Mario Monicelli (1915-2010)
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Re: Mario Monicelli
C'est bizarre parce que plusieurs site annonce des sous-titres anglais
http://www.libreriauniversitaria.it/mar ... 1179924530
http://www.deastore.com/dvd/marchese-de ... 24530.html
http://www.amazon.co.uk/Marquis-Grillo- ... 680&sr=8-1
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Re: Mario Monicelli
Arf, oui curieux.bruce randylan a écrit :C'est bizarre parce que plusieurs site annonce des sous-titres anglais
http://www.libreriauniversitaria.it/mar ... 1179924530
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"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Re: Mario Monicelli
Un tout grand film, qui lorgne du côté de Zola comme tu l'as noté, mais également de Victor Hugo, car comment ne pas penserAnn Harding a écrit :I Compagni (Les camarades, 1963)
Ce film offre un vision particulièrement noire de l'Italie ouvrière à la fin du XIXème siècle, à Turin. La cinématographie de Rotunno en N&B souligne les ciels chargés, la boue, la neige et les façades lépreuses. Les ouvriers d'une usine de cardage de la laine décide de former un embryon de syndicat et de se mettre en grève pour protester contre leurs horaires de travail (14h par jour!) et les accidents du travail. Le professeur Sinigaglia (Marcello Mastroianni) les aide dans leur lutte. A partir de ce constat, Monicelli arrive malgré tout à apporter de l'humour dans les situations les plus tragiques. Le film est une co-production Franco-Italienne et on remarque la présence de plusieurs grands acteurs français au générique: Bernard Blier, François Perier et Annie Girardot qui s'insèrent admirablement au milieu des acteurs du cru. On découvre une société italienne bien proche de Zola avec ses damnés de la terre et les possédants. Monicelli n'oublie pas que même parmi les pauvres ouvriers, il y a ceux qui sont encore plus mal lotis: des siciliens fraîchement débarqués de leur île qui vivent dans une misère noire. Mastroianni est admirable en idéaliste affamé, essayant tant bien que mal de changer une société totalement sclérosée.
Un film à voir et à revoir.
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L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Re: Mario Monicelli
Les infidèles (Le infedeli, co-réalisé avec Steno, 1953).
Mélodrame mondain, où tout le monde cocufie tout le monde, dans la plus parfaite hypocrisie. Le jour où un aventurier va chercher à profiter de tout cela et gripper la belle machine, une jeune servante en paiera le prix.
D'une belle noirceur, ce film bénéficie en outre d'un solide scénario. Tout ceci est hélas plombé par une interprétation peu naturelle (à l'exception de la charmante Anna-Maria Ferrero) et d'une mise en scène assez languide.
Mélodrame mondain, où tout le monde cocufie tout le monde, dans la plus parfaite hypocrisie. Le jour où un aventurier va chercher à profiter de tout cela et gripper la belle machine, une jeune servante en paiera le prix.
D'une belle noirceur, ce film bénéficie en outre d'un solide scénario. Tout ceci est hélas plombé par une interprétation peu naturelle (à l'exception de la charmante Anna-Maria Ferrero) et d'une mise en scène assez languide.
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Re: Mario Monicelli
Casanova '70 (Mario Monicelli, 1965) :
Avec Daphné Roulier ou Marisa Mell, je les confonds.
Bella Trombi!
_______________
Que voilà un évènement personnel aussi inédit qu'extraordinaire : un Monicelli qui m'a laissé globalement indifférent. Devant la machine à écrire se trouvent pourtant une belle bande de fameux scénaristes, dont Monicelli bien entendu mais aussi Age Crocci ou Furio Scarpelli par exemple, habitués à gravir les sommets de la comédie italienne. Mystère, le soufflé n'a jamais l'idée de monter un petit peu.
On découvre un personnage joué par Mastroianni qui dans un premier temps se croit impuissant, incapable d'éprouver le moindre frisson à l'heure de "conclure" face à ses conquêtes féminines. L'excitation ne dure que le temps de la séduction. Après avoir rencontré un Enrico Maria Salerno en excentrique psychiatre, il réalise qu'il n'est capable de désir qu'en état d'alerte face à un danger. Il ne peut faire l'amour que sous une avalanche d'adrénaline. Aussi suivent une succession de petites histoires où le bonhomme profite d'autant de périls plus ou moins intenses. Mais en ce qui me concerne, la température et le rythme des battements du coeur ne s'élèvent guère.
Alors je me contente d'admirer la plastique des comédiennes, superbes, évidemment, italiennes. Heureux les érotomanes devant ce film, un vrai défilé de magnifiques et racées donzelles! On peut également s'amuser de l'apparition de Bernard Blier, doublé. Et plus encore du rôle assez important de Marco Ferreri, une sorte de curiosité en somme à ne pas manquer. J'ai surtout apprécié le délirant procès avec l'exubérance des avocats, l'espèce de capharnaüm général que les différents personnages provoquent mais malheureusement cet instant pétaradant arrive bien tardivement et reste de courte durée.
Avec Daphné Roulier ou Marisa Mell, je les confonds.
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Que voilà un évènement personnel aussi inédit qu'extraordinaire : un Monicelli qui m'a laissé globalement indifférent. Devant la machine à écrire se trouvent pourtant une belle bande de fameux scénaristes, dont Monicelli bien entendu mais aussi Age Crocci ou Furio Scarpelli par exemple, habitués à gravir les sommets de la comédie italienne. Mystère, le soufflé n'a jamais l'idée de monter un petit peu.
On découvre un personnage joué par Mastroianni qui dans un premier temps se croit impuissant, incapable d'éprouver le moindre frisson à l'heure de "conclure" face à ses conquêtes féminines. L'excitation ne dure que le temps de la séduction. Après avoir rencontré un Enrico Maria Salerno en excentrique psychiatre, il réalise qu'il n'est capable de désir qu'en état d'alerte face à un danger. Il ne peut faire l'amour que sous une avalanche d'adrénaline. Aussi suivent une succession de petites histoires où le bonhomme profite d'autant de périls plus ou moins intenses. Mais en ce qui me concerne, la température et le rythme des battements du coeur ne s'élèvent guère.
Alors je me contente d'admirer la plastique des comédiennes, superbes, évidemment, italiennes. Heureux les érotomanes devant ce film, un vrai défilé de magnifiques et racées donzelles! On peut également s'amuser de l'apparition de Bernard Blier, doublé. Et plus encore du rôle assez important de Marco Ferreri, une sorte de curiosité en somme à ne pas manquer. J'ai surtout apprécié le délirant procès avec l'exubérance des avocats, l'espèce de capharnaüm général que les différents personnages provoquent mais malheureusement cet instant pétaradant arrive bien tardivement et reste de courte durée.
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Re: Mario Monicelli
Un film mineur dans sa filmographie. Pourtant il a l'honneur d'une sortie en DVD.Alligator a écrit :Casanova '70 (Mario Monicelli, 1965) :
Que voilà un évènement personnel aussi inédit qu'extraordinaire : un Monicelli qui m'a laissé globalement indifférent.
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Re: Mario Monicelli
Oui, peut-être qu'ils en justifient la sortie pour son casting?Cosmo Vitelli a écrit :Un film mineur dans sa filmographie. Pourtant il a l'honneur d'une sortie en DVD.Alligator a écrit :Casanova '70 (Mario Monicelli, 1965) :
Que voilà un évènement personnel aussi inédit qu'extraordinaire : un Monicelli qui m'a laissé globalement indifférent.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2009
Casanova 70 de Mario Monicelli (1965)
Femmes fatales ou pures ingénues, en passant par les épouses parfaites, aucune ne résiste à Andrea, bel officier de l'OTAN qui va de conquête en conquête au gré de ses déplacements. Las de si faciles victoires, ce séducteur prématurément blasé n'arrive plus à éveiller son désir que lorsqu'il se trouve dans des situations périlleuses. Afin de régler son problème, il décide de se faire psychanalyser...
Un pitch génial qui voit Mastroianni confronté à un mal particulier pour un séducteur, l'impuissance. Ayant découvert que le seul moyen d'éveiller sa libido est de se trouver dans une situation dangereuse, le scénario (fonctionnant plus comme un film à sketch malgré la trame générale chaque lieu et situation changeant selon la nouvelle conquête) offre foule de moments hilarants, chaque nouvelle proie de Mastroianni constituant une nouvelle "mission" difficile à effectuer. Dommage que le concept ne soit pas exploité jusqu'au bout car c'est là que le film décolle réellement et devient tordant. Ca commence doucement avec un Mastroianni séduisant la femme de son supérieur tout en lui envoyant un télégramme pour qu'il rentre afin de ressentir la pression ou encore une coucherie dans un lit à baldaquin Napoléonien en plein milieu d'un musée. Ca décolle ensuite quand on s'aventure dans l'absurde lorsque Andrea lâche sa fiancée au cirque pour aller embrasser un jolie dompteuse dans la fosse au lion et surtout ce passage où il se fait passer pour un médecin afin de vérifier la virginité d'une jeune sicilienne pas farouche alors que sa famille attend la réponse dans la pièce d'à côté. Le tout se concluant dans une course poursuite fusil à la main où on reconnaît la patte des scénariste Age/Scarpelli pour dénoncer les moeurs moyenâgeuse des siciliens avec les femmes. Malheureusement, au lieu de multiplier ce genre de situation en poussant de plus en plus loin le délire et le danger des situations (comme prostituée qui porte malheur à ses clients ) le film se perd un peu dans d'autres sous intrigues moins intéressante comme tout le final dans le château avec le mari retord et jaloux de Marisa Mell campé par Marco Ferreri himself. Il y a un certains potentiel inexploité, peut être à cause de la censure même ça va assez loin tout de même pour l'époque. Marcello Mastroianni est parfait, au carrefour de ses rôle comiques et de son image de séducteur, qu'il casse et glorifie à la fois ici notamment dans son discours final où il fait l'éloge de la conquête préfèrant une séduction de longue haleine plutôt qu'une fille lui tombant facilement dans les bras. Au final pas le meilleur Monicelli, loin de là mais très sympathique dans sa légèreté et sa décontraction, on passe un très bon moment. 4,5/6
Femmes fatales ou pures ingénues, en passant par les épouses parfaites, aucune ne résiste à Andrea, bel officier de l'OTAN qui va de conquête en conquête au gré de ses déplacements. Las de si faciles victoires, ce séducteur prématurément blasé n'arrive plus à éveiller son désir que lorsqu'il se trouve dans des situations périlleuses. Afin de régler son problème, il décide de se faire psychanalyser...
Un pitch génial qui voit Mastroianni confronté à un mal particulier pour un séducteur, l'impuissance. Ayant découvert que le seul moyen d'éveiller sa libido est de se trouver dans une situation dangereuse, le scénario (fonctionnant plus comme un film à sketch malgré la trame générale chaque lieu et situation changeant selon la nouvelle conquête) offre foule de moments hilarants, chaque nouvelle proie de Mastroianni constituant une nouvelle "mission" difficile à effectuer. Dommage que le concept ne soit pas exploité jusqu'au bout car c'est là que le film décolle réellement et devient tordant. Ca commence doucement avec un Mastroianni séduisant la femme de son supérieur tout en lui envoyant un télégramme pour qu'il rentre afin de ressentir la pression ou encore une coucherie dans un lit à baldaquin Napoléonien en plein milieu d'un musée. Ca décolle ensuite quand on s'aventure dans l'absurde lorsque Andrea lâche sa fiancée au cirque pour aller embrasser un jolie dompteuse dans la fosse au lion et surtout ce passage où il se fait passer pour un médecin afin de vérifier la virginité d'une jeune sicilienne pas farouche alors que sa famille attend la réponse dans la pièce d'à côté. Le tout se concluant dans une course poursuite fusil à la main où on reconnaît la patte des scénariste Age/Scarpelli pour dénoncer les moeurs moyenâgeuse des siciliens avec les femmes. Malheureusement, au lieu de multiplier ce genre de situation en poussant de plus en plus loin le délire et le danger des situations (comme prostituée qui porte malheur à ses clients ) le film se perd un peu dans d'autres sous intrigues moins intéressante comme tout le final dans le château avec le mari retord et jaloux de Marisa Mell campé par Marco Ferreri himself. Il y a un certains potentiel inexploité, peut être à cause de la censure même ça va assez loin tout de même pour l'époque. Marcello Mastroianni est parfait, au carrefour de ses rôle comiques et de son image de séducteur, qu'il casse et glorifie à la fois ici notamment dans son discours final où il fait l'éloge de la conquête préfèrant une séduction de longue haleine plutôt qu'une fille lui tombant facilement dans les bras. Au final pas le meilleur Monicelli, loin de là mais très sympathique dans sa légèreté et sa décontraction, on passe un très bon moment. 4,5/6
Re: Mario Monicelli
Aujourd'hui, DVDClassik met en ligne sa chronique du DVD de Casanova '70.
Ce qui se révèle, par chance, plutôt cohérent avec les derniers messages du topic.
Casanova '70
Ce qui se révèle, par chance, plutôt cohérent avec les derniers messages du topic.
Casanova '70
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Re: Mario Monicelli
Au sujet de Casanova '70 (1965) de Mario Monicelli : J'ai trouvé ce film très inégal... Un beau générique et quelques passages intéressants. Quant au reste, ça oscille entre grotesque et médiocrité. Dans l'ensemble, je trouve ce film mauvais. Pour finir, concernant la scène avec Bernard Blier parlant en italien, j'ai trouvé que ça sonnait très faux...
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Re:
Je n'ai pas vu le film depuis longtemps (et il disponible en vo sous titrée ou en vf?). Mais il me semble la seule tentative totalement réussie de mélange d'humour et d'héroïsme sans qu'aucun des deux composants en patît.Alligator a écrit :Brancaleone alle crociate (Brancaleone aux croisades) (Mario Monicelli, 1970) :
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Un peu déçu. La plus grande partie du film me parait superflue. J'entends par là que le premier film avait déjà montré tout cela. Je m'attendais à une extension du domaine de la folie avec ce deuxième opus. Or il me faudra attendre la dernière demi-heure pour goûter à quelque chose d'inédit dans le récit de Brancaléone. A partir du tournoi final, avec la traversée du désert, le duel ultime, le sacrifice, le film prend une envergure que je me désespérais d'attendre.
Non que le film n'ait pas quelque charme mais on avait déjà eu vent de cela dans le premier. J'espérais un passage de seconde vitesse plus éclatant. Il est vrai que j'ai découvert les deux Brancaléone avec peu d'écart et que l'attente du public italien, l'impatience à retrouver l'exubérance des personnages a dû être diablement satisfaite lors de sa sortie quatre années après le premier épisode. Question de perspective donc.
Sinon, Vittorio Gassman est toujours aussi fort, émouvant, une surprise sur pattes et avec cheveux hirsutes en option. Stéfania Sandrelli confirme, bien en chaîr, qu'elle et les femmes sont des êtres considérablement merveilleux et enchanteurs qui donnent envie de pleurer... entre autres.
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Re: Re:
Malheureusement non, ma version contient des sous-titres anglais faits maison.Cadichon a écrit :Brancaleone alle crociate (Brancaleone aux croisades) (Mario Monicelli, 1970) :
Je n'ai pas vu le film depuis longtemps (et il disponible en vo sous titrée ou en vf?). Mais il me semble la seule tentative totalement réussie de mélange d'humour et d'héroïsme sans qu'aucun des deux composants en patît.
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Re: Mario Monicelli
Vu l'âge avancé du Maestro, à chaque fois que ce topic remonte, je m'attends au pire.
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Re: Mario Monicelli
En fait, t'attends ça avec impatience pour que les éditeurs se décident enfin à sortir l'intégrale de son œuvre.Cosmo Vitelli a écrit :Vu l'âge avancé du Maestro, à chaque fois que ce topic remonte, je m'attends au pire.
Espèce de gros pervers cinéphile !
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Re: Mario Monicelli
La ragazza con la pistola (La fille au pistolet) (Mario Monicelli, 1968) :
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... stola.html
_______________
Film construit, écrit, pensé et mis en scène uniquement sur le charme, le comique, la puissante personnalité de Monica Vitti qui compose pourtant une jeune sicilienne à la vendetta galopante qui lui impose un éprouvant et bouleversant voyage en Angleterre.
Monicelli hérite d'un scénario pas très emballant, justement parce qu'il repose seulement sur cette trépidante sicilienne. Obsédée par son honneur bafoué, l'exclusion sociale qui en résulte, elle n'a qu'un objectif : tuer l'amant qui lui a pris sa virginité et a refusé ensuite de l'épouser. Obnubilée par cet horizon simpliste, elle en oublie le monde qui l'entoure et essaie de l'aider à s'en émanciper. Ce n'est que très progressivement que la belle ragazza réussit à s'ouvrir aux autres, à s'offrir la liberté de choix.
Sur ce canevas a priori prometteur, le scénario cherche d'abord à faire rire avant d'émouvoir, avec quelques gags qui tournent toujours autour de l'opposition culturelle entre la latinité exacerbée et l'english touch moderne. Aussi le film finit-il un peu par tourner en rond.
Heureusement, la dernière partie du film clôt assez intelligemment l'intrigue et développe de manière plus intéressante le personnage jouée par Monica Vitti.
Heureusement "font du ski", le film repose totalement sur une actrice géniale, au regard envoûtant, aux jambes émouvantes et surtout à la présence gigantesque. La caméra est subjuguée par tant de lumière et de prestance. Vitti bouffe tout l'espace, toute l'image, un phare. Magnifique. Et elle incite un très grand respect de la part des spectateurs, admiratifs.
Un Monicelli mineur et une Vitti majeure.
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Film construit, écrit, pensé et mis en scène uniquement sur le charme, le comique, la puissante personnalité de Monica Vitti qui compose pourtant une jeune sicilienne à la vendetta galopante qui lui impose un éprouvant et bouleversant voyage en Angleterre.
Monicelli hérite d'un scénario pas très emballant, justement parce qu'il repose seulement sur cette trépidante sicilienne. Obsédée par son honneur bafoué, l'exclusion sociale qui en résulte, elle n'a qu'un objectif : tuer l'amant qui lui a pris sa virginité et a refusé ensuite de l'épouser. Obnubilée par cet horizon simpliste, elle en oublie le monde qui l'entoure et essaie de l'aider à s'en émanciper. Ce n'est que très progressivement que la belle ragazza réussit à s'ouvrir aux autres, à s'offrir la liberté de choix.
Sur ce canevas a priori prometteur, le scénario cherche d'abord à faire rire avant d'émouvoir, avec quelques gags qui tournent toujours autour de l'opposition culturelle entre la latinité exacerbée et l'english touch moderne. Aussi le film finit-il un peu par tourner en rond.
Heureusement, la dernière partie du film clôt assez intelligemment l'intrigue et développe de manière plus intéressante le personnage jouée par Monica Vitti.
Heureusement "font du ski", le film repose totalement sur une actrice géniale, au regard envoûtant, aux jambes émouvantes et surtout à la présence gigantesque. La caméra est subjuguée par tant de lumière et de prestance. Vitti bouffe tout l'espace, toute l'image, un phare. Magnifique. Et elle incite un très grand respect de la part des spectateurs, admiratifs.
Un Monicelli mineur et une Vitti majeure.