La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
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La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
Alors voilà je m'apprétais à visionner ce film de Walsh (The Big Trail en VO), et au dos de la jaquette je vois en tout petit: ©1930. Le film est de 1930 C'est vieux, ça doit être nul Sérieusement, je pensais le film datant des années 40. Par acquis de conscience je vais vérifier sur la fiche d'IMDB et là je vois que le film a deux durées fort différentes: 125 min pour la version 35 mm et 158 min pour la version 70 mm!
Mais le plus étonnant (et choquant), c'est que la durée du film sur le DVD est de 1h44!!! Il manque au moins 21 minutes au film! C'est quoi cette édition que nous à fait la Fox?
Bon c'est pas le tout mais faut quand même que je le regarde ce film!
Bonjour chez vous
Mais le plus étonnant (et choquant), c'est que la durée du film sur le DVD est de 1h44!!! Il manque au moins 21 minutes au film! C'est quoi cette édition que nous à fait la Fox?
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La Piste des géants (Raoul Walsh, 1930)
Pour parler du film qui a vu "naître" John Wayne au cinéma, qui mieux que Jeremy Fox ?
Et quand il s'agit en plus d'un western de Raoul Walsh, essentiel dans l'histoire du genre, alors c'est tout bénef !
La Piste des géants
Et quand il s'agit en plus d'un western de Raoul Walsh, essentiel dans l'histoire du genre, alors c'est tout bénef !
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A présent, faut-il finir toute chronique de western en l'éxonérant de "racisme" ?... C'est vraiment lourdingue d'en être arrivé là.
Ce n'est pas du tout une attaque Jeremy... Je pointe du doigt le fait que tu sois (et bien d'autres avec toi) obligé d'écrire ce genre de chose. Quel climat casse-bonbons !
Ce n'est pas du tout une attaque Jeremy... Je pointe du doigt le fait que tu sois (et bien d'autres avec toi) obligé d'écrire ce genre de chose. Quel climat casse-bonbons !
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Qui est lâche ? J'ai simplement pensé qu'on avait fait le tour de la question. Je me suis "effacé" par soucis de sérénité (inutile de trouver un sujet d'énervement supplémentaire).Roy Neary a écrit :Il s'agit pas de s'excuser pour une mauvaise conscience qui n'aurait pas lieu d'être, mais à chaque fois que c'est possible remettre en perspective un sujet qui est, pour beaucoup d'entre nous, traité sans aucune nuance.
EDIT : quel lâche, ce commissaire !!
Donc : non, je ne m'excuse pas d'être ce que je suis !
Ceci dit : je retourne au visionnage du Miss Marple que je viens de recevoir aujourd'hui (George Pollock, 1963, avec Margareth Rutherford... très beau transfert Warner ! je me régale ).
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Ceci dit, c'est pas que je veuille remettre le couvert, mais sans être particulièrement à la recherche de ces éléments, la vision de certains westerns des années 40-50 m'a parfois mis très mal à l'aise pour la vision proposée de l'Indien. Je n'en tire (à l'inverse des détracteurs que Jeremy mentionne dans son texte) aucune généralité sur le genre, mais le fait de mentionner que ce film-ci ne présente aucune ambiguité malsaine à ce sujet aurait plutôt tendance à me donner envie, à m'inviter à mettre de côté toute méfiance... en gros, avec ce petit paragraphe, Jeremy a bien fait son boulot
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Un western qui m'avait plutôt ennuyé il y a une quinzaine d'années.Mais au vu de cette analyse, je retenterai bien le coup...
Cependant, je ne sais pas si je dois me procurer cette version ou attendre la sortie de la version de 125 mn (prévu pour le centenaire de John Wayne, il y a quelques temps) voire de 150 mn (mais là, je crois qu'il ne faut pas trop y compter) pour lui redonner une chance...
Cependant, je ne sais pas si je dois me procurer cette version ou attendre la sortie de la version de 125 mn (prévu pour le centenaire de John Wayne, il y a quelques temps) voire de 150 mn (mais là, je crois qu'il ne faut pas trop y compter) pour lui redonner une chance...
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Re: La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
La Piste des Géants (The Big Trail, 1930) de Raoul Walsh
20TH CENTURY FOX
Sortie USA : 1er novembre 1930
Des rives du Missouri part le premier convoi de pionniers en direction de l’Oregon. Breck Coleman (John Wayne), un trappeur qui connaît très bien la région et qui entretient des relations amicales avec les Indiens, accepte d’en être l’éclaireur. En effet, il vient d’apprendre que le chef des convoyeurs n’est autre que Red Flack (Tyrone Power Sr), qu’il soupçonne être l’un des assassins de son ami Ben et dont il souhaite se venger. Dès le début du périple, Breck tombe amoureux de Ruth Cameron (Margaret Churchill) courtisée également par Thorpe (Ian Keith), un joueur professionnel fuyant la justice. Grâce à sa bravoure, son honnêteté et à ses innombrables ressources, Breck se révèle vite être l’homme de la situation pour les émigrants, leur évitant de trop souffrir inutilement. Mais sa rivalité avec Thorpe et l’animosité de Red Flack à son égard ne cessent de prendre de l’ampleur...
Revu aujourd'hui en format large, ce film n'en acquiert qu'encore plus de grandeur et son échec financhier me semble d'autant plus incompréhensible car je ne pense pas que les spectateurs de l'époque fussent blasés ! Le film aurait-il été mal vendu ou le western était-il vraiment aussi mal considéré. Je pense qu'Il n'y eut depuis aucun autre western qui ait bénéficié d'une telle logistique et le spectacle est réellement au rendez-vous. Quand je disais à propos de l'excellent The Iron Horse que Walsh aurait été encore un meilleur choix que Ford, The Big Trail vient le confirmer, niveau épique n'ayant été depuis jamais surpassé à mon avis. En format scope, on assiste à une suite de tableaux tous plus beaux et vivants les uns que les autres. Et Walsh n'a pas besoin du montage ni des travellings pour donner de l'ampleur et du souffle à ses images ; ses plans fixes d'une beauté plastique certaine fourmillent de vie. Si le film subit un échec financier cuisant, il permet néanmoins au jeune John Wayne d'être engagé par la Republic pour tourner dans de nombreux westerns de seconde zone avant d’acquérir, en fin de décennie, la célébrité qui ne le quittera plus jamais. Ne serait-ce que pour ce seul fait d’avoir fait découvrir cet immense acteur, La Piste des géants aurait déjà mérité d’être sauvé de l’oubli. Mais non content d’avoir mis le pied à l’étrier de John Wayne, The Big Trail est aussi tout simplement le premier grand western parlant et "accessoirement" l’un des très grands films du réalisateur.
En 1924, The Covered Wagon de James Cruze ayant été un immense succès, la Fox décide en ce début de décennie, pour retrouver un prestige qui commençait à décliner, d’en réaliser l’équivalent en film parlant. Conçu dans le même temps pour célébrer le centenaire d’une fameuse expédition de pionniers parti d’Independence dans le Missouri, l’entreprise se veut ambitieuse et les producteurs se donnent les moyens pour y arriver : on engage plus de 80 acteurs, 2 000 figurants Indiens, 1 800 chevaux et mules et l’on tourne simultanément deux versions nécessitant 14 cameramen, l’une en 35 mm standard et l’autre en 70 mm (ce dernier procédé fut vite abandonné à cause notamment du coût d’installation en salles). Afin que l’aspect documentaire, que voulait Raoul Walsh pour renforcer le réalisme et l’authenticité de son périple, soit conservé intact, l’équipe de tournage s’astreint à refaire des mois durant le même parcours qu’avaient suivi les anciens émigrants. Le tournage s’étale sur un an, presque intégralement en extérieurs dans le Wyoming, dans des conditions naturelles qui n’avaient rien à envier à celles que les pionniers avaient eues à affronter dans la réalité. En activité depuis 1912 et avec 40 films au compteur (dont Le Voleur de Bagdad), Raoul Walsh était vraiment l’homme de la situation comme le sera son personnage de Breck Coleman pour les colons. Il fallait une personnalité de cette trempe, et avec un tel métier, pour mener à bien cette aventure presque aussi épique que celle narrée dans le film. En effet, Walsh, comme cela se faisait parfois au début des années 30, dut mener aussi de front le tournage d’une version allemande et la coréalisation d’une version française avec Pierre Couderc.
Ce « documentaire épique » (bien nommé par Jacques Lourcelles) est une œuvre visuellement impressionnante tout en étant moyennement loquace. La mise à disposition d’une logistique monumentale, avec tout le matériel et la figuration souhaités, permet au réalisateur de déployer avec ampleur son génie visuel et son sens du rythme, du montage et de la narration. Le scénario est certes quelconque mais l’aventure humaine vécue est tellement homérique que les à-côtés peuvent se permettre d’être insignifiants. Et pourtant, même si l’histoire d’amour entre John Wayne et Margaret Churchill est tout à fait conventionnelle, elle n’en est pas moins pour autant convaincante grâce au talent de ses interprètes et de dialogues non dépourvus de grandiloquence, mais qui passent malgré tout plutôt bien. Les naïves envolées lyriques de Breck sur la beauté de la nature non encore souillée par l’homme blanc ne manquent pas de charme et le discours revigorant (qui annonce celui d’Alamo),qu’il tiendra après un orage virulent pour redonner du courage à des hommes et des femmes exténués, n’est pas sans une certaine grandeur. L’histoire de vengeance peut, elle aussi, paraître vue et revue mais elle conserve néanmoins aujourd’hui une certaine force surtout dans son accomplissement, esthétiquement superbe, se déroulant au milieu de paysages neigeux de toute beauté.
Certains aspects du film peuvent donc sembler avoir vieilli, telle aussi la description manichéenne des personnages mais l’on oublie très vite ces menus défauts devant l’impressionnant spectacle qui nous est offert. Visuellement, grâce à la conjonction entre la majesté de la mise en scène, la beauté des plans et la magnificence de la photographie, on se régale devant des séquences réellement grandioses telles que le départ du convoi laissant la ville abandonnée, la descente de la falaise escarpée par les chariots, le bétail et les pionniers, le franchissement des rivières déchaînées, l’attaque des Indiens, la traversée d’un désert suivie par une tempête de neige… La Piste des géants est une véritable ode à ces émigrants qui, poussés toujours plus loin par une force tellurique, parcourent les Etats-Unis à la recherche d’une "Terre promise". Ils doivent pour y parvenir, progresser coûte que coûte, fournir des efforts surhumains ayant à affronter d’innombrables obstacles, qu’ils soient climatiques, géographiques ou humains. Bien que le film se concentre beaucoup sur le passage de ces épreuves, Walsh n’en a pas oublié pour autant ni la romance ni l’humour, nous offrant avec le personnage interprété par Tully Marshall, le précurseur de tous les picaresques "Stumpy" à venir, à savoir les vieux ronchonneurs (souvent édentés) aux cœurs d’or.
Enfin, puisque les clichés ont la vie dure ... Ceci bien avant La Flèche brisée ! Dans The Big Trail, nous trouvons plusieurs rencontres avec les Indiens et la plupart d’entre elles se déroulent pacifiquement sous l’arbitrage de Breck, qui revendique ouvertement son amitié et son estime pour ce peuple. A l’image de ses derniers plans sur les séquoias majestueux de l’Oregon, le film de Walsh reste toujours aussi impressionnant plus de 70 ans après.
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Re: La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
Beau texte qui m'a donné envie de le revoir ce week-end. C'est chose faite, et je ne peux que plussoyer...
J'en gardais un souvenir assez terne, avec un visuel vieillot et un John Wayne un peu gauche (je ne l'avais vu qu'une seule fois, il y a près de 10 ans). Et bien non, cette deuxième vision m'a permis de le redécouvrir : Walsh y manie décidément la caméra comme personne et nous permet d'assister à un grand western d'action épique, et où aucun danger de la nature ne nous est épargné. J'ai beaucoup aimé la performance "much bigger than life" de Tyrone Power Sr qui en fait réellement des tonnes, mais en fin de compte c'est assez truculent. Et que dire de Wayne, si ce n'est qu'à 23 ans, il est déjà un acteur très à l'aise. Il s'agit de son premier grand rôle (les films tournés précédemment ne le citent même pas au générique, pour la plupart), pour la première fois sous le nom de John Wayne... Walsh tire de lui un sacré potentiel. Certes, la route vers Stagecoach de John Ford est encore longue (ce sera 9 ans plus tard), mais son puissant charisme et son jeu tout en justesse sont déjà là. La naïveté de sa jeunesse lui donne une mesure que le public d'aujourd'hui ne lui connait sans doute pas, et c'est à redécouvrir. Bref, le diamant est bien là, il ne reste plus qu'à le tailler pour qu'il soit parfait, ce qui prendra une petite décennie.
Paysages grandioses et mise en scène moderne pour un film qui passe vraiment bien l'épreuve du temps (si ce n'est en de rares occasions). Les scories du muet sont quelquefois encore là... mais dans l'ensemble c'est une évidence : le cinéma parlant s'en émancipe déjà presque totalement. Un grand film que j'ai désormais hâte de découvrir en format large (je vais sûrement faire l'acquisition du zone 1 collector bientôt).
J'en gardais un souvenir assez terne, avec un visuel vieillot et un John Wayne un peu gauche (je ne l'avais vu qu'une seule fois, il y a près de 10 ans). Et bien non, cette deuxième vision m'a permis de le redécouvrir : Walsh y manie décidément la caméra comme personne et nous permet d'assister à un grand western d'action épique, et où aucun danger de la nature ne nous est épargné. J'ai beaucoup aimé la performance "much bigger than life" de Tyrone Power Sr qui en fait réellement des tonnes, mais en fin de compte c'est assez truculent. Et que dire de Wayne, si ce n'est qu'à 23 ans, il est déjà un acteur très à l'aise. Il s'agit de son premier grand rôle (les films tournés précédemment ne le citent même pas au générique, pour la plupart), pour la première fois sous le nom de John Wayne... Walsh tire de lui un sacré potentiel. Certes, la route vers Stagecoach de John Ford est encore longue (ce sera 9 ans plus tard), mais son puissant charisme et son jeu tout en justesse sont déjà là. La naïveté de sa jeunesse lui donne une mesure que le public d'aujourd'hui ne lui connait sans doute pas, et c'est à redécouvrir. Bref, le diamant est bien là, il ne reste plus qu'à le tailler pour qu'il soit parfait, ce qui prendra une petite décennie.
Paysages grandioses et mise en scène moderne pour un film qui passe vraiment bien l'épreuve du temps (si ce n'est en de rares occasions). Les scories du muet sont quelquefois encore là... mais dans l'ensemble c'est une évidence : le cinéma parlant s'en émancipe déjà presque totalement. Un grand film que j'ai désormais hâte de découvrir en format large (je vais sûrement faire l'acquisition du zone 1 collector bientôt).
Dernière modification par Julien Léonard le 21 mars 10, 19:16, modifié 2 fois.
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Re: La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
J'ai également bien envie de le revoir, mais j'attend la livraison prochaine du zone 1
- Watkinssien
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Re: La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
C'est sans aucun doute la première grande réussite parlante de Raoul Walsh, western à la mise en scène impeccable, formellement impressionnant et qui permit de découvrir un John Wayne frais, pas encore prêt à devenir la légende du genre (neuf ans après quand même).
Mother, I miss you
- Alphonse Tram
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Re: La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)
Une comparaison entre les deux versions du film (J'avais déjà posté page 20 du topic Raoul Walsh, mais les images ont disparu). Le zone 1 propose les deux versions du film. Les deux versions ont des st-ang, mais seule la version "large" dispose de sous-titres français. Une chance inouïe qu'une copie de l'antique système de Fox a survécu. Déjà à l'époque, on cherchait à attirer les spectateurs dans les salles par toujours plus de "techniques". Visiblement la crise de 29, le coût de la sonorisation, la volonté de trouver un standard, ont eu raison de ce (cher) système de prise de vue. 25 ans plus tard, ce sont ces mêmes caméras qui ont été réutilisées après modifications, quand Michael Todd et MGM s'interressèrent à nouveau au format large !
Grandeur 70mm
Academy 35mm
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Dernière modification par Alphonse Tram le 22 mars 10, 13:15, modifié 1 fois.
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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