Luigi Comencini (1916-2007)

[Zelda Zonk]

Sinon Holly, oui je peux comprendre que tu ais ressenti quelques longueurs en visionnant les épisodes 3 par 3.
C'est fort compréhensible puisque le format est celui d'un feuilleton. A mon avis, la meilleure méthode consiste à les regarder séparément, un par un, sur 6 jours, comme lors de leur passage à la télé, il y a fort longtemps.

[Jack Griffin]

C'est un film pour enfants, indubitablement, mais surtout pour adultes je trouve.
J'ai trouvé le film très dur, très amer, peut-être pas aussi cruel que le livre de Collodi, mais terriblement amer. Dans le monde de Pinocchio, on ne peut compter sur personne, faire confiance à personne. L'entraide est illusoire, la trahison et les mauvais sentiments dominent. Tout le monde crève de faim, les voleurs comme les volés, la bonne fée est assez ambigue, on pend les enfants et on les exploite, ecc, un monde tellement terrible que Gepetto préfère rester vivre dans le ventre de la baleine. Finalement, il y a bien cette note d'espoir ultime, d'un père et de son fils, unis face au monde et au mal, face à l'adversité. Mais je reste quand même sur une impression d'amertume.

Une dureté qui était déjà présente dans l'adaptation de Disney même si elle se refusait à certaines extrémités.
Le comencini a du charme mais je ne sais pas comment je le percevrais aujourd'hui. Je me souviens de trucs très cheap par moment et d'une représentation visuelle pas toujours à la hauteur.

[Holly Golightly]

Une dureté qui était déjà présente dans l'adaptation de Disney même si elle se refusait à certaines extrémités.
Le comencini a du charme mais je ne sais pas comment je le percevrais aujourd'hui. Je me souviens de trucs très cheap par moment et d'une représentation visuelle pas toujours à la hauteur.

Je ne me rappelle absolument pas du Disney.
Il y a effectivement un côté très cheap, des plans parfois bizarres, des mouvements de caméra un peu paumés et maladroits, ou des choix visuels difficiles à justifier. Ou encore, un usage de la musique parfois étrange, quand elle vire à de la très mauvaise musique westernspaghettisante.
Mais le film garde une fraîcheur et un charme intacts, qui, s'il ne dépasse pas toujours tous ces défauts, en font une vision très agréable et très touchante. Et puis c'est un film très personnel, et ça se sent.

Sinon Holly, oui je peux comprendre que tu ais ressenti quelques longueurs en visionnant les épisodes 3 par 3.
C'est fort compréhensible puisque le format est celui d'un feuilleton. A mon avis, la meilleure méthode consiste à les regarder séparément, un par un, sur 6 jours, comme lors de leur passage à la télé, il y a fort longtemps.

C'était très clairement une erreur de ma part, d'autant que les épisodes sont soigneusement calculés et découpés.

[Watkinssien]

Je viens de découvrir une autre très belle réussite de Comencini.
Il s'agit de Tutti a casa (la grande pagaille - 1960), comédie dramatique éblouissante, magistralement interprétée, avec toujours cette distance critique et cinglante de Comencini sur une société sortant de la décadence (période après-guerre) pour mieux y retomber et paradoxalement un amour porté pour ses protagonistes, tous bourrés de défauts mais si attachants.

[Holly Golightly]

Je viens de découvrir L'incompris.
C'est magnifique. Vraiment magnifique. Bouleversant.

Mais je voudrais bien réussir à m'arrêter de pleurer maintenant...

[Zelda Zonk]

Les aventures de Pinocchio
(Italie, France, Allemagne, 1971, 126mn, VF)
Réalisateur: Luigi Comencini

ARTE
Lundi, 25 décembre 2006 à 10:30
Rediffusions :
28.12.2006 à 15:00
04.01.2007 à 00:20





Malheureusement, il s'agit du film de 2 heures (assez bien, mais charcuté), et non pas du feuilleton original en 5 épisodes (chef-d'oeuvre absolu).

[Judyline]

Les aventures de Pinocchio (La storia di Pinocchio) de Luigi Comencini (1972)
7/10



Tout le monde (ou presque) connaît le conte populaire italien qu’est Pinocchio, que ce soit grâce à un livre, à un dessin animé ou encore grâce à un film comme celui-ci.

C’est avec tendresse que ce film nous raconte les aventures de ce petit pantin de bois transformé en petit garçon espiègle et malicieux. Il doit ‘mériter’ sa transformation en étant un petit garçon bien obéissant, mais il a bien du mal à rester sur le droit chemin.

Bien sûr, il y a les passages que tout le monde attend, tel le nez de Pinocchio qui s’allonge quand il ment, la bonne fée, les ânes (pauvres bêtes… j’ai horreur de voir des animaux maltraités), la baleine… Les décors sont parfaitement adaptés au magnifique de l’histoire (la baleine en carton-pâte, la maison de la bonne fée et les cheveux argentés de celle-ci). Pas extraordinaires, mais bien, très bien… Mais ce qui était pour moi les meilleurs passages, c’était ceux avec cette marionnette aux expressions tellement humaine. J’en venais presque à regretter que Pinocchio ne reste pas un pantin de bois pendant tout le film.

Retrouvant ces racines italiennes, le film est réalisé et joué par des italiens (connus ou moins) tel Gina Lollobrigida, Nino Manfredi ou encore Vittorio De Sica (dans un tout petit rôle).

Si je devais résumer en une phrase ce que j'en pense, je dirais... 'C’est bien mignon !'

[Zelda Zonk]

Les aventures de Pinocchio (La storia di Pinocchio) de Luigi Comencini (1972)
7/10



Tout le monde (ou presque) connaît le conte populaire italien qu’est Pinocchio, que ce soit grâce à un livre, à un dessin animé ou encore grâce à un film comme celui-ci.

C’est avec tendresse que ce film nous raconte les aventures de ce petit pantin de bois transformé en petit garçon espiègle et malicieux. Il doit ‘mériter’ sa transformation en étant un petit garçon bien obéissant, mais il a bien du mal à rester sur le droit chemin.

Bien sûr, il y a les passages que tout le monde attend, tel le nez de Pinocchio qui s’allonge quand il ment, la bonne fée, les ânes (pauvres bêtes… j’ai horreur de voir des animaux maltraités), la baleine… Les décors sont parfaitement adaptés au magnifique de l’histoire (la baleine en carton-pâte, la maison de la bonne fée et les cheveux argentés de celle-ci). Pas extraordinaires, mais bien, très bien… Mais ce qui était pour moi les meilleurs passages, c’était ceux avec cette marionnette aux expressions tellement humaine. J’en venais presque à regretter que Pinocchio ne reste pas un pantin de bois pendant tout le film.

Retrouvant ces racines italiennes, le film est réalisé et joué par des italiens (connus ou moins) tel Gina Lollobrigida, Nino Manfredi ou encore Vittorio De Sica (dans un tout petit rôle).

Si je devais résumer en une phrase ce que j'en pense, je dirais... 'C’est bien mignon !'

Encore une fois, il faut souligner l'aspect "post-fabriqué" et artificiel de cette fiction de 2 heures, puisque à l'origine, Les aventures de Pinocchio est un feuilleton en 6 épisodes de 50 minutes chacun. On passe donc de 300 minutes à 120 dans la fiction, d'où le montage fragmenté, les ellipses, les enchaînements abruptes et le manque de transitions. A l'origine, Comencini ne l'a donc pas tourné dans l'optique d'un long métrage.
Je recommande vivement le feuilleton, mais pas dispo en Zone 2 FR apparemment (uniquement en italien non sous-titré pour l'instant). C'est autrement plus fort, plus abouti et plus émouvant. Ce que tu as vu, Judyline, n'est qu'une version charcutée d'une très grande oeuvre (il manque 3 heures, ni plus ni moins !)

[Strum]

Encore une fois, il faut souligner l'aspect "post-fabriqué" et artificiel de cette fiction de 2 heures, puisque à l'origine, Les aventures de Pinocchio est un feuilleton en 6 épisodes de 50 minutes chacun. On passe donc de 300 minutes à 120 dans la fiction, d'où le montage fragmenté, les ellipses, les enchaînements abruptes et le manque de transitions. A l'origine, Comencini ne l'a donc pas tourné dans l'optique d'un long métrage.

C'est exactement le propos d'un ami qui me vante ce feuilleton depuis des années. J'aime beaucoup Comencini, qui est un des plus grands directeurs d'acteurs enfants, et pourtant je n'ai pas encore pu voir ce feuilleton.

[Watkinssien]

Encore une fois, il faut souligner l'aspect "post-fabriqué" et artificiel de cette fiction de 2 heures, puisque à l'origine, Les aventures de Pinocchio est un feuilleton en 6 épisodes de 50 minutes chacun. On passe donc de 300 minutes à 120 dans la fiction, d'où le montage fragmenté, les ellipses, les enchaînements abruptes et le manque de transitions. A l'origine, Comencini ne l'a donc pas tourné dans l'optique d'un long métrage.

C'est exactement le propos d'un ami qui me vante ce feuilleton depuis des années. J'aime beaucoup Comencini, qui est un des plus grands directeurs d'acteurs enfants, et pourtant je n'ai pas encore pu voir ce feuilleton.

A noter la musique cultissime.

[Judyline]

Je recommande vivement le feuilleton, mais pas dispo en Zone 2 FR apparemment (uniquement en italien non sous-titré pour l'instant). C'est autrement plus fort, plus abouti et plus émouvant. Ce que tu as vu, Judyline, n'est qu'une version charcutée d'une très grande oeuvre (il manque 3 heures, ni plus ni moins !)

Eh bien, merci pour cette info Memento!
Je ne m'étais pas vraiment rendue compte sur le moment, même si je dois dire qu'il manquait un 'petit je-ne-sais-quoi', peut-être une touche d'émotion plus forte qui aurait rendu l'histoire entière plus attachante. Mais maintenant que je sais que c'est en fait le montage d'un feuilleton, je comprends mieux!

[yub]

L'immense cinéaste Italien vient de s'éteindre à l'age de 90 ans.

[yub]

Rappel de la filmographie:


Un Enfant de Calabre (2000)
Marcellino (1991)
Joyeux Noël, Bonne Année (1989)
La Bohème (1988)
La Storia (1986)
Les Belles années (1985)
L'Imposteur (1983)
Eugenio (1981)
Le Grand embouteillage (1978)
Qui a tue le chat? (1977)
Bonsoir Mesdames et Messieurs (1976)
La Femme du dimanche (1975)
Les Aventures de Pinocchio (1972)
L'Argent de la vieille (1972)
Casanova, un adolescent a Venise (1969)
L'Incompris (1967)
Les Poupees (1965)
Don Camillo en Russie (1965)
La Ragazza di bube (1963)
A cheval sur le tigre (1961)
La Grande Pagaille (1960)
Tu es mon fils (1956)
La Belle de Rome (1955)
Pain, Amour et Jalousie (1954)
La Valigia dei sogni (1953)
Pain, Amour et Fantaisie (1953)
La Traite des blanches (1952)
Volets clos (1951)
L'Imperatore di Capri (1949)
De nouveaux hommes sont nes (1948)
Bambini in citta

[Fatalitas]

Patrick Brion va donc lui rendre hommage indirectement ce dimanche, avec la diffusion de La femme du dimanche.

[Strum]

Ah, c'était un très grand cinéaste.