Max Ophüls (1902-1957)

[cinemane]

??????????????? Madame de... est sans doute l'un si ce n'est le plus beau film Ophuls. Le travelling du bal est à se damner quand même! et je ne parle même pas de l'évolution de l'héroïne, superbement interprétée par Darrieux qui restitue au mieux la fantaisie, la légèreté au début et l'amour vrai, profond, grave de la deuxième partie du film. un bijou!

[Vincent25]

??????????????? Madame de... est sans doute l'un si ce n'est le plus beau film Ophuls. Le travelling du bal est à se damner quand même! et je ne parle même pas de l'évolution de l'héroïne, superbement interprétée par Darrieux qui restitue au mieux la fantaisie, la légèreté au début et l'amour vrai, profond, grave de la deuxième partie du film. un bijou!

non pas d'accord du tout, coté travelling du bal on est loin de la virtuosité de Visconti avec le GUEPARD ! et l'évolution de l'héroïne est très discutable, Darrieux est bien fade dans ce film , Boyer n'est pas crédible du tout (cet acteur joue mal) , des longueurs !!! une histoire de bijou rocambolesque et nullissime, et un Vittorio de Sica très mineur , un film que j'attendais de voir depuis longtemps, quelle déception ! à fuir !

je ne comprends pas, Ophuls avait réalisé un chef d'oeuvre avec LE PLAISIR ,mais là il s'est vraiment planté !

[AtCloseRange]

Madame De ...
Bon, que dire.
Un grand film pour sûr. Alors oui, on peut rester relativement extérieur à ce drame bourgeois qui tourne autour de petits riens mais ici, tout question de style, dans cette façon de tourner autour (au propre et au figuré) de ces bijoux qui passent de main en main. Ophüls est un des rares réalisateurs dont je me régale de chaque déplacement de caméra et ça commence dès la première scène où l'on suit les mains de Danielle Darrieux à la recherche d'un objet à revendre.
On commence dans la plus grande superficialité pour aller vers le désespoir (comme le parcours du personnage de Madame de).
Mais le personnage le plus intriguant et complexe, c'est peut-être ce général joué par Charles Boyer.

[Ducdame]

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[Nicolas Mag]

rappel à tous ceux qui voudraient voir Lola Montes dans sa version intégrale et restaurée c'est demain au parc de bercy
http://www.cinematheque.fr/fr/cineditio ... n-air.html

[bruce randylan]

J'aurai bien voulu mais j'ai un repas de famille ( et j'ai déjà fait tout un cirque pour aller ce soir à la soirée retour de Flammes )

[Ann Harding]

Je suis allée à la projection de la version restaurée de Lola Montès (1956) hier soir qui s'est terminée fort tard...

Je n'avais vu le film qu'une fois auparavant dans une version délavée et verdâtre qui ne m'avais guère emballée. Ici, les couleurs du Technicolor sont resistuées de manières éclatantes et font partie intégrante de la force dramatique du film. Débauche de rouges et de bleus flamboyants pour les séquences du cirque en contraste la séquence bavaroise qui favorise les couleurs pastels. J'ai retrouvé dans ce film la même utilisation artistique des couleurs que chez un Cukor (Hellers in Pink Tights). La trajectoire de Lola Montès offre à Martine Carole un rôle complexe dont elle se sort avec les honneurs. La petite fille que sa mère (Lise Delamare) essaie en vain de 'vendre' à un vieux banquier cacochyme, s'enfuit avec son amant (Ivan Desny). Elle passe d'un amant à un autre (Liszt) avant de devenir la maîtresse du roi Louis 1er de Bavière (Anton Walbrook). Il faut d'ailleurs souligner la savoureuse performance d'Anton Walbrook (né Adolf Wohlbrück, un des acteurs favoris de Powell-Pressburger) qui alterne avec un égal bonheur allemand et français; son roi légèrement sourd qui fait refaire à plaisir le portrait de Lola est délicieux. Peter Ustinov est extrèmement drôle en Monsieur Loyal cynique et calculateur.
Quant à Martine Carole, on est vraiment frappé par le parallèle qu'il y a entre elle et son personnage de star adulée qui disparue bien jeune.... Les séquences du cirque sont glaçantes: elle n'est qu'un pion que l'on utilise pour faire recette. Elle boit pour se donner du courage et continuer ses sauts dangereux dans le vide. Un film qu'il faut revoir.

Bonne nouvelle: le film restauré sort en salles à Paris et en province le 5 décembre et qq semaines plus tard en DVD!

[Tom Peeping]

Voilà un avis sur le Lola Montes restauré qui fait bien plaisir !

[Ann Harding]

Un site qui donne toutes les informations sur la restauration du film:

http://lolamontes.cinematheque.fr/

[bruce randylan]

De Mayerling à Sarajevo ( 1939-1940 )

La vie, l'amour et la mort de L'archiduc François Ferdinand.
Il y avait de quoi s'inquiéter de voir Ophuls diriger un film historique et politique et bien que sa réalisation soit moins vibrante qu'à l'accoutumée, il faut finalement reconnaitre que le film est plutôt réussis.
Adieu virtuosité frissonnante avec ses héroïnes ! Bonjour la magnifique photo et la fraicheur !
Car plutôt que de s'intéresser aux intrigues de politiques intérieur, le réalisateur se focalise sur ce qu'il a toujours mis en scène : les émotions.
le cœur du film est donc plutôt l'histoire entre François Ferdinand et La comtesse Sophie Chotek. Avec une direction d'acteur d'une étonnante modernité, les scènes intimistes acquièrent un naturel et une sincérité qui les rendent immédiatement attachant. Tous les personnages sont ainsi écrit avec beaucoup d'humanité et ne s'égare jamais dans un étalage froid et vain de costumes, de décors et de figuration intensive.
Le film est donc tourné avec beaucoup de légèreté et il n'est pas rare de sourire devant la manière dont Ophuls tourne en dérision le rituel dépassé de la cour.
Bien sur, quand la fin se fait sentir et que le fameux attentat se fait pressant, la tonalité bascule dans la fatalité tragique avec une pointe de suspense qui donne encore plus de corps à l'amour entre le couple. Malheureusement la guerre, la vrai, celle de 39-45, éclate et le tournage est interrompu et finit un an plus tard affublé d'un grotesque épilogue de propagande qui mélange tout avec des raccourcis grossiers. En gros, 14-18 c'était déjà la faute des croix gammées, alors cette fois faut vraiment leur botter les fesses.

Vraiment frustrant car, tous les éléments de l'intrigue sont abandonnées purement et simplement et l'on se saura pas, par exemple, ce qu'il advenu des 3 enfants.

Malgré tout, voilà un film mineur, surement d'ailleurs un produit de commande, qui même exécuté sans l'éclat habituel du cinéaste, sait parfaitement accrocher son spectateur avec une histoire forte et 2 acteurs merveilleux.

[Alisou Two]

en septembre en DVD
LA RONDE
MADAME DE
LE PLAISIR

[Ann Harding]

Sans Lendemain (1939)

Cet Ophüls rare était programmé à la Cinémathèque hier. Je ne regrette pas le déplacement: Edwige Feuillère était formidable.

Evelyn (E. Feuillère) est devenue entraineuse dans une boîte de nuit à la suite de la mort de son mari, un escroc repris de justice. Elle déteste son métier mais elle n'a pas le choix car elle doit élever seul son fils Pierre agé de 10 ans. Un soir, par hasard, elle rencontre Georges dont elle était violemment éprise 10 ans auparavant. Desespérée à l'idée qu'il puisse découvrir sa déchéance, elle organise une mise-en-scène en louant un appartement dans un quartier chic. Mais, pour se faire, elle doit se vendre à un gangster notoire qui ne la laissera pas partir de si tôt.....

Nous sommes en plein réalisme poétique noir et désespéré avec ce film d'Ophüls contemporain de Quai des Brumes et du Jour se Lève. Edwige Feuillère se définit comme une femme finie, sans espoir et elle va s'offrir quelques jours de bonheur en sachant que ceux-ci sont comptés. Elle offre là une interprétation de premier ordre: le dégoût d'elle-même, un désespoir profond habite son personnage. Absolument pas théâtrale (un reproche qu'on lui a déjà fait), elle promène un romantisme noir tout le long du film, éclairé seulement par ses scènes avec son fils. Comme toujours chez Ophüls, on retrouve ses travellings hallucinants qui suivent l'héroïne dans la foule. Evelyn est un personnage entier et sincère comme l'héroïne de Letter from an Unknown Woman. Un excellent Ophüls!

[bruce randylan]

J'y étais aussi

Donc avec un peu de retard :

Certes, c'est inférieur aux chefs d'œuvre des années 50 mais ce mélo n'a vraiment rien de honteux. Au contraire, j'y ai pris énormément de plaisir.
Alors bien-sur c'est un bon gros mélo avec tout ce qu'il faut de grosses ficelles mais Ophuls a plusieurs cordes à son arc pour faire la différence : le style, l'écriture et la direction d'acteur... et surtout d'actrice.

C'est bien simple, rien que pour Edwige Feuillère ce film est incontournable. Elle est bouleversante et sublime dans le rôle d'une mère réduite à être "entraineuse" et qui retrouve croise par hasard son amour de jeunesse.
Sa beauté et sa douleur irradient le film et émeut durablement. Il suffit d'elle soit à l'image pour déchirer l'âme apportant une dimension tragique et fataliste qui donne lieu à une très belle fin ouverte.

Ophuls apporte lui la légèreté au reste d'un casting qui brille ainsi par son naturel et sa spontanéité ( au passage, film y gagne beaucoup, ne sonnant pas du tout daté ). Il faut que les tous les autres personnages ( à part l'amoureux de Feuillère qui manque de relief ) sont très vivant, bien écrit et profondément juste. Le trait n'est jamais appuyé mais au contraire la caractérisation des comportements demeure crédible. On passe ainsi d'un mélo conventionnel à un drame humain et poignant.
la réalisation n'est pas en revanche sa plus inspirée mais on sent que le montage a du lui échapper puisque de nombreux plan-séquence sont coupés dans leur continuité et que des inserts de gros plans ne sont pas raccords avec la photographie des plans larges laissant supposer un retournage. Reste que l'élégance, le romantisme et le lyrisme sont de mises et que l'émotion ne subit jamais ces problèmes de production.

Bref, pour une œuvre dite dispensable (j'ai du mal à saisir ce silence total sur cetté période pré-US ), j'ai trouvé un film magique portée par une actrice touchée par la grâce.

[bruce randylan]

Suite au comparatif dvdbeaver du plaisir, je viens de faire des captures rapides du DVD Gaumont sort dans la collection Jean Gabin pour ceux que ça intéresse

1 - Z2 UK Second Sight
2 - Z2 Gaumont France
3 - Z1 Criterion

Spoiler (cliquez pour afficher)

J'espère que les autres Criterion seront de meilleurs qualités ( ou que Gaumont se bouge un peu )

[Ducdame]

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