Georges Lautner (1926-2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Georges Lautner

Message par Profondo Rosso »

Les seins de glace (1974)

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François (Claude Brasseur), un écrivain de télévision, est venu travailler à Nice. Au cours d'une promenade sur la plage, il rencontre une femme, Peggy (Mireille Darc). Des meurtres sont commis. Peggy est le suspect numero 1. Deux ans plus tôt, elle avait tué son mari, qui l'avait forcé à se prostituer pour la drogue. Elle ne semble ne pas être guerrie et est suveillée de près par son avocat Marc Rilson (Alain Delon), amoureux d'elle.

Adapté d'un roman de Richard Matheson, "Someone is Bleeding", une incursion de Lautner dans le thriller psychologique. Il s'en sort remarquablement bien, notamment dans une première partie de haute volée. Une ambiance trouble et étrange, avec une Mireille Darc froide et distante dont le passé mystérieux se dévoile progressivement au fil de la séduction de Claude Brasseur. Une belle réussite plastique avec une photo hivernale et diaphane de Maurice Fellous qui crée immédiatement une vraie ambiance, des cadrages millimétrés de Lautner dans un Nice froid et inquiétant. Des moments d'angoisse pures sacrément efficace comme la visite d'un immeuble où Brasseur et Mireille Darc se retrouvent coincés dans un ascenceur puis dans un parking dont il se dégage une vraie ambiance fantastique. D'ailleurs Lautner lorgne assez ouvertement vers le giallo par instant avec des meurtres bien graphiques et sanglant (dont un aux ciseau bien gratiné), des plans signature (la tige de fleur coupé par un rasoir lors du final) et un le beau score mélancolique de Philippe Sarde qui se teinte par instants de ligne de basse et de son synthétique typique des thriller transalpins.
Le soufflé retombe un peu dans la deuxième partie surtout à cause du scénario qui répète un peu trop certaines situations (les atermoiements de Mireille Darc entre Delon et Brasseur) mais c'est sans compter un final scotchant de noirceur et de mélancolie. Delon qu'on prends pour le méchant jusque là devient un personnage tragique bouleversant contraint de faire l'impensable par amour (le fait qu'il soit avec Mireille Darc à l'époque aide bien à l'intensité du moment) et le dernier regard de Mireille Darc ( excellente loin de ces rôle de comédie à la fois inquiétante et touchante dans sa folie) hante longtemps le spectateur. j'aurais seulement quelques réserves sur la prestation de Claude Brasseur, un peu trop orienté comédie et qui casse le ton du film (dont une scène où apparait Philippe Castelli qui vaut son pesant de cacahuète). 5/6
Lord Henry
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Re: Georges Lautner

Message par Lord Henry »

Profondo Rosso a écrit :Les barbouzes (1964)

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Sans doute le passage de la vie me rend-il moins indulgent - ou plus exigeant -, mais ces Barbouzes revisités récemment m'ont semblé tirer en longueur plus que de raison; avec notamment quelques tunnels de dialogues qu'il eût été bienvenu de raccourcir.

En revanche, j'ai retrouvé avec bonheur le ton décalé et distancié des deux premiers Monocle; les dialogues y sont sans doute moins fleuris, mais la prose plus caressante à l'oreille et l'originalité de meilleur aloi.
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Major Dundee
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Re: Georges Lautner

Message par Major Dundee »

Profondo Rosso a écrit :On attends l'inconscient qui va réhabiliter "ils sont fous ces sorciers" :mrgreen:
Ce ne sera pas moi car ce film est plus nul que nul. A chaque tentative de gag on se surprend à penser "C'est pas possible".
Mais j'irais même un peu plus loin dans le sens ou je pense qu'à partir de 1984 avec Joyeuse Pâques, il est complètement fini.
Y'a plus rien à sauver. Hormis, à la limite "La maison assassinée" et "L'inconnu dans la maison" qui sont tous deux un peu moins nul que le reste.
Qu'on ne se méprenne pas, je ne suis pas un anti Lautner. Bien au contraire, j'aime beaucoup la majeure partie de ce qu'il a fait avant 1984 (à part ils sont fous ces sorciers).
Je ne me suis jamais vraiment penché sur le cas Lautner mais je me demande comment, après une longue série de films sympas, on peut enchaîner une série de navets pareils. Doit bien y avoir une raison (manque d'inspiration, changement de collaborateurs???). Quelqu'un s'est-il déjà posé la question ?
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Watkinssien
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Re: Georges Lautner

Message par Watkinssien »

J'ai beaucoup d'estime pour Georges Lautner, adorant plus ses grands classiques que sont par exemple Les Tontons Flingueurs ou Les Barbouzes par la science de la mise en scène que par la qualité des dialogues et de l'interprétation (que j'adore).
Lautner est un cinéaste qui veut raconter une histoire avec le plus grand soin et sa personnalité se sent parfois à l'écran, surtout dans cette période prolifique des années 60.

Généralement, j'aime bien voir un film signé Lautner, même si certains sont franchement mauvais.
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Kevin95
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Re: Georges Lautner

Message par Kevin95 »

Juste un coup de gueule pour le fait que trois films de la partie "dramatique" de la filmographie de Georges Lautner sont encore inédits en dvd : Le Septième Juré, Galia et Road to Salina.
Spoiler (cliquez pour afficher)
... et aussi La Cage aux folles 3 dans un coffret réunissant la trilogie ! :oops:
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Re: Georges Lautner

Message par julien »

Major Dundee a écrit :Je ne me suis jamais vraiment penché sur le cas Lautner mais je me demande comment, après une longue série de films sympas, on peut enchaîner une série de navets pareils. Doit bien y avoir une raison (manque d'inspiration, changement de collaborateurs???). Quelqu'un s'est-il déjà posé la question ?
Probablement que les scénaristes/dialoguistes étaient moins inspirés que Jacques Robert, Audiard ou encore Veber. il me semble que la plupart des films de Lautner réposent davantage sur la truculence des dialogues, le comique des situations, l'interprétation des acteurs plutôt que sur la mise en scène qui reste dans l'ensemble volontairement effacée.
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Profondo Rosso
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Re: Georges Lautner

Message par Profondo Rosso »

julien a écrit : il me semble que la plupart des films de Lautner réposent davantage sur la truculence des dialogues, le comique des situations, l'interprétation des acteurs plutôt que sur la mise en scène qui reste dans l'ensemble volontairement effacée.

Pas trop d'accord c'est une image qu'on a souvent à cause des "Tontons Flingueurs" et des mémorables dialogues d'Audiard mais rien que le suivant "Les Barbouzes" repose plus sur la la mise en scène inventive de Lautner pour mettre en valeur les situations extravagantes et les gags. On le constate mieux sur ces réussite des 70's ou quand il lâche le genre purement comique comme sur "Les Seins de glaces" (où le scénar n'est pas extraordinaire quand même) et où tout repose sur sa mise en scène.
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Re: Georges Lautner

Message par julien »

Profondo Rosso a écrit :"Les Barbouzes" repose plus sur la la mise en scène inventive de Lautner pour mettre en valeur les situations extravagantes et les gags.
A cet égard la séquence où les espions découvrent tour à tour, les pièges que chacun tend à l'autre est admirablement tricotée. Mais dans la réussite du film, j'y vois plutôt une alchimie entre Lautner, Audiard, Albert Simonin, Michel Magne et les acteurs. C'est vraiment un travail de collaboration exemplaire, comme on pouvait aussi le rencontrer chez Robert Enrico et José Giovanni.
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Re: Georges Lautner

Message par Lord Henry »

En revanche, Mort d'un Pourri est un film particulièrement laid.
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Kevin95
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Re: Georges Lautner

Message par Kevin95 »

Lord Henry a écrit :En revanche, Mort d'un Pourri est un film particulièrement laid.
Non.
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Re: Georges Lautner

Message par Profondo Rosso »

On aura tout vu de Georges Lautner (1976)

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François Perrin (Pierre Richard) , photographe désireux de se lancer dans le cinéma, a écrit avec son ami Henri, un scénario baptisé 'Le miroir de l'âme'. Ne trouvant aucun producteur, François confie le scénario au producteur de films pornographiques, Bob Morlock (Jean Pierre Marielle). Ce dernier transforme le film en porno et le baptise 'La vaginale'. Seulement, ce projet devient la source de conflit entre François et son amie Christine (Miou Miou)...

Un sujet dans l'ère du temps avec l'explosion du cinéma porno dans les 70's dont Lautner parvient à faire une comédie touchante, loin de la farce scabreuse qu'on pouvait attendre. Le couple Pierre Richard/Miou Miou est pour beaucoup dans la réussite du film, porté par un scénario astucieux de Francis Veber encore doué à l'époque. Le décalage de ces deux personnages pétri d'amour et d'innocence plongé dans le milieu du porno amène les instants les plus drôle et les plus touchant du film. D'un côté Pierre Richard parfait dans son rôle habituel de doux rêveur lunaire forcé par ambition de revoir ses véleités auteurisante et poétique (et d'avaler les couleuvres de Bob Morlock) et de l'autre Miou Miou débordante de charme et de candeur prête à jouer dans le fameux film pour le dissuader de le réaliser. Les moments où Pierre Richard découvre effaré les modifications apportés à son script (dont une scène de lecture dans un café où les positions sont expliquées allusivement) ainsi que sa découverte du milieu sans complexe du porno (dont une scène de projection énome ) sont excellents à ce titre. Mais Lautner parvient à créer une vraie émotion avec des scène potentiellement vulgaire sur le papier comme ce moment bouleversant où Miou Miou est contrainte les larmes aux yeux d'auditionner en récitant du Molière nues. Le réel attachement ressenti pour les personnages et la tendresse de leur relation crée un vrai ancrage émotionnel au film (très belle scène finale) qui sur le reste se lâche comme le Lautner des meilleurs jours.
Jean Pierre Marielle est énorme en Bob Morlock, forçant le trait à fond sur le côté flambeur et odieux des producteurs de l'époque tout en gardant sa sympathie habituelle et s'octroie les dialogues les plus mémorables du film.

-Dans la dernière production américaine, il y a 1h28 de sexe pour 1h30 de film.
-Et les 2 mn qui reste ?
- Psychologie !


Lautner évite d'ailleurs le procès d'intention au milieu du porno (avouant dans les bonus qu'il allait voir les classqiue de l'époque comme tout le monde) jouant plus sur son côté décalé et bon enfant, et une scène où Miou Miou découvre Pierre Richard enfin réalisateur et à épanoui sur le plateau montre bien que c'est effectivement une manière de débuter comme une autre, sans juger. L'appât du gain suscité par le milieu est d'ailleurs idéalement mis en boite par Lautner avec le rôle de la bourgeoise (jouée par la mère de Lautner René Saint Cyr) prête à investir quand elle découvrira les bénéfices potentiel, exigeant un film "bien raide" et "hardcore" (voir une dame distinguée le dire ça fait bien son effet l :lol: ). Le film est aussi l'occasion d'apprécier (outre Gérard Jugnot qui a un vrai rôle) les membres de la troupe du Splendid (Michel Blanc encore chevelu et marie Anne Chazel entre autres) qui triompherant deux ans plus tard avec les Bronzés et auquel Lautner donne leur chance (scène filmé au Splendid même). 4,5/6


D'ailleurs beaucoup pensé durant le film à un film espagnol récent "Torremolinos 73" qui est un quasi remake du film de Lautner sur un mode plus dramatique et dont l'intrigue se situe à la même époque, ça vaut le coup d'oeil également.
O'Malley
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Re: Georges Lautner

Message par O'Malley »

Profondo Rosso a écrit :On aura tout vu de Georges Lautner (1976)
Je rejoins mot par mot ton analyse sur cette excellente comédie qui a le mérite de ne jamais tomber dans la vulgarité malgré son sujet "casse-gueule" mais, au contraire, de s'inscrire plutôt dans la comédie de moeurs où la sensibilité est très présente.
Lautner et Veber ont aussi permis de nuancer le personnage et le jeu de Pierre Richard, qui abanbonne son personnage de clown maladroit pour composer un François Pignon (ou Perrin) plus sensible, plus proche du rêveur romantique...
Et puis les autres comédiens sont tous formidables, avec une Sabine Azema craquante en jeune fille timide qui s'ouvre subitement à la sensualité (la séquence de "lit" avec Henry Guybet est irresistible :lol: )
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Kevin95
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Re: Notez les films du mois - août 2008

Message par Kevin95 »

Les Bons Vivants (Gilles Grangier et Georges Lautner)

Alors là, pur chef d'œuvre !
Moi qui m'attendait à une comédie à sketch gentillette d'un autre temps, je fus éblouit par le panache et l'anticonformisme du film. C'est moins vis à vis de la mise en scène (sage et propre) que du casting (Blier, de Funès et toute la team sont en état de grâce) et surtout des dialogues d'Audiard qui sur un sujet casse-gueule (les maisons closes) se laisse aller à un florilège de bons mots et de réflexions haut combien jouissives. Et tout le monde y a le droit, Blier bien-sur (THE acteur à pleinement exploiter l'univers du dialoguiste), mais aussi Mireille Darc ou la voix-off (le gag du cocu est sacrement bien amené).
Une très belle découverte.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Georges Lautner

Message par Profondo Rosso »

La grande sauterelle (1967)

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Réfugié à Beyrouth pour échapper à Marco (Georges Geret), Carl (Hardy Krueger), un voleur de charme, retrouve un ancien ami avec qui il fait le projet de kidnapper un milliardaire à la sortie du casino, le soir où il aura gagner beaucoup. Puis il fait la connaissance de Salène (Mireille Darc), une jeune fille très bien, dont il ne peut pas ne pas tomber amoureux.

Bonne grosse claque pour ce qui est pourtant un des Lautner les plus méconnus. Le début laisse à penser qu'on est dans la comédie policière typique dans laquelle Lautner est passé maître, avec un règlement de compte spectaculaire et extravagant et les bons mots du redoutable tueur incarné par Georges Geret. Puis la fuite du héros à Beyrouth apporte une touche exotique et dépaysante et le film de basculer dans le caper movie au mode opératoire assez original dans le genre. Le film suit ainsi son cours, vampirisé au fur et à mesure par la présence de Mireille Darc, jolie fille que le héros reluque indifféremment avant que diverses rencontres dues aux hasard les poussent progressivement l'un vers l'autre. Ainsi le film quitte totalement sa trajectoire à mis parcours, bousculant nos attentes (comme celui d'un Mireille Darc femme fatale appâtée par le gain) pour un très long aparté romantique totalement où le temps semble s'arrêter. Le couple se livre à coeur ouvert dans de somptueuses ruines romaines, le personnage de Carl tendu à bloc et constamment aux aguets jusque là se dévoile totalement et impossible de ne pas tomber amoureux du personnage libre et insouciant de Mireille Darc. Plus la jolie délurée des premières collaborations avec Lautner et pas encore le sex symbol incendiaire des 70's, juste un personnage de fille toute simple ayant soif d'aventures et de découvertes. Lautner offre quelques moments exceptionnels à ses deux amoureux comme cette scène d'amour avec un vrai/faux concert classique en montage alterné des plus inventifs. Après cet instant de grâce le film reprend les rives du film policier mais le coeur n'y est plus. Lautner adopte le sentiment de son héros dans sa mise en scène en rendant distant et peu impliquant tout les échanges entre gangters et le casse prévu parait dérisoire face à la perspective du héros (et du spectateur) de retrouver Mireille Darc (dont on ne saura jamais le prénom jusqu'à la toute fin). Hardy Krueger dont le casting découle de la coproduction allemande s'avère des plus convaincant, une forte ressemblance avec Steve McQueen mais avec un côté plus humain et fragile qui fonctionne autant dans le côté policier du début du film que dans la veine romantique qui suit. Le Beyrouth des 60's (avec nombre d'effets et de musique psyché bien dans l'esprit de l'époque) est remarquablement illustré avec quelques vues somptueuse de la côte libanaise et une photo magnifique de Maurice Fellous pour un des Lautner les plus plastiquement réussis. Mireille Darc filmée sous littéralement tout les angles jusqu'à l'excès (il devait clairement en être amoureux) irradie l'écran, Francis Blanche en bourlingeur mythomane est très attachant, tout comme Maurice Biraud en gangster espérant son gros coup et on retrouve quelques habitués dans des rôle plus discret comme Venantino Venantini en milliardaire oisif. Très belle fin entre regrets et avenir radieux pour un des meilleurs Lautner. 5,5/6

et un peu de Audiard savoureux pour la route (qui montre quand même ici qu'il pouvait donner dans un autre registre que le bon mots gouailleur)

Ce que tu peux être con ! T'es même pas con, t'es bête. Tu vas jamais au cinoche, tu lis pas, tu sais rien. Si ça se trouve, t'as même pas de cerveau. Quand on te regarde par en dessus, on doit voir tes dents.

La putain est indissociable des choses de la mer. Je ne conteste pas qu'elle vérole un peu le matelot, mais, elle enjolive la conversation !
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Re: Georges Lautner

Message par Commissaire Juve »

Profondo Rosso a écrit :..

Ce que tu peux être con ! T'es même pas con, t'es bête. Tu vas jamais au cinoche, tu lis pas, tu sais rien. Si ça se trouve, t'as même pas de cerveau. Quand on te regarde par en dessus, on doit voir tes dents.
Inoubliable ! :mrgreen:

Toujours pas dispo en dvd (que je sache). Tu l'as (re)vu comment ?
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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