuses personnes que sa découverte risque de léser ouvertement. La scène finale de son humiliation est assez dure en elle-même, tant elle mélange le soulagement de tous avec la fin de son rêve à lui, le grotesque et la pitié, presque le rire et les larmes. Une dernière touche de légèreté permet d'apaiser ces sentiments contradictoires, mais n'efface pas la sensation d'un film où l'antagonisme des intérêts de chacun empêche l'existence d'une société en harmonie, réduisant fatalement à néant les espoirs des uns aux détriments de ceux des autres. En dehors de cette réflexion somme toute assez pessimiste (et il ne s'agit de toute façon que de mon interprétation), "L'homme au complet blanc" est un film qui regorge de passages amusants et de personnages hauts en couleurs. Alec Guinness, avec sa figure brouillonne et sa détermination enthousiaste, est parfait dans le rôle de l'inventeur, tandis que les airs mutins et la voix cassée de Joan Greenwood suffisent à rendre l'actrice extrêmement séduisante. Une bonne pioche pour commencer ma découverte des fameux films du studio Ealing. 7/10

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The Ladykillers / Tueurs de dame
Alexander Mackendrick (1955) :

"Tueurs de dame" est un très bon film, le représentant parfait d'une comédie anglaise des années 1950 telle qu'on se l'imagine. La bande de malfrats réunis autour d'Alec Guinness est réjouissante d'imbécilité, tandis que la victime en attente se révèle une adorable vieille dame, certes imaginative, mais plus futée que son apparence désuète ne pourrait le laisser croire au premier abord. Les bons moments ne manquent pas, certaines scènes ou répliques sont vraiment drôles, (pour ne citer qu'un seul exemple : la réunion inattendue de toutes les vieilles dames du voisinage), mais je n'ai cependant pu m'empêcher de ressentir un mince sentiment de lassitude au fur et à mesure du déroulement du film, comme si la mécanique de l'élimination progressive de chacun des bandits, en se faisant finalement trop prévisible, perdait en même temps de sa saveur. Le film conserve néanmoins beaucoup de charme, essentiellement grâce à l'atmosphère "typiquement" britannique des décors et des personnages, un ensemble agréablement mis en valeur par un Technicolor aux tons très particuliers. 6,5/10

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Kind hearts and coronets / Noblesse oblige
Robert Hamer (1950) :

L'histoire de "Kind hearts and coronets", celle de ce jeune noble désargenté qui décide de venger la mémoire de sa mère en tuant un à un les membres de la famille qui l'ont autrefois renié, en dépit de la fantaisie du sujet et l'originalité de son traitement, n'a pas réussi à me convaincre totalement. Les acteurs ne sont pas en cause, qu'il s'agisse de Dennis Price ou d'Alec Guinness, qui assure à lui seul et avec brio la variation de huit rôles différents. J'ai également retrouvé avec plaisir l'actrice Joan Greenwood. Mais le film m'a en fin de compte paru trop sec, comme trop lent, et bien que non dénué d'humour, le scénario ne m'a pas amusé plus que cela. A l'image de la voix-off très présente tout au long du film, j'ai fini par trouver l'ensemble davantage pesant que véritablement (morbidement) délectable. 5,5/10
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Re: Les films du studio Ealing

Message par someone1600 »

Vraiment adoré Noblesse Oblige et j'aimerais beaucoup voir Ladykillers. :D
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Juventor »

Commissaire Juve a écrit :Dommage que StudioCanal n'ait pas continué cette collection... :?

Quand on pense qu'ils éditent des classiques au Royaume Uni (éditions sans sous-titres), il y a de quoi se mettre en colère :x (j'ai "un" thriller UK de 1961 avec un master StudioCanal de toute beauté).
Même avis que toi...En plus pas moyen de se rattraper à cet égard via le marché étatsuniens faute à nouveau de sous-titres... :(

Oh sorry, commissaire Jouve...It's Tea time... :mrgreen:
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Commissaire Juve
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Commissaire Juve »

Juventor a écrit :
Oh sorry, commissaire Jouve...It's Tea time... :mrgreen:

I beg your pardon, môssieur Juventor ? :mrgreen:
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Juventor »

Commissaire Juve a écrit :
Juventor a écrit :
Oh sorry, commissaire Jouve...It's Tea time... :mrgreen:

I beg your pardon, môssieur Juventor ? :mrgreen:
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Bien répondu...Je suis mort de rire...Image

P.S. il n'y avait rien de méchant...Je suppose que tu l'avais compris... :wink:
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Commissaire Juve »

Juventor a écrit : P.S. il n'y avait rien de méchant...Je suppose que tu l'avais compris... :wink:
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: of course !
Du reste, un pseudo et un avatar comme les miens sont bien le signe d'un certain sens de la dérision.
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Sybille »

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Scott of the Antarctic / L'aventure sans retour
Charles Frend (1948) :

"Scott of the Antarctic" est le récit de l'expédition polaire entreprise par un groupe de Britanniques dans les premières années du 20ème siècle. Le film débute sagement, relatant de façon condensé les préparatifs pour entreprendre un tel voyage (financement, embauche des hommes...). Puis il se poursuit lorsque le groupe a embarqué sur le bateau les menant à leur point de départ, et ce jusqu'au terme de leur entreprise. Le scénario met alors en avant les difficultés physiques et morales qui font leur quotidien, le froid, le problème de la nourriture et du transport, ainsi que la fraternité, l'humour, voire l'esprit de sacrifice qui leur permettent de tenir et d'oublier leurs souffrances. Ce n'est pas inintéressant, mais l'ensemble finit par lasser, par manquer de variété pour éviter que ce ne soit pas un minimum ennuyeux. En plus, même si c'est loin d'être un aspect prépondérant dans le film, je n'aime pas cette sorte de nationalisme héroïque qui se trouve à la base de toute l'expédition. Plutôt bien filmé, même si avec un tel sujet, je m'attendais à mieux. Une curiosité. 5/10
julien
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Re: Les films du studio Ealing

Message par julien »

A noter aussi qu'il existe une suite beaucoup plus réussit qui s'intitule : Scott of the Sahara.
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Sybille »

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The Magnet / L'aimant
Charles Frend (1949) :

Promenade enfantine dans la banlieue du Liverpool de la fin des années 1940, "The Magnet", film pour moi totalement inconnu, s'est avéré être une très jolie surprise ! Au moyen d'un scénario habile et bien rythmé dans la progression de ses diverses péripéties, le film surprend et ravit par sa légèreté enjôleuse, son humour discret, son inventivité, peut-être pas dans la mise en scène elle-même, qui n'a rien de vraiment remarquable (malgré une photographie en noir et blanc de bonne qualité, propre à mettre en valeur les nombreux extérieurs ensoleillés), mais dans sa capacité à faire vivre toute une galerie de personnages, à relater leur quotidien avec tendresse et simplicité. Tourné dans le contexte de l'immédiat après-guerre, le film possède en plus pour les spectateurs d'aujourd'hui une patine documentaire indéniable. Un des aspects les plus admirables du film est la manière dont il aborde le thème de l'enfance, entrecroisant de façon sensible le sérieux des parents, leurs diverses préoccupations, avec la malice toute naturelle du jeune garçon. Il montre avec une acuité certaine la propension des plus jeunes à l'exagération, à la démesure pour des petites choses, celle qui peut éveiller en un clin d'oeil la peur ou l'enthousiasme. Déambulation oisive aussi bien qu'agitée dans les différents quartiers de la ville et des environs, le film a presque un air de vacances, de découverte, d'aventure. Alors certe, c'est également plein de bons sentiments qui peuvent paraître surranés, c'est idéaliste, mais le tout est fait de manière si rafraîchissante qu'on en sort tout simplement de bonne humeur. 7,5/10
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Re: Les films du studio Ealing

Message par Profondo Rosso »

Petite question en dehors du coffret zone 2 de Studio Canal (qui aurait pu poursuivre dans ce sens) y a t il d'autres éditions dvd des films ealing zone 1 ou zone 2 anglais avec au moins des sous titres anglais ?
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