Fritz Lang : rétrospective personnelle

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Wagner
Assistant opérateur
Messages : 2257
Inscription : 2 oct. 04, 19:21
Localisation : Dans le temps

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Wagner »

Ces histoires de pulsions meurtrières refoulées chez Lang, c'est un peu comme la thématique de l'échec chez Huston, très lassant à la longue.
Image

Ego sum qui sum
M le maudit
Stagiaire
Messages : 98
Inscription : 18 déc. 08, 19:40

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par M le maudit »

You Only Live Once est loin de faire de cette thématique un point central... En fait, c'est pratiquement tout le contraire, donc je ne vois pas où tu veux en venir. Ceci dit, Lang est bel et bien fasciné par le sujet, cependant je pense qu'il le traite avec assez de variété pour que ça n'en devienne pas spécialement redondant.
Avatar de l’utilisateur
Silenttimo
Doublure lumière
Messages : 689
Inscription : 5 mars 07, 00:57
YMDB
Localisation : Dans la Vallée de la Mort, menotté à un cadavre... (sinon, le 92)

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Silenttimo »

Je découvre certains topics, comme celui-ci.
Excellent, continue !

Lang a été l'un de mes premiers coups de coeur cinématographique (avec Marlène Dietrich chez les actrices et Humphrey Bogart chez les acteurs) il y a plus de 15 ans.

Je n'ai pas revu "Spione", mais je me souviens que j'ai tout de suite pensé que Hitchcock avait vu ce film.
Je n'ai plus d'image exacte en tête, mais des cadrages, des éclairages, des rythmes visuels m'avaient parus très hitchcockien.

Quant à "Metropolis", cela reste l'un de mes plus beaux souvenirs d'accompagnement musical : je l'ai vu à Londres en 1992, dans une copie somptueuse qui intégrait quelques fragements retrouvés (je crois qu'à l'époque était annoncée une durée de 125 minutes).
Un pianiste avait sur le côté un gros synthé sur lequel il avait pré-enregistré des son d'usine et des sons plus organiques, et ces sons enrichissait les séquences d'usine et de ville, et il changeait les ambiances au piano de manière inquiétante (chez l'inventeur R. Klein-Rogge) ou plus douceureuse lors des rencontres entre les deux jeunes personnages.
Magnifique !
C'était l'époque ou Carl Davis avait écrit ses premières (superbes) partitions pour des muets restaurés (j'avais vu "la chair et le diable" avec l'enregistrement de la partition Davis, mais c'est déjà pas si mal).

Des films déjà traités (et que j'ai vus), j'admire toujours autant "M", "metropolis" (en dépit d'une certaine naïveté), "J'ai le droit de vivre" (le meilleur, de mon point de vue, des 3 Sylvia Sidney, malgré "fury" qui est aussi un excellent Lang), et j'ai toujours sous le coude le projet de revoir "Spione" pour confirmer mon souvenir.

"Frau im Mond" m'avait également fait penser qu'Hergé avait vu ce film : il y a trop de similitudes pour que ce soit totalement le fruit du hasard...

Enfin, je n'ajoute pas vraiment grand chose de constructif à ce topic, mais c'est pour marquer mon intérêt que j'y met mon grain de sel...
Insta dédicaces

Fan de cinéma muet et ciné US :
- Lubitsch, maître du hors-champ et de la suggestion ; "J'aime faire appel à l'intelligence du spectateur"
- j'aime la bonhommie d'Eugene Palette !

Rôliste depuis près de 40 ans !
(paladin - investigateur)
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30303
Inscription : 31 déc. 04, 14:17
Localisation : En pause

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jack Carter »

à noter que l'edition Fox Zone 1 de Man Hunt, qui sortira le 19 mai, comporte des sous-titres français, contrairement à ce qui etait indiqué un peu partout.

http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... n_hunt.htm
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jean Itard »

Je viens de découvrir Chasse à l'homme de Fritz Lang :

Attention spoilers !

Un chasseur anglais prend position et s'allonge. Il est muni d'un fusil avec lunette de visée, cherche sa cible, la met en joue. Cette cible, c'est Hitler lui-même ! Il appuie sur la gachette...

Si le film est remarquable par le suspens haletant qu'il ménage, Chasse à l'homme frappe aussi de par son engagement incroyable. Tourné à chaud, en 1941, c'est un témoignage pris sur le vif du danger qui menace alors le monde. Lang souhaitait visiblement faire prendre conscience de la nécessité de combattre. Rappelons que l'entrée en guerre des États-Unis n'a lieu qu'en décembre 41...

Et c'est si bien filmé que cette menace en est vraiment palpable.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Il faut voir Walter Pidgeon, hirsute, terré dans une grotte telle une bête alors qu'un terrible nazi (George Sanders, magistral) hurle à l'extérieur : « Aujourd'hui la Pologne. Demain, le monde ». Terrifiant !
Un grand film, assurément, qui pourrait finir comme mon film du mois...
Dernière modification par Jean Itard le 15 mai 09, 13:44, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30303
Inscription : 31 déc. 04, 14:17
Localisation : En pause

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jack Carter »

tu as une case "spoiler" plus approprié, au-dessus du rectangle "message"
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jean Itard »

J'étais au courant ! J'édite mon message. :mrgreen:
Citizen V
Assistant(e) machine à café
Messages : 145
Inscription : 17 janv. 09, 11:12

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Citizen V »

Les Trois Lumières (1921)

La Mort débarque dans un petit village. Parmi sa moisson, se trouve l'amant d'une jeune femme. Celle-ci poursuit la Mort, lui demandant de lui rendre son bien-aimé. La Mort lui montre trois bougies quasiment consumées, représentant trois hommes condamnés... Si la jeune femme parvient à en sauver un, son amant lui sera rendu...


Je viens de découvrir ce film de Lang à l'occasion d'un ciné-concert*, film qui semble assez rare et à mon sens très sous-estimé (ceci expliquant cela peut-être...). On comprend aisément que Bunuel, Hitchcock et Eisenstein aient pu être subjugués à la vision du film à l'époque...
On trouve déjà ici la plupart des aspects de la filmographie ultérieure de Lang : pointes d'expressionnisme, goût pour le serial et le récit d'aventure exotique, poids du destin, fatalisme... mais aussi romantisme exacerbé (car c'est avant tout une histoire d'amour fou) !
L'expressionnisme se manifeste bien sûr dans les séquences fantastiques avec la Mort (la salle des bougies ou la magnifique scène des morts "transparents" qui traversent le mur érigé par la Grande Faucheuse pour séparer son royaume de celui des mortels) mais surtout dans l'utilisation de décors extrêmement signifiants, notamment de nombreux effets de symétrie qui enferment les personnages (si l'on n'a pas peur d'enfoncer des portes ouvertes, disons qu'il s'agit là de la fatalité à l'oeuvre, le signe d'un destin inexorable...).
On sent tout l'amour que Lang porte au serial au travers des trois défis que la Mort propose à la jeune femme, 3 hommes à sauver symbolisés par des bougies prêtes à s'éteindre... La jeune femme se retrouve ainsi en Perse, à Venise et en Chine. On assiste alors à un florilège plaisant mais relativement tarte de poursuites, de combats à l'épée, de passages secrets, de mascarades, de méchants chinois fourbes et barbus avec des griffes à la place des doigts, de musulmans chassant les infidèles, etc... (ATTENTION SPOILERS :arrow: ). Mais tout l'exotisme mis en oeuvre ne change rien : la Mort "lasse" (traduction du titre original, Der Müde Tod) triomphe à chaque fois (sans enthousiasme), en effet la jeune femme ne parvient jamais à sauver l'homme en question... pis, dans le second segment à Venise, c'est elle-même qui tue malencontreusement celui qu'elle est supposée sauver! Contrairement à ce qu'elle pouvait croire au début, l'amour n'est pas plus fort que la mort. C'est le constat implacable de ce film magique et magnifique (éclairages, cadrages, décors sont remarquables), à la construction d'une très grande fluidité, mais terriblement pessimiste... On n'en attendait pas moins d'un joyeux luron comme Lang!

* Le cadre (une belle église) et l'excellente musique à base d'accordéon très sombre et de discrètes nappes de synthé rendaient totalement justice au film!
Tom Peeping
Assistant opérateur
Messages : 2366
Inscription : 10 mai 03, 10:20

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Tom Peeping »

Jean Itard a écrit :Je viens de découvrir Chasse à l'homme de Fritz Lang :

Un grand film, assurément, qui pourrait finir comme mon film du mois...
Je viens de le découvrir aussi dans sa très belle édition Fox Z1.
Je souscris à tout ce que tu dis (et il y aurait encore tant de chose à dire sur ce film magnifique qui ne cesse d'étonner quand on le découvre) mais je regrette vraiment le choix de Joan Bennett qui détruit toutes les scènes dans lesquelles elle ouvre la bouche à cause de son effroyable accent cockney, l'un des pires - si ce n'est le pire - ratage d'essai d'accent au cinéma. On comprend que Lang ait été séduit par cette jeune femme charmante - et les nombreux gros plans totalement gratuits de son visage dans le film en sont bien le témoignage - mais l'actrice, nom de Dieu !
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
Avatar de l’utilisateur
Boubakar
Mécène hobbit
Messages : 52278
Inscription : 31 juil. 03, 11:50
Contact :

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Boubakar »

Jack Carter a écrit :à noter que l'edition Fox Zone 1 de Man Hunt, qui sortira le 19 mai, comporte des sous-titres français, contrairement à ce qui etait indiqué un peu partout.

http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... n_hunt.htm
Est-ce que quelqu'un sait si le dvd est en vente au MK2 Bibliothèque ? Et à quel prix ?
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jean Itard »

Tom Peeping a écrit :
Jean Itard a écrit :Je viens de découvrir Chasse à l'homme de Fritz Lang :

Un grand film, assurément, qui pourrait finir comme mon film du mois...
Je viens de le découvrir aussi dans sa très belle édition Fox Z1.
Je souscris à tout ce que tu dis (et il y aurait encore tant de chose à dire sur ce film magnifique qui ne cesse d'étonner quand on le découvre) mais je regrette vraiment le choix de Joan Bennett qui détruit toutes les scènes dans lesquelles elle ouvre la bouche à cause de son effroyable accent cockney, l'un des pires - si ce n'est le pire - ratage d'essai d'accent au cinéma. On comprend que Lang ait été séduit par cette jeune femme charmante - et les nombreux gros plans totalement gratuits de son visage dans le film en sont bien le témoignage - mais l'actrice, nom de Dieu !
Oui, d'accord avec toi, les scènes avec cette actrice m'avaient un peu gênées, sans savoir exactement pourquoi. Cet accent, ça me revient...

Boubakar a écrit :
Jack Carter a écrit :à noter que l'edition Fox Zone 1 de Man Hunt, qui sortira le 19 mai, comporte des sous-titres français, contrairement à ce qui etait indiqué un peu partout.

http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... n_hunt.htm
Est-ce que quelqu'un sait si le dvd est en vente au MK2 Bibliothèque ? Et à quel prix ?
Acheté il y a un mois chez eux à 15 euros.
Avatar de l’utilisateur
Boubakar
Mécène hobbit
Messages : 52278
Inscription : 31 juil. 03, 11:50
Contact :

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Boubakar »

Jean Itard a écrit :Acheté il y a un mois chez eux à 15 euros.
Ok, merci à toi. :)
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jean Itard »

Image

L'ange des maudits (Lang, 1952)
ATTENTION AUX SPOILERS
Un western original, avec l'utilisation d'interludes musicaux (qui font avancer l'histoire et équivalent un peu à une voix off) et de flash-backs (pourtant peu prisés dans le genre western) qui impriment un ton nostalgique.
Plus qu'à la vengeance d'un homme, c'est à sa déchéance inéluctable et tragique qu'on assiste.

Le procédé narratif peut faire penser à Citizen Kane où l'équivalent de Rosebud sera le Chuck a luck exhalé dans son dernier soupir par le complice du violeur et tueur de la femme du héros. S'ensuit une série de flashs backs qui rapprochent progressivement ce dit héros du but.

La violence physique et celle des sentiments impressionnent en plusieurs moments. Le film est souvent qualifié de baroque.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Je pense par exemple à la bagarre à coups de rasoir chez le coiffeur.
Et aussi à cette séquence superbe, celle de la découverte de la broche pendant le cruel Get Away entonné par Marlene.
Il faut mentionner une direction d'acteurs remarquable, ceux-ci étant particulièrement mis en valeur par la mise en scène parfois géniale de Lang.
Arthur Kennedy (ses regards haineux), Marlene Dietrich et Mel Ferrer sont excellents. Mais tous les seconds rôles ne sont pas en reste (le regard terrorisé de la femme violée, les résidents du Chuck A Luck scrutés et soupçonnés tour à tour dans un élan de haine...).

Le film repose en partie sur un suspens mais il m'a semblé qu'à la deuxième vision, l'histoire et la mise en scène restaient captivantes.

Un très beau western, qui devrait intégrer mon top 30.
8/10
NicoMyers
Stagiaire
Messages : 10
Inscription : 3 août 09, 12:53
Contact :

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par NicoMyers »

C'était ma dernière retrospective, justement ! J'aurai du m'inscrir à ce moment là.

1. Les contrebandiers de Moonfleet
2. J’ai le droit de vivre
3. M le maudit
4. Le testament du docteur Mabuse
5. House by the river

6. The big heat
7. Furie
8. Metropolis
9. The blue Gardenia
10. Docteur Mabuse
11. Les bourreaux meurent aussi
12. Les pionniers de la Western Union
13. Chasse à l’homme
14. Les trois lumières
15. La cinquième victime
16. La femme au portrait
17. L’image vagabonde
18. La rue rouge
19. L’invraisemblable vérité
20. Le secret derrière la porte

Comme personne n'a encore parlé du n°5, je poste ma critique.

Image

House by the river
Fritz Lang
1950

Stephen Byrne est un écrivain raté. Pendant que sa femme est absente, il tente de violer leur domestique, mais celle-ci se débat tellement qu'il finit par l'étrangler. John, le frère de Stephen, arrive à ce moment précis dans la maison et à la demande de ce dernier, aide à cacher le corps.

9/10

Excellent film de Fritz Lang, House by the river est resté pourtant longtemps méconnu. Il s’avère même faire partie de ses chefs d’œuvres, dans la lignée de sa période « mentale » qu’on pourrait situer entre La femme au portrait et Blue Gardenia, dans laquelle il s’est penché sur les mécanismes du cerveau humain plutôt que sur ceux de la société. Dans House by the river, il présente l’homme comme sans cesse tenté par le meurtre et la sauvagerie, la violence et les pulsions bestiales. Dans un noir et blanc superbe, par une mise en scène excellente digne de ses meilleures œuvres, Lang nous embarque dans un drame puissant et une analyse psychologique sombre, dotée d’un fort onirisme ; des séquences purement subjectives, comme l’apparition d’Emily en transparence dans des rideaux mouvants, témoins des fantasmes ou des frayeurs du héros, rappellent l’expressionnisme des premiers temps, comme la vision hallucinée de l’inspecteur hypnotisé dans Mabuse ou le cauchemar du jeune Freder dans Metropolis. Le titre, House by the river, ainsi que les décors, naturels, faits d’eau (la rivière) ou de bois, démontrent que pour Lang l’homme, encerclé par ces éléments, éprouve en permanence le désir de retourner à son état de nature, l’agressivité sauvage. En communauté, au sein d’une ville, cela s’exprime par des lynchages (M le Maudit, Furie…), dans un lieu plus restreint comme une maison de campagne par
Spoiler (cliquez pour afficher)
une tentative de viol, la lutte puis le meurtre. On voit parfaitement que l’assassinat d’Emily est executé dans un état second, alors que tout avait commencé par une tentative de séduction. Les actions qui suivent le meurtre, dissimulations et faux témoignages, sont quant à elles l’œuvre de la raison.
House by the river est donc un film profond, à la mise en scène efficace, d’une beauté sidérante de bout en bout. Un travail d’esthète très réfléchi, au suspense redoutable et porté par une très bonne distribution.

Notez que le très rare Blue Gardenia est visible en v.o. sur le plus célèbre site de vidéos en ligne, qui commence par "you"...
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30303
Inscription : 31 déc. 04, 14:17
Localisation : En pause

Re: Fritz Lang : rétrospective personnelle

Message par Jack Carter »

je signale la sortie chez P.U.F

Image
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Répondre