Frank Borzage (1894-1962)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Krasna a écrit :Si c'est moi qui suis visé, je ne vois pas où est le lapin... J'ai proposé de faire une copie, je n'attendais qu'une adresse pour l'envoyer. Je n'ai pas encore trouvé le moyen de faire passer un DVD par le Forum
désolé :oops: :mrgreen:

il faut que tu consultes ta boite de messages privés, il y en a un qui t'attend depuis une semaine :)
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

MOONRISE (LE FILS DU PENDU) (Cinéma de Minuit)

C'est un drame tourné comme un film noir. Le personnage principal est victime d'une "malédiction" fabriquée de toute pièce par la société. Ainsi dès son plus jeune âge il est la risée d'un de ses camarades d'école qui s'acharne sur lui à cause de la pendaison de son père (condamné à mort). Ce qui arrivera est donc quasi inévitable. Il serait presque programmé par la rumeur publique. Tout le film repose sur sa culpabilité, son remors d'avoir agi ainsi, et sur le regard des autres potentiellement suspicieux. Un personnage solitaire dans sa tête et pourtant très apprecié des habitants.

La mise en scène est très inspirée, jouant sur le montage, le hors champs, les ombres... C'est ce qui m'a un peu accroché ici car comme la semaine dernière (peut-être encore plus d'ailleurs) je me suis gentiment ennuyé. Le fil conducteur de la rédemption ainsi que d'autres détails m'ont paru un peu lourdement amenés. Mais bon, j'ai été quand même surpris par la technique de Borzage décidément touche à tout.
frédéric
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Message par frédéric »

Oui, j'ai beaucoup pensé au CHAUSSON ROUGE en voyant I'VE ALWAYS LOVED YOU. Le 1er concert est un véritable morceau de bravoure du film, mais je comprends pas trop ce rejet le concernant. Certes, le film est plutôt inhabituel chez Borzage, mais je l'ai trouvé plutôt émouvant et bien fait. Personnellement, je ne me suis que très peu ennuyé et encore une fois, c'est bien de diffuser des films de Borzage hors MGM qui sont le plus souvent programmé. Une curiosité, mais qui est loin d'être désagréable.

PS : Quel est le titre français exactement, est ce JE VOUS AI TOUJOURS AIME, car ils ont traduit le titre par CONCERTO POUR L'AMOUR ou un truc comme ça ?
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Joe Wilson
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Message par Joe Wilson »

frédéric a écrit :Oui, j'ai beaucoup pensé au CHAUSSON ROUGE en voyant I'VE ALWAYS LOVED YOU. Le 1er concert est un véritable morceau de bravoure du film, mais je comprends pas trop ce rejet le concernant. Certes, le film est plutôt inhabituel chez Borzage, mais je l'ai trouvé plutôt émouvant et bien fait. Personnellement, je ne me suis que très peu ennuyé et encore une fois, c'est bien de diffuser des films de Borzage hors MGM qui sont le plus souvent programmé. Une curiosité, mais qui est loin d'être désagréable.

PS : Quel est le titre français exactement, est ce JE VOUS AI TOUJOURS AIME, car ils ont traduit le titre par CONCERTO POUR L'AMOUR ou un truc comme ça ?
Le titre français semble bien être Concerto pour l'amour. Il ne doit d'ailleurs pas être fréquemment utilisé. :wink:
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frédéric
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Message par frédéric »

Joe Wilson a écrit :
frédéric a écrit :Oui, j'ai beaucoup pensé au CHAUSSON ROUGE en voyant I'VE ALWAYS LOVED YOU. Le 1er concert est un véritable morceau de bravoure du film, mais je comprends pas trop ce rejet le concernant. Certes, le film est plutôt inhabituel chez Borzage, mais je l'ai trouvé plutôt émouvant et bien fait. Personnellement, je ne me suis que très peu ennuyé et encore une fois, c'est bien de diffuser des films de Borzage hors MGM qui sont le plus souvent programmé. Une curiosité, mais qui est loin d'être désagréable.

PS : Quel est le titre français exactement, est ce JE VOUS AI TOUJOURS AIME, car ils ont traduit le titre par CONCERTO POUR L'AMOUR ou un truc comme ça ?
Le titre français semble bien être Concerto pour l'amour. Il ne doit d'ailleurs pas être fréquemment utilisé. :wink:
OK :wink:
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Cinzano
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Message par Cinzano »

Ayant eu l'occasion de voir sur CinéCinéma Classic plusieurs de ces films musicaux qui étaient l'une des spécialités de l'Allemagne du début des années 40 (Philharmoniker, Symphonie eines Lebens, etc.), j'étais quelque peu sur mes gardes. Mais I've always loved you n'a heureusement rien de commun avec ces films pompeux et lourds. Les séquences musicales font sens et se justifient toutes, ce qui ne peut que faire honneur aux oeuvres qui, il faut le signaler, sont toutes interprétées par le grand pianiste Arthur Rubinstein. La relation artistique fusionnelle et quasiment télépathique qui unit le maestro à son élève est pour le moins réussie, servie qu'elle est par des acteurs hors pair. Avec Moonrise, ce film est celui qui m'a le plus convaincu de tout le cycle Borzage au CDM.

Pour répondre à Frédéric : Je vous ai toujours aimé est le titre belge. Le titre français est effectivement Concerto pour l'amour, mais je suppose que le film n'a que très peu marché en France (peut-être à cause justement de ces films musicaux allemands qui ont abreuvé les écrans français pendant quatre ans ?).
frédéric
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Message par frédéric »

Cinzano a écrit :
Pour répondre à Frédéric : Je vous ai toujours aimé est le titre belge. Le titre français est effectivement Concerto pour l'amour, mais je suppose que le film n'a que très peu marché en France (peut-être à cause justement de ces films musicaux allemands qui ont abreuvé les écrans français pendant quatre ans ?).
OK, effectivement, il me semble que c'est pas la première fois que le titre belge est plus utilisé que le titre français.
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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Krasna a écrit :Si c'est moi qui suis visé, je ne vois pas où est le lapin... J'ai proposé de faire une copie, je n'attendais qu'une adresse pour l'envoyer. Je n'ai pas encore trouvé le moyen de faire passer un DVD par le Forum
merci beaucoup m'sieur :wink:
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spideroman59
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Message par spideroman59 »

L'adieu aux armes
J'ai été assez déboussolé par ce film, peut-être parce que j'ai vu la version de 79 minutes, j'ai trouvé le montage extrêmement hâché, la manière de raconter l'histoire trop rapide, la mise en scène m'a parue intéressante et sophistiquée mais j'ai eu du mal à être touché outre mesure par l'histoire d'amour ou le jeu des acteurs...
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je m'attendais à quelque chose de plus "puissant". Enfin si j'ai l'occasion de voir la version intégrale je ne la manquerai pas pour me faire un avis plus définitif!

Pour ce qui est de Borzage en général, je n'avais vu que Desire avant de suivre le cycle du cinéma de minuit et donc de voir L'adieu aux armes, je peux maintenant dire que j'aime beaucoup.
J'ai particulièrement été touché par Trois camarades et Little man, what now? (dont je garderai mes enregistrements précieusement avant de les avoir en DVD un jour, qui sait?) mais aucun des autres films ne m'a déplu, il y a toujours une sincérité, une intelligence de la mise en scène, qui rend les choses intéressantes, que ce soit dans Liliom (ambiance, décors, même si le film a vieilli), i've always loved you (magnifiques scènes de concerts), ou Moonrise où la caméra se dêchaine :)
J'espère avoir bientôt l'occasion de voir d'autres films, Mortal storm et The seventh heaven ont l'air assez grandioses apparemment!
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.
Ethan
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Message par Ethan »

Je découvre ce site alors que j'étais, pour une énième fois, parti à la recherche d'informations sur une édition en Dvd de films de Borzage.
Je voulais seulement remercier, pour toutes leurs précieuses informations, tous les spécialistes d'un de mes cinéastes préférés... Comme j'ai jeté ma télévision, je n'ai pu voir le nouveau cycle de P. Brion grâce à qui, il y a très longtemps (à une époque où le cinéma de Minuit se FINISSAIT à Minuit! années 80?) j'avais découvert Borzage.
Je l'ai compris, il va donc me falloir patienter pour voir enfin une édition de ces films en Dvd!
Par ailleurs, je vais partir à la recherche de numéro de Positif consacré à Borzage car en dehors du très bel ouvrage de Dumont, je n'ai jamais eu l'occasion de lire des textes sur M. Sullavan, admirable actrice qui a trouvé en J. Stewart un partenaire de jeu à son niveau... Je suis impressionné par la modernité de leur jeu, c'est droit, simple, pas de fioriture, ils ne nous expliquent pas ce qu'ils jouent, ils ne "sur-jouent" pas, ils ont la grâce! Et je trouve que dans un registre légèrement diffèrent que Lubitsch, Borzage nous emmène, grâce à eux, à une émotion d'une rare qualité...j'oserais dire: une émotion intelligente.
spideroman59
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Message par spideroman59 »

J'ai eu l'occasion de voir The Mortal Storm, c'est un des avantages d'être à mon université :D
C'est effectivement un très beau film, particulièrement le début, la manière dont les évenements s'enclenchent, dont les personnages sont amenés à faire des choix face à la prise de pouvoir d'Hitler, la manière dont cela affecte leur relation.
En fait j'ai beaucoup aimé la fin aussi...

J'ai juste trouvé dommage la voix off finale
Spoiler (cliquez pour afficher)
qui évoque Dieu, même si je veux bien admettre que Dieu répresente plus certaines valeurs qu'une religion
Pour un film condamnant l'intolérance et dont le héros se bat pour sa liberté de pensée, j'ai trouvé ça un peu limite d'imposer ça au spectateur... Enfin c'est un tic récurrent dans le cinéma américain...
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.
Strum
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Message par Strum »

spideroman59 a écrit :J'ai juste trouvé dommage la voix off finale
Spoiler (cliquez pour afficher)
qui évoque Dieu, même si je veux bien admettre que Dieu répresente plus certaines valeurs qu'une religion
Pour un film condamnant l'intolérance et dont le héros se bat pour sa liberté de pensée, j'ai trouvé ça un peu limite d'imposer ça au spectateur... Enfin c'est un tic récurrent dans le cinéma américain...
Magnifique film en effet. Je ne vois cependant aucune contradiction de principe avec son message et l'évocation de Dieu dans la voix off finale par principe. Ce n'est pas Dieu qui rend les hommes intolérants ou incapable d'avoir une liberté de pensée puisqu'il n'est qu'un concept et que le Dieu judéo-chrétien prône qui plus est le libre arbitre. Que des hommes se servent ensuite du concept de Dieu pour être intolérant, c'est un autre débat. Ils arrivent de toute manière très bien à être intolérants sans l'aide de Dieu en usant d'autres référents. Et le film ne nous oblige en aucune manière à penser que Dieu existe.
spideroman59
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Message par spideroman59 »

Strum a écrit : Magnifique film en effet. Je ne vois cependant aucune contradiction de principe avec son message et l'évocation de Dieu dans la voix off finale par principe. Ce n'est pas Dieu qui rend les hommes intolérants ou incapable d'avoir une liberté de pensée puisqu'il n'est qu'un concept et que le Dieu judéo-chrétien prône qui plus est le libre arbitre. Que des hommes se servent ensuite du concept de Dieu pour être intolérant, c'est un autre débat. Ils arrivent de toute manière très bien à être intolérants sans l'aide de Dieu en usant d'autres référents. Et le film ne nous oblige en aucune manière à penser que Dieu existe.
Je comprend bien mais on connait assez l'importance de la religion aux Etats-Unis pour savoir que ça fait partie d'un "modèle" social et le film est un film anti-nazi, c'est à dire qu'il critique un autre modèle social. Les Etat-Unis montrent la dérive (bien plus importante c'est sûr...) du modèle de l'Allemagne sous la houlette d'Hitler mais ne tirent aucune leçon sur leur propre manière d'être (et leur manie de vouloir exporter le "american way of life"). Ce n'est pas seulement un film personnel, un film d'auteur, c'est un film à message et tout ce qu'on y voit (ou entend) peut avoir une signification. En plaçant le film sous l'égide de Dieu, fondement du modèle américain, ils font de leur religion un des éléments importants de leur force, du Bien. Je ne veux pas décider que ce soit bon ou mauvais mais sans ça le film aurait pu être plus universel...
Les studios américains, surtout à cette période je crois, ne sont pas naïfs, ce n'est pas de voir mentionné Dieu (comme tu l'as dit Dieu est surtout ce qu'on en fait) qui m'a "choqué", c'est cette propension qu'à l'Amérique (pas toute) à se croire "meilleure"(j'utilise beaucoup de guillemets :wink: ) et le peu de scrupule qu'elle a à projeter sa manière de penser au reste du monde...
Hollywood a toujours fait de la propagande plus ou moins consciente, d'ailleurs j'en fait peut-être aussi mais ce message ne sera pas lu par autant de personnes que celles qui ont vu le film. Mais ça n'atténue en rien la qualité des films et de celui-ci.
Peut-être plus qu'aux personnes elles-mêmes c'était à leur indocilité, à leur capacité à s'extirper de ce avec quoi on les confond, de ce qu'on voudrait qu'elles soient, qu'il fallait faire confiance.
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Internaute récente, je viens juste de découvrir ce forum, et par la même occasion, que je n'étais pas la seule à aimer Frank Borzage. Malgré cela, le cycle diffusé sur France 3 il y a peu de temps m'a laissée sur ma faim, "I've always loved you" n'arrivant pas à la cheville de ses oeuvres maîtresses et Liliom, toujours aussi décevant. J'espérais sans doute trop, étant née trop tard (et n'ayant de ce fait pas pu suivre le cycle de la fin des années 70) mais ayant gardé un souvenir ébloui de "Lucky star" et des fragments de "The river". Par ailleurs, Patrick Brion ("L'homme à la voix d'or") nous avait proposé, il y a quelques années, ce films assez bizarre, Strange Cargo, et Mannequin, plus classique.
J'en profite pour extérioriser ma rogne à propos de ces éditeurs DVD incroyablement paresseux, qui savent vous refiler des éditions normales, puis collector, puis de luxe, puis prestige pour TOUJOURS le même type de films (bon, c'est vrai, certains éditeurs font exception), gros vendeurs, et qui d'ailleurs, malgré les épithètes ronflantes, ne brillent pas par le travail éditorial, au détriment d'une recherche permettant la redécouverte de cinéastes malencontreusement oubliés comme Borzage. :evil:

Mais revenons à nos moutons : merci d'avoir créé ce sujet. Mes Borzage préférés :
Lucky star
The river (ou ce qu'il en reste)
Trois camarades
Mortal storm
Little man, what now ?
Strange cargo

Un film comme Desire est bon, mais ne me semble pas borzagien, le sujet (et le traitement !) font clairement penser à Lubitsch. :)
Lylah Clare
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Re: Frank Borzage (1894-1962)

Message par Lylah Clare »

Ann Harding a écrit :Image ImageMargaret Sullavan in Little Man, What Now?

Je voudrais ouvrir un nouveau topic sur ce cinéaste qui fait partie de mon panthéon personnel.... Il y a eu une restrospective à la cinémathèque en 1993. Malheureusement, je n'ai pu y voir que quelques uns des films présentés! Espèrons que l'opportunité se représentera!!! Je suis étonnée que aucune salle d'art et d'essai parisienne ne présente de films de Borzage. Ma dernière opportunité remonte à 1986 où j'ai vu Man's Castle au 3 Luxembourg....
Le volume de Hervé Dumont sur Borzage est un ouvrage captivant. Je l'ai acheté à sa sortie et je continue à le lire et le relire au fil de mes découvertes. Il est épuisé en France, mais, il y a une édition en anglais qui est sortie récemment.

Quelques mots sur certains de ces films que j'ai pu voir.

A Farewell To Arms 1932 Un absolu chef d'oeuvre! Mais, hélas, toutes les copies disponibles sur DVD sont incomplètes (80mn au lieu de 90). Le film a subi une découpe à la tronçoneuse lors de sa ressortie après l'adoption du Production Code en 1934. La bonne nouvelle est qu'il existe encore une copie intégrale restaurée, mais, elle n'est montrée que dans les cinémathèques... En attendant de voir la version complète, contentez-vous de ce qui est disponible... C'est déjà sublime!

Man's Castle (ceux de la zone) 1933 Loretta Young et Spencer Tracy forment un couple inoubliable dans les bidonvilles du bord de l'Hudson. Le film fut également recoupé par la censure. Mais, il semble qu'il n'y aie plus de copie intégrale.

Green Light (la lumière verte) 1937 Errol Flynn est un médecin injustement accusé d'avoir tué une de ses patiente. Le scénario, que Borzage n'aimait pas, est très saint-sulpicien avec un Cedric Hardwick très sentencieux...Du charme grâce à Flynn...

Strange Cargo (Le Cargot Maudit) 1940 Le couple Crawford-Gable à son meilleur. Un script étonnant et l'atmosphère poisseuse de la Guyane...

La triologie Allemande avec Margaret Sullavan

Little Man, What Now? (Et demain?) 1934 Une excellente étude de la vie à Berlin dans les années de la dépression. Margaret Sullavan illumine le film de sa présence. Borzage se permet des audaces incroyables en contournant la censure.....Fascinant!

Three Comrades 1938 Ce film produit par Mankiewicz adapte fidèlement l'excellent roman de Erich Maria Remarque. Un mélodrame noir, mais pas dépourvu d'humour.

The Mortal Storm 1940 le premier Hollywoodien qui a dénoncé les exactions nazis. Même si le mot juif n'est jamais prononcé!!! (on dit non-aryen...) Le couple Sullavan-Stewart est reformé pour la 4ème et dernière fois.
Que pensez-vous de l'analyse très étonnante que fait Hervé Dumont de ses films ? :o
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