Cinéma muet français
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Re: Cinéma Muet Français
A part cinéclassic très très rarement, je ne connais pas de chaîne européenne diffusant des films muets français
- Tommy Udo
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Re: Cinéma Muet Français
France 3, dans le cadre du Cinéma de Minuit, diffuse régulièrement des films français des années 30 et 40.monks19 a écrit :salut, petite question d'un nouveau venu, quels sont les chaine françaises/européennes (à part arte) qui peuvent diffuser sans problèmes des film d'avant les années 50 (surtout les films muets) français ? je demande ca parce que je ne connais pas les postes qui ont cette capacité (à part arte).
merci de pouvoir répondre
Il arrive aussi (mais beaucoup plus rarement) que des films muets français soient diffusés. Ce fut récemment le cas avec Verdun, Visions d'Histoire
France 2 recommence également à programmer des classiques français des années 30 et 40 via son "ciné-club" (mais pas de films muets)
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =2&t=29377
- Ann Harding
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Re: Cinéma Muet Français
Salut Monks19 et bienvenue! Effectivement, les films muets français sont très peu diffusés à la télévision française. En salle, ce n'est guère mieux. Mais, je viens de découvrir le catalogue du Forum des Images qui est plein de belles choses rares: Parisette de Feuillade, les courts-métrages de Pierre Chenal et de Jacques Feyder, Un Gamin de Paris de Léonce Perret. Seul problème: il faut aller sur place consulter les films sur un écran. Mais, c'est un endroit très confortable et tous les films sont numérisés et accessibles directement. J'en ai donc profité pour voir la fin des Misérables de Henri Fescourt.
Les Misérables (1925) de H. Fescourt avec Sandra Milowanoff, Gabriel Gabrio et Jean Toulout (3ème et 4ème Partie)
Tout d'abord la numérisation réalisée par le Forum des Images est excellente (contrairement aux numérisations de la Cinémathèque): excellent contraste et très bonne définition. Il y a plusieurs scènes fantastiques dans cette dernière partie tournées dans le Paris des années 20. Tout d'abord l'atmosphère des rues aux pavés disjoints avec ses façades aux murs lépreux où gambade un Gavroche qui semble tout droit sorti de 1830. Le guet-apens dans la masure des Thénardiers est une grande réussite avec son clair-obscur et les visages grimaçants de gargouille des malfrats. Gabrio n'est pas aussi émouvant que Harry Baur (dans le film de Raymond Bernard de 1934) mais, il est néanmoins superbe dans la scène des égouts où il transporte Marius sur ses épaules puissantes. Jean Toulout -qui était une spécialiste de rôles de méchants à cette époque- donne un inquiétant relief à Javert. Dans ces deux dernières parties, Sandra Milowanoff joue le rôle de Cosette adulte après avoir tenu celui de Fantine. Elle réussit à nuancer très bien ses deux personnages. Fescourt suit un discourt narratif, certes linéaire, mais qui tient très bien la route grâce à la beauté des images et à la performance des acteurs. Espérons que le film sera bientôt disponible en DVD!!!
Les Misérables (1925) de H. Fescourt avec Sandra Milowanoff, Gabriel Gabrio et Jean Toulout (3ème et 4ème Partie)
Tout d'abord la numérisation réalisée par le Forum des Images est excellente (contrairement aux numérisations de la Cinémathèque): excellent contraste et très bonne définition. Il y a plusieurs scènes fantastiques dans cette dernière partie tournées dans le Paris des années 20. Tout d'abord l'atmosphère des rues aux pavés disjoints avec ses façades aux murs lépreux où gambade un Gavroche qui semble tout droit sorti de 1830. Le guet-apens dans la masure des Thénardiers est une grande réussite avec son clair-obscur et les visages grimaçants de gargouille des malfrats. Gabrio n'est pas aussi émouvant que Harry Baur (dans le film de Raymond Bernard de 1934) mais, il est néanmoins superbe dans la scène des égouts où il transporte Marius sur ses épaules puissantes. Jean Toulout -qui était une spécialiste de rôles de méchants à cette époque- donne un inquiétant relief à Javert. Dans ces deux dernières parties, Sandra Milowanoff joue le rôle de Cosette adulte après avoir tenu celui de Fantine. Elle réussit à nuancer très bien ses deux personnages. Fescourt suit un discourt narratif, certes linéaire, mais qui tient très bien la route grâce à la beauté des images et à la performance des acteurs. Espérons que le film sera bientôt disponible en DVD!!!
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Re: Cinéma Muet Français
On m'a retrouvé après le visionnage des 52 premières minutes de Verdun vision d'histoire...
Je n'ai jamais pu en voir la fin.
Je n'ai jamais pu en voir la fin.
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Re: Cinéma Muet Français
Commissaire, je vais faire un aveu: moi non plus, je n'ai pas encore fini de regarder Verdun, vision d'histoire. Mais, il ne faut pas que cela vous empêche de voir d'autres muets français comme Visages d'enfants, Poil de Carotte ou Au Bonheur des Dames qui sont absolument formidables.Commissaire Juve a écrit :On m'a retrouvé après le visionnage des 52 premières minutes de Verdun vision d'histoire...
Je n'ai jamais pu en voir la fin.
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Re: Cinéma Muet Français
salut, en effet, le forum des images, la cinémathèque francaise et les archives pathé-gaumont ont de tres belles collections qui attendent d'être découvertes. mais est-ce que la demandent est-si pauvre que ca en france ou en europe pour que rien ne se fasse ? si, au moins, ces trois institutions mettaient un peu plus d'efforts et rendaient leurs collections disponible pour le public pour des téléchargements sur demandes contre paiements, tout comme l'a fait l'INA avec son site.
m'enfin... autant espérer, c'est mieux que d'être négatif. En passant, vous ne m'avez pas répondu à ma question, à part arte et fr3 (cinema de minuit) quelles autres postes qui peuvent diffuser des films muets en général ?
m'enfin... autant espérer, c'est mieux que d'être négatif. En passant, vous ne m'avez pas répondu à ma question, à part arte et fr3 (cinema de minuit) quelles autres postes qui peuvent diffuser des films muets en général ?
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Re: Cinéma Muet Français
Rien n'empêche -en théorie- une chaîne comme TF1 par exemple de diffuser des films muets. Mais, les poules auront des dents avant que cela arrive!
En fait, les chaînes cablées et hertziennes considèrent qu'il n'y a pas de public pour le muet. Donc, pas ou peu de diffusion. Dictature de l'Audimat oblige....
En fait, les chaînes cablées et hertziennes considèrent qu'il n'y a pas de public pour le muet. Donc, pas ou peu de diffusion. Dictature de l'Audimat oblige....
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Re: Cinéma Muet Français
J'adore les running gag du commissaire.Commissaire Juve a écrit :On m'a retrouvé après le visionnage des 52 premières minutes de Verdun vision d'histoire...
Je n'ai jamais pu en voir la fin.
Il faudrait faire un jour un crossover entre Verdun et Gertrud de Dreyer, genre Getrud infirmière durant la guerre 14-18 et on la verrait prise au doute entre son mari combattant dans les lignes allemandes et un blessés français.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- Ann Harding
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Re: Cinéma Muet Français
J'ai vu récemment deux films muets français à la Cinémathèque.
Princesse Masha (1927) de René Leprince avec Claudia Victrix, Romuald Joubé, Andrée Brabant et Jean Toulout
Un bébé est abandonné près de la Néva à St Petersbourg vers 1890. Un professeur la ramasse et adopte la petite fille. 20 ans passent, Masha (C. Victrix) doit fuir la Russie car son père conspire contre le régime des tsars et elle est la cibe des attentions du dangereux Général Bourgassoff (J. Toulout). Elle part étudier la médecine à Paris...
Cette énorme superproduction de l'époque reconstitue en studio le St Petersbourg de l'époque des tsars. Le budget a certainement été conséquant avec des décors et des costumes luxueux. Malheureusement, le film est un navet à cause d'un scénario faiblard qui ne réussit pas à créer des personnages avec des sauts dans le temps et l'espace qui anéantissent toute crédibilité. En plus, la distribution est dominée -si on peut dire! - par Claudia Victrix, une cantatrice de son état qui est à peu près aussi expressive qu'une bûche. René Leprince n'a rien d'un crack de la caméra et se contente d'enregistrer les événements. Il démarque sans vergogne -et sans aucun talent- la scène du traineau de La Légende de Gösta Berling (1924, M. Stiller) et de l'attaque des loups dans Le Miracle des Loups (1924, R. Bernard). Mais, je ne regrette pas de m'être dérangée pour ce film de 2h20 (quand même! ). La copie est issue du négatif original et c'est une pure merveille: des contrastes stupéfiants à la Rembrandt, une clarté et une précision à tomber par terre! Ha! Si seulement tous les films muets pouvaient être dans cet état de conservation...
Maldone (1927) de Jean Grémillon avec Charles Dullin et Annabella
Olivier Maldone (C. Dullin) est roulier: il tire les péniches sur un chemin de halage avec ses chevaux. Suite au décès de son frère, il revient contraint et forcé dans sa famille de riches propriétaires et fait un mariage arrangé avec la fille d'un voisin, Flora (Annabella). Mais Olivier est obsédé par une gitane, Zita...
Ce premier long métrage de Grémillon a été amputé sévérement au montage par un producteur mécontent de sa durée. Il dure maintenant 90 min (encore que je crois qu'il ait été projété trop rapidement... ) et on remarque d'énormes trous dans la trame du scénario. Grémillon utilise énormément la caméra suggestive pour de nombreuses scènes. Par moment, on l'impression qu'il insiste un peu trop sur le côté style au dépend du contenu. Dullin est superbe comme d'habitude. Annabella a un rôle particulièrement creux. Il est probable que de nombreuses scènes où elle figurait ont disparu. Dans ce qui reste de ce film, on remarque le côté documentaire sur la vie des chemins de halage, un certain 'réalisme poétique' avant l'heure. Mais, mon impression générale, c'est que nous voyons un exercice de style plutôt qu'un grand Grémillon comme Remorques ou L'Etrange Monsieur Victor. Il est fort possible que si le film entier était encore disponible, mon opinion pourrait être différente.
Princesse Masha (1927) de René Leprince avec Claudia Victrix, Romuald Joubé, Andrée Brabant et Jean Toulout
Un bébé est abandonné près de la Néva à St Petersbourg vers 1890. Un professeur la ramasse et adopte la petite fille. 20 ans passent, Masha (C. Victrix) doit fuir la Russie car son père conspire contre le régime des tsars et elle est la cibe des attentions du dangereux Général Bourgassoff (J. Toulout). Elle part étudier la médecine à Paris...
Cette énorme superproduction de l'époque reconstitue en studio le St Petersbourg de l'époque des tsars. Le budget a certainement été conséquant avec des décors et des costumes luxueux. Malheureusement, le film est un navet à cause d'un scénario faiblard qui ne réussit pas à créer des personnages avec des sauts dans le temps et l'espace qui anéantissent toute crédibilité. En plus, la distribution est dominée -si on peut dire! - par Claudia Victrix, une cantatrice de son état qui est à peu près aussi expressive qu'une bûche. René Leprince n'a rien d'un crack de la caméra et se contente d'enregistrer les événements. Il démarque sans vergogne -et sans aucun talent- la scène du traineau de La Légende de Gösta Berling (1924, M. Stiller) et de l'attaque des loups dans Le Miracle des Loups (1924, R. Bernard). Mais, je ne regrette pas de m'être dérangée pour ce film de 2h20 (quand même! ). La copie est issue du négatif original et c'est une pure merveille: des contrastes stupéfiants à la Rembrandt, une clarté et une précision à tomber par terre! Ha! Si seulement tous les films muets pouvaient être dans cet état de conservation...
Maldone (1927) de Jean Grémillon avec Charles Dullin et Annabella
Olivier Maldone (C. Dullin) est roulier: il tire les péniches sur un chemin de halage avec ses chevaux. Suite au décès de son frère, il revient contraint et forcé dans sa famille de riches propriétaires et fait un mariage arrangé avec la fille d'un voisin, Flora (Annabella). Mais Olivier est obsédé par une gitane, Zita...
Ce premier long métrage de Grémillon a été amputé sévérement au montage par un producteur mécontent de sa durée. Il dure maintenant 90 min (encore que je crois qu'il ait été projété trop rapidement... ) et on remarque d'énormes trous dans la trame du scénario. Grémillon utilise énormément la caméra suggestive pour de nombreuses scènes. Par moment, on l'impression qu'il insiste un peu trop sur le côté style au dépend du contenu. Dullin est superbe comme d'habitude. Annabella a un rôle particulièrement creux. Il est probable que de nombreuses scènes où elle figurait ont disparu. Dans ce qui reste de ce film, on remarque le côté documentaire sur la vie des chemins de halage, un certain 'réalisme poétique' avant l'heure. Mais, mon impression générale, c'est que nous voyons un exercice de style plutôt qu'un grand Grémillon comme Remorques ou L'Etrange Monsieur Victor. Il est fort possible que si le film entier était encore disponible, mon opinion pourrait être différente.
Dernière modification par Ann Harding le 23 janv. 10, 14:23, modifié 1 fois.
- Ann Harding
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Re: Cinéma Muet Français
Lîle enchantée (1926) de Henry-Roussell avec Jacqueline Forzane, Renée Héribel, Rolla Norman et Paul Jorge
Gisèle (J. Forzane) dirige l'acierie de son père en Corse. Ils souhaitent édifier un barrage pour alimenter en électricité leur usine. Mais cela signifierait la destruction d'un vieux château transformé en moulin où habite un vieil homme. Ce vieillard est le père d'un bandit corse (Rolla Norman) qui a pris le maquis suite à une vendetta. Gisèle le rencontre et s'éprend de lui...
Ce film a été réalisé et écrit par Henry Roussell qui fut également un comédien renommé à cette époque. On peut le voir notamment dans Les Nouveaux Messieurs (1928) de Jacques Feyder. A priori, je ne m'attendais pas à grand'chose en allant voir le film, tout au plus à voir les grandioses paysages corses. Mais, en fait, le film s'est révélé être un mélo très réussi. Il évite les clichés et réussit à nous intriguer jusqu'à la dernière image. Les personnages sont très bien dessinés: Rolla Norman en bandit corse avec son large feutre et sa cape ressemble à un Judex corse. L'héroïne Jacqueline Forzane est une femme d'affaire qui porte cravate et blouse dans un univers pratiquement totalement masculin. Elle perd peu à peu pied en recontrant le bandit d'honneur qui lui fait comprendre que le progrès détruit l'environement naturel. Même les personnages secondaires se révèlent incroyablement intéressants comme la femme du gendarme qui aide le bandit à s'enfuir. Elle lui est éternellement reconnaissante d'avoir sauvé son enfant de la dyphtérie et aime sans espoir le bandit. Les paysages rocheux avec ses pins et ses rivières apportent un contrepoint à l'histoire violente qui nous est contée. Après tout, on pourrait presque qualifier le film de western corse! Le final est très bien amené et nous offre une conclusion qui évite soigneusement un dénouement stéréotypé. La copie présentée est teintée et de bonne qualité. Très bonne soirée!
Gisèle (J. Forzane) dirige l'acierie de son père en Corse. Ils souhaitent édifier un barrage pour alimenter en électricité leur usine. Mais cela signifierait la destruction d'un vieux château transformé en moulin où habite un vieil homme. Ce vieillard est le père d'un bandit corse (Rolla Norman) qui a pris le maquis suite à une vendetta. Gisèle le rencontre et s'éprend de lui...
Ce film a été réalisé et écrit par Henry Roussell qui fut également un comédien renommé à cette époque. On peut le voir notamment dans Les Nouveaux Messieurs (1928) de Jacques Feyder. A priori, je ne m'attendais pas à grand'chose en allant voir le film, tout au plus à voir les grandioses paysages corses. Mais, en fait, le film s'est révélé être un mélo très réussi. Il évite les clichés et réussit à nous intriguer jusqu'à la dernière image. Les personnages sont très bien dessinés: Rolla Norman en bandit corse avec son large feutre et sa cape ressemble à un Judex corse. L'héroïne Jacqueline Forzane est une femme d'affaire qui porte cravate et blouse dans un univers pratiquement totalement masculin. Elle perd peu à peu pied en recontrant le bandit d'honneur qui lui fait comprendre que le progrès détruit l'environement naturel. Même les personnages secondaires se révèlent incroyablement intéressants comme la femme du gendarme qui aide le bandit à s'enfuir. Elle lui est éternellement reconnaissante d'avoir sauvé son enfant de la dyphtérie et aime sans espoir le bandit. Les paysages rocheux avec ses pins et ses rivières apportent un contrepoint à l'histoire violente qui nous est contée. Après tout, on pourrait presque qualifier le film de western corse! Le final est très bien amené et nous offre une conclusion qui évite soigneusement un dénouement stéréotypé. La copie présentée est teintée et de bonne qualité. Très bonne soirée!
- Ann Harding
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Re: Cinéma Muet Français
L'homme à l'Hispano (1926) de Julien Duvivier avec Huguette Duflos, Georges Galli et Chakatouny
Georges Dewalter (G. Galli) issu d'une riche famille a perdu toute sa fortune et a résolu de s'exiler au Sénégal. En route pour Bordeaux, il croise un de ses amis qui a acheté une luxueuse Hispano-Suiza pour sa maîtresse. Il lui demande de l'accompagné à Biarritz en se faisant passer pour le propriétaire de la voiture auprès de sa femme. A Biarritz, il rencontre Lady Oswill (H. Duflos) dont il tombe éperdument amoureux...
C'est probablement le film de Duvivier le plus ennuyeux que j'ai jamais vu! Adapté d'un roman à la mode de Pierre Fondraie, le film s'enlise dès le début et s'étire sur 125 longues minutes. Le rôle principal tenu par Huguette Duflos y est pour beaucoup. C'est une actrice sans charme, sans beauté et sans charisme. On a beaucoup de mal à croire que le jeune et sémillant Georges Galli puisse être amoureux d'elle et même se suicider pour elle. Le seul personnage qui surnage est Chakatouny, le mari de la dame qui observe avec un plaisir maléfique les amoureux car il sait que Georges est ruiné. A part de beaux extérieurs filmés à Biarritz, il n'y a pas grand'chose à sauver. Il y a quelques scènes avec des toiles peintes -hideuses!- et complètement râtées... On sent bien qu'il devait s'agir d'un travail de commande pour Duvivier...
Georges Dewalter (G. Galli) issu d'une riche famille a perdu toute sa fortune et a résolu de s'exiler au Sénégal. En route pour Bordeaux, il croise un de ses amis qui a acheté une luxueuse Hispano-Suiza pour sa maîtresse. Il lui demande de l'accompagné à Biarritz en se faisant passer pour le propriétaire de la voiture auprès de sa femme. A Biarritz, il rencontre Lady Oswill (H. Duflos) dont il tombe éperdument amoureux...
C'est probablement le film de Duvivier le plus ennuyeux que j'ai jamais vu! Adapté d'un roman à la mode de Pierre Fondraie, le film s'enlise dès le début et s'étire sur 125 longues minutes. Le rôle principal tenu par Huguette Duflos y est pour beaucoup. C'est une actrice sans charme, sans beauté et sans charisme. On a beaucoup de mal à croire que le jeune et sémillant Georges Galli puisse être amoureux d'elle et même se suicider pour elle. Le seul personnage qui surnage est Chakatouny, le mari de la dame qui observe avec un plaisir maléfique les amoureux car il sait que Georges est ruiné. A part de beaux extérieurs filmés à Biarritz, il n'y a pas grand'chose à sauver. Il y a quelques scènes avec des toiles peintes -hideuses!- et complètement râtées... On sent bien qu'il devait s'agir d'un travail de commande pour Duvivier...
Dernière modification par Ann Harding le 3 mars 09, 15:34, modifié 1 fois.
- Ann Harding
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Re: Cinéma Muet Français
Le Forum des Images va passer plusieurs films muets français dans les prochains jours, prenez vos calepins!
Prix de beauté (1930, A. Genina) avec Louise Brooks (en version parlante, hélas!) le 4 et le 6 mars
L'Inhumaine (1923, M. L'Herbier) avec Georgette Leblanc le 5 mars
La femme et le Pantin (1928, J. de Baroncelli) avec Conchita Montenegro le 7 mars
Mais, surtout allez voir à la Cinémathèque:
Les Nouveaux Messieurs (1928, Jacques Feyder) avec Albert Préjean et Gaby Morlay le dim 8 mars à 20h30. Un authentique chef d'oeuvre de la comédie!!!
Prix de beauté (1930, A. Genina) avec Louise Brooks (en version parlante, hélas!) le 4 et le 6 mars
L'Inhumaine (1923, M. L'Herbier) avec Georgette Leblanc le 5 mars
La femme et le Pantin (1928, J. de Baroncelli) avec Conchita Montenegro le 7 mars
Mais, surtout allez voir à la Cinémathèque:
Les Nouveaux Messieurs (1928, Jacques Feyder) avec Albert Préjean et Gaby Morlay le dim 8 mars à 20h30. Un authentique chef d'oeuvre de la comédie!!!
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Re: Cinéma Muet Français
Dans l'illustration du 6 octobre 1928 on parlait d'une création remarquable !Ann Harding a écrit :
Princesse Masha (1927) de René Leprince avec Claudia Victrix, Romuald Joubé,. En plus, la distribution est dominée -si on peut dire! - par Claudia Victrix, une cantatrice de son état qui est à peu près aussi expressive qu'une bûche.
Claudia Victrix est enterreé à Boulogne : son tombeau est la réplique exacte de celui de Napoléon aux Invalides!
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Re: Cinéma Muet Français
Dans le numéro du 21 octobre 1927 de Cinémagazine, il y aussi un long article élogieux sur le film qui fleure bon la 'promo' comme on dit maintenant. En gros, la presse de l'époque n'était guère différente de celle de maintenant; elle pouvait aussi relayer les concoctions des attachés de presse. En plus, il s'agit d'une super-production française faite pour rivaliser avec celles des américains. Donc, ce n'est guère étonnant que la presse soit à fond derrière le film. (D'ailleurs l'aspect décors, costumes, etc. est très réussi)Music Man a écrit :Dans l'illustration du 6 octobre 1928 on parlait d'une création remarquable !Ann Harding a écrit :
Princesse Masha (1927) de René Leprince avec Claudia Victrix, Romuald Joubé,. En plus, la distribution est dominée -si on peut dire! - par Claudia Victrix, une cantatrice de son état qui est à peu près aussi expressive qu'une bûche.
Claudia Victrix est enterreé à Boulogne : son tombeau est la réplique exacte de celui de Napoléon aux Invalides!
Il faut savoir que cette chère Claudia Victrix était la femme du producteur: ça aide pour faire carrière. Son tombeau en tous cas, à l'air de valoir le déplacement (peut-être plus que son jeu dans le film!)
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Re: Cinéma Muet Français
Avec un tout petit plus d'inspiration, Jeanne Bourgeois aurait pu trouver comme nom de scène Gloria Victrix, je trouve que ça aurai été encore plus emphatique et lui aurait sans doute assuré l'immortalité (dans son tombeau de Napoleon) des noms les plus spectaculaires du monde!Ann Harding a écrit :Il faut savoir que cette chère Claudia Victrix était la femme du producteur: ça aide pour faire carrière. Son tombeau en tous cas, à l'air de valoir le déplacement (peut-être plus que son jeu dans le film!)
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
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