Kevin95 wrote:Viens de voir dans la présentation de Dionnet pour A Nous la victoire, que Caine durant le tournage catastrophique du film (Huston vieux et usé et Stallone passant sont temps à sa musculation) côtoya la bouteille car trop déprimé !




Moderators: cinephage, Karras, Rockatansky
ed wrote:Dans mes souvenirs le concernant émergent en priorité L'homme qui voulut être roi de Huston, le Limier de Mankiewicz ou son interprétation ambigue haut-de-gamme dans un (télé?)film consacré à Jack L'éventreur...
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Effectivement, Caine fait partie de cette génération d'acteurs britanniques qui, pour la première fois, ont imposé leur "régionalité" qui était jusqu'alors systématiquement effacée: Burton (gallois), Connery (écossais), Finney (nord de l'Angleterre), Harris (irlandais), O'toole (irlando-nord de l'Angleterre)...de plus, la plus part étaient issus de la working-class, ce qui était une "révolution" par rapport à la génération des Olivier, Guielgud...mais, en Angleterre, il est l'archétype du Cockney (l'équivalent du faubourien parisien-bien que disparu aujourd'hui) avec un accent très particulier, souvent parodié par les imitateurs....
Lylah Clare wrote:ed wrote:
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JAws 4 en faitRicheliette wrote:Génialissime! Capable du pire (Jaws 3),
Sign of the times...Lord Jim wrote: Effectivement, Caine fait partie de cette génération d'acteurs britanniques qui, pour la première fois, ont imposé leur "régionalité" qui était jusqu'alors systématiquement effacée: Burton (gallois), Connery (écossais), Finney (nord de l'Angleterre), Harris (irlandais), O'toole (irlando-nord de l'Angleterre)...de plus, la plus part étaient issus de la working-class, ce qui était une "révolution" par rapport à la génération des Olivier, Guielgud...
Absolument, Lord Jim, bravo pour ces précisions, je vois que tu connais bien cette culture anglaise-là, qui a été balayée (et malheureusement durablement mise aux oubliettes) par l'arrivée du Swinging LondonLord Jim wrote:Et l'apparition du free-cinema a été précédée par un mouvement moderniste, plus réaliste et social dans le théâtre britannique, les fameux "Angry young men" avec des auteurs comme John Osborne ("Look back in anger") ou Wallis Hall ("The long and the short and the tall"), des metteurs en scène comme Tony Richardson qui sont ensuite passés à la réalisation de documentaires puis de films de fiction...
Profondo Rosso (le 26/01/2008) wrote:La Vallée Perdue de James Clavell (1971)
Scénariste et producteur reconnu pour "La Grande Evasion" ou encore la serie TV "Shogun", James Clavell pour une de ses rares réalisation nous livrait là un véritable monument du film d'aventure, d'une intelligence rare.
Abordant une période historique peu traitée au cinéma, le film baigne dans une ambiance barbare suintant le fanatisme religieux, une de ses principales thématique. Dès les premières minutes, c'est un monde violent et sans espoir qui s'offre à nos yeux. Famines, peste, massacre et tuerie en tout genre (dont une attaque de village à faire passer l'ouverture de "Conan Le barbare" pour du Walt Disney), l'ambiance est des plus cauchemardesque créant un contraste d'autant plus saississant lorsque l'action s'installe dans la vallée, jardin d'eden abondant et à l'abri du monde.
Pourtant même là les même problèmes demeurent à une échelle plus réduite seulement régulés par la menace de l'armée de Michael Caine. L'obscurantisme religieux est montré dans toute son horreur avec un terrifiant pretre fanatique incarné par Per Oscarsson ayant la main mise sur les esprits faible. Femmes brûlées pour sorcellerie (avec un affreux rictus sadique sur le visage du pretre à ce moment là) rapport humain régit par la bonne volonté du curé, la mainmise de la religion se traduit notamment dans le comportement d'un vieux patriarche totalement soumis prêt à offrir sa fille en pâture aux soldats pour "la volonté de dieu".
Le film offre des questionnements étonnement profonds et interessant sur le rapport à la fois à travers ses deux personnages principaux. Michael Caine est fabuleux en soldat cynique revenu de tout et ne croyant plus en rien, capable des pires écarts de violence et avide de guerre tout en semblant trouver une forme de serenité et de paix spirituelle au contact des gens de la vallée et en découvant l'amour. Omar Sharif quand à lui retrouve un rôle de doux rêveur à la "Docteur Jivago" , intellectuel au delà des clivages perdus dans une époque obscure et dont les certitudes sont ébranlées par la violence qui l'entoure. Les échanges entre les deux personnages, leurs rapport au prêtre fanatique constitue des moments d'une profondeur surprenante dans ce type de grand spectacle.
Visuellement c'est une vraie splendeur, la photo de John Wilcox offre des vues magnifiques des vallées du Tyrol renforçant le côté paradis perdu notamment dans des couleurs d'une beauté surnaturelle. Bien que le le film ne dispose pas des moyens des gros films hollywoodiens, les contrées sauvages où se déroule l'action masque parfaitement l'abscence de vrais décors imposant et les batailles s'avèrent des plus furieuses et barbares. Le massacre d'ouverture, la défense du village face à Hansen ou encore le siège d'un chateau font tous preuve d'une grande brutalité et d'un beau souffle épique, parfaitement mis en scène par Clavell. les moments calmes sont tout aussi inspirés comme les rares moments de d'harmonie entre les soldats et les villageois ou encore la scène finale dans une forêt brumeuse d'une beauté à tomber. Ne pas oublier le monumental score de John Barry à ranger parmis ses plus puissant, qui capte l'essence même du film avec ses envolées mystique accompagnant le questionnements spirituel du film, se faisant bien martial et épique dans l'action et offrant des thèmes intimiste et sentimentaux de toute beauté. 6/6
Je viens de le découvrir, pour ma part. Effectivement, c'est un film impressionnant à plus d'un titre. J'avoue avoir un peu moins accroché que Profondo, c'est une question de sensiblité, mais ce film étonne par son aspect unique, presque un ovni. Par les thèmes qu'il brasse, par l'époque qu'il décrit, par l'ambiance qu'il installe, par la beauté de ses images (beau master, au passage), j'ai vraiment eu l'impression de voir un film à part, quelque chose de décalé, de particulier, de sensiblement différent. D'où ma surprise en le voyant, et peut-être une impression un peu plus mitigée qui en découle (une revisionnage futur se passera certainement mieux).Vincent25 (28/01/2008) wrote:C'est un très beau film qui offre une lecture intéressante sur le fanatisme religieux, les rapports psychologiques (dominant /dominés), la quête d'un eden, en même temps qu'une vive réflexion sur les ravages et la cruauté de la guerre de Trente ans au XVIIè siècle (sujet quasiment jamais traité au cinéma !).
Michael Caine et Omar Shariff sont éblouissants dans leurs rôles respectifs. La musique de John barry (en particulier le thème aux violons) est très belle et souligne encore la beauté plastique du film !
(Le DVD n'est disponible qu'en zone 1 )