Moi aussi ça m'a surpris, je le croyais britannique et le classais avec cette génération de grands seconds rôles: Tom Courtney, Ian Bannen, Edward Fox etc...
L'Obituaire - Hommage aux disparus
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Je l'ai connu avec L'Homme qui voulut être roi. Mais je n'y peux rien : c'est le jeune ornithologue de La Forêt interdite qui reste à jamais gravé dans ma mémoire. Il joue, avec le monumental Burl Ives, la plus belle scène de cuite du cinéma avec celle de Husbands.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Ah oui, immense. Une filmographie exceptionnelle en plus de sa collaboration avec Fellini et Visconti. Et Kalidor.
Enfin, les artistes qui nous quittent à plus de 90 ans, il n'y a pas grand-chose à dire.
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Jean-Claude Carrière (1931 - 2021)
Jean-Claude Carrière est mort...
Buñuel & Carrière
Coup dur. Presque un an après la disparition de Jean-Loup Dabadie (décédé le 24 mai 2020), je craignais que lui ne le suive d'un peu trop près. Il faisait partie, à juste titre, des scénaristes célébrés et ils sont rares, la profession étant bien connue pour reléguer dans l'anonymat les auteurs des "brouillons de films" (comme il disait).
La première chose qui vient à l'esprit à l'évocation de Carrière, c'est que la sienne fut aussi riche qu'exceptionnelle, associée avec quelques-uns des plus grands metteurs en scène du cinéma. Ce sont d'abord Jacques Tati, avec des novélisations des Vacances de M. Hulot et de Mon oncle, et surtout Pierre Étaix (Le Soupirant, Insomnie, Tant qu'on a la santé, Yoyo, Le Grand Amour) qui lui ont permis de mettre un pied dans le 7ème Art.
S'ensuivent de très grands noms, et de très grands films.
Quelques exemples, en vrac : Louis Malle (Viva María !, Le Voleur, Milou en mai), Miloš Forman (Taking Off, Valmont, Les Fantômes de Goya), Andrzej Wajda (Danton, Les Possédés), Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie)), Volker Schlöndorff (Le Tambour), Patrice Chéreau (La Chair de l'orchidée), Philippe de Broca (Julie pot de colle) mais aussi Alain Corneau, Nagisa Ōshima, Marco Ferreri, Jean-Paul Rappeneau, Michael Haneke, Jesús Franco, Peter Brook (en particulier pour le théâtre) et bien d'autres encore.
Il y en a un, bien sûr, que j'ai gardé pour la fin car il paraît assez évident ; un certain Luis Buñuel.
En lui confiant l'adaptation du roman d'Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre, Buñuel venait de marquer le début d'une très fameuse collaboration. Comme Dabadie-Sautet, Carrière-Buñuel ça représente quelques-unes des plus belles pépites de son cinéaste (La Voie lactée, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie, Le Fantôme de la liberté et Cet obscur objet du désir).
C'était un auteur passionnant et lettré, un humaniste d'une culture infinie, à la fois patient et exigeant, séduisant et élégant, des qualités qui ressortaient de son entretien pour "Les Scénaristes au travail" (livre assez rare sur le sujet), dont je vous propose ce court extrait...
On y trouve aussi en guise d'illustration de son chapitre un extrait (la première page manuscrite) du scénario du Tambour :
L'écouter en interview représente un grand bonheur, et sa voix, une voix grave, reposante et bienveillante, avait la qualité de capter aussitôt l'attention. On l'écouterait pendant des heures. Cette vidéo date de l'année dernière :
C'est encore une immense, immense perte pour le cinéma français.
Edit - Hommage de la Cinémathèque :
Buñuel & Carrière
Coup dur. Presque un an après la disparition de Jean-Loup Dabadie (décédé le 24 mai 2020), je craignais que lui ne le suive d'un peu trop près. Il faisait partie, à juste titre, des scénaristes célébrés et ils sont rares, la profession étant bien connue pour reléguer dans l'anonymat les auteurs des "brouillons de films" (comme il disait).
La première chose qui vient à l'esprit à l'évocation de Carrière, c'est que la sienne fut aussi riche qu'exceptionnelle, associée avec quelques-uns des plus grands metteurs en scène du cinéma. Ce sont d'abord Jacques Tati, avec des novélisations des Vacances de M. Hulot et de Mon oncle, et surtout Pierre Étaix (Le Soupirant, Insomnie, Tant qu'on a la santé, Yoyo, Le Grand Amour) qui lui ont permis de mettre un pied dans le 7ème Art.
S'ensuivent de très grands noms, et de très grands films.
Quelques exemples, en vrac : Louis Malle (Viva María !, Le Voleur, Milou en mai), Miloš Forman (Taking Off, Valmont, Les Fantômes de Goya), Andrzej Wajda (Danton, Les Possédés), Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie)), Volker Schlöndorff (Le Tambour), Patrice Chéreau (La Chair de l'orchidée), Philippe de Broca (Julie pot de colle) mais aussi Alain Corneau, Nagisa Ōshima, Marco Ferreri, Jean-Paul Rappeneau, Michael Haneke, Jesús Franco, Peter Brook (en particulier pour le théâtre) et bien d'autres encore.
Il y en a un, bien sûr, que j'ai gardé pour la fin car il paraît assez évident ; un certain Luis Buñuel.
En lui confiant l'adaptation du roman d'Octave Mirbeau Le Journal d'une femme de chambre, Buñuel venait de marquer le début d'une très fameuse collaboration. Comme Dabadie-Sautet, Carrière-Buñuel ça représente quelques-unes des plus belles pépites de son cinéaste (La Voie lactée, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie, Le Fantôme de la liberté et Cet obscur objet du désir).
C'était un auteur passionnant et lettré, un humaniste d'une culture infinie, à la fois patient et exigeant, séduisant et élégant, des qualités qui ressortaient de son entretien pour "Les Scénaristes au travail" (livre assez rare sur le sujet), dont je vous propose ce court extrait...
On y trouve aussi en guise d'illustration de son chapitre un extrait (la première page manuscrite) du scénario du Tambour :
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L'écouter en interview représente un grand bonheur, et sa voix, une voix grave, reposante et bienveillante, avait la qualité de capter aussitôt l'attention. On l'écouterait pendant des heures. Cette vidéo date de l'année dernière :
C'est encore une immense, immense perte pour le cinéma français.
Edit - Hommage de la Cinémathèque :
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Dernière modification par Major Tom le 9 févr. 21, 07:45, modifié 4 fois.
- Bens1912
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Immense perte !
RIP
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Pour moi, le symbole de l'intelligence.
RIP
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top 10, top de tous les temps, films ***** par année
top film par année
actrices, acteurs de l'année
mucho, mucho, mucho nullos
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Grosse perte...
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Je me souviens de lui descendant les marches de l'hôtel Royal, donnant le bras à Lauren Bacall, lors d'un festival à Deauville.
R.I.P .
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
Hal Holbrook, Christopher Plummer...
RIP à tous....
Tiens, je crois que cette semaine, je vais montrer L'homme qui voulut être roi à mes enfants... Hommage...
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
La place qu'occupe de Jean-Claude Carrière dans l'histoire du cinéma est considérable.
Ce qui tranchait d'ailleurs avec la modestie apparente de l'homme qu'on aimait en effet écouter quand il prenait la parole avec son immense culture et sa voix sereine et si délicate.
Ce qui tranchait d'ailleurs avec la modestie apparente de l'homme qu'on aimait en effet écouter quand il prenait la parole avec son immense culture et sa voix sereine et si délicate.
- locktal
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Re: L'Obituaire - Hommage aux disparus
RIP au très grand scénariste qu'était Jean-Claude Carrière . Encore un grand nom du cinéma qui s'en va...
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