Notez les films de juin 2008

[Eusebio Cafarelli]

Tabu de Murnau

Pas mal d'inspiration religieuse (autour de l'idée de paradis, qui va du coup avec celle de bon sauvage), quelques belles idées (le vieux messager et son bateau font très mythologie grecque ou légende germanique) mais dans l'ensemble moins bien que L'Aurore.

[Profondo Rosso]

La Malédiction des Pharaons de Terence Fisher (1959)



Malgré des petites longueurs un Hammer tout à fait recommandable. De l'Egypte rococo et kitsch à l'inquétante campagne anglaise, une direction artistique épatante (décors studios classieux, beaux matte painting). Christopher Lee est épatant dans son double rôle prêtre egyptien/momie surtout dans ce dernier où il parvient à faire passer le côté tragique de son personnage par sa gestuelle et son regard, Peter cushing est tout aussi impeccable. Pas le meilleur Terence Fisher mais très bon moment. 4,5/6

[someone1600]

Avec un peu de retard quelques visionnements de mai.

Dodge City (1939)



Dodge City (1939)

Copie de ma critique de 2005.

Sublime western en technicolor, avec dans sa distribution Errol Flynn et Olivia de Havilland, ce film avait tout pour me plaire. Ce qu'il a fait merveilleusement. Décidemment, le coffret DVD Errol Flynn me fait décourvrir de vrais petits bijoux. Dodge City est la ville la plus violente de son coin de pays et elle n'a personne pour y faire respecter la loi jusqu'a ce que Hatton arrive et décide que s'en est assez, quand un jeune garcon meurt des suites d'une fusillade de rue. A partir de ce moment, la ville deviendra un joyeu endroit pour y élever sa famille, quand Surret disparaitra enfin du paysage. Un western ne peut se passer généralement d'une bagarre de saloon, et celle de ce film est vraiment... comment dire, impressionnante. Du reste, c'est du tout beau. Génial !

Note : 8.5 / 10

Superman (1978) HD-DVD



Le premier film de Superman avec Christopher Reeves est plutot bon. Les effets spéciaux ont moyennement bien veilli, mais c est toujours un plaisir de regarder ce film que je n'avais pas vu depuis plus de 10 ans.

Note : 8 / 10

The Red Shoes (1948) (TCM)



Premier film de Powell et Pressburger que je vois et j'ai été enchanté. Les ballets sont magnifiques et ce meme si je suis loin d'etre un amateur du genre. L'utilisation du technicolor est bien différente de celles d'Hollywood ou les couleurs sont tres frappantes et éclatante, ici c'est plus sobre mais vraiment fantastique aussi, apparamment c'était souvent considéré chez Technicolor comme la plus belle utilisation de celui-ci (entendu ca dans un documentaire sur la couleur au cinema). Enfin, j'ai adoré le film.

Note : 8.5 / 10

El Cid (1961



L'histoire d'El Cid se passe au moyen-age en Espagne, période que j'aime beaucoup. Donc j'ai adoré le film qui comporte un fantastique duel et un bon lot de batailles. Charlton Heston est comme d'habitude excellent dans le role et je découvre ici Sophia Loren dont je n'avais vu qu'un seul film auparavant.

Note : 8 / 10

Nosferatu (1922)



Premiere adaptation de Dracula au cinema et peut-etre la seule version qui respecte pratiquement le roman dans son intégralité. Bizarrement la veuve de Bram Stoker n'a jamais accépté ce film et a meme tenté d'en faire détruire toutes les copies. Le film est vraiment tres réussi et vaut le coup d'oeil pour la performance de l'acteur principal qui donne froid dans le dos.

Note : 8 / 10

The Far Country (1954)



Personnellement il s'agit de mon préféré de la quinté Mann / Stewart. Le film comporte certains des plus magnifiques paysages vu dans un western et l'histoire bien que classique est vraiment tres intéressante. Outre James Stewart, comme d'habitude excellent dans le role principal, nous avons aussi droit a Walter Brennan qui comme toujours est fantastique dans un role secondaire mais au combien mémorable.

Note : 9 / 10

The Fall of the Roman Empire (1964)



Encore un excellent péplum, genre que j'adore. Sur un scénario tres semblable a Gladiateur de Ridley Scott, le film est beaucoup mieux réussi que celui-la, meme si j'aime beaucoup Gladiateur. Les roles sont excellent et les acteurs qui les jouent s'en tirent tous tres bien. Par contre j'ai eu du mal a comprendre la bataille au milieu du film, peut-etre que j'étais trop fatigué, mais j'étais plutot confu.

Note : 8 / 10

At the Circus (1939) (TCM)



Comme d'habitude avec les freres Marx, c'est un peu n'importe quoi, mais c'est tellement drole que l'on oublie bien vite que ca ne se suit pas tres bien. Les numeros classiques se suivent mais on reste tout de meme plier en deux de rire tellement ils les jouent a merveille. J'adore.

Note : 7.5 / 10

[frédéric]

DAVID ET BETHSABEE

Un superbe peplum presque intimiste avec une trame très originale. Gregory Peck, peu habitué au genre s'en sort plutôt bien face à une magnifique Susan Hayward.

[francesco]

DAVID ET BETHSABEE

Un superbe peplum presque intimiste avec une trame très originale. Gregory Peck, peu habitué au genre s'en sort plutôt bien face à une magnifique Susan Hayward.

Pléonasme

[Kevin95]

Where Are You Going on Holiday ? (Mauro Bolognini, Luciano Salce et Alberto Sordi, 1978)

Un film à sketchs mal-aimé, peut être parce qu’il y a pas de GRANDS maitres de la comédie derrière la caméra, avec d'honorables metteurs en scène et des comédiens tous excellents.
Comme tout film du genre, c'est forcement inégal, on passe du touchant au vulgaire en un clin d'œil (ou d'un sketch à l'autre). Le premier Sarò tutta per te par Mauro Bolognini est un court érotico-potache qui repose entièrement sur les épaules du génial Ugo Tognazzi, magnifique en Don Juan minable qui tente par tout les moyens de coucher avec son ex. Si la réalisation laisse à désirer (une succession de zoom mal venues) et si le récit lasse au bout d'un moment (ça se répète) c'est surtout pour l'acteur principal et le gag de

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"la mouche sur le cul"

(à mourir de rires) que le film se distingue. Le second, et boulet, est Sì Buanade Luciano Salce, bonne grosse blague bien grasse à base de cul, humour pipi-caca et twist final qu'on sent venir à 1000 km à la ronde. On sauvera certains acteurs de second plan (mais pas le principal qui en fait de caisses), la musique de Franco Bixio, Fabio Frizzi et Vince Tempera, et les critiques des américains, toujours aussi jouissives. Enfin le dernier, et meilleur, Le Vacanze Intelligenti d'Alberto Sordi, portrait tendre d'un couple de beaufs romains et certaine critique de l'auto-suffisante de la jeune intelligencia italienne à travers le parcours haut en couleur (j'en dis pas plus) de ces graves gens. Alberto Sordi n'est pas le meilleur comédien italien, certains gags sont lourdingues et la morale final un poil pompeux, mais le réalisateur réussi l'exploit de faire aimer ses personnages principaux (en rien admirables) et d'être triste de les quitter à la fin du métrage.

Imparfait voir léger, mais très très très sympathique !

[Profondo Rosso]

Ca donne bien envie, c'est trouvable en dvd ?

[bruce randylan]

Where Are You Going on Holiday ? (Mauro Bolognini, Luciano Salce et Alberto Sordi, 1978)

Y-a que le dernier que j'ai trouvé réussi. Une comédie pleine de trendresse avec des personnages attachants qu'on apprécie tout de suite. Après oui, c'est pas d'une grande finesse;

Et d'ailleurs pour compléter le bilan du cycle italien de Brion

Salvatore Giuliano de Francesco Rosi ( 1962 ) était intéressant dans son approche documentaire relatant la mort d'un mafieux. Les acteurs étaient bien, le noir et blanc solide mais bon, j'ai trouvé ça froid et assez chia*** au final.

Perché si uccide un magistrato de Damiano Damiani ( 1974 ) bien que plus modeste était déjà beaucoup plus passionnant. L'intrigue est très bien construite et rythmée avec un réalisation prenante qui pose les bonnes questions ( sans tout de fois toujours bien y répondre ). Excellent casting avec un Franco Nero impeccable une fois de plus.

Marriti in Cita de Luigi Comencini ( 1957 ) était une comédie de mœurs pas déplaisante mais finalement creuse et manquant cruellement de passion. Il n'y a guère que les personnages féminins secondaires qui étaient plus soignés que le reste. Le genre de truc qui s'oublie très vite.

Bref, encore un cycle italien avare en bonne découverte ( pas regardé le Tavianni encore )

[Fatalitas]

Alberto Sordi n'est pas le meilleur comédien italien

si

enfin, peut-etre pas dans ce film (que je n'ai pas encore regardé)

et j'ai toujours pas compris cette manie de mettre les titres originaux en anglais

[Fatalitas]

Un homme est mort (Jacques Deray, 1972)

ah non, le titre, c'est A Man is dead

[Kevin95]

Un homme est mort (Jacques Deray, 1972)

ah non, le titre, c'est A Man is dead

Non, c'est The Outside Man !

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En fait, c'est une sale habitude que j'ai pris (avec Imdb) quand je parle des films d'exploitations italiens, qui a eu une répercussion sur tout les films étrangers sauf les titres internationalement connus dans leur version originale (exemple L'Avventura).

[Anorya]

* Andréï Roublev

Avec des jolies nimages de DVDClassik d'ailleurs.





Perfection formelle du noir et blanc, de l'histoire, réflexion profonde sur l'acte de création quand la foi d'un artiste-moine bascule. Il y a tant de choses à dire sur ce film, tant de pistes ouvertes et de niveaux de réception qu'on soit croyant ou non. Plus que la vie d'Andréï Roublev, peintre d'icônes du 15e siècle dans une Russie en proie aux invasions barbares et à la cruauté quotidienne (un bouffon est dénoncé dès le début par l'un des moines qui accompagne Andréï, une troupe d'artisans ayant refusés de travailler pour l'un des deux princes sera rattrapée à mi-chemin dans la forêt pour avoir pratiquement tous les yeux crevés ), le film pose la question de l'Art dans un monde qui pourrait très bien s'en passer. Une question qui demeure encore terriblement d'actualité aujourd'hui, parsemée de visions hallucinantes où les ralentis (dont une scène avec un gamin qui se prend une flèche dans le dos) alternent avec des spectacles d'une rare poésie (la neige qui tombe sur les corps dans l'église, une fête païenne éclairée de mille torches où hommes et femmes vagabondent nus...). Une fresque monumentale de plus de 3h qui n'a rien perdu de son propos comme de sa force.

6/6

[Tom Peeping]

L'Homme aux 1.000 Visages (The Man of 1.000 Faces), 1957
Un interminable (122') biopic de Lon Chaney porté par la performance de James Cagney (excellent comme toujours mais trop vieux et trop peu ressemblant pour le rôle), mais plombé par un scénario qui ne s'intéresse qu'à la vie privée de Chaney et très peu à sa carrière professionnelle. La mise en scène du tâcheron Joseph Pevney est très paresseuse. Les maquillages du Fantôme de l'Opéra, Quasimodo et autres créatures de Chaney sont assez peu convaincants par rapports aux originaux. Et Dorothy Malone, comme à son habitude très séduisante mais jouant comme un pied, pousse le film, à chacune de ses apparitions, vers le soap-opéra à force de surjouage outrancier. La première demi-heure, assez bonne, promettait mieux que le reste. En revanche l'image 2:35 anamorphique N&B du DVD Z1 (s/t français) est exceptionnelle de pureté, netteté et contraste.

[Kevin95]

Von Ryan's Express (Mark Robson, 1965)

Divertissant film de guerre qui pourtant laissait craindre le pire avec sa première demi-heure.
En effet, le film débute dans un camp de prisonnier et l'on assiste impuissant à un gros pompage de The Great Escape (John Sturges) et de The Bridge on the River Kwai (David Lean) avec Frank Sinatra dans le rôle de Steve McQueen et Trevor Howard dans celui d'Alec Guinness. Heureusement, nos chères acteurs s'échappent de là et nous de la contrefaçon et sommes entrainé dans un "road movie guerrier", aussi improbable qu'amusant sans aucunes autres prétentions.

A noter toutefois, un final surprenant et

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tragique, avec cette mort de Frank Sinatra dans un silence assourdissant (en fait, on entend juste le bruit du train).

[Profondo Rosso]

Le retour de Ringo de Duccio Tessari (1965)



Adaptant à la sauce western la dernière partie de l'Odyssée avec Giuliano Genma de retour de la guerre de sécession qui trouve sa ville et sa femmesous la coupe de mexicains sanguinaires. Bien qu'un peu longuette par moment, toute la première partie avec un Ringo apathique qui se fait bien malmener et découvre la perte des siens est excellente porté par un theme tragique et flamboyant de Ennio Morricone. De très beaux moment lorsque Ringo se recueille sur les tombe de sa famille, ou les retrouvailles nocturne avec sa femme. Sans être transcendante, le gros morceaux d'action final est plutôt bien mené (superbe apparition fantômatique de Ringo devant l'église au sens l'expérience des genres multiples de Tessari) avec quelques idées très fun (les pots de fleur chargés de dynamite) et un Giulano Genma qui donne bien de sa personne dans les scènes de bastons. 4,5/6 Faudrait voir le premier Ringo maintenant.