Notez les films de juin 2008

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25424
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Notez les films de juin 2008

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :
AtCloseRange a écrit :La Septième Victime de Mark Robson
Après avoir vu ces derniers temps quelques Mark Robson, il semble clair que l'influence de Val Lewton sur le film est bien plus importante que celle de son metteur en scène.
Je tiens déjà mon film (tordu) du mois.
Après un début qui m'a semblé somme toute assez classique (les débuts de Kim Hunter au cinéma ne sont d'ailleurs pas transcendants), le film s'approche progressivement d'une douce folie. L'histoire qui tient en 1h15 est au moins aussi tordue que celle du Grand Sommeil et à peu près aussi "importante" pour l'intérêt du film. Ici tout tient à une atmosphère particulièrement étrange (on se croirait parfois chez Lynch) et qui ne fait que s'amplifier au cours du film.
Voilà qui me donne envie de découvrir les autres productions Lewton que je ne connais pas et surtout de revoir rapidement un film qui a me semble-t-il peu d'équivalent à l'époque de sa réalisation (les dernières scènes m'ont laissé sans voix).
Sache que suite à ton avis, je me suis enregistré ce film. Et je le regarde tout bientôt. Parce que c'est vrai que ta critique m'a fortement intrigué...
Après coup, j'ai regardé ce qu'en avaient dit les Classikiens et j'ai été surpris de voir le film dans plusieurs top 100. Je n'irais pas jusque là mais c'est un vrai OVNI. J'ai toujours été assez sensible aux films bizarres qui dépassent les conventions de leur temps.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18529
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Profondo Rosso »

Le Pacha de Georges Lautner (1967)

Image

Le commissaire Joss, enquêtant sur un hold-up de diamants exécute au bazooka, constate que de nombreux truands disparaissent de façon violente. Il soupçonne Quinquin, un tueur, mais celui-ci est intouchable, faute de preuves. Quand son ami, Gouvion, qui a eu des faiblesses avec son devoir, est assassine, il décide de réagir.

Un formidable polar, un des tout meilleurs de l'époque produit en France et surtout le film de la rencontre entre le monstre sacré Jean Gabin et le cinéma fou fou de Georges Lautner. Tout le film repose d'ailleurs sur cette opposition entre tradition et modernité. Sur une trame policière en apparente classique, Gabin vestige d'un autre temps traîne sa silhouette imposante de flic à l'ancienne et au méthodes toute personnelles. La présence de Gabin semble avoir obligé Lautner à se réfréner sur le délire mais aussi à être plus rigoureux sur sa narration (on a plus ses fameux moments en roue libre). Sur cette intrigue carrée, Lautner soigne la forme comme jamais (c'est vraiment un de ses film les plus classe visuellement) et apporte une vraie touche moderne et novatrice. S'éloignant de tout réalisme, on délaisse les bureaux poussiéreux du Quai des Orfèvres pour faire évoluer nos flics dans un commissariat aux décors high tech typés 60's particulièrement recherchés et leurs faire utiliser un matériel dernier cri carrément en avance sur la vraie police de l'époque comme la vidéo surveillance. On retrouve ce ton modernes dans d'autres séquences du film. Lautner avait déjà montrer son ancrage dans l'époque avec les tueurs aux look de mods dans "Ne nous fâchons pas", cette fois nous avons droit à un Gabin stoïque qui vient effectuer un interrogatoire dans une boite de nuit hippies où un décor des plus psyché et flower power avec l'appartement de Dany Carel. la mise en scène percutante de Lautner associée à la photo splendide de Maurice Fellous nous donne donc à voir un formidable objet pop preuve qu'en france on savait y faire aussi de ce côté là.
Le film dépoussière l'image du flic et fit un petit scandale à l'époque (visionné par le mistère de l'intérieur avant sa sortie) au vu des méthodes de justicier du divisionnaire incarné par Gabin qui malmène sans étâts d'âmes les malfrats, et qui pour les plus nuisible d'entre eux se fait un plaisir d'éviter la case prison avec l'assentiment de sa hiérarchie.

Le mitan, j'en ai jusque-là ! Voilà quarante ans que le truand me chagne ! Dans mon bureau, au ciné, dans le journal ! En costard clair ou en blouson noir, je l'ai digéré à tous les âges et sous toutes les modes ! Ca tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes ! C'est romantique ! Alors je vais me mettre au goût du jour. Les voyous, je vais plus les confier aux jurés de la Seine, je vais les sortir du bal ! Et pas à coup de mandat, à coups de flingue ! Cette fois, y aura pas de non-lieu, ni de remise de peine ! Je vais organiser la Saint-Barthélémy du mitan ! Et je compte sur personne pour me couvrir. Je décroche dans six mois. Je sais que vous avez déjà préparé les allocutions et commandé les petits fours. Alors qu'est-ce que tu veux qui m'arrive ? Je serai privé de gâteau ?

Il en va de même sur la violence totalement décomplexée du film (et pas de bruits de silencieux ridicules pour détendre l'atmosphère) notamment avec les multiples tueries orchestrées par Quinquin (excellent André Pousse) se débarassant de ses complices (dont une où il tue froidement un couple et regarde tranquillement les résultats de son tiercé à la télé) ou bien sûr la vengeance finale de Gabin des plus discutable, sans parler de l'attaque de fourgon au bazooka en ouverture.. N'oublions pas l'excellent score de Serge Gainsbourg (qui participe à la volonté moderniste du film) variante sur son morceau "Requiem pour un con" (il fait une petite apparition où il l'interprète d'ailleurs) composé pour le film (les paroles prennent d'ailleurs tout leurs sens en voyant le film) et qui renforce le côté stylisé de certains instants (la première rencontre entre Quinquin et Dany Carel). Bref on on est pas loin de la perfection (ça manque de Mireille Darc !) pour un des meilleurs Lautner. 5,5/6

J'pense que quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner !
Gregmond
Stagiaire
Messages : 20
Inscription : 26 juin 07, 11:04
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Gregmond »

Kevin95 a écrit :Image

The Hound of the Baskervilles (Terence Fisher, 1959)

Si en toute franchise, le personnage de Sherlock Holmes et ses aventures rocambolesques, m'ont toujours profondément ennuyés, ici c'est un cas un peu appart.
Avec le mélancolique The Private Life of Sherlock Holmes (Billy Wilder), le film de Terence Fisher (que je viens de découvrir) est d'une splendeur visuelle indéniable et donc le seul film dit "de Sherlock Holmes" qui trouve grâce à mes yeux.
Les recherches graphiques sont d'ailleurs du niveau de Moonfleet (Fritz Lang) ou du cinéma de Mario Bava.
Bon, l'histoire est toujours aussi peu passionnante (enfin, je crois être le seul car nombreux sont les amateurs), mais la mise en scène et le casting réunissant ces deux tronches cultissimes de Peter Cushing et Christopher Lee (celui-ci dans un rôle à contre emploi) font de ce film une réussite.

Il me tarde de découvrir d'autres films de l'auteur (dont je n'ai pu voir que ce film et l’excellent Dracula) !

Image!
Quel Dracula ? :lol: Quand on parle de Fisher, il vaut mieux préciser ....

J'adore également le Chien des Baskerville.
L'ouverture du film est une des scènes les plus représentatives de la "patte" Hammer à la fin des années 50.

Et justement, la recherche graphique est très propre au travail de Terence Fisher à cette époque. Notamment l'utilisation de la couleur, la gestion des décors.
La comparaison avec Moonfleet ne me semble pas tout à fait appropriée, l'ambiance du film de Lang tenant beaucoup au film qu'il soit tourné en Scope.
Là, c'est du 1.66 et c'est un cadre convenant parfaitement aux grandes oeuvres de la Hammer.
O'Malley
Monteur
Messages : 4602
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Re: Notez les films de juin 2008

Message par O'Malley »

Les chroniques lautnièriennes de Profondo Rosso font vraiment plaisir à lire: des analyses à la fois concises et précises qui montrent que Lautner est bien plus qu'un simple faiseur de bon divertissement. :D
Jean Michel
Doublure lumière
Messages : 576
Inscription : 26 août 06, 16:39
Liste DVD
Localisation : chilly-mazarin
Contact :

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Jean Michel »

topic très sympa et intéressant pour de futurs achats!! :D
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18529
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Profondo Rosso »

O'Malley a écrit :Les chroniques lautnièriennes de Profondo Rosso font vraiment plaisir à lire: des analyses à la fois concises et précises qui montrent que Lautner est bien plus qu'un simple faiseur de bon divertissement. :D
Merci :wink: d'ailleurs je me demande si je ne vais pas tout réunir sur un topic consacré à Lautner, à moins qu'il n'y en ai déjà un je vais chercher...
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Kevin95 »

O'Malley a écrit :Les chroniques lautnièriennes de Profondo Rosso font vraiment plaisir à lire: des analyses à la fois concises et précises qui montrent que Lautner est bien plus qu'un simple faiseur de bon divertissement. :D
Je plusone très fortement ! :D
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Ballin Mundson
O Captain! my Captain!
Messages : 7107
Inscription : 27 janv. 05, 20:55
Localisation : à l'abordage

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Ballin Mundson »


The penalty
(1920 de Wallace Worsley avec Lon Chaney)
Image

Ce film me fait penser aux romans de Gaston Leroux ou de Souvestre et Allain dans la manière qu'il a d'allier les codes surannés du roman feuilleton avec un sadisme et une perversité assez troublants :shock: .
Un montage parallèle tout le long, maintient un suspense et une tension assez forte. Dommage que la cruauté ne soit pas assumée jusqu'au bout et qu'un final des plus cucul la praline vienne affadir et gâcher le tout.
Dernière modification par Ballin Mundson le 8 juin 08, 19:09, modifié 1 fois.
Image
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Kevin95 »

Image

Pirate of the Half Moon (Giuseppe Maria Scotese, 1957)

Sympatoche film d'aventure italien, qui à défaut de réelles nouveautés, regorge d'humour, de panache et de beaux plans typiques de ce genre de production. Si, il y a bien la violence (vers la fin) qui peut encore étonner surtout quand on prend nos films français de cape et d'épée de l'époque comme référence.
Bref, tout une époque où l'on mettait les moyens pour divertir un spectateur pas encore blasé par les images que l'on lui projette.

A noter que l'acteur John Derek interprète deux rôle comme Stewart Granger dans The Prisoner of Zenda (Richard Thorpe) ou Alain Delon dans La Tulipe Noire (Christian-Jaque).

Image

Cannabis (Pierre Koralnik, 1970)

Étrange mais captivant film qui voila !
Sous le prétexte de réunir le couple médiatique de l'époque, Serge Gainsbourg / Jane Birkin, Pierre Koralnik réalise un polar quasi expérimental, influencé par les travaux de la nouvelle vague, sur un scénario très basic, le tout alternant entre le ridicule du "à la mode à l'époque" et le génial poétique. Mais dans l'ensemble c'est une très grande réussite, avec un Serge Gainsbourg qui plane à 15 000 donnant un coté mystérieux et imprévisible à ce gangster et une Jane Birkin fragile comme tout, mais qui ne peut s'empêcher de se foutre à poil toute les cinq minutes.

Une sorte d'À bout de souffle (Jean-Luc Godard) de la fin des 60's, planant et marquant.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18529
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Profondo Rosso »

Michel Strogoff de Carmine Gallone (1956)

Image

Michel Strogoff est chargé d'une mission par son tsar. Il doit délivrer un message à son frère le grand-duc dont la ville est assiégée par les tartares. Pour se faire, il se déguise en marchand sibérien. Afin que son identité ne soit pas découverte, il est accompagné par Nadia, qu'il fait passer pour sa femme. Commence alors un long périple de plusieurs milliers de kilomètres à travers le froid, la misère et l'envahisseur.

Une grosse coprod internationale européenne (Franco - Italo- germano yougoslave ici) comme il en fleurissait dans les 50's et les 60's, pour une très belle adaptation d'un des plus fameux romans de Jules Verne. Très efficacement mise en scène par une vieille gloire du cinéma italien, Carmine Gallone a qui on doit entre autres une fameuse version muette des "Derniers Jours de Pompeii" en 1926. Fort de sa très longue expérience, il nous livre un grand spectacle de haute tenue avec une réalisation ample et efficace qui met parfaitement en valeur les moyens colossaux de cette superproduction. Grand espaces sauvage filmés dans un scope impeccable, arées de figurant à pertes de vue et une belle direction artistique au niveau des décors et des costumes (notamment les pittoresque tenues des Tartares). Seul gros reproche, une mollesse assez criante sur tout les combats au corps à corps, celui qui termine le film entre Michel Strogoff et le chef des tartares fait vraiment peine à voir, tout comme les frictions lors de la premières bataille entre russe et tartares.
Coprod oblige le casting est assez hétéroclite mais fonctionne bien. Curd Jurgens même s'il semble un poil trop vieux pour le rôle (mais a t il jamais eu l'air jeune dans un film lui) campe un très bon Strogoff tout en charme et en droiture militaire, Genevieve Page est charmante et determinée tandis que Henri Nassiet campe un méchant mémorable en la personne du traitre Ogareff (sans oublier Françoise Fabian dans un petit rôle). Même si on sens la volonté de livrer un bon spectacle familiale la cruauté du roman de Jules Verne est respectée avec la manifestation de la barbarie absolue des tartares avec un Michel Strogoff qui se fait crever les yeux ou encore sa mère fouettée sous ses yeux afin qu'il se livre. hormis quelques ellipses et transitions étranges (Strogoff qui retrouve la vue et démasque le traitre en 10 secondes), un très bon spectacle d'aventure à l'ancienne qui regorge de rebondissements et de morceaux de bravoure (la bataille finale est de toute beauté). Il existe une suite apparement "Le triomphe de Michel Strogoff" toujours avec Curd Jurgens dans le rôle si c'est aussi bien va falloir se mater ça. 4,5/6

sinon j'ai un très vague souvenir d'enfance d'un feuilleton tv qui adaptait aussi le roman de Jules Verne (le passage où il lui crève les yeux m'avait bien traumatisé ) ça dit quelques chose à quelqu'un ?
Dernière modification par Profondo Rosso le 8 juin 08, 03:06, modifié 2 fois.
O'Malley
Monteur
Messages : 4602
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Re: Notez les films de juin 2008

Message par O'Malley »

Profondo Rosso a écrit :Michel Strogoff de Carmine Gallone (1956)

sinon j'ai un très vague souvenir d'enfance d'un feuilleton tv qui adaptait aussi le roman de Jules Verne (le passage où il lui crève les yeux m'avait bien traumatisé ) ça dit quelques chose à quelqu'un ?
Feuilleton de 1975 en coproduction réalisé par Jean-Pierre Decourt avec Raimund Harmstorf dans le rôle titre. Bon souvenir d'enfance aussi (lors d'une rediffusion au milieu des années 80) réhaussé par l'excellente musique de Vladimir Cosma. Le thème générique et le love thème sont très réussis (et réutilisés pour la série animée Les mondes engloutis...

Le lien Imdb:

http://www.imdb.com/title/tt0074024/
Dernière modification par O'Malley le 8 juin 08, 10:24, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18529
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Profondo Rosso »

Oui c'est bien ça vu aussi ça tout petit dans les années 80 bon souvenir de cette série bien que très brumeux...
frédéric
1st Degree
Messages : 13652
Inscription : 28 août 04, 18:49
Localisation : Une galaxie lointaine, très lointaine
Contact :

Re: Notez les films de juin 2008

Message par frédéric »

CALTIKI, LE MONSTRE IMMORTEL (R. Freda)

Une série b fantastique italienne qui lorgne beaucoup du côté de ce que faisait les américains à l'époque. L'affrontement de l'armée contre les monstres dans la dernière partie, m'a fait penser à DES MONSTRES ATTAQUENT LA VILLE de Douglas.
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/

Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/

"And Now Mr Serling"
Ballin Mundson
O Captain! my Captain!
Messages : 7107
Inscription : 27 janv. 05, 20:55
Localisation : à l'abordage

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Ballin Mundson »

The Cat and the Canary (Paul Leni 1927)
Image

C'est la critique enthousiaste de Kevin Brownlow dans son livre sur les pionniers d'Hollywood (c'est d'ailleurs lui qui produit le DVD), qui m'a donné envie de découvrir cette délicieuse comédie macabre.
Même si le dénouement est largement prévisible et un peu décevant, l'inventivité visuelle et l'humour en font un film toujours très visible et efficace pour un public actuel. Un excellent moment à passer.

L'histoire :
Un vieux millionnaire meurt reclus dans son sinistre château, harcelé par l'avidité de ses proches, comme un canari cerné par des chats. Ses héritiers se retrouvent 20 ans plus tard à minuit pour l'ouverture de son testament. Leur nuit sera horrible, car à leur tour ils deviendront des canaris persécutés par un chat sadique.
Image
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Notez les films de juin 2008

Message par Kevin95 »

Image

True Grit (Henry Hathaway, 1969)

Un western sur le thème de la vengeance, Henry Hathaway l'avait déjà traité par deux fois génialement dans From Hell to Texas et Nevada Smith et cette même année 1969 mais en plus mineur dans 5 Card Stud.
Or ici, toute la spécificité du film est que le "vengeur" n'est ni un desperado ni un simple fermier mais une jeune fille ingénue et candide. Par conséquent une grande partie de l'intrigue tourne autours de cette enfant dont le père a été assassiné et qui tente par divers moyens à retrouver (et tuer) le coupable, donc si l'actrice qui interprète ce personnage vous insupporte, cela peut poser problème.
C'est bien cela qui m'empêche de crier au "génial" comme pour les deux œuvres précédentes, car même cette révision en VO ne peut m'empêcher de trouver l'actrice voir peut être le personnage insupportable et dont je rêve qu'elle se choppe une balle perdue durant le film.
Heureusement il ya l'autre coté, à savoir le personnage de looser de John Wayne, absolument fascinant (rarement l'acteur m'a autant plu dans un film hors films de John Ford et Howard Hawks). Et puis Henry Hathaway n'a pas son pareil pour filmer ces scènes subites de violence qui vous marque autant que les scènes plus posées.

Image

Le Sucre (Jacques Rouffio, 1978)

Chouette comédie socio-satirique de voila mais qui m'a un peu laissé sur le carreau.
Ca peut paraitre con di dire ça, mais l'intrigue du film passé la demi heure devient confuse, complexe avec toutes ses donnés financières et boursières. Mais c'est le syndrome The Big Sleep (Howard Hawks), en cela que même si l'intrigue devient difficile à suivre, il y a un plaisir immense de voir ces acteurs charismatiques passés sur l'écran et le film de Jacques Rouffio en est remplit.

Et c'est échanges entre Gérard Depardieu et Jean Carmet sont toujours aussi mythiques !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Répondre