Richard C. Sarafian (1930-2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14077
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Richard C. Sarafian (1930-2013)

Message par Alexandre Angel »

Geoffrey Firmin a écrit :Dans cet article Gilles Havard parle d'un remake déguisé, c'est vraiment l'impression que j'ai eu en le voyant.
https://laviedesidees.fr/Le-trappeur-fa ... ywood.html
Merci pour ce texte passionnant.
C'est évident que les similitudes sont flagrantes et en découvrant la BA de The Revenant (ici-même car on l'avait postée) alors que je ne savais pas de quoi pouvait bien parler le film, j'ai très vite bondi en me disant "C'est comme dans le Sarafian!".
Mais est-ce que c'est cela un remake? (je n'affirme rien, je me pose la question). Un remake, pour moi, induit un dialogue stylistique avec l'original. Paul Schrader dialogue avec Tourneur dans La Féline et Rafelson fait la même chose avec la version Tay Garnett du Facteur sonne toujours deux fois. Un vis-à-vis comparatif est implicitement mis en place, proposé.
Là il y a appropriation totale d'un matériau de la part d'Inarritu, avec des motifs ultra-similaires mais comme agglomérés par un projet de cinéma tout autre dont le cheminement et la résolution diffèrent sensiblement. Il n'y a pas d'équivalent au personnage de John Huston dans The Revenant et on ne trouve pas non plus dans le Inarritu le petit côté "Fitzcarraldo" du Sarafian.
Et les deux fins diffèrent complètement.
Mais l'essentiel est que tu aies aimé Le Convoi sauvage, que je trouve bien plus attachant que son rem.. , pardon, que le Inarritu, qui ne manque pas de qualités néanmoins.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3692
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Richard C. Sarafian (1930-2013)

Message par manuma »

Flol a écrit : 6 mai 22, 15:09 Alors donc ce Fragment of Fear :

Je m'attendais à un proto-giallo au coeur de Pompéi, et j'ai en fait eu droit à un thriller à base de machination paranoïaque dans une Angleterre sous la pluie (pléonasme), mêlant Hitchcock à Polanski.
David Hemmings est comme souvent parfait en écrivain ancien toxico, pris dans une spirale dont il semble ne jamais pouvoir se dépêtrer - et ce jusqu'à un final laissant planer le doute sur la santé mentale du protagoniste et venant carrément remettre en question l'heure et demi à laquelle on vient d'assister.
La mise en scène aurait pu être un peu plus pêchue et inventive, mais heureusement c'est le compositeur Johnny Harris qui s'en charge, avec sa partition pop/jazz du meilleur effet et qui donne instantanément envie de remuer la tête.
Concernant mon bémol,
Spoiler (cliquez pour afficher)
j'ai souvenir d'une fin un poil frustrante, façon Neuvième porte, qui m'avait en tout cas laissé quelque peu perplexe, ou disons plutôt, sur ma faim
Tiens, Polanski à nouveau, au passage...
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54841
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Richard C. Sarafian (1930-2013)

Message par Flol »

Oui, j'ai d'ailleurs lu des gens sur Letterboxd dire que cette conclusion était à la fois un peu frustrante, mais aussi un peu facile dans le sens où elle permet de ne pas expliciter un certain nombre de trucs.
Perso j'aime bien les fins ouvertes et mindfuck. Et dans le genre, celle-ci est assez réussie et colle parfaitement à l'atmosphère trouble qui irradie tout le film.
Répondre