Après avoir revu le film il y a deux ans, je m'étais dit que la sous-intrigue Joey Zasa aurait mérité d'être réduite tant elle n'apporte rien. À lire Demi-Lune, les changements de cette version n'affectent nullement cette partie : ça me donne paradoxalement l'impression que Coppola n'a pas retouché Le parrain 3 en tant que film tenant sur ses deux jambes, mais pour le faire rentrer au forceps dans un corpus défini par les deux films précédents, une sorte de Godfather cinematic universe à la tonalité invariable. Paradoxalement, parce que le nouveau titre, déclaration d'intention originelle de son réalisateur, en fait pourtant un objet à part.
Je réserve mon jugement pour un visionnage futur, mais ça ne fait pas envie.
Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Soit exactement la même démarche que celle de Peter Jackson voulant raccrocher artificiellement ses 2 trilogies.El Dadal wrote: ↑10 Dec 20, 10:45 ça me donne paradoxalement l'impression que Coppola n'a pas retouché Le parrain 3 en tant que film tenant sur ses deux jambes, mais pour le faire rentrer au forceps dans un corpus défini par les deux films précédents, une sorte de Godfather cinematic universe à la tonalité invariable.
Commencent à être bien relous, ces gros barbus.
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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Oui enfin dans un des 2 cas, c'est surtout "juste" un abus de filtrages numériques lors de la restauration. Là, c'est carrément remonter le film. La démarche me semble un peu différente.
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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Volontiers.Alexandre Angel wrote: ↑10 Dec 20, 10:33Tu peux le décrire exactement, si cela ne te dérange pas, par rapport à la fin connue du vieillard qui tombe de sa chaise (avec un petit chien qui vient papillonner près de lui) ?
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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Merci à toi
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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Je plussoie pleinement l'avis de Demi-Lune. Ce nouveau montage est un ratage. Les personnages semblent moins développés, le début est un massacre avec des enchaînements de lieux en lieux qui ressortent plus d'une logique épisodique que d'une narration de film et la fin semble comme bâclée. C'est comme un condensé du vrai montage, sans chair et sans gant...

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Re: Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
Je vais rajouter une pierre à l'avis déceptif de Demi Lune concernant cette Mort de Michael Corleone.
Evacuons déjà ce qui n'est pas du fait de Coppola : les sous titres vert fluo c'est vraiment une idée à la con. Bref.
Avant de me lancer dans ce Coda, j'ai revu la trilogie avec donc la version de 1990 de la 3ème partie. Déjà par envie, ensuite comme on parle de la partie 3 d'une trilogie c'est toujours mieux de les voir comme un grand tout, avoir bien en tête le parcours de Michael. Et puis aussi pour mieux appréhender les modifications que Coppola a donc apporté sur ce troisième.
J'ajouterai juste, pour tempérer, que je ne fais pas partis des partisans du "un film appartient au public une fois diffusé". J'adhère complètement au fait qu'un réalisateur veuille et est besoin de revenir dessus, de remodeler à sa guise. C'est son oeuvre.
Ce qui ne signifie pas que je sois obligé d'aimer la nouvelle proposition pour autant et que, bien sûr, tant que le réalisateur laisse à disposition l'accès à la version précédente.
En ce qui concerne Francis Ford Coppola j'adore la version Redux de Apocalypse Now. Le voyage y est plus long, plus étrange (la plantation française. Oui), plus glauque (le camp dévasté par la tempête avec les bunnies) encore plus mystique (le final),... c'est la version que je préfère, sans enlevé mon appréciation du montage de 1979. Voilà pour l'aparté.
Place au Parrain 3. Et comme le montage de 1990 est encore tout frais dans mon esprit, les différences sautent rapidement aux yeux. Nouvelle introduction qui évacue un très gros morceaux, puis Coppola coupe par touches, par petits bouts à de nombreuses reprises tout au long du film. Des scènes commences quelques secondes plus tard, finissent quelques secondes plus tôt. Certaines sont tout bonnement supprimées (l'ordre de Connie de supprimer Zasa par exemple). Ce qui a comme mauvaise conséquence d'accélérer le rythme du film et de rendre les transitions entre certaines scènes trop abruptes et décousue. Coppola semble pressé d'arriver au final à l'opéra, Comme si ce qui précède le gênait et qu'il fallait l'expedier.
Comme l'écrit Barry Egan juste au dessus, des personnages perdent bcp dans leurs développements (Mary surtout, et c'est bien dommage).
Le récit perd de son atmosphère funeste, que l'introduction rendait inéluctable.
Et pour le final... pareil comme une envie d'en finir trop vite, trop brusquement
Trop dégraissé, trop expédié. C'est loupé sur ce coup Mr Coppola.
Evacuons déjà ce qui n'est pas du fait de Coppola : les sous titres vert fluo c'est vraiment une idée à la con. Bref.
Avant de me lancer dans ce Coda, j'ai revu la trilogie avec donc la version de 1990 de la 3ème partie. Déjà par envie, ensuite comme on parle de la partie 3 d'une trilogie c'est toujours mieux de les voir comme un grand tout, avoir bien en tête le parcours de Michael. Et puis aussi pour mieux appréhender les modifications que Coppola a donc apporté sur ce troisième.
J'ajouterai juste, pour tempérer, que je ne fais pas partis des partisans du "un film appartient au public une fois diffusé". J'adhère complètement au fait qu'un réalisateur veuille et est besoin de revenir dessus, de remodeler à sa guise. C'est son oeuvre.
Ce qui ne signifie pas que je sois obligé d'aimer la nouvelle proposition pour autant et que, bien sûr, tant que le réalisateur laisse à disposition l'accès à la version précédente.
En ce qui concerne Francis Ford Coppola j'adore la version Redux de Apocalypse Now. Le voyage y est plus long, plus étrange (la plantation française. Oui), plus glauque (le camp dévasté par la tempête avec les bunnies) encore plus mystique (le final),... c'est la version que je préfère, sans enlevé mon appréciation du montage de 1979. Voilà pour l'aparté.
Place au Parrain 3. Et comme le montage de 1990 est encore tout frais dans mon esprit, les différences sautent rapidement aux yeux. Nouvelle introduction qui évacue un très gros morceaux, puis Coppola coupe par touches, par petits bouts à de nombreuses reprises tout au long du film. Des scènes commences quelques secondes plus tard, finissent quelques secondes plus tôt. Certaines sont tout bonnement supprimées (l'ordre de Connie de supprimer Zasa par exemple). Ce qui a comme mauvaise conséquence d'accélérer le rythme du film et de rendre les transitions entre certaines scènes trop abruptes et décousue. Coppola semble pressé d'arriver au final à l'opéra, Comme si ce qui précède le gênait et qu'il fallait l'expedier.
Comme l'écrit Barry Egan juste au dessus, des personnages perdent bcp dans leurs développements (Mary surtout, et c'est bien dommage).
Le récit perd de son atmosphère funeste, que l'introduction rendait inéluctable.
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" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini