On peut aussi noter dans cet Alien l'hommage appuyé de Scott au 2001 de Kubrick. Il avoue avoir créé les décors de son vaisseau en pensant au film de Kubrick.
Ce que j'aime aussi dans cet alien, c'est la gestion du monstre. Car même si Scott avait sous la main l'un des plus beaux spéciumens jamais montré il ne tombe pas dans le piège de la surexposition. Au contraire, l'Alien est d'abord un mystère et c'est uniquement à la fin qu'on a la chance de le voir en détails. Sur ce point Jeunet s'est complètement planté à mon goût car il innonde l'image d'Alien alors que le principe même de la série est de faire une parabole sur la peur de l'étranger, de l'inconnu ... Bref, ce qui n'est pas cernable. Sur ce point Scott qui offre la réalisation la plus intelligente (même si j'adore le Cameron et le Fincher).
Il faut aussi avouer, qu'à l'époque, le costume de l'Alien (à part la tête et la queue) était franchement ridicule. Ce n'était pas seulement pour des raisons artistques qu'ils avaient décidé de ne montrer que sporadiquement l'extraterreste.
Roy Neary a écrit :
L'alien organique avec sa mâchoire érectile agit comme un sexe violeur qui poursuit une Ripley qui finit quand même en sous-vêtements.
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Giraud (Moebius) qui avait participé au film avait dit que lors de l'avant première , toute l'équipe se sentait un peu géné lors de ce fameux final en sous vetement avec cet Alien à l'aspect phallique .
Comme quoi ce n'était peut être pas conscient
Sinon le film est impressionant et est à regarder dans de très bonnes conditions pour en savourer tous les détails.
George Kaplan a écrit :On peut aussi noter dans cet Alien l'hommage appuyé de Scott au 2001 de Kubrick. Il avoue avoir créé les décors de son vaisseau en pensant au film de Kubrick.
Jusqu'au Aliens de Cameron qui lui rend hommage en passant le Gayaneh de Khatchaturian lors de l'introduction
Roy Neary a écrit :Il faut aussi avouer, qu'à l'époque, le costume de l'Alien (à part la tête et la queue) était franchement ridicule. Ce n'était pas seulement pour des raisons artistques qu'ils avaient décidé de ne montrer que sporadiquement l'extraterreste.
Oui mais même cette tête est peu montrée et la présence de l'Alien est d'avantage suggérée qu'affichée. Et j'adore quand les films de monstres gèrent cela avec finesse !
George Kaplan a écrit :Oui mais même cette tête est peu montrée et la présence de l'Alien est d'avantage suggérée qu'affichée. Et j'adore quand les films de monstres gèrent cela avec finesse !
Tu dis ça mais en même temps, on le voit vachement Toulouse Lautrec dans le film...
Tiens, les empreintes digitales de kaplan sur la poignée de porte...
George Kaplan a écrit :Oui mais même cette tête est peu montrée et la présence de l'Alien est d'avantage suggérée qu'affichée. Et j'adore quand les films de monstres gèrent cela avec finesse !
Tu dis ça mais en même temps, on le voit vachement Toulouse Lautrec dans le film...
Tiens, les empreintes digitales de kaplan sur la poignée de porte...
mazette ...y a Margo qui essaye de me battre sur le terrain de la lourdeur ... t'es sur la bonne voie ma poule
et dans le trois le symbolisme du plongeon de ripley enceinte qui tombe dans la cuve de plomb incandescente ...c'est un symbolisme :le pétage de plomb de ripley ,non
et hop je prends la porte...morbleu George et Margo font une couenche en plein milieu de la porte
Un grand classique de la SF et du cinéma tout cour.
Revu il y quelques années au Max Linder dans une copie remasterisé avec son numérique ...
THE CLAQUE !!!
Devant un écran de tv c'est déjà bien stressant mais sur un écran géant dans une salle totalement noir c'est un tout autre film ou fourmillent mille et 1 détails à chaque plan. L'angoisse du à la claustrophobie du décor et à la mise en scène adéquate est d'autant plus éfficace sur grand écran.
Tellement copié qu'aujourd'hui qu'il est peut être difficile de se rendre compte de l'impact qu'il a pu avoir à l'époque pour les nouvelles génarations.
There is something very important that we need to do as soon as possible.
What's that?
Fuck !
Roy Neary a écrit :En plus de ce qu'on bien dit les forumeurs précédents, il y a une symbolique sexuelle très marquée dans Alien qui agit sur l'inconscient du spectateur et intensifie encore plus le sentiment d'horreur.
Ripley est écartelée entre la figure de la mère protectrice (encore plus explicite dans le film de Cameron) et celle de la femme désirable. L'alien organique avec sa mâchoire érectile agit comme un sexe violeur qui poursuit une Ripley qui finit quand même en sous-vêtements.
Ensuite, en dehors du fait que c'est une femme qui mène le jeu dans un tel film, c'est la vision de la procréation vue sous un jour sombre et annonciateur de malheur. Les oeufs amènent la mort et l'homme "accouche" d'un monstre qui contamine organiquement (le sang symbole de mort et pourquoi pas de sperme destructeur) le vaisseau et cherche à se reproduire.
D'ailleurs les spectatrices sont encore plus dérangées par le film que les spectateurs.
Oui ! Ce n'est donc pas étonnant que Giger ait participé à ce film...
A propos, n'est ce pas lui qui, en plus d'avoir imaginé la bête (aaah la double machoire...) a conçu son système de reproduction ? Comme il est indiqué ici ?
Pas grand chose à apporter à tout ce qui a été dit, ce premier Alien est un bijoux poisseux. Et le monstre est tout simplement un des plus "beaux" tout film confondu.
J'ai visité le musée Giger en Suisse, et ce mec etait quand même bien allumé, certain de ses tableaux ou de ses scultures sont vraiment glauques...
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu... - Achetez mon livre sur Lulu :
tewoz a écrit :Pas grand chose à apporter à tout ce qui a été dit, ce premier Alien est un bijoux poisseux. Et le monstre est tout simplement un des plus "beaux" tout film confondu.
J'ai visité le musée Giger en Suisse, et ce mec etait quand même bien allumé, certain de ses tableaux ou de ses scultures sont vraiment glauques...
Dan O'Bannon had the works of H.P. Lovecraft very much in mind when, "in extremis", he wrote the classic space-horror epic Alien.
HPL's motto of "atmosphere, not action" pervades the film much like the primordial gases covering the unknown planet (one critic described it as Yuggoth) where the creature is discovered as a leathery egg inside an organic (and very dead) space ship, a scene that would have given Lovecraft chills.
In fact, Alien is almost all atmosphere, a Val Lewton movie with a big budget. The film, set almost entirely inside a claustrophobic intergalactic mining ship owned by "the company," is downright eerie.
The alien itself is rarely seen as it stalks and dispatches the puny human prey, only adding to the tension and feelings of cosmic dread. But when we do see the bastard, the scenes are absolutely mind-numbing;not to mention face-hugging, chest-bursting, and quadruple-acid-dripping-H.R. Giger-designed-teeth-biting.
The film does an excellent job at giving the alien a total indifference to the fate of the seven humans on board, nicely conforming to HPL's "fundamental premise that common human laws and interests . . . have no validity or significance in the vast cosmos-at-large." The creature's primitive form also reminds one of Lovecraft's equally primeval Old Ones or Mi-Go who "filtered down from the stars when the earth was young." One unforgettable scene was even, um, resurrected by Re-Animator.
Evil science officer Ash is discovered to be a robot. He's smashed to pieces and Ripley hooks up his severed head to extract information about the alien; remind anyone of good old Miskatonic U.'s disembodied Dr. Hill on a paper spike?
Alien is the essence of HPL's cosmic horror stuffed inside a space ship, the craft's twisting corridors yet another branch of Lovecraft's ever-growing Mythos. Alien stands as one of the best examples of Cosmic Horror.
Roy Neary a écrit :
Ripley est écartelée entre la figure de la mère protectrice (encore plus explicite dans le film de Cameron) et celle de la femme désirable. L'alien organique avec sa mâchoire érectile agit comme un sexe violeur qui poursuit une Ripley qui finit quand même en sous-vêtements.
Ensuite, en dehors du fait que c'est une femme qui mène le jeu dans un tel film, c'est la vision de la procréation vue sous un jour sombre et annonciateur de malheur. Les oeufs amènent la mort et l'homme "accouche" d'un monstre qui contamine organiquement (le sang symbole de mort et pourquoi pas de sperme destructeur) le vaisseau et cherche à se reproduire.
D'ailleurs les spectatrices sont encore plus dérangées par le film que les spectateurs.
Je l'ai retrouvée !
La "machoire érectile" est définitivement une idée de Giger. Elle vient d'un tableau de 1974 intitulé Necronom II. Giger avait inauguré depuis quelques années, avant de bosser sur le film Alien une série de tableaux appellée "Necronomicon"... en parrallèles avec ses paysages biomécaniques.
Margo a écrit :Mais aussi, une superbe histoire de groupe (la scène du repas est une merveille), une angoisse formidablement gérée, des surprises atroces (toujours la scène du repas, qui a du m'occasionner un de mes plus grands sauts de fauteuil ).
Si je me souviens bien, la plupart des acteurs n'étaient pas au courant de la petite "surprise" que consituait la sortie de l'alien, dans un soucis de crédibilité de la scène. L'Alien n'a d'ailleurs pas crevé le T-shirt de l'acteur du premier coup, mais le plan a quand même été conservé, car jugé comme très efficace avant la véritable "sortie".
On peut aussi noter dans cet Alien l'hommage appuyé de Scott au 2001 de Kubrick. Il avoue avoir créé les décors de son vaisseau en pensant au film de Kubrick.
Pour moi l'exemple le plus criant (si l'on peut dire) est celui du labo/infirmerie (clair, au style très épuré) et la façon dont R. Scott l'a filmé (longs plans séquence, mouvements de caméra très souples et lents).
Bliss, bliss and heaven... it was gorgeousness and gorgeosity made flesh...Oh, it was wonder of wonders...
Alex, double champion du monde de Jakuse en équipe
