Profession : Reporter (Michelangelo Antonioni - 1975)
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Moi aussi j'adore ce film. Pourtant je connais mal le cinéma d'Antonioni, pour ne pas dire que je le connais pas. Avec ce film, je n'ai vu que "Par dela les nuages" qui m'a profondément ennuyé.
Sans connaitre son ciné, j'ai été subjugué par la puissance de Profession reporter. La mise en scène, la beauté de certains plans, les silences, et l'interprétation de nicholson ont été une grosse claque pour moi.
D'ailleurs, c'est ce film qui m'a fait comprendre la place qu'avait Nicholson dans le ciné des années 70. Imaginez : Chinatown, Vol au dessus d'un nid de coucou,Profession reporter, et les films de Rafelson... pff quel flair!!
Je possède un enregistrement d'Aete en VF malheureusement. J'espère que malgré les problèmes de droits, on pourra posseder ce chef d'oeuvre en dvd, avec en bonus une explication du tournage du plan séquence final que, durant un temps, je passais à toute personne passant chez moi.
Sans connaitre son ciné, j'ai été subjugué par la puissance de Profession reporter. La mise en scène, la beauté de certains plans, les silences, et l'interprétation de nicholson ont été une grosse claque pour moi.
D'ailleurs, c'est ce film qui m'a fait comprendre la place qu'avait Nicholson dans le ciné des années 70. Imaginez : Chinatown, Vol au dessus d'un nid de coucou,Profession reporter, et les films de Rafelson... pff quel flair!!
Je possède un enregistrement d'Aete en VF malheureusement. J'espère que malgré les problèmes de droits, on pourra posseder ce chef d'oeuvre en dvd, avec en bonus une explication du tournage du plan séquence final que, durant un temps, je passais à toute personne passant chez moi.
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j'ai eu la chance de pouvoir visionner ce film par l'intermédiaire d'un collectionneur (en copie VHS) mais je ne l'ai plus (car j'ai du échanger la cassette contre un film encore plus rare...) mais j'ai assez bien aimé paradoxalement, même si j'ai toujours du mal à rentrer dans le monde d'Antonioni (peux être l'un des cinéastes les plus obscurs qui soit, il faut bien avouer...), en tous cas les acteurs (Nicholson mais aussi Maria Schneider dans un rôle très peu connu) sont formidables et l'histoire est captivante... la prouesse technique de la fin du film est certes à noter mais personnellement, ce n'est pas ce genre d'exploit qui me touche dans un film...
Pour l'instant, mon film préféré d'Antonioni reste "Zabriskie point" dont j'aime bien le coté un peu "politique" justement passé sur Arte il y a quelques moins, il me parait un peu plus accessible ("Blow up" était aussi pas mal... mais j'ai déjà plus de mal à y rentrer...)
Pour l'instant, mon film préféré d'Antonioni reste "Zabriskie point" dont j'aime bien le coté un peu "politique" justement passé sur Arte il y a quelques moins, il me parait un peu plus accessible ("Blow up" était aussi pas mal... mais j'ai déjà plus de mal à y rentrer...)
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Nestor Almendros a écrit :Big Up Big Up!
Pour les chanceux parisiens, le film passe cette semaine au MAX LINDER!
VO - Tous les jours - 14h00, 16h30, 19h00, 21h30 (Film 15 mn après)
Je ne suis pas très fan d'Antonioni mais je risque fort de réessayer celui-ci, après une diffusion sur Arte qui m'avait plutôt endormi...
OOOOHHHHHHHHHHHHHHH !!!!
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Les obsessions d'Antonioni sont à mon avis parmi les plus cinégéniques qui soient: en effet, le cinéma n'est-il pas l'art idéal pour donner forme à l'incommunicabilité entre les êtres, aux incertitudes de nos repères dans le monde moderne, grâce à la science du cadre, du positionnement des personnages dans celui-ci?
Mais pour le moment, je suis un peu mitigé sur ses films que j'ai pu voir. L'Avventura m'intéresse plus qu'il ne me plaît, Blow Up m'ennuie profondément et à vrai dire, malgré tout ce que j'ai pu lire dessus, j'ai du mal à y voir quelque chose d'intéressant. En revanche, La Nuit m'a enchanté, notamment grâce à son ambiance lancinante, à son désenchantement dans la description d'une aristocratie décadente qui s'ennuie(l'ennui aussi c'est vachement cinégénique! même si risqué à mettre en scène ), et à la présence de Monica Vitti, merveilleuse en fille de riche errante et mélancolique.
Mais jusqu'à présent, je crois que j'ai préféré voir ces obsessions traitées par d'autres, par ceux que certains appellent ses héritiers(ce qui est contestable j'en conviens), comme Wong Kar Wai ou Hou Hsiao Hsien, voire Tsai Ming Liang(dont Les Rebelles du dieu Néon, malgré un côté trop mécanique, m'a marqué) ou le Gus Van Sant de Gerry.
En tout cas j'irai certainement voir Profession Reporter, car 3 films ne sont pas suffisants pour tirer un bilan, surtout quand on a adoré l'un d'eux
Et je signale que le film repasse aussi aux 7 Parnassiens, pour ceux qui n'ont pas le Max Linder sur leur ligne!
Mais pour le moment, je suis un peu mitigé sur ses films que j'ai pu voir. L'Avventura m'intéresse plus qu'il ne me plaît, Blow Up m'ennuie profondément et à vrai dire, malgré tout ce que j'ai pu lire dessus, j'ai du mal à y voir quelque chose d'intéressant. En revanche, La Nuit m'a enchanté, notamment grâce à son ambiance lancinante, à son désenchantement dans la description d'une aristocratie décadente qui s'ennuie(l'ennui aussi c'est vachement cinégénique! même si risqué à mettre en scène ), et à la présence de Monica Vitti, merveilleuse en fille de riche errante et mélancolique.
Mais jusqu'à présent, je crois que j'ai préféré voir ces obsessions traitées par d'autres, par ceux que certains appellent ses héritiers(ce qui est contestable j'en conviens), comme Wong Kar Wai ou Hou Hsiao Hsien, voire Tsai Ming Liang(dont Les Rebelles du dieu Néon, malgré un côté trop mécanique, m'a marqué) ou le Gus Van Sant de Gerry.
En tout cas j'irai certainement voir Profession Reporter, car 3 films ne sont pas suffisants pour tirer un bilan, surtout quand on a adoré l'un d'eux
Et je signale que le film repasse aussi aux 7 Parnassiens, pour ceux qui n'ont pas le Max Linder sur leur ligne!
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Philip Marlowe a écrit : En tout cas j'irai certainement voir Profession Reporter, car 3 films ne sont pas suffisants pour tirer un bilan, surtout quand on a adoré l'un d'eux
Et je signale que le film repasse aussi aux 7 Parnassiens, pour ceux qui n'ont pas le Max Linder sur leur ligne!
Je te recommande aussi son fabuleux "Desert Rouge" !!!
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Je voulais le voir à sa ressortie l'an dernier mais comme je m'étais pris un rateau...tronche de cuir a écrit :Philip Marlowe a écrit : En tout cas j'irai certainement voir Profession Reporter, car 3 films ne sont pas suffisants pour tirer un bilan, surtout quand on a adoré l'un d'eux
Et je signale que le film repasse aussi aux 7 Parnassiens, pour ceux qui n'ont pas le Max Linder sur leur ligne!
Je te recommande aussi son fabuleux "Desert Rouge" !!!
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C'était un peu une gageure pour moi d'y aller, vu que les quelques films ou courts-métrages d'Antonioni m'ont plus endormi qu'autre chose. J'y allais surtout pour la salle (Max Linder) où j'essaie d'aller le plus souvent possible.
Et je ne le regrette pas. Je n'ai pas tout compris, j'oserais limite dire que je n'ai presque rien compris, mais je suis content d'y être allé. En fait j'avais "vu" le film sur Arte il y a 10-15 ans, mais je n'en avais vraiment aucun souvenir, sauf le plan séquence de la fin, vaguement. Découverte, donc...
J'avais entendu parler de l'incommunicabilité dans les films d'Antonioni, j'ai donc essayé de faire un parallèle avec celui-ci. Je pense que ce n'est pas la seule problématique du film, mais elle m'a semblé présente. La réflexion sur l'identité me parait plus brouillée, surtout après l'histoire de l'aveugle, à la fin.
Début de l'été, donc retour des classiques en salle pour bibi. Dans 15 jours WEST SIDE STORY. Que c'est bon de voir des classiques au ciné...
Coincidence qui n'amuse que moi: parmi la vingtaine de spectateurs il y avait Mathieu Amalric, que j'avais vu il y a 6 mois dans la même salle avec MUNICH (mais là il jouait dans le film ).
Et je ne le regrette pas. Je n'ai pas tout compris, j'oserais limite dire que je n'ai presque rien compris, mais je suis content d'y être allé. En fait j'avais "vu" le film sur Arte il y a 10-15 ans, mais je n'en avais vraiment aucun souvenir, sauf le plan séquence de la fin, vaguement. Découverte, donc...
J'avais entendu parler de l'incommunicabilité dans les films d'Antonioni, j'ai donc essayé de faire un parallèle avec celui-ci. Je pense que ce n'est pas la seule problématique du film, mais elle m'a semblé présente. La réflexion sur l'identité me parait plus brouillée, surtout après l'histoire de l'aveugle, à la fin.
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Début de l'été, donc retour des classiques en salle pour bibi. Dans 15 jours WEST SIDE STORY. Que c'est bon de voir des classiques au ciné...
Coincidence qui n'amuse que moi: parmi la vingtaine de spectateurs il y avait Mathieu Amalric, que j'avais vu il y a 6 mois dans la même salle avec MUNICH (mais là il jouait dans le film ).
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- Machino
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Moi aussi découverte récente et je l'ai trouvé excellent.
Quand au sens, sans être expert moi j'ai vu l'histoire politique sur la guerre en afrique en fond, secondaire, surtout relative à la vision de "l'occidental".
Le film parle pour moi surtout d'identité. Qu'est-ce qu'être? Etre en couple? Peut-on connaitre l'autre? Peut-on se connaitre soi-même?
C'est l'histoire d'un homme qui veut tout changer, qui veut repartir à zéro, "retrouver la vue". Chercher à s'évader d'une culture imposée. Etre ou ne pas être?
Quand au sens, sans être expert moi j'ai vu l'histoire politique sur la guerre en afrique en fond, secondaire, surtout relative à la vision de "l'occidental".
Le film parle pour moi surtout d'identité. Qu'est-ce qu'être? Etre en couple? Peut-on connaitre l'autre? Peut-on se connaitre soi-même?
C'est l'histoire d'un homme qui veut tout changer, qui veut repartir à zéro, "retrouver la vue". Chercher à s'évader d'une culture imposée. Etre ou ne pas être?
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- Mogul
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Ben, comme tu le dis, l'histoire reste très simple donc je ne pense pas qu'il faille avoir fait polytechnique pour "comprendre" le film. Après il est vrai que l'adhésion dépend de notre identification au perso de Nicholson et de la façon dont on ressent son voyage. Peut être que la vision sur l'écran du max linder y a été pour quelque chose mais dès les premiers plans dans le désert, je me suis laissé embarqué. C'est bateau de dire ça mais les lents mouvements et le ryhme donnent un ton distancié, presque celui d'un rêve...Et tout cela est très cohérent avec ce personnage qui se laisse aller au gré des évenements, sans grande conviction dans ce qu'il entreprend sauf de fuir à tout prix son passé.
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- Machino
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- murder on the dance floor
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- Localisation : Bonne question...
Ici encore, les cadrages et la lenteur fascinent et émerveillent, que ce soit lors de la partie documentaire ou lors de la partie thriller. Même si la première m'a plu, c'est cette dernière qui m'a le plus captivé. Je me suis senti alors complètement en phase avec les interrogations de Nicholson, en rapport avec l'identité bien-sûr mais aussi et surtout avec le monde qu'il traverse, désespérément vide de sens et de repères, au sein duquel il ne trouve finalement pas sa place. Comme je l'ai dit dans mon autre post, l'art d'Antonioni correspond parfaitement à ce type d'interrogations, et ici il s'en sert à merveille pour figurer ce monde dans lequel ses personnages aimeraient se poser mais qui est terriblement abstrait. Toutefois, j'ai trouvé qu'il n'évitait pas toujours certaines lourdeurs, comme quand la fille décrit le paysage qu'elle voit à Jack Nicholson("Oh que le monde est moche..."-ça va on avait compris, en plus ça ressemble à une scène de Ken le survivant). Mais ça n'empêche pas Profession: Reporter d'être une grande oeuvre existentialiste.
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- antépiphoromaniaque
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- Localisation : Chez Trelkovsky...
Le film est dejà dispo en zone 2 à Albums.
J'ai revu le film hier : une claque enorme !
Les deux commentaires audio (Nicholson + Le scénariste) sont sous-titrés en français, et je peux vous dire que celui de Nicholson déchire absolument TOUT !!! Sa voix qui se pose sur le film est presque aussi hypnotique que le film lui-même...
J'ai revu le film hier : une claque enorme !
Les deux commentaires audio (Nicholson + Le scénariste) sont sous-titrés en français, et je peux vous dire que celui de Nicholson déchire absolument TOUT !!! Sa voix qui se pose sur le film est presque aussi hypnotique que le film lui-même...
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- Stagiaire
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