Les Conquérants du Nouveau Monde de Cecil B. De Mille (1947)
Injustement condamnée en 1760 à quatorze années de déportation dans les collines d'Amérique du Nord, une jolie anglaise, Abby Hale (Paulette Goddard), est sauvée par le capitaine Holden (Gary Cooper) d'une vente aux enchères qui aurait fait d'elle une esclave. Capturée par les indiens Senecas, elle est de nouveau délivrée par le capitaine Holden. Mais tous deux vont devoir se mesurer à l'ignoble Martin Garth (Howard Da Silva), trafiquant d'armes donnant aux Indiens les moyens d'attaquer Fort Pitt.
Grand spectacle flamboyant et luxueux comme De Mille savait en offrir. Evidemment vu la personnalité trouble du bonhomme, pas mal d'élément font grincer des dents. Le scénario offre un bon gros révisionnisme des guerres indiennes avec des colons nordiste pratiquant la traite des blanches, des indiens vicieux et sanguinaires faces à des gentils et irréprochable colons... Mais si on accepte d'y voir un simple film d'aventures bariolés la pilule passe d'autant que certains choix relèvent des standards de l'époque (pour la vision des indiens en tout cas). S'il met un peu la pédale douce sur son sadisme légendaire De Mille concocte tout de même des moments dérangeant face au tout venant du genre. Le personnage de Paulette Godard qui subit tout les outrages, vendue en esclavage, objet ballotée entre les maître et menacée du fouet et risquant le scalp lors d'une séquence dérangée de rituel indien où ses derniers apparaissent plus dégénéré et tordus que jamais. Dans le même registre le massacre d'une famille entière par les indiens, une petite fille bléssée à mort...
Sinon costumes somptueux, gestion parfaite du tournage studio et de splendides scène en extérieur dans un beau technicolor et un De Mille qui livre des morceaux de bravoures grandioses. Un poursuite en canoë dans les chutes du Niagara encore terriblement impressionnante aujourd'hui, le siège sanglant de Fort Pitt par les indiens et une idée sacrément tordue et macabre pour l'assaut qui conclue le film. Sinon Gary Cooper idéalement héroïque déborde de classe, Paulette Godard toujours craquante à échapper constamment au pires supplices et Howard Da Silva parfait en bonne grosse raclure. 4,5/6
Saddle the Wind (Libre comme le vent, R. Parrish - 1958) Avec R. Taylor, J. Cassavettes, D. Crisp, J. London ...
Un bon petit western dominé par la performance de Taylor et Cassavettes dans le role de deux frères opposés par un idéal commun mais une manière différente de procéder ... Les paysages sont magnifiques et la photographie très correcte (meme si pas exploitée au mieux de ses possibilités d'après moi).
Certes l'intrigue n'a rien d'exceptionnelle mais l'ensemble se suit sans déplaisir ...
Le film pose aussi une interrogation sur la notion de propriété et de ses droits ... qui mérite réflexion ...
Profondo Rosso a écrit :Les Conquérants du Nouveau Monde de Cecil B. De Mille (1947)
Injustement condamnée en 1760 à quatorze années de déportation dans les collines d'Amérique du Nord, une jolie anglaise, Abby Hale (Paulette Goddard), est sauvée par le capitaine Holden (Gary Cooper) d'une vente aux enchères qui aurait fait d'elle une esclave. Capturée par les indiens Senecas, elle est de nouveau délivrée par le capitaine Holden. Mais tous deux vont devoir se mesurer à l'ignoble Martin Garth (Howard Da Silva), trafiquant d'armes donnant aux Indiens les moyens d'attaquer Fort Pitt.
Grand spectacle flamboyant et luxueux comme De Mille savait en offrir. Evidemment vu la personnalité trouble du bonhomme, pas mal d'élément font grincer des dents. Le scénario offre un bon gros révisionnisme des guerres indiennes avec des colons nordiste pratiquant la traite des blanches, des indiens vicieux et sanguinaires faces à des gentils et irréprochable colons... Mais si on accepte d'y voir un simple film d'aventures bariolés la pilule passe d'autant que certains choix relèvent des standards de l'époque (pour la vision des indiens en tout cas). S'il met un peu la pédale douce sur son sadisme légendaire De Mille concocte tout de même des moments dérangeant face au tout venant du genre. Le personnage de Paulette Godard qui subit tout les outrages, vendue en esclavage, objet ballotée entre les maître et menacée du fouet et risquant le scalp lors d'une séquence dérangée de rituel indien où ses derniers apparaissent plus dégénéré et tordus que jamais. Dans le même registre le massacre d'une famille entière par les indiens, une petite fille bléssée à mort...
Sinon costumes somptueux, gestion parfaite du tournage studio et de splendides scène en extérieur dans un beau technicolor et un De Mille qui livre des morceaux de bravoures grandioses. Un poursuite en canoë dans les chutes du Niagara encore terriblement impressionnante aujourd'hui, le siège sanglant de Fort Pitt par les indiens et une idée sacrément tordue et macabre pour l'assaut qui conclue le film. Sinon Gary Cooper idéalement héroïque déborde de classe, Paulette Godard toujours craquante à échapper constamment au pires supplices et Howard Da Silva parfait en bonne grosse raclure. 4,5/6
Pas encore vu ce De Mille, faudra que j'achete le dvd un jour ou si ca passe a TCM, je vais pouvoir le voir.
L'ombre d'un géant (Cast a giant shadow, M. Shadleson - 1966)
Film traitant du conflit israélo-paslestinien. Si le fonds du film est intéressant, la forme l'est beaucoup moins, n'ayant pas trop accroché au final. Kirk Douglas y est omniprésent et porte le poids du film sur ses épaules. Apparitions plus ou moins importantes de John Wayne, Yul Brynner, Frank Sinatra ...
Angie Dickinson est toujours aussi adorable mais peu utilisée ...
Je détaille ce que j'avais commençé à dire dans la section dvd naphtas. Gros coup de coeur pour ce film donc, qui est une relecture des plus intelligentes sur le mythe du loup garou que j'ai vu jusqu'à présent. C'est une production Hammer qui tranche radicalement avec ce qui se faisait à l'époque : pas de décors gothiques ni de rouges flashies, ni de musique tonitruante. Y'a quelques scènes chocs, notamment au début, mais tout est plus ou moins suggéré, la créature n'apparaît vraiment que dans les 5 dernières minutes du film. Bref, une très bonne surprise à voir dans un dvd aux couleurs de toutes beautés.
frédéric a écrit :LA NUIT DU LOUP GAROU (T. Fisher)
Je détaille ce que j'avais commençé à dire dans la section dvd naphtas. Gros coup de coeur pour ce film donc, qui est une relecture des plus intelligentes sur le mythe du loup garou que j'ai vu jusqu'à présent. C'est une production Hammer qui tranche radicalement avec ce qui se faisait à l'époque : pas de décors gothiques ni de rouges flashies, ni de musique tonitruante. Y'a quelques scènes chocs, notamment au début, mais tout est plus ou moins suggéré, la créature n'apparaît vraiment que dans les 5 dernières minutes du film. Bref, une très bonne surprise à voir dans un dvd aux couleurs de toutes beautés.
Tu donnes envie de le voir, je vais surement le récupérer ...
DOOMWATCH de Peter Sasdy
J’en avais entendu du bien sur le forum et j’étais curieux d’y jeter un œil. Au final, j’ai trouvé bien peu bouleversant. Bien que la mise en scène arrive à se faire parfois ingénieuse comme dans l’usage constant du hors champ lors de la présence de contaminé (normal en même temps vu la nullité des maquillages), j’ai trouvé que ça ne masquait pas son statut d’épisode de série télé étendu sur 1h30 (normal vu que le film en est adapté d’une). L’enquête de ces justiciers écologiques ne m’a vraiment pas emballé avec sa narration mécanique (jamais l’investigation n’est vraiment bloqué). Reste néanmoins une ambiance mystérieuse pas désagréable naissant de la description du communautarisme de l’île cachant ses secrets et refusant tout intervention extérieur même bénéfique. Le film aurait sûrement été plus passionnant à mes yeux si il se consacrait entièrement sur cet aspect.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
Véritablement un très curieux film auquel on a un peu de mal à s'accrocher. C'est pas désagréable, mais tenir 2h22, c'est trop long. Cela dit, c'est original, José Ferrer et Jean-Pierre Cassel sont biens, le morceau de bravoure du film avec Cyrano affrontant 100 spadassins est plutôt bien filmé, mais c'est quand même spécial (ils parlent tous en vers) et il faut s'accrocher.
