Strum wrote:
Il n'a pas les yeux de Chimène pour lui-même et les autres, c'est sûr (il y a pourtant "de la place pour la nuance", non?

).
Ne fais pas de mon image un exemple, elle n'est pas censé en être un!
Strum wrote:
Maintenant, est-ce que c'est "sain" de ressasser encore et encore ses défauts, ses zones d'ombre, sans prêter attention aux zones de lumière, je n'en suis pas sûr. C'est édifiant pour les spectateurs et cela fait des films puissants, comme il est édifiant de lire Kierkegaard, le pendant philosophique de Bergman. Mais c'est aussi prendre une posture consistant à condamner les autres parce que l'on se condamner soi-même.
Là où tu parles de "ressassement", je vois de la lucidité et une démarche d'honnêteté intellectuelle, le contraire de la posture de juge à laquelle tu fais allusion (le ressassement irait quant à lui du côté de ce que les anglais appellent "self-pity", et les fois où cela apparaît chez Bergman, c'est avec une solide dose d'ironie). On est dans le "connais-toi toi-même", ni plus ni moins, y compris dans ce que dela peut avoir de dérangeant (ah oui, comme il est inconfortable de se voir si laid en ce miroir... pourtant c'est moi, et je dois faire avec).
Ensuite, je ne suis pas d'accord sur son (absence de) traitement des zones de lumière: elles éclatent d'autant plus fort qu'elles sont fréquemment isolées, mises en péril par l'omniprésence du Mal et des questions qu'il engendre. Les deux Sara des
Fraises sauvages sont toutes douceur précisément, Marianne, même si elle essaie de se faire passer pour cynique, a soif d'amour et est pleine de tendresse pour son beau-père, les souvenirs d'enfance sont tendres et légers, etc..
EDIT: veux-tu bien arrêter d'éditer ton message pendant que je te réponds!
