Pareil elles m'étaient restées un p'tit moment dans la tête après avoir vu le film, et c'était très agréableGeorge Kaplan a écrit :Ouiii et d'une manière générale les chansons du film sont excellentes (j'adore aussi la chanson du générique River of no return).Max Schreck a écrit : Marilyn y interprète d'ailleurs une de ses chansons que je préfère : One silver dollar.
Rivière sans retour (Otto Preminger - 1954)
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La Riviere sans retour de Otto Preminger (1954)
Je gardais un tres bon souvenir de ce western découvert gamin et le revisionnage à été une excellente suprise. Superbe western d'aventure bourré de péripéties tournés dans de magnifique décor naturels, avec un couple Robert Mitchum/Marilyn Monroe particulierement charismatique. Mitchum quitte un peu ses role de dur à cuire inquiétant (meme si son perso à un passé trouble) pour jouer un pere pret à tout les sacrifices pour son fils. Marylin Monroe loin de ses role de gentille ecervelée compose également un personnage tres attachant de fille de saloon prete à tout pour s'en sortir et qui va se découvrir un instinc maternel. Les scenes se déroulant dans les rapides sont rondements menées avec une utilisation habile du rétroprojecteur et sont tres impressionnante. 6/6
Je gardais un tres bon souvenir de ce western découvert gamin et le revisionnage à été une excellente suprise. Superbe western d'aventure bourré de péripéties tournés dans de magnifique décor naturels, avec un couple Robert Mitchum/Marilyn Monroe particulierement charismatique. Mitchum quitte un peu ses role de dur à cuire inquiétant (meme si son perso à un passé trouble) pour jouer un pere pret à tout les sacrifices pour son fils. Marylin Monroe loin de ses role de gentille ecervelée compose également un personnage tres attachant de fille de saloon prete à tout pour s'en sortir et qui va se découvrir un instinc maternel. Les scenes se déroulant dans les rapides sont rondements menées avec une utilisation habile du rétroprojecteur et sont tres impressionnante. 6/6
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Oui et peut-être ma chanson préférée de la Monroe : One silver dollar (changing hands... changing hands...)Profondo Rosso a écrit :La Riviere sans retour de Otto Preminger (1954)
Je gardais un tres bon souvenir de ce western découvert gamin et le revisionnage à été une excellente suprise. Superbe western d'aventure bourré de péripéties tournés dans de magnifique décor naturels, avec un couple Robert Mitchum/Marilyn Monroe particulierement charismatique. Mitchum quitte un peu ses role de dur à cuire inquiétant (meme si son perso à un passé trouble) pour jouer un pere pret à tout les sacrifices pour son fils. Marylin Monroe loin de ses role de gentille ecervelée compose également un personnage tres attachant de fille de saloon prete à tout pour s'en sortir et qui va se découvrir un instinc maternel. Les scenes se déroulant dans les rapides sont rondements menées avec une utilisation habile du rétroprojecteur et sont tres impressionnante. 6/6
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+2 Hmmmm... excellent souvenir. Un cinémascope de toute beauté. Joli voyage.Max Schreck a écrit :Oui et peut-être ma chanson préférée de la Monroe : One silver dollar (changing hands... changing hands...)Profondo Rosso a écrit :La Riviere sans retour de Otto Preminger (1954)
Je gardais un tres bon souvenir de ce western découvert gamin et le revisionnage à été une excellente suprise. Superbe western d'aventure bourré de péripéties tournés dans de magnifique décor naturels, avec un couple Robert Mitchum/Marilyn Monroe particulierement charismatique. Mitchum quitte un peu ses role de dur à cuire inquiétant (meme si son perso à un passé trouble) pour jouer un pere pret à tout les sacrifices pour son fils. Marylin Monroe loin de ses role de gentille ecervelée compose également un personnage tres attachant de fille de saloon prete à tout pour s'en sortir et qui va se découvrir un instinc maternel. Les scenes se déroulant dans les rapides sont rondements menées avec une utilisation habile du rétroprojecteur et sont tres impressionnante. 6/6
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Strum a écrit :Ditto. C'est le plus beau rôle de Marilyn, je trouve.Max Schreck a écrit :Oui et peut-être ma chanson préférée de la Monroe : One silver dollar (changing hands... changing hands...)
oui un des ses plus beau pour moi aussi et je la trouve vraiment tres naturelle dans ce film c'est tres agreable. + 1 pour la chanson one silver dollar j'aime beaucoup aussi la derniere chanson du film river of no return qu'elle interprete avec beaucoup de mélancolie juste avant que Robert Mitchum ne l'embarque tel un sac de pomme de terre
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Re: La rivière sans retour
Pour son seul western, c'est pour moi un coup de maitre de Preminger, il est injustement non reconnu comme un western majeur, les chansons de Marilyn sont inoubliables, elle est au sommet de sa beauté et son couple avec Mitchum parfait, c'est un western sur eau, un peu comme La captive aux yeux clairs qui ne possede pas tous les messages de ce dernier, mais moi je l'ai trouvé splendide à voir Riviere sans retour.
Vous conviendrez qu'il vaut mieux arroser quelqu'un que de l'assassiner. Fernando Rey : Cet obscur objet du désir.
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Re: La rivière sans retour
Je l'ai vu il y a un ou deux ans, il est fantastique ce western La fin surtout...
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Re: La rivière sans retour
Moi aussi quand je l'ai vu j'ai été un peu déçu
J'ai trouvé ça sympa mais sans grand intérêt
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+1Philip Marlowe a écrit :Je lui redonnerai une chance 1 de ces 4
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Re: La rivière sans retour
Preminger a signé pour cette incursion sans lendemain dans ce genre une réussite à la fois décontractée et élégante, sensuelle et captivante.
La mise en scène utilise bellement l'espace et le tandem Robert Mitchum / Marilyn Monroe (sublime) est constamment plaisant.
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Re: La rivière sans retour (Otto Preminger)
C'est un film absolument superbe que j'ai découvert à sa sortie. Magnifique Cinemascope. Et puis, il y a la fin, un Mitchum qui charge sur son épaule une Marilyne comme il chargerait un sac de patates et la réaction du gamin : "Oh ! Kay !" - et nul doute que ces 3 là vont partir vers le bonheur même si les choses ne seront pas simples. Cà, c'est un point. L'autre point : par delà le temps, le gamin refait les gestes de son père à qui les mêmes gestes ont valu de la prison. Le film commence dans un camp de "trappeurs" et finit dans un camp de "trappeurs". La boucle est bouclée.
Seul western de Preminger ? Sûr ! Mais quel film ! Et puis, peut-on reprocher à Preminger la suite de films qu'il nous a réalisés ensuite ? Tout comme avant, d'ailleurs ! D'accord, je suis très partial puisqu'il est mon metteur-en-scène favori avec Joseph Mankiewicz !
Seul western de Preminger ? Sûr ! Mais quel film ! Et puis, peut-on reprocher à Preminger la suite de films qu'il nous a réalisés ensuite ? Tout comme avant, d'ailleurs ! D'accord, je suis très partial puisqu'il est mon metteur-en-scène favori avec Joseph Mankiewicz !
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Re: La rivière sans retour (Otto Preminger)
Superbe film pour moi et superbe Marilyn
Le cinéma, ce nouveau petit salarié de nos rêves on peut l'acheter lui, se le procurer pour une heure ou deux, comme un prostitué.
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Posté par Jeremy Fox le 9 avril 2005
Rivière sans retour de Otto Preminger
Preminger a immédiatement compris toutes les possibilités du cinémascope et il s'en sert avec une maestria qui laisse pantois. Rarement la nature des grandes espaces américains n'aura été filmée avec autant de majesté. Pour le reste, une histoire limpide comme le fleuve, Marilyn Monroe belle à damner un saint, une superbe musique, un Mitchum impérial et la scène du massage des pieds puissamment érotique.
J'adore et j'avais oublié à quel point le DVD était beau.
La rivière sans retour de Otto Preminger (1954) :
Marilyn Monroe est vraiment une excellente actrice ! Je n'en ai jamais douté, mais je découvre beaucoup de ses film depuis peu. C'est toujours un réel plaisir de la voir. Quant au film lui-même, c'est le premier et d'ailleurs le seul western de Preminger (un réalisateur que j'aime beaucoup, mais que dans mon ignorance je cantonnais jusqu'à maintenant aux films noirs). Certe, ce western n'est sans doute pas un chef d'oeuvre du genre, mais le film est très plaisant, avec quelques scènes splendides, par exemple tous les passages qui nous gratifient d'une chanson de Marilyn. Anecdotique, mais les chevaux peinturlurés des Indiens, je sais pas si c'est authentique, mais ça m'a bien fait rire ! Les personnages sont sympathiques, même si
Rivière sans retour de Otto Preminger
Preminger a immédiatement compris toutes les possibilités du cinémascope et il s'en sert avec une maestria qui laisse pantois. Rarement la nature des grandes espaces américains n'aura été filmée avec autant de majesté. Pour le reste, une histoire limpide comme le fleuve, Marilyn Monroe belle à damner un saint, une superbe musique, un Mitchum impérial et la scène du massage des pieds puissamment érotique.
J'adore et j'avais oublié à quel point le DVD était beau.
Posté par Sybille le 22 octobre 2006AlexRow a écrit :Ce que j'adore particulièrement, c'est la scène d'ouverture qui me fait penser à une poussée de nostalgie de Preminger pour les Alpes autrichiennes. C'est le moins Far West des paysages de western que j'aie jamais vu.
La rivière sans retour de Otto Preminger (1954) :
Marilyn Monroe est vraiment une excellente actrice ! Je n'en ai jamais douté, mais je découvre beaucoup de ses film depuis peu. C'est toujours un réel plaisir de la voir. Quant au film lui-même, c'est le premier et d'ailleurs le seul western de Preminger (un réalisateur que j'aime beaucoup, mais que dans mon ignorance je cantonnais jusqu'à maintenant aux films noirs). Certe, ce western n'est sans doute pas un chef d'oeuvre du genre, mais le film est très plaisant, avec quelques scènes splendides, par exemple tous les passages qui nous gratifient d'une chanson de Marilyn. Anecdotique, mais les chevaux peinturlurés des Indiens, je sais pas si c'est authentique, mais ça m'a bien fait rire ! Les personnages sont sympathiques, même si
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Re: Rivière sans retour (Otto Preminger - 1954)
Revu hier soir
Ancien détenu, le veuf Matt Calder (Robert Mitchum) vient récupérer son fils de neuf ans qu’il n’a pas revu depuis longtemps. Souhaitant désormais vivre en tant que fermier, il s’installe dans une petite cabane perdue dans les immensités d’une verdoyante vallée. Peu de temps après, il doit cependant s’enfuir à bord d’un radeau suite à une attaque indienne sur son havre de paix ; à leurs côtés, Kay (Marilyn Monroe), une chanteuse de cabaret qui se trouvait là après que son amant soit parti acheter une concession à Council City, les abandonnant dans ce coin perdu sans armes ni chevaux...
C’est le début d’un périple éreintant au milieu et sur les bords de cette ‘rivière sans retour’ mais en même temps d’un voyage initiatique pour ce trio de fortune qui se consolidera au fur et à mesure qu’ils apprendront à mieux se connaître et surtout à mieux se comprendre… ‘The Picture of no Return’, tel l’appelait ironiquement Robert Mitchum qui détestait ce film ! On pourrait le comprendre au vu du scénario faiblard du pourtant talentueux Frank Fenton (Fort Bravo, Le Jardin du diable, Vaquero...) qui manque de finesse dans la description de ses personnages par trop monolithiques malgré leurs évolutions et qui ressemble plus à une succession de scènes sans harmonie ni liant qu’à un modèle d’écriture du style La Captive aux yeux clairs d’Howard Hawks, Le Convoi des braves de John Ford ou Au-delà du Missouri si on veut le comparer à d’autres westerns qui érigent la 'nonchalance' au niveau d’un art. Par ailleurs, le script n’est pas non plus avare ni d’incohérences ni d’invraisemblances.
Ceci étant dit, je suis loin de le juger aussi durement que l’acteur principal qui semble effectivement s’y être ennuyé, sa prestation demeurant aussi dans l'ensemble un peu décevante. Car pour l’un de ses derniers films de commandes pour Zanuck et la Fox, Preminger se voit offrir l’occasion de tester toutes les possibilités du cinémascope. Au vu de Rivière sans retour, son premier et unique western, on a l’impression qu’il a de toute temps travaillé avec ce format ; sa maîtrise du cadre est impressionnante dès la première image voyant Mitchum abattre un arbre sur fond de vallée profonde et le somptueux et virtuose louvoiement de la grue à travers le Saloon laisse pantois ! Il faut se rendre à l’évidence, le réalisateur européen semble avoir pris un plaisir fou à ‘jouer’ avec l’écran large ! Plaisir qui rejaillit sur nous, spectateurs, émerveillés par la beauté de tous les plans, que ce soient ceux d’ensemble sur les majestueux paysages canadiens ou les plans américains en contre plongée sur les personnages qui nous paraissent ainsi ‘Bigger than Life’, comme vus à travers les yeux d’un enfant. Et puis il y a Marilyn, belle comme jamais et qui en bonus nous susurre quatre superbes chansons dont One Silver Dollar et évidemment River of no Return qu’elle interprète au final. Rarement elle aura été aussi naturelle hormis dans le sublime The Misfits de John Huston. La séquence la plus mémorable du film est certainement celle qui la voit se faire masser les pieds par Robert Mitchum, instant d’une puissance érotique incroyable ; pour l’anecdote elle n’est d’ailleurs pas du à Otto Preminger mais a été tournée par Jean Negulesco.
En résumé, certainement pas un chef-d’œuvre du genre mais le parfait modèle dépaysant de ce que nous nous attendions à voir plus jeune dans des émissions comme ‘La Dernière séance’ et un film plastiquement superbe dans lequel même les transparences, quoique visibles, se trouvent plutôt bien intégrées au reste de l’image.
Ancien détenu, le veuf Matt Calder (Robert Mitchum) vient récupérer son fils de neuf ans qu’il n’a pas revu depuis longtemps. Souhaitant désormais vivre en tant que fermier, il s’installe dans une petite cabane perdue dans les immensités d’une verdoyante vallée. Peu de temps après, il doit cependant s’enfuir à bord d’un radeau suite à une attaque indienne sur son havre de paix ; à leurs côtés, Kay (Marilyn Monroe), une chanteuse de cabaret qui se trouvait là après que son amant soit parti acheter une concession à Council City, les abandonnant dans ce coin perdu sans armes ni chevaux...
C’est le début d’un périple éreintant au milieu et sur les bords de cette ‘rivière sans retour’ mais en même temps d’un voyage initiatique pour ce trio de fortune qui se consolidera au fur et à mesure qu’ils apprendront à mieux se connaître et surtout à mieux se comprendre… ‘The Picture of no Return’, tel l’appelait ironiquement Robert Mitchum qui détestait ce film ! On pourrait le comprendre au vu du scénario faiblard du pourtant talentueux Frank Fenton (Fort Bravo, Le Jardin du diable, Vaquero...) qui manque de finesse dans la description de ses personnages par trop monolithiques malgré leurs évolutions et qui ressemble plus à une succession de scènes sans harmonie ni liant qu’à un modèle d’écriture du style La Captive aux yeux clairs d’Howard Hawks, Le Convoi des braves de John Ford ou Au-delà du Missouri si on veut le comparer à d’autres westerns qui érigent la 'nonchalance' au niveau d’un art. Par ailleurs, le script n’est pas non plus avare ni d’incohérences ni d’invraisemblances.
Ceci étant dit, je suis loin de le juger aussi durement que l’acteur principal qui semble effectivement s’y être ennuyé, sa prestation demeurant aussi dans l'ensemble un peu décevante. Car pour l’un de ses derniers films de commandes pour Zanuck et la Fox, Preminger se voit offrir l’occasion de tester toutes les possibilités du cinémascope. Au vu de Rivière sans retour, son premier et unique western, on a l’impression qu’il a de toute temps travaillé avec ce format ; sa maîtrise du cadre est impressionnante dès la première image voyant Mitchum abattre un arbre sur fond de vallée profonde et le somptueux et virtuose louvoiement de la grue à travers le Saloon laisse pantois ! Il faut se rendre à l’évidence, le réalisateur européen semble avoir pris un plaisir fou à ‘jouer’ avec l’écran large ! Plaisir qui rejaillit sur nous, spectateurs, émerveillés par la beauté de tous les plans, que ce soient ceux d’ensemble sur les majestueux paysages canadiens ou les plans américains en contre plongée sur les personnages qui nous paraissent ainsi ‘Bigger than Life’, comme vus à travers les yeux d’un enfant. Et puis il y a Marilyn, belle comme jamais et qui en bonus nous susurre quatre superbes chansons dont One Silver Dollar et évidemment River of no Return qu’elle interprète au final. Rarement elle aura été aussi naturelle hormis dans le sublime The Misfits de John Huston. La séquence la plus mémorable du film est certainement celle qui la voit se faire masser les pieds par Robert Mitchum, instant d’une puissance érotique incroyable ; pour l’anecdote elle n’est d’ailleurs pas du à Otto Preminger mais a été tournée par Jean Negulesco.
En résumé, certainement pas un chef-d’œuvre du genre mais le parfait modèle dépaysant de ce que nous nous attendions à voir plus jeune dans des émissions comme ‘La Dernière séance’ et un film plastiquement superbe dans lequel même les transparences, quoique visibles, se trouvent plutôt bien intégrées au reste de l’image.