Kenji Mizoguchi (1898-1956)
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
et les 47 ronins ?
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
http://films.nonutc.fr/2011/04/19/les-4 ... uchi-1941/makaveli a écrit :et les 47 ronins ?
Fort intéressant mais il y en a au moins 15 à voir avant celui-là (en plus de ceux précédemment cités, j'ajouterais: Les musiciens de Gion, les soeurs de Gion, L'élégie de Naniwa, L'impératrice Yang-Kwei-Fei, Les femmes de la nuit, Oyuki la vierge, Une femme dont on parle).
Les 47 ronins, ça dure pas loin de quatre plombes(!!!), c'est japonais, c'est en noir et blanc, contrairement à ce que laisse penser le titre ça se bastonne pas et ça cause beaucoup (en japonais donc). Bref tu risques d'être dégoûté.
Faut vraiment être familiarisé avec le style de Mizoguchi avant de s'y attaquer.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Et y a pas un vieux fond de propagande à la con, aussi ?Tancrède a écrit :http://films.nonutc.fr/2011/04/19/les-4 ... uchi-1941/makaveli a écrit :et les 47 ronins ?
Fort intéressant mais il y en a au moins 15 à voir avant celui-là (en plus de ceux précédemment cités, j'ajouterais: Les musiciens de Gion, les soeurs de Gion, L'élégie de Naniwa, L'impératrice Yang-Kwei-Fei, Les femmes de la nuit, Oyuki la vierge, Une femme dont on parle).
Les 47 ronins, ça dure pas loin de quatre plombes(!!!), c'est japonais, c'est en noir et blanc, contrairement à ce que laisse penser le titre ça se bastonne pas et ça cause beaucoup (en japonais donc). Bref tu risques d'être dégoûté.
Faut vraiment être familiarisé avec le style de Mizoguchi avant de s'y attaquer.
Ou je confonds, peut-être.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne l'ai pas listé (cette dernière scène... ).Anorya a écrit :la vie d'O-Haru, femme galante. Par contre ne pas regarder ce dernier si on est déprimé, ça fait mal, très mal.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
En fait on ne devrait voir ce film qu'une fois dans sa vie. On relativise bien après.Strum a écrit :C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne l'ai pas listé (cette dernière scène... ).Anorya a écrit :la vie d'O-Haru, femme galante. Par contre ne pas regarder ce dernier si on est déprimé, ça fait mal, très mal.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Le chef-d'oeuvre de Mizoguchi pour ma part, une oeuvre qui m'a terrassé d'une manière indélébile...
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Ben moi j'avais commencé par Sansho et ça m'avait calmé pour un moment. [j'ai peur de ce que je vais dire maintenant...aïe pas la tête]Ce qui m'avait surtout gêné dans mon souvenir, c'était l'interprétation, un peu trop grimaçante, braillarde et larmoyante pour moi. Certes l'histoire est tout sauf gaie, mais ce n'est vraiment pas ma tasse de thé (mouarf). Magnifique visuellement en revanche.Anorya a écrit :Chef d'oeuvre, tu ne seras pas déçu.makaveli a écrit :merci pour vos suggestions je pense que je vais commencer par l'intendant sansho
J'approuve la liste de Strum, je rajouterais 5 femmes autour d'Utamaro et la vie d'O-Haru, femme galante. Par contre ne pas regarder ce dernier si on est déprimé, ça fait mal, très mal.Strum a écrit : En plus de celui que tu as vu :
L'Intendant Sancho
Les Amants Crucifiés
Madame Oyu
L'Impératrice Yang Kwei-Fei
La rue de la honte
Le Héros sacrilège.
Ce sont des merveilles.
J'ai en revanche adoré La Rue de la Honte et beaucoup aimé Les Contes de la Lune Vague Après la Pluie.
Comme quoi...J'ai vu tout ça en FSF et je confirme que la qualité des copies est bonne.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Saikaku ichidai onna (La vie d'O'Haru femme galante) (Kenji Mizoguchi, 1952)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... -onna.html
Foutre dieu, cela faisait belle lurette que je n'avais posé l'œil sur un Mizoguchi! Ayant un méchant souvenir d'un film d'époque du cinéaste avec "L'intendant Sansho", j'ai eu un mouvement de recul quand ma femme a choisi cet autre film prenant cadre une époque ancienne du Japon. On doit être avant l'époque Meiji et Mizoguchi prend possession d'une période obscure pour souligner -une fois de plus avec une remarquable finesse- la condition de la femme.
Je craignais le trait lourd. A mon avis -et je sais que beaucoup vont bondir, puis me maudire- Kenji Mizoguchi est parfois prompt à forcer un peu sur le trait, sans pour autant atteindre à la caricature, mais en sur-dramatisant un brin. Or, ici, je n'ai pas eu ce sentiment.
Ce doit être en partie grâce à la très juste partition de Kinuyo Tanaka, une grande actrice (et dont j'aimerais bien découvrir l'œuvre de cinéaste), Je l'ai trouvée remarquablement maitresse d'elle même, tout en économie, tout en finesse alors que son personnage en prend plein la tronche, passant de Charybde en Scylla, de violence en rejet.
Cette accumulation d'emmerdes et de vilenies, cet acharnement de malchance sur une existence qui parait pourtant d'une simplicité toute ordinaire pour ainsi dire, est admis par O'Haru, comme si le personnage encaissait ce destin de femme, coupable et naturellement opprimée sans la moindre possibilité de révolte dans une sorte d'acceptation stoïque (excusez l'anachronisme autant que les décalages géographique et culturel) et persuadée qu'il n'y a pas d'échappatoire.
Un seul homme l'aura prise pour femme, comme une femme, sans un regard moralisateur, ni culpabilisant ni de réprobation, avec la compassion d'un être humain pour un autre être humain, avec un véritable amour. Mais le sort s'acharne à lui pourrir l'existence. Tous les autres -hommes et femmes- participent à la construction d'un monde hypocrite, pervers, phallocratique, où les apparences et la moralité mal placée tiennent lieux d'assises, de structures d'un pouvoir ultra dominant où les femmes n'ont que très peu de place, celles de génitrices ou de religieuses hors le monde. C'est ce regard extrêmement féministe, tellement propre à Mizoguchi qui a marqué le cinéma de ce cinéaste et qui me plait presque tendrement, alors que le propos ne l'est pas vraiment, plutôt écorché vif, cherchant dans la béance des plaies la chaleur du propos, marquant au fer rouge que l'injustice faite aux femmes, parce qu'elles sont femmes, est un déni d'humanité évidemment inexcusable, une incompréhensible méprise.
Du cinéma de Mizoguchi ressort toujours un discours catégorique et musclé laissant peu de place à la nuance dès lors qu'il s'agit d'une idée maitresse à mettre en lumière ou un sentiment fondamental. Les subtilités et les complications vont plutôt se nicher dans la mise en scène, dans les personnages, alors que l'histoire et sa "morale" sont très nettes, d'une lisibilité éclatante.
Trop à mon goût sur d'autres films, pas sur celui-là. Affaire d'humeur sans doute? Ou d'habitude?
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Foutre dieu, cela faisait belle lurette que je n'avais posé l'œil sur un Mizoguchi! Ayant un méchant souvenir d'un film d'époque du cinéaste avec "L'intendant Sansho", j'ai eu un mouvement de recul quand ma femme a choisi cet autre film prenant cadre une époque ancienne du Japon. On doit être avant l'époque Meiji et Mizoguchi prend possession d'une période obscure pour souligner -une fois de plus avec une remarquable finesse- la condition de la femme.
Je craignais le trait lourd. A mon avis -et je sais que beaucoup vont bondir, puis me maudire- Kenji Mizoguchi est parfois prompt à forcer un peu sur le trait, sans pour autant atteindre à la caricature, mais en sur-dramatisant un brin. Or, ici, je n'ai pas eu ce sentiment.
Ce doit être en partie grâce à la très juste partition de Kinuyo Tanaka, une grande actrice (et dont j'aimerais bien découvrir l'œuvre de cinéaste), Je l'ai trouvée remarquablement maitresse d'elle même, tout en économie, tout en finesse alors que son personnage en prend plein la tronche, passant de Charybde en Scylla, de violence en rejet.
Cette accumulation d'emmerdes et de vilenies, cet acharnement de malchance sur une existence qui parait pourtant d'une simplicité toute ordinaire pour ainsi dire, est admis par O'Haru, comme si le personnage encaissait ce destin de femme, coupable et naturellement opprimée sans la moindre possibilité de révolte dans une sorte d'acceptation stoïque (excusez l'anachronisme autant que les décalages géographique et culturel) et persuadée qu'il n'y a pas d'échappatoire.
Un seul homme l'aura prise pour femme, comme une femme, sans un regard moralisateur, ni culpabilisant ni de réprobation, avec la compassion d'un être humain pour un autre être humain, avec un véritable amour. Mais le sort s'acharne à lui pourrir l'existence. Tous les autres -hommes et femmes- participent à la construction d'un monde hypocrite, pervers, phallocratique, où les apparences et la moralité mal placée tiennent lieux d'assises, de structures d'un pouvoir ultra dominant où les femmes n'ont que très peu de place, celles de génitrices ou de religieuses hors le monde. C'est ce regard extrêmement féministe, tellement propre à Mizoguchi qui a marqué le cinéma de ce cinéaste et qui me plait presque tendrement, alors que le propos ne l'est pas vraiment, plutôt écorché vif, cherchant dans la béance des plaies la chaleur du propos, marquant au fer rouge que l'injustice faite aux femmes, parce qu'elles sont femmes, est un déni d'humanité évidemment inexcusable, une incompréhensible méprise.
Du cinéma de Mizoguchi ressort toujours un discours catégorique et musclé laissant peu de place à la nuance dès lors qu'il s'agit d'une idée maitresse à mettre en lumière ou un sentiment fondamental. Les subtilités et les complications vont plutôt se nicher dans la mise en scène, dans les personnages, alors que l'histoire et sa "morale" sont très nettes, d'une lisibilité éclatante.
Trop à mon goût sur d'autres films, pas sur celui-là. Affaire d'humeur sans doute? Ou d'habitude?
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Rediff cette nuit à 04h57 sur France Culture des Mardis du cinéma du 25/07/1995 consacrés à Mizoguchi et aux Contes de la lune vague après la pluie.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Je suis content que Mizoguchi est populaire sur ce forum, très peu le connaissant sur Allociné ou Senscritique !
J'apporte ma modeste contribution à ce topic avec mon modeste avis sur La Rue de la Honte, l'un de mes films préférés !
J'apporte ma modeste contribution à ce topic avec mon modeste avis sur La Rue de la Honte, l'un de mes films préférés !
Pour son ultime film, Mizoguchi rend hommage aux femmes et traite d'un problème récurrent dans les bas-fonds du Japon après la seconde guerre mondiale : la prostitution. Certaines font ça pour l'avenir de leur enfant, mais en sont ingratement remerciées. "Nous ne sommes ni des voleurs, ni des criminels, nous ne pouvons vivre qu'avec mon métier." L'un des plus grands réalisateurs japonais réussit un véritable coup de maître, traitant aussi habilement un sujet dur et dense, qui indigne, choque et est toujours d'actualité. Il signe également une sublime photographie, fruit d'un travail de lumière hallucinant et magnifique. Réaliste et poignant.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Les Soeurs de Gion - 1936
Dans la même lignée de La Rue de la Honte, avec les mêmes thématiques : le féminisme et la prostitution, même si c'est moins fort et moins que riche que son dernier film, on pourrait dire qu'il en est le brouillon, mais un bon brouillon (à l'instar de Scorsese avec Mean Streets et les Affranchis).
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Ugetsu monogatari (Les contes de la lune vague après la pluie) (Kenji Mizoguchi, 1953)
http://alligatographe.blogspot.fr/2013/ ... guchi.html
Après une assez longue pause ciné où les séries se sont enchaînées presque sans arrêt, j'avais un besoin de vieille pellicule. L'idée d'un Mizoguchi s'est avérée très bonne. Cela faisait trop longtemps que je n'avais goûté au maître.
Ces contes moraux ressemblent tellement à ce que j'ai déjà vu de Mizoguchi que j'ai eu ce plaisir charmant qu'on éprouve lors de retrouvailles : on est à la fois rassuré et ravi de goûter à nouveau à quelques saveurs qu'on craignait disparues car trop évanescentes, trop fragiles peut-être. Non, Kenji Mizoguchi fait encore la part belle aux femmes. Ici de nouveau, elles subissent la fragilité des hommes.
Que ce soit celui qui succombe au charme de la sensualité aristocratique et de la flagornerie, ou bien celui qui reste aveuglé par une ambition mégalomane et tout aussi vaine de ses gloires militaires que la brillance des armures et des lances semblent projeter avec une force implacable sur les médiocres âmes, tous ces hommes ont la fâcheuse faiblesse d'oublier leurs épouses qu'ils abandonnent à leur sort qu'un Japon en guerre rend encore plus triste.
Mizoguchi aborde ce thème récurrent chez lui avec des contes moraux mêlant l'Histoire du pays et sa tradition fantastique. Quand la légende édificatrice accompagne en un doux parallèle le cours de l'histoire, d'un passé réel, le cinéaste se rend maître de son récit avec une admirable facilité dans l'écriture comme dans le montage.
On retrouve également son aptitude à magnifier sa narration par une mise en image somptueuse. Entre le travail effectué sur les ombres dans les scènes de nuit, en quasi clairs-obscurs saisissants parfois, et la picturalité époustouflante de certains cadrages en pleine nature, on ne louera jamais assez la collaboration entre Kenji Mizoguchi et son chef opérateur Kazuo Miyagawa. Le film recèle son lot de petits cadeaux visuels.
Entre le fond et la forme, les contes de la lune vague après la pluie sont d'une poésie ineffaçable. Moi et ma mémoire d’amibe sous Xanax, je crois bien que je me souviendrai longtemps de cette femme et son enfant faisant leurs adieux à l'époux/papa sur le bord d'un lac.
Bien sûr, le propos du film est comme toujours très appuyé. Le conte se veut volontiers mélodramatique. Je me rappelle avoir été perturbé par cette accumulation d'emmerdes qui tombent sur les personnages lorsque j'ai vu pour la première fois un film de Mizoguchi. Il faut accepter ce préalable, comme on le fait pour une fable afin d'apprécier la construction narrative et proprement cinématographique que nous propose ce grand cinéaste.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Mini-cycle perso Mizoguchi en ce moment. Beaucoup aimé L'intendant Sansho (1954) vu aujourd'hui alors que je dois l'avouer j'ai eu du mal avec Madame Oyû (trop de sacrifices gratuits à mon goût) et même La vie d'O'Haru (à qui je veux redonner sa chance rapidement vu qu'il est très apprécié d'un ami, et d'ailleurs je n'ai pas réussi à aller au bout) il n'y a pas très longtemps.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Sansho, c'est l'un de ses sommets. Je ne sais pas ou tu en es de tes visionnages alors je te propose une porte d'entrée plus facile qu'O'Haru que tu n'avais pas aimé, c'est Les amants crucifiés ! Alors, c'est pas plus marrant que le précédent mais si tu ne craques pas sur celui là, faudra peut-être passer à un autre cinéaste même s'il est peut-être encore plus facile pour un non initié de rentrer chez Mizoguchi par ses oeuvres se déroulant dans le Japon moderne comme l'était son dernier film : La rue de la honte qui est lui aussi un chef d'oeuvre ou Les musiciens de Gion qui est lui aussi facile à voir. Au début des années 90, mes portes d'entrée ont été deux des films qui sont toujours aujourd'hui deux de mes préférés (…et ils figurent tout deux dans mon top 100). Dans une solderie, dans un bac de VHS à 1 franc, je suis tombé sur celles des Amants crucifiés et des Contes de la lune vague après la pluie qui avaient été édités dans la collection "les films de ma vie". J'en ai eu beaucoup mais ces deux films là d'un cinéaste que je ne connaissais que de nom a longtemps été ma plus intelligente acquisition. J'ai un souvenir très précis de cette double découverte. J'avais commencé par Ugetsu Monogatari (les contes…) car c'était et c'est toujours son film le plus connu et commenté mais lorsque j'avais visionné le second quelques jours plus tard, je l'avais encore plus aimé que le précédent. Après ça, je suis parti à la chasse au naphta nippon mais avant l'ere du DVD, elle est resté assez frustrante car à cette époque là, pour un plouc vivant assez loin de Paris, en dehors de Kurosawa qui a eu la chance de vivre plus longtemps que les Naruse, Ozu ou Mizoguchi, on ne pouvait pas voir grand chose.Supfiction a écrit :Mini-cycle perso Mizoguchi en ce moment. Beaucoup aimé L'intendant Sansho (1954) vu aujourd'hui alors que je dois l'avouer j'ai eu du mal avec Madame Oyû (trop de sacrifices gratuits à mon goût) et même La vie d'O'Haru (à qui je veux redonner sa chance rapidement vu qu'il est très apprécié d'un ami, et d'ailleurs je n'ai pas réussi à aller au bout) il n'y a pas très longtemps.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
En fait, tu me fais réaliser que j'ai eu ma première phase d'essai Mizogushi il y a de cela 3 ans à peu près et que j'ai du également m'initier en commençant par Les amants crucifiés justement (j'ai du me le repasser pour en avoir le cœur net.. Alzheimer toujours..). A ce jour, je n'ai pas vu mieux chez le maître, c'est comme tu l'as dit le film idéal pour "rentrer" chez Mizogushi, une histoire d'amour magistrale.kiemavel a écrit :Je ne sais pas ou tu en es de tes visionnages alors je te propose une porte d'entrée plus facile qu'O'Haru que tu n'avais pas aimé, c'est Les amants crucifiés ! Alors, c'est pas plus marrant que le précédent mais si tu ne craques pas sur celui là, faudra peut-être passer à un autre cinéaste même s'il est peut-être encore plus facile pour un non initié de rentrer chez Mizoguchi par ses oeuvres se déroulant dans le Japon moderne comme l'était son dernier film : La rue de la honte qui est lui aussi un chef d'oeuvre ou Les musiciens de Gion qui est lui aussi facile à voir. Au début des années 90, mes portes d'entrée ont été deux des films qui sont toujours aujourd'hui deux de mes préférés (…et ils figurent tout deux dans mon top 100). Dans une solderie, dans un bac de VHS à 1 franc, je suis tombé sur celles des Amants crucifiés et des Contes de la lune vague après la pluie qui avaient été édités dans la collection "les films de ma vie". J'en ai eu beaucoup mais ces deux films là d'un cinéaste que je ne connaissais que de nom a longtemps été ma plus intelligente acquisition. J'ai un souvenir très précis de cette double découverte. J'avais commencé par Ugetsu Monogatari (les contes…) car c'était et c'est toujours son film le plus connu et commenté mais lorsque j'avais visionné le second quelques jours plus tard, je l'avais encore plus aimé que le précédent. Après ça, je suis parti à la chasse au naphta nippon mais avant l'ere du DVD, elle est resté assez frustrante car à cette époque là, pour un plouc vivant assez loin de Paris, en dehors de Kurosawa qui a eu la chance de vivre plus longtemps que les Naruse, Ozu ou Mizoguchi, on ne pouvait pas voir grand chose.
En revanche, je pense avoir abandonné Ugetsu Monogatari en cours de route parce que les sous-titres étaient en anglais.