Spéciale Première (Billy Wilder - 1974)
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Spéciale Première (Billy Wilder - 1974)
Encore un Billy Wilder ? Ben oui !
DVDClassik adore Billy Wilder et continue de lui rendre hommage, et même pour un film considéré (trop injustement) comme mineur.
Merci à Ed de s'y être attelé à nouveau.
Spéciale Première
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Spéciale Première
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Re: Spéciale Première
Excellente chronique et j'ai bien envie de découvrir ce Wilder ...
- ed
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Re: Spéciale Première
A noter que s'il demeure difficile à trouver (et peut-être encore un peu cher... quoique) le Z2 sorti il y a peu par Bac Video et distribué par Aventi semble enterrer le Z1, tant au niveau de la qualité technique qu'à celui de l'interactivité (mais bon, là, c'était pas dur).
En tout cas, et j'espère que cela se ressentira à la lecture de la chronique, j'avoue un faible pour ce film qui me fait inviter les amateurs de Wilder qui ne le connaîtraient pas à découvrir d'urgence ce film mésestimé...
En tout cas, et j'espère que cela se ressentira à la lecture de la chronique, j'avoue un faible pour ce film qui me fait inviter les amateurs de Wilder qui ne le connaîtraient pas à découvrir d'urgence ce film mésestimé...
Dernière modification par ed le 13 mars 08, 19:52, modifié 1 fois.
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Re: Spéciale Première
Je t'ai entendu. Hop, sur ma liste... comme tous les Wilder en fait
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Re: Spéciale Première
+ 1, et je considère même que c'est un très grand film de Billy Wilder. J'aime autant ce film que le Howard Hawks' His Girl Friday (1940) et le duo Jack Lemmon (un de mes acteurs préférés) ~ Walter Matthau (absolument génial dans ce film) qui fonctionne merveilleusement bien (comme souvent) n'y est pas pour rien... Sinon, j'ai le DVD en zone 1 (USA), et il me convient très bien!Roy Neary a écrit :et même pour un film considéré (trop injustement) comme mineur.
Je n'ai pas encore lu la chronique mais je vais le faire...
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Re: Spéciale Première
Excellente chronique encore une fois, ca donne envie de voir ce film, personnelement je ne le connaissais pas, mais j adore Billy Wilder donc, c est sur que je veux voir ce film.
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
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Re: Spéciale Première
Belle chronique!
C'est marrant, en lisant ce passage, je pense à Sunset Boulevard (1950)...Malgré cela, en plus des critiques assassines mentionnées plus tôt, et à cause probablement d’une temporalité difficile à saisir, le public ne suivit pas. Billy Wilder en ressentit deux sentiments contradictoires : d’une part, une colère vis-à-vis du public (6) et d’autre part, cette culpabilité grandissante d’avoir toute sa vie été « à vendre », un gigolo au service d’Hollywood, sentiment qui lui fit juger avec sévérité toutes ses dernières œuvres. (7) D’autant que, parmi les sorties de 1974, il y eut malgré tout un film qui attira son attention et suscita son admiration : un road movie mêlant la comédie et le drame, l’aventure et l’émotion, proposant de l’action et de l’âme… Ce film, une première œuvre de cinéma qui ne rencontra pourtant guère le succès, s’appelait The Sugarland Express. L’histoire raconte qu’en voyant l’énergie, le talent et la liberté déployés par ce jeune auteur capable de transcender les genres, Billy Wilder confessa dans un sanglot : « I was Steven Spielberg… once… »
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder, 1974)
Enfin découvert. J'avais un peu peur, après le souvenir calamiteux de son dernier film BUDDY BUDDY et de l'oeuvre intermédiaire FEDORA que je n'ai pas du tout apprecié (emprunté il y a 3-4 ans la VHS d'époque, donc qualité pas top, d'où probables difficultés d'immersion: à revoir quand ce sera possible).
J'ai été vite rassuré.
J'ai encore le souvenir de LA DAME DU VENDREDI (d'Howard Hawks) et de son rythme ultra-soutenu. Voilà certainement pourquoi je m'attendais à retrouver inconsciemment la vitesse de UN, DEUX, TROIS alors que pas vraiment: le film ne se presse pas mais est rythmé comme il faut.
Le film remplit son quota d'humour, les répliques fusant au même débit qu'une mitraillette. J'ai été assez surpris (et déçu) d'entendre dans le bonus de Simsolo que la trame de la pièce et surtout la majeure partie des dialogues avaient été repris directement de la pièce de théâtre. J'ai quand même encore un petit doute concernant ces dialogues car on y trouve beaucoup de détails plus ou moins coquins, plus ou moins sexuels, plus ou moins insistants et croustillants, et j'aurais plutôt tendance à les mettre au compte du monsieur Wilder en tout cas cela ne m'étonnerait pas).
Accessoirement, et comme le souligne Simsolo, on retrouve, de-ci de-là, de nombreux ingrédients du monde Wilderien, des citations à peine camouflées, des personnages qui ressemblent à certains qu'on a déjà croisés dans des films du réalisateur.
Encore Simsolo, mais son intervention est si intérssante: il a mis en mot ce qui m'a le plus gêné ici: si le film remplit honnêtement son contrat, c'est un film drôle et enlevé, Wilder ne semble pas y avoir apporté "beaucoup". On sent trop la base théatrale originale (pas le jeu ou le concept, mais plutôt la structure, l'histoire) sans que Wilder y ait ajouté beaucoup de sa personnalité ou de son talent d'antan par exemple. C'est une impression générale mal exprimée qui est, pourtant, contrebalancée de nombreuses fois, ponctuellement, par un cynisme décapant et une critique du journalisme cinglante. En ces quelques moments, les bons mots reviennent. C'est d'ailleurs un film que j'ai surtout apprecié pour ses dialogues, ses jeux avec les mots, plus que par son scénario plus conventionnel. (et en disant cela, je doute encore davantage que le texte original ait été conservé à ce point). Il faut voir (enfin, surtout entendre ) les conversations ou les répliques entre Walter Matthau et Jack Lemmon, aussi fleuries qu'houleuses (et "amoureuses", finalement).
J'ajouterai enfin un beau sens du cadre, visible à plusieurs reprises dans des compositions assez harmonieuses et une belle utilisation du format scope.
En revanche, concernant la chronique, je ne suis pas du tout d'accord (ou alors pas trop ) avec la critique technique du dvd Bac. Les couleurs sont belles, ok, la copie est propre ok. Mais concernant le grain (et donc la définition) je me demande si je n'ai pas un lecteur mal réglé car l'image est floue, tout simplement. Le master d'origine était pourtant correct, visiblement, mais il s'est passé quelque chose après, pendant le transcodage peut-être: le traitement vidéo du master a été dégradé. C'est flou, les contours sont accentués, même la ligne délimitant la bande du cinémascope est floutée. Dommage... Je suis aussi resté un peu sur ma faim concernant les sous-titres: j'ai l'impression qu'ils trahissent souvent la finesse des répliques pour résumer au plus pressé.
Enfin, SPECIALE PREMIERE était le dernier film réalisé par Wilder qu'il me restait à découvrir. Il ne me reste plus qu'à les revoir maintenant!
J'ai été vite rassuré.
J'ai encore le souvenir de LA DAME DU VENDREDI (d'Howard Hawks) et de son rythme ultra-soutenu. Voilà certainement pourquoi je m'attendais à retrouver inconsciemment la vitesse de UN, DEUX, TROIS alors que pas vraiment: le film ne se presse pas mais est rythmé comme il faut.
Le film remplit son quota d'humour, les répliques fusant au même débit qu'une mitraillette. J'ai été assez surpris (et déçu) d'entendre dans le bonus de Simsolo que la trame de la pièce et surtout la majeure partie des dialogues avaient été repris directement de la pièce de théâtre. J'ai quand même encore un petit doute concernant ces dialogues car on y trouve beaucoup de détails plus ou moins coquins, plus ou moins sexuels, plus ou moins insistants et croustillants, et j'aurais plutôt tendance à les mettre au compte du monsieur Wilder en tout cas cela ne m'étonnerait pas).
Accessoirement, et comme le souligne Simsolo, on retrouve, de-ci de-là, de nombreux ingrédients du monde Wilderien, des citations à peine camouflées, des personnages qui ressemblent à certains qu'on a déjà croisés dans des films du réalisateur.
Encore Simsolo, mais son intervention est si intérssante: il a mis en mot ce qui m'a le plus gêné ici: si le film remplit honnêtement son contrat, c'est un film drôle et enlevé, Wilder ne semble pas y avoir apporté "beaucoup". On sent trop la base théatrale originale (pas le jeu ou le concept, mais plutôt la structure, l'histoire) sans que Wilder y ait ajouté beaucoup de sa personnalité ou de son talent d'antan par exemple. C'est une impression générale mal exprimée qui est, pourtant, contrebalancée de nombreuses fois, ponctuellement, par un cynisme décapant et une critique du journalisme cinglante. En ces quelques moments, les bons mots reviennent. C'est d'ailleurs un film que j'ai surtout apprecié pour ses dialogues, ses jeux avec les mots, plus que par son scénario plus conventionnel. (et en disant cela, je doute encore davantage que le texte original ait été conservé à ce point). Il faut voir (enfin, surtout entendre ) les conversations ou les répliques entre Walter Matthau et Jack Lemmon, aussi fleuries qu'houleuses (et "amoureuses", finalement).
J'ajouterai enfin un beau sens du cadre, visible à plusieurs reprises dans des compositions assez harmonieuses et une belle utilisation du format scope.
En revanche, concernant la chronique, je ne suis pas du tout d'accord (ou alors pas trop ) avec la critique technique du dvd Bac. Les couleurs sont belles, ok, la copie est propre ok. Mais concernant le grain (et donc la définition) je me demande si je n'ai pas un lecteur mal réglé car l'image est floue, tout simplement. Le master d'origine était pourtant correct, visiblement, mais il s'est passé quelque chose après, pendant le transcodage peut-être: le traitement vidéo du master a été dégradé. C'est flou, les contours sont accentués, même la ligne délimitant la bande du cinémascope est floutée. Dommage... Je suis aussi resté un peu sur ma faim concernant les sous-titres: j'ai l'impression qu'ils trahissent souvent la finesse des répliques pour résumer au plus pressé.
Enfin, SPECIALE PREMIERE était le dernier film réalisé par Wilder qu'il me restait à découvrir. Il ne me reste plus qu'à les revoir maintenant!
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- Sybille
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder, 1974)
Un des derniers Wilder qu'il me reste à découvrir (encore 6 ou 7 je crois, dont l'apparemment fameux Buddy Buddy). J'aimerais beaucoup le voir !
Sinon, et (entre parenthèses puisqu'on n'est pas dans le bon topic, et etc...) j'ai vu Fedora il y a exactement trois ans maintenant, et je garde le souvenir d'un film assez étrange, mais pourtant pas désagréable, intriguant en tout cas. Comme Nestor Almendros, j'aimerais bien le revoir pour me refaire une opinion (mais entre temps la VHS a disparu de la médiathèque ), et comme il n'existe toujours pas en dvd...
Sinon, et (entre parenthèses puisqu'on n'est pas dans le bon topic, et etc...) j'ai vu Fedora il y a exactement trois ans maintenant, et je garde le souvenir d'un film assez étrange, mais pourtant pas désagréable, intriguant en tout cas. Comme Nestor Almendros, j'aimerais bien le revoir pour me refaire une opinion (mais entre temps la VHS a disparu de la médiathèque ), et comme il n'existe toujours pas en dvd...
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder, 1974)
Je me faisais une joie de répondre à un commentaire sur cette chronique, mais c'est la seule partie sur laquelle je ne peux pas, m'étant chargé du Z1Nestor Almendros a écrit :En revanche, concernant la chronique, je ne suis pas du tout d'accord (ou alors pas trop ) avec la critique technique du dvd Bac. Les couleurs sont belles, ok, la copie est propre ok. Mais concernant le grain (et donc la définition) je me demande si je n'ai pas un lecteur mal réglé car l'image est floue, tout simplement.
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder, 1974)
Je viens de lire la chronique: très intéressante, j'ai particulièrement apprecié la partie sur l'homosexualité et l'analyse du "couple" Matthau-Lemmon.ed a écrit :Je me faisais une joie de répondre à un commentaire sur cette chronique, mais c'est la seule partie sur laquelle je ne peux pas, m'étant chargé du Z1
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Re: Spéciale Première (Billy Wilder - 1974)
C'est moi qui avait fait le test technique du zone 2.
Le DVD respecte bien la photo d'époque, douce et tamisée. Cela dit, je précise bien que la définition pourrait être perfectible en projection car elle est à mon sens très correcte mais sans plus. Mais de là à dire que c'est flou.
Le DVD respecte bien la photo d'époque, douce et tamisée. Cela dit, je précise bien que la définition pourrait être perfectible en projection car elle est à mon sens très correcte mais sans plus. Mais de là à dire que c'est flou.
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder - 1974)
Un film loin d'être déplaisant, ne serait-ce que parce que Wilder maîtrise solidement un rythme nonchalant et par l'abattage des comédiens, qui s'en donnent à coeur joie.
Maintenant je suis assez d'accord avec Nestor Almendros (et Simsolo pour le coup), surtout dans le fait que l'on sent le cinéaste se "retient", préfère respecter le matériau originel plutôt qu'une appropriation qu'il a déjà maintenue (avec génie souvent) dans les films précédents.
Maintenant je suis assez d'accord avec Nestor Almendros (et Simsolo pour le coup), surtout dans le fait que l'on sent le cinéaste se "retient", préfère respecter le matériau originel plutôt qu'une appropriation qu'il a déjà maintenue (avec génie souvent) dans les films précédents.
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Re: Spéciale Première (Billy Wilder - 1974)
Ah mais j'assume (et si ce n'est pas forcément "flou" c'est de toutes façons indigne du standard J'ai vérifié sur un ordi et l'effet est encore pire). J'avais d'ailleurs déjà remarqué ce problème (moins prononcé et évident qu'avec SPECIALE PREMIERE) sur LA VALSE DE L'EMPEREUR où l'image, sans paraitre trop dégradée, était déjà perfectible niveau définition (c'est donc probablement le cas sur tout le package universal édité par Bac).Roy Neary a écrit :C'est moi qui avait fait le test technique du zone 2.
Le DVD respecte bien la photo d'époque, douce et tamisée. Cela dit, je précise bien que la définition pourrait être perfectible en projection car elle est à mon sens très correcte mais sans plus. Mais de là à dire que c'est flou.
J'ajoute enfin quelques mots sur le supplément avec Noël Simsolo. Il fait écho à celui de LA VALSE DE L'EMPEREUR où le critique racontait déjà avec passion les débuts de la carrière de Wilder. Ici, avec SPECIALE PREMIERE on a un rapide survol critique de la filmographie de Wilder. Mais ces deux interventions se complètent très bien.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Notez les films naphtas - Avril 2010
Spéciale Premiere de Billy Wilder (1974)
Troisième adaptation de la célèbre pièce de ben Hecht où Wilder à la très difficile tâche de se frotter à celle insurpassable de Howard Hawks avec "La Dame du vendredi". On évacue la question d'emblée, à aucun moment le film de Wilder ne s'approche du rythme éreintant, des dialogue pleine d'esprit et du charme du Hawks. D'ailleurs il n'essaie même pas pour prendre une voie différente. Le côté screwball disparait totalement la relation de couple avec Susan Sarandon étant plus un obstacle qu'un réel enjeu finalement pour Jack Lemmon (qui re masculinise le rôle que Hawks avec féminisé par rapport à la pièce avec Rosalind Russell). Donc à partir de la même histoire d'un condamné à tort à sauver, Wilder troque la comédie speedée de Hawks contre un rythme beaucoup plus pépère (une sorte de "Un, deux, trois" au ralenti) où il se repose grandement sur les facéties du duo Lemmon/Mathau. L'alchimie entre ces deux là est toujours aussi époustouflante de drôlerie et 70's oblige Wilder gorge désormais ses dialogues d'échanges franchements orduriers et vulgaires la plupart du temps à mourir de rire. L'intrigue du condamné permet à Wilder de distiller quelques flèches empoisonnées envers la presse où on sent des réminiscence du "Gouffre au chimères". Le ton se fait soudainement sordide le temps d'une scène où la prostituée harcelée par les journalistes est contrainte de se jeter par la fenêtre pour leur échapper. Le ton léger du film oblige Wilder à la faire survivre (bien qu'on ne la recrois plus durant la suite du film) mais Wilder donne une nouvelle fois une image peu glorieuse de la profession, véritable vautour prêts à tout les outrages et trahisons pour un scoop. L'équilibre entre l'aspect exaltant et celui plus douteux est représenté par Jack Lemmon hésitant entre tout quitter pour se marier et sans cesse ratrapper par l'adrenaline du métier avec cette ultime affaire. L'épilogue donne d'ailleurs le vrai sentiment de Wilder (lui même ancien journaliste) sur la profession en dévoilant le futur de ses personnages. Sinon c'est franchement drôle, truffé de personnages loufoque, le psychanalyste freudien obsédé par la masturbation et les objets phallique n'étant pas des moindres. Le maire et le sheriff véreux sont bien grâtiné aussi. Loin d'un meilleur Wilder mais un bon moment. 4,5/6 Et maintenant qu'un éditeur se décide à sortir Fedora le suivant, avant dernier et et ultime bijou de sa filmo !
Troisième adaptation de la célèbre pièce de ben Hecht où Wilder à la très difficile tâche de se frotter à celle insurpassable de Howard Hawks avec "La Dame du vendredi". On évacue la question d'emblée, à aucun moment le film de Wilder ne s'approche du rythme éreintant, des dialogue pleine d'esprit et du charme du Hawks. D'ailleurs il n'essaie même pas pour prendre une voie différente. Le côté screwball disparait totalement la relation de couple avec Susan Sarandon étant plus un obstacle qu'un réel enjeu finalement pour Jack Lemmon (qui re masculinise le rôle que Hawks avec féminisé par rapport à la pièce avec Rosalind Russell). Donc à partir de la même histoire d'un condamné à tort à sauver, Wilder troque la comédie speedée de Hawks contre un rythme beaucoup plus pépère (une sorte de "Un, deux, trois" au ralenti) où il se repose grandement sur les facéties du duo Lemmon/Mathau. L'alchimie entre ces deux là est toujours aussi époustouflante de drôlerie et 70's oblige Wilder gorge désormais ses dialogues d'échanges franchements orduriers et vulgaires la plupart du temps à mourir de rire. L'intrigue du condamné permet à Wilder de distiller quelques flèches empoisonnées envers la presse où on sent des réminiscence du "Gouffre au chimères". Le ton se fait soudainement sordide le temps d'une scène où la prostituée harcelée par les journalistes est contrainte de se jeter par la fenêtre pour leur échapper. Le ton léger du film oblige Wilder à la faire survivre (bien qu'on ne la recrois plus durant la suite du film) mais Wilder donne une nouvelle fois une image peu glorieuse de la profession, véritable vautour prêts à tout les outrages et trahisons pour un scoop. L'équilibre entre l'aspect exaltant et celui plus douteux est représenté par Jack Lemmon hésitant entre tout quitter pour se marier et sans cesse ratrapper par l'adrenaline du métier avec cette ultime affaire. L'épilogue donne d'ailleurs le vrai sentiment de Wilder (lui même ancien journaliste) sur la profession en dévoilant le futur de ses personnages. Sinon c'est franchement drôle, truffé de personnages loufoque, le psychanalyste freudien obsédé par la masturbation et les objets phallique n'étant pas des moindres. Le maire et le sheriff véreux sont bien grâtiné aussi. Loin d'un meilleur Wilder mais un bon moment. 4,5/6 Et maintenant qu'un éditeur se décide à sortir Fedora le suivant, avant dernier et et ultime bijou de sa filmo !