Charles Chaplin (1889-1977)
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Il me semble que c'est Henri Virlojeux plutôt.
Je ne l'ai jamais vu en vf mais en vo c'est Chaplin qui fait la voix off.
Il y a effectivement la version originale de 1925 dans le dvd mk2 mais l'accompagnement musical est nettement moins bon que dans la version des années 50.
Je ne l'ai jamais vu en vf mais en vo c'est Chaplin qui fait la voix off.
Il y a effectivement la version originale de 1925 dans le dvd mk2 mais l'accompagnement musical est nettement moins bon que dans la version des années 50.
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- Néo scapulaire
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La Ruée vers l'or était à l'origine (1925) un film muet accompagné au piano dans les cinéma. En 1942, Chaplin décida d'y ajouter une musique de sa composition et un commentaire, tout en supprimant les intertitres.
La version sonore ne me dérange pas (et pourtant Dieu sait à quel point je suis puriste en ce qui concerne Chaplin ). A condition bien sûr que ce soit Charlie himself qui commente. Et j'adore la musique du film, alors ...!
Le seul problème c'est que la fin a été coupée dans la version de 1942. Dans la version d'origine, le film s'arrête au moment où Charlot se fait prendre en photo en train d'embrasser Georgia alors que dans la version sonore, ils montent juste l'échelle du bateau en se tenant par la main.
Il paraît que c'est parce qu'à l'époque, Chaplin aurait été amoureux de son actrice principale (qui le lui rendait bien) et qu'il aurait tourné cette scène (torride?) de baiser. Mais en 1942, ayant trouvé la femme de sa vie, en la personne d'Oona O'Neill, il aurait préféré supprimer cette scène. Dommage...
La version sonore ne me dérange pas (et pourtant Dieu sait à quel point je suis puriste en ce qui concerne Chaplin ). A condition bien sûr que ce soit Charlie himself qui commente. Et j'adore la musique du film, alors ...!
Le seul problème c'est que la fin a été coupée dans la version de 1942. Dans la version d'origine, le film s'arrête au moment où Charlot se fait prendre en photo en train d'embrasser Georgia alors que dans la version sonore, ils montent juste l'échelle du bateau en se tenant par la main.
Il paraît que c'est parce qu'à l'époque, Chaplin aurait été amoureux de son actrice principale (qui le lui rendait bien) et qu'il aurait tourné cette scène (torride?) de baiser. Mais en 1942, ayant trouvé la femme de sa vie, en la personne d'Oona O'Neill, il aurait préféré supprimer cette scène. Dommage...
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CATHWOMAN vient d'en dire bcp
y parle des 2 versions dans ce livre
LE CINEMA EN DETAILS
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2 ... 65-2760149
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- Doublure lumière
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Cette redondance m'avait aussi agacée lorsque j'ai vu cette version.Grimmy a écrit :Même raconté par Chaplin, cette version est insupportable!
Le texte fait doublon avec l'image....
Alors que la version originale est un bijou qui se tient remarquablement sans cette béquille inutile.
Quelle mouche a donc piqué Chaplin sur ce coup-là ?
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Il est vrai que Chaplin a longtemps été opposé au parlant (cf les Lumières de la ville et les Temps modernes). Mais il a peut-être cru que mettre une voix sur la Ruée vers l'Or apporterait une "nouvelle jeunesse" au film !!Jack Uzi a écrit :Cette redondance m'avait aussi agacée lorsque j'ai vu cette version.Grimmy a écrit :Même raconté par Chaplin, cette version est insupportable!
Le texte fait doublon avec l'image....
Alors que la version originale est un bijou qui se tient remarquablement sans cette béquille inutile.
Quelle mouche a donc piqué Chaplin sur ce coup-là ?
Ou alors, peut être qu'il a fait ça au contraire pour dégouter le public et lui démontrer que la parole n'apporte rien...
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Les Feux de la Rampe: Un Chaplin poignant, une belle réflexion sur la condition d'artiste de spectacle et la volonté de passer le flambeau de son art aux génération futures, un formidable hymne à la vie et à la combattivité avec un fort aspect autobiographique malgré sa tonalité triste et nostalgique, de superbes numéros comiques ou dansés qui rythment la structure narrative du film, une mise en scène en état de grace permanent, un final extraordinaire. Du très grand Chaplin. 10/10
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"les feux de la rampe" de chaplin
boudiou je me suis pris "une claque" .....franchement un film boulversant .....
une scène du film "les feux de la rampe" qui m'a franchement émue :
Spoiler (révèle une scène du film)
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plus que la fin c'est cette scène où il vient de se manger un énorme bide au middlesex (les gens sont partis de la salle) et où il est en loge entrain de se démaquiller ...deux gars le salut et puis ils s'en vont ...là il se passe un produit sur le visage pour se démaquiller .....et là il fait un des regards les plus tristes que j'ai jamais vu dans un film.....et puis ça met en image ce que nous savons un clown est souvent triste ......ce regard remplit de larmes et de douleur reste dans ma mémoire.....
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FIN DU SPOILER
boudiou je me suis pris "une claque" .....franchement un film boulversant .....
une scène du film "les feux de la rampe" qui m'a franchement émue :
Spoiler (révèle une scène du film)
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plus que la fin c'est cette scène où il vient de se manger un énorme bide au middlesex (les gens sont partis de la salle) et où il est en loge entrain de se démaquiller ...deux gars le salut et puis ils s'en vont ...là il se passe un produit sur le visage pour se démaquiller .....et là il fait un des regards les plus tristes que j'ai jamais vu dans un film.....et puis ça met en image ce que nous savons un clown est souvent triste ......ce regard remplit de larmes et de douleur reste dans ma mémoire.....
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FIN DU SPOILER
- Colqhoun
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Cet après-midi, début de ma rétrospective Charles Chaplin avec:
The Kid, que je découvre enfin (alors que j'ai le coffret dvd réunissant ses longs métrages depuis bientôt 2 ans... pompompom). Une très belle histoire, sincère, drôle qui, bien qu'étant quelque peu naïve, touche au coeur. Et cela est dû en grande partie à l'hallucinante performance de Jack Coogan, le kid du titre. Donc, un premier film magnifique et qui m'a motivé pour la suite, à savoir:
The Idle Class qui raconte l'histoire d'un clochard (Chaplin) qui tombe raide dingue d'une femme qui, elle, désespère de voir son mari accro à la bouteille. Ce court-métrage donne lieu à une multitude de situtations cocasses et tordantes.
J'ai directement enchaîné avec The Cure, court-métrage durant lequel Charlot vient faire une cure d'eau de source, alors qu'il a amené sa réserve de bouteille avec lui dans sa grande malle. Un peu plus longuet que les autres, le film n'en reste pas moins drôle.
Je me suis réservé pour la fin de l'après-midi son film le plus célèbre, à savoir The Great Dictator que j'ai enfin découvert en entier et qui m'a véritablement soufflé par tout le génie dont le film est emprein. Tout, absolument tout est au service du propos pacifiste de Chaplin. De plus, la qualité de la copie proposée dans cette édition MK2 est absolument magnifique, nous permettant de voir ce chef d'oeuvre dans les meilleures conditions.
Je continuerais probablement demain avec Les feux de la rampe, le cirque et Les Temps Modernes.
The Kid, que je découvre enfin (alors que j'ai le coffret dvd réunissant ses longs métrages depuis bientôt 2 ans... pompompom). Une très belle histoire, sincère, drôle qui, bien qu'étant quelque peu naïve, touche au coeur. Et cela est dû en grande partie à l'hallucinante performance de Jack Coogan, le kid du titre. Donc, un premier film magnifique et qui m'a motivé pour la suite, à savoir:
The Idle Class qui raconte l'histoire d'un clochard (Chaplin) qui tombe raide dingue d'une femme qui, elle, désespère de voir son mari accro à la bouteille. Ce court-métrage donne lieu à une multitude de situtations cocasses et tordantes.
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- Néo scapulaire
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Enzo a écrit :Cet après-midi, début de ma rétrospective Charles Chaplin avec:
The Kid, que je découvre enfin (alors que j'ai le coffret dvd réunissant ses longs métrages depuis bientôt 2 ans... pompompom). Une très belle histoire, sincère, drôle qui, bien qu'étant quelque peu naïve, touche au coeur. Et cela est dû en grande partie à l'hallucinante performance de Jack Coogan, le kid du titre. Donc, un premier film magnifique et qui m'a motivé pour la suite, à savoir:
The Idle Class qui raconte l'histoire d'un clochard (Chaplin) qui tombe raide dingue d'une femme qui, elle, désespère de voir son mari accro à la bouteille. Ce court-métrage donne lieu à une multitude de situtations cocasses et tordantes.
J'ai directement enchaîné avec The Cure, court-métrage durant lequel Charlot vient faire une cure d'eau de source, alors qu'il a amené sa réserve de bouteille avec lui dans sa grande malle. Un peu plus longuet que les autres, le film n'en reste pas moins drôle.
Je me suis réservé pour la fin de l'après-midi son film le plus célèbre, à savoir The Great Dictator que j'ai enfin découvert en entier et qui m'a véritablement soufflé par tout le génie dont le film est emprein. Tout, absolument tout est au service du propos pacifiste de Chaplin. De plus, la qualité de la copie proposée dans cette édition MK2 est absolument magnifique, nous permettant de voir ce chef d'oeuvre dans les meilleures conditions.
Je continuerais probablement demain avec Les feux de la rampe, le cirque et Les Temps Modernes.
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- Mister Ironbutt 2005
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La Comptesse de Hong Kong
Merci arte pour la VF et le recadrage, ceci dis, je ne pense pas que le voir en condition optimum aurait sauvé cette pauvre comédie de boulevard, assurément le film de trop dans la carrière du cinéaste. La platitude de la mise en scène liée au caractère poussif et jamais drôle de l'ensemble donne lieu à un spectacle souvent pathétique et sinistre (les acteurs ne sont jamais à l'aise, mention spéciale à Brando même si Sofia Loren s'en sort un peu mieux que les autres). Il s'agit sans doute pour Chaplin de boucler la boucle sur le thème de l'immigration en terre américaine, mais il ne parvient jamais à faire exister une quelquonque dimension de cinéma ou étincelle de magie. Ce qui pourrait être touchant et mélancolique sent simplement le moisie. La musique est à ce titre une véritable horreur.
1/6
Merci arte pour la VF et le recadrage, ceci dis, je ne pense pas que le voir en condition optimum aurait sauvé cette pauvre comédie de boulevard, assurément le film de trop dans la carrière du cinéaste. La platitude de la mise en scène liée au caractère poussif et jamais drôle de l'ensemble donne lieu à un spectacle souvent pathétique et sinistre (les acteurs ne sont jamais à l'aise, mention spéciale à Brando même si Sofia Loren s'en sort un peu mieux que les autres). Il s'agit sans doute pour Chaplin de boucler la boucle sur le thème de l'immigration en terre américaine, mais il ne parvient jamais à faire exister une quelquonque dimension de cinéma ou étincelle de magie. Ce qui pourrait être touchant et mélancolique sent simplement le moisie. La musique est à ce titre une véritable horreur.
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Je suis du même avis que Brice, ce film est en plus assez soporifique. J'ai eu parfois le sentiment de voir un film muet auquel on avait ajouté le son et la couleur tant le jeu des acteurs est... disons, spécial. Je comprend un peu maintenant les problèmes qu'il y eut entre Brando (qui a dû sentir un peu la mauvaise croisière qu'il avait entrepris) et Chaplin.
Et le nombre de fois où j'ai baissé le son quand il y avait la musique de Chaplin (et il y en avait souvent)...
1,5/6
Et le nombre de fois où j'ai baissé le son quand il y avait la musique de Chaplin (et il y en avait souvent)...
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La comtesse de Hong kong
Seul long de Chaplin que je n'avais encore jamais vu (bien que certaines scènes me parlaient vraiment, l'impression de les avoir déjà vu, bizarre...).
Bon ça casse pas trois pattes à un canard, ça manque d'originalité et de légéreté, j'ai même eu du mal à aller jusqu'au bout. On ne sent jamais réellement la patte de Chaplin, qui peine vraiment à insuffler un quelconque rythme à son film. C'est même carrément lourd par moment (la caméra qui tangue dans tous les sens, pour exprimer le mal de mer, hein bof bof...). Pourtant c'est bien joué, y'a du casting mais ça s'arrète là, en dehors de 2/3 jolis moments.
Bref, déçu forcément, de finir de découvrir Chaplin par ce film, peut être - sans doute - son moins bon, mais ça reste le grand bonhomme de Modern Times et du Dictateur, mon réal préféré quoi.
Seul long de Chaplin que je n'avais encore jamais vu (bien que certaines scènes me parlaient vraiment, l'impression de les avoir déjà vu, bizarre...).
Bon ça casse pas trois pattes à un canard, ça manque d'originalité et de légéreté, j'ai même eu du mal à aller jusqu'au bout. On ne sent jamais réellement la patte de Chaplin, qui peine vraiment à insuffler un quelconque rythme à son film. C'est même carrément lourd par moment (la caméra qui tangue dans tous les sens, pour exprimer le mal de mer, hein bof bof...). Pourtant c'est bien joué, y'a du casting mais ça s'arrète là, en dehors de 2/3 jolis moments.
Bref, déçu forcément, de finir de découvrir Chaplin par ce film, peut être - sans doute - son moins bon, mais ça reste le grand bonhomme de Modern Times et du Dictateur, mon réal préféré quoi.
"Du chaos naît une étoile". Charles Chaplin
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Le Cirque (The Circus) de Charles Chaplin, 1928
Un film assez méconnu , Chaplin lui-même ne lui consacra pas une ligne de son autobiographie. La raison principale réside dans son tournage catastrophique qui eu lieu alors que son réalisateur était en instance de divorce. Divers incidents vinrent perturber sa création comme une tempête, puis un incendie qui dévastèrent toute une partie du décor (dont le fabuleux chapiteau). Débuté courant 1926, le film ne sorti finalement qu'en janvier 1928, alors que le cinéma venait d'entrer dans l'ère du parlant. Il eu bien entendu un énorme succés et ce malgrés les fausses dénonciations de l'ex madame Chaplin qui tenta par tous les moyens de nuire à la carrière de son mari. Elle fut soutenue par la presse qui fit de cette histoire l'un des divorces les plus scandaleux de l'histoire d'Hollywood. Bien heureusement Chaplin s'en sorti sans trop de mal et put ainsi continuer à nous émerveiller pendant encore de nombreuses années.
Le film s'inspire d'un court-métrage où Charlot tombait amoureux d'une jeune orpheline maltraîtée par un forain un peu trop violent. En plus de cette intrigue trés basique, Chaplin partit d'une vision cauchemardesque dans laquelle il était en équilibre sur un fil à plusieurs dizaines de mètre du sol, et où des singes montaient sur lui pour lui enlever son pantalon (voir la jaquette du DVD). Cette scène ne se contente pas d'être extrêmement drôle et originale (elle constitue le clou du film), elle est aussi une extraordinaire métaphore sur la carrière de Chaplin, qui à cette époque était littéralement sur le fil du rasoir. Quelle idée géniale.
Pour en arriver là notre ami Charlot va passer par toute sorte de péripéties débutant dans une fête foraine où il est malencontreusement pris pour un voleur. La scène dans la galerie des glaces et celle de l'imitation d'un automate sont à ce titre exceptionnelles. Il rencontrera par la suite l'inévitable jeune fille battue par le patron d'un cirque, qu'il tentera de sauver de son triste sort. Je ne vais pas m'étaler plus que ça sur l'intrigue qui recèle encore pas mal de surprises.
Aprés tant d'années à avoir fait le clown sur l'écran, Chaplin devait un jour ou l'autre se confronter à l'univers du cirque (où il aurait parfaitemant sa place). Ce film est une formidable démonstration du talent cinématographique de son auteur car il ne se contente pas de planter sa caméra devant un numéro burlesque et de laisser défiler bêtement la pellicule, ill montre ici sa fabuleuse maîtrise de l'espace scénique (trés bien exposée par Emir Kusturica dans un bonus du DVD) ainsi que son sens inné pour le détournement. Par exemple il transforme par maladresse (ou par roublardise) de tristes numéros de clown en sommets comiques ou non-sensiques (voir la scène dite "de Guillaume Tell"). Chaplin n'est donc pas un clown ordinaire puisqu'il essaie sans cesse de se surpasser et de créer la surprise la plus totale (et donc le rire) chez le spectateur. Cela lui a certainement permis de contredire certaines personnes ne le prenant pas assez au sérieux.
Toujours est-il que Le Cirque comprend de nombreux moments d'anthologie burlesque ainsi qu'une conclusion des plus touchantes. A noter aussi la trés jolie chanson du générique de début, composée et interprétée par Chaplin lui-même (alors âgé de 81) pour la ressortie sonnorisée du film en 1969.