meme s'il est incompréhensible de s'endormir devant La poursuite impitoyable,il a quand meme aimé Frontiére chinoise,donc il n'est pas irrécupérableRick Deckard a écrit :
Lourdaud... bavard... "extrèmement fait chier"... alors les gars on fait quoi? On le vire?
La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Producteur
- Messages : 9994
- Inscription : 29 mai 03, 18:01
Te fais pas d'idées, malheureux, Mac Lean (le seul forumeur à lire le magasine "Elle" quand même) a des goûts de chiottes, et il dit s'endormir devant un chef-d'œuvres. Mérite-t-il sa place chez nous, dans notre cercle très fermé des cinéphiles?NUTELLA a écrit :meme s'il est incompréhensible de s'endormir devant La poursuite impitoyable,il a quand meme aimé Frontiére chinoise,donc il n'est pas irrécupérableRick Deckard a écrit :
Lourdaud... bavard... "extrèmement fait chier"... alors les gars on fait quoi? On le vire?
- vic
- viking
- Messages : 3648
- Inscription : 26 avr. 03, 18:37
- Localisation : IHTFP
Ah non, moi, ça m'arrive tout le temps.Rick Deckard a écrit :Et c'est rare qu'on espère tant que le perso arrive à saisir son flingue pour buter les trois mecs.ratatouille a écrit :Tout d'accord avec toi (y compris pour les samedis après-midis bien agréables ) : The Chase est un chef-d'oeuvre....et la scène de tabassage de Brando est un calvaire pour tout spectateur normalement constitué.
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
*Insane Insomniac Team*
-
- Monteur
- Messages : 4876
- Inscription : 22 avr. 03, 14:12
- Localisation : Francilien
D'ailleurs, ce film fut un flop à sa sortie car c'est l'un des premiers films qui montre la vie d'une petite ville américaine moyenne : racisme, politicien corrompu, loi de l'argent.Rick Deckard a écrit :THE CHASE - LA POURSUITE IMPITOYABLE (1966)
d'Arthur Penn.
SPOILERS
Mince. Ça fait vraiment du bien de profiter d'un après-midi de samedi pour revoir un bon film. J'en avais gardé que quelques souvenirs, je ne me souvenais pas par exemple du racisme montré du doigt, de la scène du train mexicain au début, ni la bagarre dans le commissariat de police. Et je pensais que Robert Redford avait un rôle plus étoffé que ça, que Marlon Brando avait le second rôle, allez savoir pourquoi... La prestance des deux acteurs est remarquable en tous cas! Et, mon Dieu, ce que j'aime Jane Fonda! Bref, un flm superbement mis en scène par Arthur Penn, et une après-midi rendue agréable...
Ma note : 6/6
-
- Producteur
- Messages : 8897
- Inscription : 13 mai 03, 19:59
Je viens de me prendre une immense claque face à ce putain de chef d'oeuvre :
The Chase du grand Arthur Penn
L'Amérique profonde décodé par Penn, qui offre là un film extrêment noir et glaçant du début à la fin. On assiste durant une journée et une nuit à un immense cirque au milieu de cette petite ville, parsemé de personnages tous plus terrifiants les un que les autres, on a un peu du mal à se raccrocher à un personnage au début du film. Ils sont presque tous antypatique, presque tous sauf Redford. Ensuite on apprend à les connaîtres et à les craindres. Du coup, le film deviens très dur, voir même douloureux à suivre. On en sort éreinté et complétement sous le choque. Et puis le casting est incroyable et le scope de Penn qui tranche dans le vif est absolument sublime.
Il faut absolument que je découvre d'autres films du gaillard (Bonnie and Clyde même si je connais l'histoire par coeur, Little big Man ou encore Miracle Worker).
The Chase du grand Arthur Penn
L'Amérique profonde décodé par Penn, qui offre là un film extrêment noir et glaçant du début à la fin. On assiste durant une journée et une nuit à un immense cirque au milieu de cette petite ville, parsemé de personnages tous plus terrifiants les un que les autres, on a un peu du mal à se raccrocher à un personnage au début du film. Ils sont presque tous antypatique, presque tous sauf Redford. Ensuite on apprend à les connaîtres et à les craindres. Du coup, le film deviens très dur, voir même douloureux à suivre. On en sort éreinté et complétement sous le choque. Et puis le casting est incroyable et le scope de Penn qui tranche dans le vif est absolument sublime.
Il faut absolument que je découvre d'autres films du gaillard (Bonnie and Clyde même si je connais l'histoire par coeur, Little big Man ou encore Miracle Worker).
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Je pense que "La poursuite impitoyable" est de loin le meilleur film de Penn.
Il est peut-être filmé un peu plus classiquement (dans le sens hawksien du terme...) mais 40 ans après c'est ce qui lui donne une force encore plus grande puisqu'il évite les scories de style typique du cinéma américain des années 60 parfois mal imprégné de la nouvelle vague européenne.
Et le casting est abolument exceptionnel : Brando à son zénith, Redford, Fonda, Duvall et une somme de seconds rôles américains extraordinaires. Enfin un scénario qui n'a pas pris une ride et qui prend encore plus de saveur quelques jours après la réélection de Bush...
Il est peut-être filmé un peu plus classiquement (dans le sens hawksien du terme...) mais 40 ans après c'est ce qui lui donne une force encore plus grande puisqu'il évite les scories de style typique du cinéma américain des années 60 parfois mal imprégné de la nouvelle vague européenne.
Et le casting est abolument exceptionnel : Brando à son zénith, Redford, Fonda, Duvall et une somme de seconds rôles américains extraordinaires. Enfin un scénario qui n'a pas pris une ride et qui prend encore plus de saveur quelques jours après la réélection de Bush...
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18363
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Un Chef d'oeuvre qu'on vous dit !bruce randylan a écrit : La poursuite impitoyable de Arthur Penn
Excellentissime film porté par un casting magistral et une montée en puissance d'une tension dans un climat assez proche du 1er 1/3 du Fury de Fritz Lang.
L'introduction des différents personnages est un modèle de construction filmique et d'écriture. Excellent travail sur les couleurs et les teintes.
Et dire, que le réalisateur renie ce pamphlet envers une certaine amérique. Encore un director's cut fantasmé qui rejoint pas mal d'autres ( au delà du missouri, une balle dans la tête, + les Orson Welles et Peckinpah ).
Penn fut emmerdé par le producteur Spiegel durant le tournage, et aujourd'hui, il considere encore ce film comme inachevé.
Un film d'une tension palpable et des acteurs géniaux (malgres Fonda qui en fait un peu trop).
La scène où les texans bastones Brando est d'une mise en scene absolument géniale.
Brando est encore plus génial avec la gueule déformé.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
-
- Invité
- Messages : 5977
- Inscription : 14 avr. 03, 11:54
The Chase (Arthur Penn)
Je ne connaissais rien du film, il m'a par moments fait penser à du Kazan version Splendor in the grass ou East of Eden, avec l'Amérique profonde, le sud, les rivalités familiales (un peu comme dans Celui par qui le scandale arrive). Un parfum Tennessee Williamsien aussi (Chatte sur un toît brûlant). Plein de films me sont revenus en voyant le film.
La performance de Brando est encore une fois mémorable (cette cigarette au milieu de la lèvre, même quand il parle). J'avoue avoir bêtement été gêné quand il est tuméfié, ça sent la prothèse (je suis même un peu gêné sur ses yeux dans Sur les quais).
Dans l'ensemble, même si le film est un peu prévisible, il explose littéralement sur la fin, dans des scènes dignes de Furie de Lang.
C'est très beau, le scope, la photo.
Un très bon film.
Je ne connaissais rien du film, il m'a par moments fait penser à du Kazan version Splendor in the grass ou East of Eden, avec l'Amérique profonde, le sud, les rivalités familiales (un peu comme dans Celui par qui le scandale arrive). Un parfum Tennessee Williamsien aussi (Chatte sur un toît brûlant). Plein de films me sont revenus en voyant le film.
La performance de Brando est encore une fois mémorable (cette cigarette au milieu de la lèvre, même quand il parle). J'avoue avoir bêtement été gêné quand il est tuméfié, ça sent la prothèse (je suis même un peu gêné sur ses yeux dans Sur les quais).
Dans l'ensemble, même si le film est un peu prévisible, il explose littéralement sur la fin, dans des scènes dignes de Furie de Lang.
C'est très beau, le scope, la photo.
Un très bon film.
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
- Kevin95
- Footix Ier
- Messages : 18363
- Inscription : 24 oct. 04, 16:51
- Localisation : Devine !
Je trouve que Brando est encore + génial quand il a la gueule fracassé !!!!Sergius Karamzin a écrit :La performance de Brando est encore une fois mémorable
Un vrai tete de boxeur !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- Zelda Zonk
- Amnésique antérograde
- Messages : 14743
- Inscription : 30 mai 03, 10:55
- Localisation : Au 7e ciel du 7e art
Revu La poursuite impitoyable (A. Penn) : toujours aussi magistral et puissant. Brando au sommet (ah, la scène de tabassage dans le commissariat !...), Redford, Fonda, Dickinson remarquables.
Une peinture au vitriol d'une petite ville de province américaine et de sa populace raciste, armée, bourrée, étriquée...
La toute dernière scène (Fonda et son "beau père") ne dure que 30 secondes et ne contient qu'une seule réplique, mais quelle puissance, quelle émotion dans la mise en scène et le cadrage ! Un des plus beaux final qu'il m'ait été donné de voir.
Ajoutons une superbe partition de John Barry (méconnue) et l'on tient là un des chefs-d'oeuvre de Arthur Penn.
Une peinture au vitriol d'une petite ville de province américaine et de sa populace raciste, armée, bourrée, étriquée...
La toute dernière scène (Fonda et son "beau père") ne dure que 30 secondes et ne contient qu'une seule réplique, mais quelle puissance, quelle émotion dans la mise en scène et le cadrage ! Un des plus beaux final qu'il m'ait été donné de voir.
Ajoutons une superbe partition de John Barry (méconnue) et l'on tient là un des chefs-d'oeuvre de Arthur Penn.
-
- Réalisateur
- Messages : 6629
- Inscription : 8 févr. 04, 12:25
- Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
- Contact :
La poursuite impitoyable (Arthur Penn, 1966)
The chase (La poursuite impitoyable) - Arthur Penn, 1966 - 8.5/10
Film d'une puissance insoupçonnée pour ma part. Je ne m'attendais pas à ce coup de poing au ventre. Penn dresse là le portrait d'une humanité décadante. Sur le mode de la tragédie, il livre un spectacle violent, oppressant des diverses tares humaines. Tout y passe. Le racisme, le sexisme, la couardise, l'envie, la jalousie, tous les défauts de la terre se révèlent à l'aulne de la présence attendue avec inquiétude du fameux Bubber. Ce mauvais fils s'est évadé et rentre dans son pays natal mettant toute la ville en ébullition. La poursuite est en trompe l'oeil le miroir exacerbant de la société. Tous ont quelques choses à cacher. La mère se maudit d'avoir un fils indigne et culpabilise, le traitre qui chie dans son froc à l'idée de payer tribu, le père honni de la plèbe se détache de son fils trop couvé, les couples adultères qui se déchirent, les samedis soirs alcooliques qui désinhibent jusqu'aux déchaînements de haine et de violence. Penn ne fait aucune concession et nous montre toute cette pesante réalité. Seul Brando, témoin privilégié de ces dysfonctionnements puisqu'il est le shérif nouvellement débarqué, va se trouver au milieu de la cohue. A son corps défendant. Là encore, Penn ne nous épargne rien.
La violence engendre la violence. Finalement, voilà aussi un film très moralisateur.
Mais la manière à la fois réaliste et esthétique de mettre en scène et de filmer que Penn honore tout le long du film est la garantie pour le spectateur de rester scotché. Magistral.
De même que l'interprétation de Brando qui troue le popotin par sa prestance magique. J'ai particulièrement apprécié celle de Jane Fonda, tout en force et charme à la fois.
Quant à la musique de John Barry elle accompagne magnifiquement l'action. Il n'y a qu'à voir le sublime générique du début pour être aussitôt embarqué par la beauté piégeuse du film. Car en aucune façon, Penn n'esthétise la violence qu'il filme. C'est en cela aussi que son réalisme étonne. Il ne semble pas trop prendre parti sauf peut-être en faisant de Brando son seul et unique héros. Mais pour le résultat que l'on sait. Ce n'est pas spoilier que de dire que personne ne sort indemne de cette soirée. Tous les personnages perdent quelque chose. La vie, leurs illusions, leur proche, leur liberté. Une tragédie. Le genre de film que je n'ai pas envie de voir et revoir. Un film qui dérange. Mais qui vaut la peine. Une ancre de sens. Peut-être que le bémol vient justement de ce sens. Je veux dire que peut-être que Penn enfonce quelque part des portes ouvertes. Mais il est vrai que le film n'a plus la même portée qu'il pouvait avoir à cette époque.
Film d'une puissance insoupçonnée pour ma part. Je ne m'attendais pas à ce coup de poing au ventre. Penn dresse là le portrait d'une humanité décadante. Sur le mode de la tragédie, il livre un spectacle violent, oppressant des diverses tares humaines. Tout y passe. Le racisme, le sexisme, la couardise, l'envie, la jalousie, tous les défauts de la terre se révèlent à l'aulne de la présence attendue avec inquiétude du fameux Bubber. Ce mauvais fils s'est évadé et rentre dans son pays natal mettant toute la ville en ébullition. La poursuite est en trompe l'oeil le miroir exacerbant de la société. Tous ont quelques choses à cacher. La mère se maudit d'avoir un fils indigne et culpabilise, le traitre qui chie dans son froc à l'idée de payer tribu, le père honni de la plèbe se détache de son fils trop couvé, les couples adultères qui se déchirent, les samedis soirs alcooliques qui désinhibent jusqu'aux déchaînements de haine et de violence. Penn ne fait aucune concession et nous montre toute cette pesante réalité. Seul Brando, témoin privilégié de ces dysfonctionnements puisqu'il est le shérif nouvellement débarqué, va se trouver au milieu de la cohue. A son corps défendant. Là encore, Penn ne nous épargne rien.
La violence engendre la violence. Finalement, voilà aussi un film très moralisateur.
Mais la manière à la fois réaliste et esthétique de mettre en scène et de filmer que Penn honore tout le long du film est la garantie pour le spectateur de rester scotché. Magistral.
De même que l'interprétation de Brando qui troue le popotin par sa prestance magique. J'ai particulièrement apprécié celle de Jane Fonda, tout en force et charme à la fois.
Quant à la musique de John Barry elle accompagne magnifiquement l'action. Il n'y a qu'à voir le sublime générique du début pour être aussitôt embarqué par la beauté piégeuse du film. Car en aucune façon, Penn n'esthétise la violence qu'il filme. C'est en cela aussi que son réalisme étonne. Il ne semble pas trop prendre parti sauf peut-être en faisant de Brando son seul et unique héros. Mais pour le résultat que l'on sait. Ce n'est pas spoilier que de dire que personne ne sort indemne de cette soirée. Tous les personnages perdent quelque chose. La vie, leurs illusions, leur proche, leur liberté. Une tragédie. Le genre de film que je n'ai pas envie de voir et revoir. Un film qui dérange. Mais qui vaut la peine. Une ancre de sens. Peut-être que le bémol vient justement de ce sens. Je veux dire que peut-être que Penn enfonce quelque part des portes ouvertes. Mais il est vrai que le film n'a plus la même portée qu'il pouvait avoir à cette époque.
- Major Dundee
- Producteur Exécutif
- Messages : 7089
- Inscription : 15 mai 06, 13:32
- Localisation : Bord de la piscine de "Private Property"
Re: The chase (La poursuite impitoyable)
Ton analyse du film est très bonne et j'y souscris à cent pour cent. Par contre je ne pense pas que le film soit daté. Les temps n'ont pas tellement changé ou si peu. Donc pour moi çà serait plutôt 9.5/10. Le film est en train de passer sur TCM et j'ai oublié de le graver. Heureusement il repasse le vendredi 2.Alligator a écrit :The chase (La poursuite impitoyable) - Arthur Penn, 1966 - 8.5/10
Mais il est vrai que le film n'a plus la même portée qu'il pouvait avoir à cette époque.
-
- fétichiste du collant
- Messages : 4912
- Inscription : 10 janv. 05, 17:45
- Localisation : Lyon
Re: The chase (La poursuite impitoyable)
Tout à fait ce film garde la même force à travers les années, essentiellement parce qu'il ne s'ancre pas dans une époque ou une société en particulier. Contrairement, par exemple, à un Easy Rider.MAJOR DUNDEE a écrit :Ton analyse du film est très bonne et j'y souscris à cent pour cent. Par contre je ne pense pas que le film soit daté. Les temps n'ont pas tellement changé ou si peu. Donc pour moi çà serait plutôt 9.5/10. Le film est en train de passer sur TCM et j'ai oublié de le graver. Heureusement il repasse le vendredi 2.Alligator a écrit :The chase (La poursuite impitoyable) - Arthur Penn, 1966 - 8.5/10
Mais il est vrai que le film n'a plus la même portée qu'il pouvait avoir à cette époque.
1970-2005: un artiste à la recherche de l'équilibre dans sa Force...
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 226
- Inscription : 17 oct. 06, 12:32
- Localisation : Paris (nobody's Perfect)
Un film magnifique sur la lacheté, malheureusement mutilé. Le film est si bon que je me demande encore ce qu'aurait été la version que Penn voulait monter.
"All right Mr DeMille, I'm ready for my close-up"
N. Desmond
"There comes a time that a piano realizes that it has not written a concerto."
L.Richards
"Chapter one: The night was humid and heavy"
Owen
N. Desmond
"There comes a time that a piano realizes that it has not written a concerto."
L.Richards
"Chapter one: The night was humid and heavy"
Owen