Doris Day (1922-2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Doris Day

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Dominique a écrit : Je ne me souviens plus du tout de la prestation de Doris Day dans "Young Man with a Horn" ( la Femme aux Chimères , Michael Curtiz 1950) ... peut-être l'avez-vous revu récemment ?
Un peu en retrait (c'est le rôle qui veut ça) mais excellente et surtout très charmante. En plus elle y interprète à la perfection 4 standards de jazz.
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Cathy
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Re: Doris Day

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Mademoiselle porte bonheur, Lucky Me (1954) - Jack Donohue

Jack Donohue réalise ici une honnête comédie musicale de série B. Certes Phil Silver en fait des kilos en artiste raté, mais Doris Day est tout à fait charmante en jeune chanteuse superstitieuse. La longue chanson d'entrée où elle arpente joyeusement les rues de Miami met de bonne humeur et reste longtemps en tête. Dommage que tout le film ne soit pas dans la lignée de cette scène d'ouverture. Robert Cummings ne semble pas très à l'aise dans ce genre de rôle de jeune premier. Les numéros musicaux sont sympathiques, même s'ils ne sont pas inoubliables, le tout faisant un peu cheap comme la chanson dans les étoiles ou les nombreuses transparences utilisées. Toutefois on passe ici un agréable moment de distraction

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Re: Doris Day

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Romance à Rio, Romance in the High Seas (1948) - Michael Curtiz

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Un couple doit partir en croisière pour célébrer les trois ans de son mariage, mais le mari annule ce voyage. Soupçonnant son infidèlité, la femme engage une jeune chanteuse afin qu'elle se fasse passer pour elle dans cette croisière et surprendre son mari avec sa supposée maitresse. Quant à lui pensant aussi que sa femme qui veut absolument partir seule, part avec son amant engage un détective privé pour la surveiller.

Michael Curtiz signe le premier film de Doris Day, alors ce n'est guère une comédie musicale inoubliable, mais elle est tout à fait charmante et permet de voir le talent de la jeune femme, que ce soit dans la prouesse vocale ou dans la comédie. Le film est plus une longue carte postale suggestive qui évoque Cuba, Trinidad, Rio par des chansons et des ambiances. C'est assez curieux d'arriver à faire croire aux atmosphères avec deux trois petites touches colorées ou transparences comme cette chanson à Cuba, interprété par un local. Hormis une ou deux fulgurances dans la dernière scène, comme la découverte de la fête par des miroirs qui se retournent, on se demande ce qu'a réellement fait Busby Berkeley dans le film au niveau chorégraphique, tant il y a peu de scènes dansées pour ne pas dire aucune. Les chansons ne sont pas inoubliables mais bien typiques de cette époque, avec ces mélodies glamour sussurées par Doris Day.
Doris Day est fraiche, pétillante et crève l'écran aux côtés d'un Jack Carson comme à son habitude charmant, Oscar Levant qui est dans son crenéau de joueur de piano, malheureux en amour, Janis Paige qui bien que créditée comme vedette avec Dan de Fore ne servent que de faire valoir au talent de cette jeune première, sans oublier un des seconds rôles habituels des comédies musicales S Sakall en oncle complice.
Un joli petit film qui révèle le talent de Doris Day.
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Jeremy Fox
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Cathy a écrit :Romance à Rio, Romance in the High Seas (1948) - Michael Curtiz

on se demande ce qu'a réellement fait Busby Berkeley dans le film au niveau chorégraphique, tant il y a peu de scènes dansées pour ne pas dire aucune.
Il a juste réglé la mise en place de la séquence finale avec les ballons
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Re: Doris Day

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Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit :Romance à Rio, Romance in the High Seas (1948) - Michael Curtiz

on se demande ce qu'a réellement fait Busby Berkeley dans le film au niveau chorégraphique, tant il y a peu de scènes dansées pour ne pas dire aucune.
Il a juste réglé la mise en place de la séquence finale avec les ballons
Je m'en suis bien doutée, car il y a sa patte sur cette scène, mais elle est tellement courte ! En tous les cas j'ai vraiment apprécié ce film.
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Jeremy Fox
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Cathy a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Il a juste réglé la mise en place de la séquence finale avec les ballons
Je m'en suis bien doutée, car il y a sa patte sur cette scène, mais elle est tellement courte ! En tous les cas j'ai vraiment apprécié ce film.
A mon avis, tu apprécieras encore un peu plus son deuxième film
:wink:
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Re: Doris Day

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Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit :
Je m'en suis bien doutée, car il y a sa patte sur cette scène, mais elle est tellement courte ! En tous les cas j'ai vraiment apprécié ce film.
A mon avis, tu apprécieras encore un peu plus son deuxième film
:wink:
J'ai vu le film dans la copie que j'avais enregistrée sur TCM et non dans la copie du coffret Warner. Dans la bande annonce on voit Janis Paige et Doris Day chanter ensemble, est-ce que cette scène a été réalisée juste pour le trailer ou est-elle dans une version intégrale du film que je n'aurais pas. Je penche pour la première solution, mais bon !
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Re: Doris Day

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Cathy a écrit : Dans la bande annonce on voit Janis Paige et Doris Day chanter ensemble, est-ce que cette scène a été réalisée juste pour le trailer ou est-elle dans une version intégrale du film que je n'aurais pas. Je penche pour la première solution, mais bon !
C'est effectivement une séquence inexistante dans le film.
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Re: Doris Day

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Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit : Dans la bande annonce on voit Janis Paige et Doris Day chanter ensemble, est-ce que cette scène a été réalisée juste pour le trailer ou est-elle dans une version intégrale du film que je n'aurais pas. Je penche pour la première solution, mais bon !
C'est effectivement une séquence inexistante dans le film.
C'est dommage, car les deux actrices sont charmantes.

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Re: Doris Day

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Jeremy Fox a écrit : 2- My Dream is yours (1949) de Michael Curtiz WARNER

Si le précédent était une pure comédie, la débutante ayant à interpréter un rôle à la Betty Hutton ou Judy Holiday, My Dream is Yours permet à Doris Day de s’essayer à des scènes poignantes et dramatiques. C ’est à partir de ce film que l’on découvre la déconcertante facilité de cette ex-chanteuse de Big Bang à passer de la comédie au drame, n’ayant jamais à forcer la note pour arriver à simultanément nous faire rire ou pleurer. Pour l’y aider, sa voix suave fait une fois encore des miracles et, dès sa première apparition dans le désormais célèbre et swinguant Canadian Capers, elle met tout le monde d’accord : dans son registre, aidée par ses sobres déhanchements, ses mouvements de mains et son regard à la fois pétillant et attendrissant, elle est unique ! S’ensuivront les magnifiques ballades que constituent My Dream is Yours, I’ll String Along With You ou les morceaux plus "remuants" tel le pétillant Tic, Tic, Tic ou le swinguant et jazzy Someone Like You. Le film, qui raconte l’histoire d’une modeste vendeuse de disques chez qui un producteur d’émissions radiophoniques a décelé de réelles aptitudes de chanteuse et qui va tenter de lui faire remplacer la star actuelle de son émission souhaitant le quitter faute d’un contrat pas assez juteux à son goût, reflète quelques éléments biographiques de l’actrice. Dans le film, elle est veuve de guerre et doit s’occuper seule de son petit garçon qu’elle doit provisoirement "abandonner" pour tenter de trouver pour eux deux une meilleure vie ailleurs. Mais hormis les quelques passages émouvants déjà cités, c'est une comédie musicale légère et sans prétentions. Autour de Doris Day gravite un casting des plus sympathiques : un Jack Carson plein de bonhomie, une Eve Arden réjouissante, un S.Z. Zakall fournissant la touche comique, un élégant Adolphe Menjou et un Lee Bowmn jouant parfaitement l’hypocrisie, l’arrogance, l’ingratitude et l’égoïsme. Michael Curtiz dirige parfaitement ses comédiens, signe une mise en scène sans génie mais très carrée, les décors et costumes sont magnifiés par un formidable Technicolor, et la musique est excellente. Après, pour pleinement apprécier le spectacle, il faut ne pas être trop exigeant envers une intrigue conventionnelle et bourrée de clichés, pouvoir supporter Freddy Get Ready, un numéro de Fritz Freleng plutôt moyen mélangeant animation (Bugs Bunny et Titi) et personnages réels et dans lequel la transcription de la deuxième rhapsodie hongroise de Liszt devrait agacer les oreilles de certains mélomanes, et enfin accepter le cabotinage chez certains acteurs.
Assez d'accord avec ton avis, sauf que j'ai bien apprécié cette transposition de la célèbre rhapsodie de Liszt et c'est vrai que le numéro manque d'un petit quelque chose, toutefois voir Doris Day et Jack Carson en lapins est une chose sympathique. Mais le film m'a moins plu quelque part que "Romance à Rio", il manque sans doute la légèreté du premier, les personnages sont plus noirs, sans doute plus humains que dans le premier film de Doris Day. Par contre Jack Carson est comme à son habitude plein de charme. C'est ce style de héros qui ne paie pas de mine mais attire la sympathie. En tous les cas un film fort agréable !
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Re: Doris Day

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Jeremy Fox a écrit :8- Lullaby of Broadway (1951) de David Butler WARNER

Vaudeville musical conventionnel mais assez amusant dans ses quiproquos. Le film ne brille pas par son scénario, la réalisation est plutôt terne et les chorégraphies pas inoubliables, mais le naturel et la bonne humeur de Doris Day sont communicatifs et, non contente d'être excellente chanteuse, elle se révèle ici superbe danseuse de claquettes. L’on sait que son rêve d’une carrière de danseuse a pris fin à la suite d’un accident de voiture ; on imagine qu’elle aurait aisément pu faire partie des plus grandes dans le domaine quand on la voit évoluer dans l’excellent numéro final qui donne son titre au film. Son partenaire, Gene Nelson, s’il est assez virtuose en tant que danseur, peut difficilement se targuer de l’être en tant que comédien. L’utilisation des seconds rôles est assez pittoresque et efficace même si elle ne brille pas par sa légèreté. Enfin, si l’ensemble n’est guère mémorable, nous pouvons néanmoins nous régaler des standards utilisés au cours du film, quasiment tous déjà présents dans des films des années 30, ici brillamment réorchestrés façon jazz par Ray Heindorf et Howard Jackson, que ce soient Just one of those Things de Cole Porter, You’re Getting to be a Habit with me et le fameux Lullaby of Broadway de Chercheuses d’or 1935 de Harry Warren et Al Dubin, le Zing Went the Strings of my Heart de James F. Hanley, Somebody Loves me de George Gershwin, I Love The Way You Say Goodnight d’Eddie Pola… Un très beau Tracklisting pour une comédie musicale très sympathique.
Je rejoins à peu près cet avis, j'aime bien la personnalité de SZ Sakall, même si ses rôles appartiennent toujours au même registre, il est une des ces "gueules" de la comédie musicale de cette époque. Doris Day prouve une fois de plus qu'en plus de la bonne chanteuse qu'elle est; elle était une excellente danseuse. Le programme musical est effectivement fort sympathique, même si les numéros ne sont guère mémorables. Le film est très typique du cinéma de cette époque où on cherche avant tout à se divertir sans rien d'autre à penser !
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Re: Doris Day

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15- Calamity Jane (La Blonde du far West) (1953) de David Butler WARNER

Calamity Jane, très populaire dans sa ville de Deadwood, est un garçon manqué qui n'a pas froid aux yeux, aux manières frustres et très habile au tir. Pour sauver de la faillite le tenancier du saloon local, elle part pour Chicago à la recherche d'une grande chanteuse adulée que les habitants, en manque de présence féminine, rêveraient de voir se produire dans leur petite bourgade. Mais elle ramène sans le savoir sa bonne qui, rêvant de monter sur scène, se fait passer pour celle-ci... Les quiproquos vont aller bon train encore complexifiés par des histoires d'amour dont celle naissante entre Calamity et Wild Bill Hickock... Une comédie musicale vraiment très drôle portée à bout de bras par une Doris Day survoltée qui s'amuse visiblement comme une folle à se comporter et à parler comme un garçon. Son énergie et son abatage sont communicatifs (mais pourra certes en lasser certains) et Howard Keel me semble toujours aussi sympathique ; en tout cas pour ceux qui n'en seraient pas convaincus, ce qui est certain, c'est que ce sont deux chanteurs formidables et ils ont de quoi le prouver ici car les tubes ne manquent pas avec, à placer tout au sommet, les superbes The Black Hills of Dakota et la chanson ayant justement remportée l'Oscar cette année là, Secret Love. Alors c'est évident, ne pas chercher ici quelconque élégance ou finesse, c'est de la grosse artillerie mais extrêmement efficace et la bonne humeur qui parcourt le film devient vite contagieuse.
Entièrement d'accord. Très agréable film, même si on sent qu'il s'agit d'une comédie aux moyens limitées, Doris Day et Howard Keel forment un joli couple, ce dernier est même effacé par la personnalité extravertie de sa partenaire.
Nestor Almendros
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Re: Doris Day

Message par Nestor Almendros »

POUSSE-TOI CHERIE (MOVE OVER DARLING) de Michael Gordon

Merci à Music Man pour le prêt, c'est bien plus intéressant que CAPUCINE!
Ce remake de MON EPOUSE FAVORITE ne s'embarasse pas de certaines approximations; heureusement qu'une folie ambiante s'arrange pour faire passer la pillule d'un pitch bricolé qui sert de bon prétexte à un déferlement de quiproquos assez amusants. Bon point, surtout, au niveau des dialogues qui sont souvent très dôles. Comme dans pas mal de comédie de Doris Day, le scénario n'évite pas les situations ambigües, les allusions frivoles. Ce registre est assez bien utilisé, il ne dépasse jamais la fragile frontière du vulgaire, bien que cela ne vole pas toujours bien haut. Très agréable en tout cas, même si le souvenir s'estompe très rapidement. On retiendra peut-être les scènes du tribunal, un très bon James Garner et une Doris Day qui n'hésite pas à casser son image pomponnée pour s'adonner à une douche mousseuse dans un lavomatic.
MOVE OVER DARLING est surtout le projet repris et terminé après une précédente tentative (le fameux SOMETHING GOT TO GIVE de Cukor) avec Marylin Monroe qui mourut avant la fin du tournage. Ce qui explique, dans les bonus, certaines scènes à l'identique - jusque dans les dialogues (le magasin de chaussures). En voyant la version comique et gentiment coquine du film avec Doris Day, on se prend à rêver de ce qu'aurait pu donner le Cukor avec une Marylin sexy en diable. Quel destin...
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Doris Day

Message par Cathy »

I'll see you in my dreams, la Femme de mes rêves (1951) - Michael Curtiz

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Biopic de Gus Kahn, parolier de nombreuses chansons mythiques, et l'importance de sa femme dans sa vie.

Michael Curtiz qui lança la carrière cinématographique de Doris Day retrouve pour une dernière fois me semble-t'il son interprète dans ce biopic. Dix ans après sa mort, nous sommes dans l'évocation de la carrière de Gus Kahn qui fut parolier de chansons fort célèbres, mais souvent, on ne retient de celles-ci que les mélodies et pas vraiment les paroles. Ce qui semble le plus particulier dans le traitement de la vie de cet auteur est le fait que le réalisateur ne tombe donc pas dans la réalisation d'une succession de morceaux permettant à des stars de Hollywood de les illustrer, mais au contraire dans l'intimité du couple. Curtiz montre le travail et la vie de ce parolier qui ne vit que par sa femme, et ce sont souvent eux-mêmes qui les interprète comme le fameux "Makin whoopee", très jolie scène dans un train, "Toot toot tootsie" immortalisée par Al Jolson, l'est ici par Doris Day qui le chante dans le cadre des spectacles donnés durant le cadre de la première guerre mondiale, de même que Pretty baby qui illustre les deux maternités de la femme du compositeur. Toutes les chansons qui ont été réalisées pour Hollywood ne sont même pas du tout montrées, on voit juste un couple de poupées tropicales illustrer la fameuse Carioca, et une succession de pochettes d'albums.
Le film tient sur l'interprétation du couple principal interpreté par Danny Thomas qui campe un Gus Kahn attachant tirant le personnage plus vers un personnage de comédie qu'autre chose. Tout comme Doris Day qui se montre elle aussi impeccable, en femme qui ne vit que pour aider son mari et entonne plusieurs fois les chansons de son mari. Michael Curtiz en vieux lascar nous concocte quelques forts jolies scènes comme celles notamment où la femme du parolier vient retrouver à l'improviste son mari en coulisse, on la découvre de dos et et on ne voit son visage que par le biais d'un miroir ou l'évolution de la famille par ces plans des jambes des quatre membres de la famille chantant dans les rues de Chicago. On n'échappe pas par contre au souper en l'honneur du compositeur qui conclue ici le film et qui montre l'amour des hommages d'Hollywood pour l'un des leurs et on reprochera au film de manquer d'un peu de précision au niveau de l'évolution du temps, même si certains moments forts sont marqués comme l'entrée en guerre des américains en 1917 ou le Crach de Wall Street, on manque parfois de repères.
Le film est donc tout à fait charmant et nous donne envie de découvrir un peu plus ce parolier peu connu.
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Re: Doris Day

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The West point Story - Les Cadets de West Point (1950) - Roy Del Ruth

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Un metteur en scène, danseur sans emploi accepte d'aider son Producteur à débaucher son neveu de West Point en vue de le faire embaucher sur Broadway. Afin de réussir cela, il aide les cadets à la fabrication de leur show annuel.

Roy del Ruth réalise ici une petite comédie musicale qui ne paie pas de mine mais est plus que sympathique. 'Lintrigue certes mince entraine dans les dessous de West Point et montre les règles de cette institution militaire dont tous les Grands d'Amérique sont issus. James Cagney en fait parfois trop, mais son enthousiasme débordant finit par nous emporter de même que le charme de Virgina Mayo, sans oublier Doris Day et Gordon MacRae en couple de jeunes premiers. James Cagney montre une fois encore quel chanteur et admirable danseur de claquettes il était. Il ne faut pas oublier aussi Gene Nelson, admirable danseur qui est absolument parfait dans un numéro avec une canne. Il sera d'ailleurs le partenaire principal de Doris Day dans Lullaby of Broadway, où si ses dons d'acteurs sont limités, il montrera une fois encore quel excellent danseur il est. Les numéros musicaux sont fort bien réglés avec ces chorus boys aux ensembles impeccables, et les chansons sans être toutes inoubliables sont agréables comme "by the kissing rock", "The Military Polka" ou le numéro d'entrée de Doris Day avec ses "ten thousand four hundred thirty two sheeps" ! On pourra être un peu gêné par l'abus de transparents notamment à West Point, mais le tout forme un ensemble agréable qui se laisse voir avec un grand plaisir. Un divertissement agréable et qui est une surprise agréable.
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