+1 j'avais oublié de citer ce plan il est vrai assez impressionnant.Solal a écrit :
J'aime beaucoup ce Spellbound dont m'est toujours resté très précisément en mémoire le plan de la fourchette avec laquelle Ingrid Bergman (c'est bien elle, non ?) gratte nerveusement la nappe. J'y pense à chaque fois que quelqu'un fait le même geste devant moi à table.
Alfred Hitchcock (1899-1980)
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Un film que j'aime particulièrement : l'intrigue est excellente, les comédiens très bons (surtout celui qui interprète l'inspecteur).Requiem a écrit : Dial M for Murder (1954) : Très bon Suspense où le talent aussi bien technique que d'écriture de Hitchcock premettent de transcender le théatre filmé. Malheureusement malgré ses indéniables qualités (scénario, Grace Kelly...) j'ai trouvé le huis-clos assez pénible à la longue d'autant plus que tout ou presque repose sur les dialogues. Cela se suit sans ennui (loin de là) mais je l'ai trouvé bien moins brillant que beaucoup d'autres films de son auteur. Peut être y perd on énormément à le voir en 2D alors qu'il était prévu pour une exploitation en 3D...
3.75/6
Un film qui n'a le mérite que d'être purement jouissif.
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Totalement jouisif, un Hitchcock que je place très haut persoGeorge Bailey a écrit :Un film que j'aime particulièrement : l'intrigue est excellente, les comédiens très bons (surtout celui qui interprète l'inspecteur).Requiem a écrit : Dial M for Murder (1954) : Très bon Suspense où le talent aussi bien technique que d'écriture de Hitchcock premettent de transcender le théatre filmé. Malheureusement malgré ses indéniables qualités (scénario, Grace Kelly...) j'ai trouvé le huis-clos assez pénible à la longue d'autant plus que tout ou presque repose sur les dialogues. Cela se suit sans ennui (loin de là) mais je l'ai trouvé bien moins brillant que beaucoup d'autres films de son auteur. Peut être y perd on énormément à le voir en 2D alors qu'il était prévu pour une exploitation en 3D...
3.75/6
Un film qui n'a le mérite que d'être purement jouissif.
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3 Hitchcock :
Le Procès Parradine :
Un film que j'ai trouvé un peu trop long, assez lourd. Il y a bien sûr quelques bonnes choses à en retenir, mais ses personnages (pour la plupart) par exemple me semble manquer réellement de profondeur et d'épaisser, carence qu'ils cachent en étant se révélant plus ou moins difficiles à cerner dans leurs sentiments. De plus, je trouve quelques noeuds dramatiques majeurs (SPOILER Le suicide du majordome FIN DU SPOILER) assez prévisibles... Cela dit, reste un bon petit film (indubitablement mineur mais pas mauvais quand même) qui délivre son message sur la Justice et les hommes censés la faire régner.
3.25/6
La Main au Collet :
Le film qui nous aura coûté Grace Kelly. Il avait donc intérêt à être à la hauteur. Effectivement, on ne s'ennuie pas, les dialogues sont excellents, le paysage ensoleillé de la Cote d'Azur change des ruelles sombres de Londres ou New York, le couple Kelly/Grant est délicieux, l'intrigue est plaisante et il y atoujours deci delà ces petits "trucs" techniques qui font tout le génie d'Hitchcock (par exemple au début le montage entre les vols et le chat, digne du troupeau de Chaplin). Par contre, la photo a vieilli et j'avais deviné le nom du coupable à 20 minutes de la fin ce ui est de très loin plus génant que dans Vertigo où l'on s'en contrefout.
4/6
Le Faux Coupable :
Le meilleurs des trois. Inspiré directement d'une histoire vraie. Les acteurs (Vera Miles et Henry Fonda) sont excellents, le scénario aussi. L'apparente sécheresse du filmage cahce une vraie force et recèle de plusieurs très beaux moments qui pour certains d'entre eux annoncent les chefs d'oeuvre futurs de Maître Alfred, la folie de Rose invoque irrésisitiblement le personnage de Kim Novak dans Vertigo (alors que le rôle dans ce dernier film aurait justement dû revenir à Vera Miles,n finalement remplacée pour cause de grossesse impromptue) tandis que la scène de dispute où Fonda est frappé par son épouse au moyen d'une brosse à cheveux préfigure en plusieurs plans à l'assassinat du détective de Psycho. Sans être une des plus grandes réussites d'Hitchcock donc, ce film en impose par ses qualités de forme tout autant que de fond. Tout juste deplorerai-je l'une ou l'autre petite faute de goût dans la mise en scène comme ce moment dans la prison où la caméra se met à tournoyer face à Fonda, comme pour signifier bien sûr de manière un peu plus appuyée son état mental, c'est assez peu réussi visuellement et cela vient rappeller outrancièrement l'existence de la caméra dans cet espace supposé clos.
EDIT : Avec le recul, j'ai envie de croire que la nuit passée en prison par Henry Fonda, c'est les cinq minutes derrière les barreaux d'Alfred Hitchcock enfant. Surinterpretation, quand tu nous tiens...
4.5/6
Le Procès Parradine :
Un film que j'ai trouvé un peu trop long, assez lourd. Il y a bien sûr quelques bonnes choses à en retenir, mais ses personnages (pour la plupart) par exemple me semble manquer réellement de profondeur et d'épaisser, carence qu'ils cachent en étant se révélant plus ou moins difficiles à cerner dans leurs sentiments. De plus, je trouve quelques noeuds dramatiques majeurs (SPOILER Le suicide du majordome FIN DU SPOILER) assez prévisibles... Cela dit, reste un bon petit film (indubitablement mineur mais pas mauvais quand même) qui délivre son message sur la Justice et les hommes censés la faire régner.
3.25/6
La Main au Collet :
Le film qui nous aura coûté Grace Kelly. Il avait donc intérêt à être à la hauteur. Effectivement, on ne s'ennuie pas, les dialogues sont excellents, le paysage ensoleillé de la Cote d'Azur change des ruelles sombres de Londres ou New York, le couple Kelly/Grant est délicieux, l'intrigue est plaisante et il y atoujours deci delà ces petits "trucs" techniques qui font tout le génie d'Hitchcock (par exemple au début le montage entre les vols et le chat, digne du troupeau de Chaplin). Par contre, la photo a vieilli et j'avais deviné le nom du coupable à 20 minutes de la fin ce ui est de très loin plus génant que dans Vertigo où l'on s'en contrefout.
4/6
Le Faux Coupable :
Le meilleurs des trois. Inspiré directement d'une histoire vraie. Les acteurs (Vera Miles et Henry Fonda) sont excellents, le scénario aussi. L'apparente sécheresse du filmage cahce une vraie force et recèle de plusieurs très beaux moments qui pour certains d'entre eux annoncent les chefs d'oeuvre futurs de Maître Alfred, la folie de Rose invoque irrésisitiblement le personnage de Kim Novak dans Vertigo (alors que le rôle dans ce dernier film aurait justement dû revenir à Vera Miles,n finalement remplacée pour cause de grossesse impromptue) tandis que la scène de dispute où Fonda est frappé par son épouse au moyen d'une brosse à cheveux préfigure en plusieurs plans à l'assassinat du détective de Psycho. Sans être une des plus grandes réussites d'Hitchcock donc, ce film en impose par ses qualités de forme tout autant que de fond. Tout juste deplorerai-je l'une ou l'autre petite faute de goût dans la mise en scène comme ce moment dans la prison où la caméra se met à tournoyer face à Fonda, comme pour signifier bien sûr de manière un peu plus appuyée son état mental, c'est assez peu réussi visuellement et cela vient rappeller outrancièrement l'existence de la caméra dans cet espace supposé clos.
EDIT : Avec le recul, j'ai envie de croire que la nuit passée en prison par Henry Fonda, c'est les cinq minutes derrière les barreaux d'Alfred Hitchcock enfant. Surinterpretation, quand tu nous tiens...
4.5/6
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Une soirée Hitchcock qui m'a fait beaucoup de bien dimanche dernier. Alors que je ne regarde quasiment plus de films (sauf celui que vous savez), redoutant l'ennui restant majoritaire même au sein des oeuvres de qualité, je vois coup sur coup deux oeuvres relevant d'une maestria visuelle, des oeuvres purement formalistes.
les Oiseaux tout d'abord. Il y a l'excellent dont on se demande s'il peut encore être amélioré et si oui, comment. je pense à tous les moments chocs: découverte du cadavre énuclé en trois plans se rapprochant successivement du visage ou des oiseaux s'accumulant progressivement dans l'aire de jeux: dans ce dernier moment, Hitchcock fait beaucoup d'aller/ retour entre Tippi hedren et les oiseaux, une surprise plus brutale n'aurait-elle pas pu être ménagée? Mais ce n'est là que l'accessoire car le triomphe du film est ailleurs, à ma grande surprise. En effet j'étais convaincu que seul Mais qui a tué harry (mon préféré) faisait preuve d'un équilibre parfait entre paysages urbains et naturels et les Oiseaux apportent un démenti complet.La trajectoire suivie par Hedren pour se rendre de san francisco chez Rod taylor constitue à cet égard pour moi l'aboutissement du film: comme si de rien n'était et dans une parfaite continuité stylistique avec ce qui précédait (cadrage méthodiques et d'une précision implacable), Hitch balance quelques plans généraux voyant la voiture déambuler au sein du paysage. Seul le bruit du moteur peut être lointainement entendu. En termes de profondeur, de mysticisme, de mystère je trouve que c'est encore plus fort que Jack torrance se rendant à l'overlook dans Shining Un foutu chef d'oeuvre, voilà ce que c'est.
Quant à Psychose,deuxième film de la soirée, la forme en est peut-être encore plus parfaite: moins de dialogues superflus à l'exception de celui du psy à la fin. Côté acteurs je trouve vraiment perkins surpenant: son rictus final, c'est vraiment quelque chose de dément, je ne crois pas que nicholson fait aussi bien dans shining pour rester avec ce film. Et l'enchaînement direct avec le plan final du retrait de la voiture, brillantissime.
J'en étais déjà convaincu mais je le suis encore plus maitenant: Hitchcock n'était pas un grand ou très grand cinéaste, c'était un putain de génie.
les Oiseaux tout d'abord. Il y a l'excellent dont on se demande s'il peut encore être amélioré et si oui, comment. je pense à tous les moments chocs: découverte du cadavre énuclé en trois plans se rapprochant successivement du visage ou des oiseaux s'accumulant progressivement dans l'aire de jeux: dans ce dernier moment, Hitchcock fait beaucoup d'aller/ retour entre Tippi hedren et les oiseaux, une surprise plus brutale n'aurait-elle pas pu être ménagée? Mais ce n'est là que l'accessoire car le triomphe du film est ailleurs, à ma grande surprise. En effet j'étais convaincu que seul Mais qui a tué harry (mon préféré) faisait preuve d'un équilibre parfait entre paysages urbains et naturels et les Oiseaux apportent un démenti complet.La trajectoire suivie par Hedren pour se rendre de san francisco chez Rod taylor constitue à cet égard pour moi l'aboutissement du film: comme si de rien n'était et dans une parfaite continuité stylistique avec ce qui précédait (cadrage méthodiques et d'une précision implacable), Hitch balance quelques plans généraux voyant la voiture déambuler au sein du paysage. Seul le bruit du moteur peut être lointainement entendu. En termes de profondeur, de mysticisme, de mystère je trouve que c'est encore plus fort que Jack torrance se rendant à l'overlook dans Shining Un foutu chef d'oeuvre, voilà ce que c'est.
Quant à Psychose,deuxième film de la soirée, la forme en est peut-être encore plus parfaite: moins de dialogues superflus à l'exception de celui du psy à la fin. Côté acteurs je trouve vraiment perkins surpenant: son rictus final, c'est vraiment quelque chose de dément, je ne crois pas que nicholson fait aussi bien dans shining pour rester avec ce film. Et l'enchaînement direct avec le plan final du retrait de la voiture, brillantissime.
J'en étais déjà convaincu mais je le suis encore plus maitenant: Hitchcock n'était pas un grand ou très grand cinéaste, c'était un putain de génie.
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Chuuuuut ! ne parle pas de Vertigo, il va te rétorquer que James Stewart en bagnole, ce n'est pas assez esthétique pour môssieur...Memento a écrit :Et Vertigo, c'est pour quand le visionnage ?Alex Blackwell a écrit : J'en étais déjà convaincu mais je le suis encore plus maitenant: Hitchcock n'était pas un grand ou très grand cinéaste, c'était un putain de génie.
Toi, grand formaliste devant l'éternel, tu devrais également apprécier Notorious.
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Requiem a écrit :Chuuuuut ! ne parle pas de Vertigo, il va te rétorquer que James Stewart en bagnole, ce n'est pas assez esthétique pour môssieur...Memento a écrit :
Et Vertigo, c'est pour quand le visionnage ?
Toi, grand formaliste devant l'éternel, tu devrais également apprécier Notorious.
Oui, esthétiquement je n'aime guère que la séquence au milieu des arbres géants et c'est un film que j'ai vu plus souvent que les oiseaux ou Psychose
Je ne me souviens pas non plus de Notorious comme d'un tour de force sur ce plan. En tous les cas les Oiseaux se hissent d'emblée dans les toutes premières places de mon top Hitchcock.
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Et pourtant... Le générique sublime, l'entrée anthologique de Kim Novak dans le restaurant, les séquences voilées et brumeuses du cimetière et de la métamorphose de Judy/Madeleine, l'alternance de dominantes rouge ou verte pour Madeleine/Judy, les plans de vertige dans le clocher, la séquence du rêve, etc, etc.Alex Blackwell a écrit :Requiem a écrit :
Chuuuuut ! ne parle pas de Vertigo, il va te rétorquer que James Stewart en bagnole, ce n'est pas assez esthétique pour môssieur...
Oui, esthétiquement je n'aime guère que la séquence au milieu des arbres géants et c'est un film que j'ai vu plus souvent que les oiseaux ou Psychose
Si c'est pas de l'esthetisme ça !
Tu me déçois Alex
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Je suis d'accord pour tout, sauf sur la séquence du rêve que je trouve proprement hideuse. Mais c'est une sorte de mal nécessaire en somme.Memento a écrit :Et pourtant... Le générique sublime, l'entrée anthologique de Kim Novak dans le restaurant, les séquences voilées et brumeuses du cimetière et de la métamorphose de Judy/Madeleine, l'alternance de dominantes rouge ou verte pour Madeleine/Judy, les plans de vertige dans le clocher, la séquence du rêve, etc, etc.Alex Blackwell a écrit :
Oui, esthétiquement je n'aime guère que la séquence au milieu des arbres géants et c'est un film que j'ai vu plus souvent que les oiseaux ou Psychose
Si c'est pas de l'esthetisme ça !
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Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) de Alfred Hitchcock, 1955 : 8/10
On savait Hitchcock un sacré farceur, beaucoup de ses films étant relevés par de savoureuses notes d'humour (noir) mais ici c'est carémment une comédie qu'il nous offre. Son savoureux sens de l'humour typiquement britannique (presque du pré-montypython non dénué de classe) à la solde d'une trés étrange histoire servie par de trés étranges acteurs. Un film étrange en quelque sorte mais non dénué d'interêt. Juste quelques faibles moments par-ci par-là (notemment les enterrements et déterrements à répétition). Et puis les fabuleux décors ainsi que la musique de Hermann (leur première collaboration) permettent à la sauce de prendre encore mieux.
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Content que ce film soit de plus en plus apprécié.Spongebob a écrit :
Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) de Alfred Hitchcock, 1955 : 8/10
On savait Hitchcock un sacré farceur, beaucoup de ses films étant relevés par de savoureuses notes d'humour (noir) mais ici c'est carémment une comédie qu'il nous offre. Son savoureux sens de l'humour typiquement britannique (presque du pré-montypython non dénué de classe) à la solde d'une trés étrange histoire servie par de trés étranges acteurs. Un film étrange en quelque sorte mais non dénué d'interêt. Juste quelques faibles moments par-ci par-là (notemment les enterrements et déterrements à répétition). Et puis les fabuleux décors ainsi que la musique de Hermann (leur première collaboration) permettent à la sauce de prendre encore mieux.