Sven Ben Israel a écrit :Voila... La scène de la tortue ne me dérange pas, c'est juste un gimmick de ciné d'exploitation, une erreur dans ce film par ailleur plus profond que le cinéma de Noé. Noé est un bon réalisateur, ça reste un auteur inabouti. J'aime bien ses films, même Irréverssible, ne serait-ce que pour les trois dernières scènes, mais l'ayant rencontré à quelques reprises, je ne peux m'empêché de le considérer comme une personne malsaine à plusieurs éguards. Je trouve certaines scènes de Seul contre tous peut-être plus limites (gratuites?) que CH, une sorte d'exercice de style provoc pourtant dans la tradition du cinéma de Peter Watkins. CH n'est pas un film d'exploitation, c'est un film d'horreur moderne dans la plus pure tradition du Romero des débuts, une satire qui décappe, certes à la tronçoneuse, mais dont les enjeux apparaissent clairement au milieu des tics malheureux du ciné d'exploitation que lui a affublé le producteur (selon les dires de Deodato).
Sans doutes l'une des (la?) dernières réelles innovations au niveau du cinéma d'horreur moderne, dont les effets se font sentir jusqu'à Blair Witch Project...
L'horreur moderne on la trouve déjà dans
La nuit des morts-vivants en 68, ou - et surtout à mon sens - dans
The Texas Chainsaw Massacre, qui utilisait déjà l'approche documentaire ou réalisme brut via le grain de pellicule pour donner cette sensation de vertige et de doute entre le faux et le vrai, tout en s'inspirant de faits réels.
Maintenant tes considérations sur Noé, elles n'engagent que toi, et dire que CH est plus profond que ce qu'il a fait pour l'instant, à savoir deux long-métrages, des clips et des spots, ça me paraît très réducteur.
Je ne vois pour ma part aucune gratuité dans
Seul contre tous, ni même dans
Irréversible, mais le débat risque d'être long et j'ai déjà épongé mes arguments. Je pense vraiment que CH est un produit de l'exploitation des shockers et des films de Cannibales :
Cannibal Holocaust, Porno Holocaust, Cannibal Ferox, Le dernier monde Cannibale,
etc.. dont le but était d'exploiter un filon commercial se basant sur le doute: est-ce vrai ? est-ce faux ?
Mais c'est déjà présent dans le Hooper : " What happened it's true. Now the movie is just as its real."