Le polar italien des années 60/70

[Lino]

Film policier avec Tomas Milian, Fernando Sancho, Anita Ekberg et Claudio Camaso, réalisé en Espagne par J.J. Balcazar, (1968).

Fort difficile d'accès, mais pas tout à fait invisible.

Comme les policiers italo-espagnols un peu ambitieux visant à se passer aux USA , le film alterne les extérieurs américains (pris d'une voiture, on se balade sur la musique adéquate) et les séquences tournées en Espagne, ici principalement à Esplugas City (Barcelone), transformée en bourgade de l'Ouest des années 60 : le film se passe essentiellement la nuit, comme le titre l'indique.

Fernando Sancho est le père de Tomas Milian. Ils se retrouvent donc après Colorado pour la seconde fois.

Du rythme et une mise en scène assez efficace, mais la copie accessible (VHS italienne ou espagnole ) est Pan Scannée 4.3, de belles couleurs cependant (vu sur la VHS italienne, image de la jaquette ci-dessus).

L'éditeur qui aurait la bonne fortune de faire un DVD en Scope ....

[hellrick]

OPERATION CASSEURS

Film assez sympa malgré un scénario très mince qui remixe gentiment les thématiques de Dirty Harry avec un soupçon de Bronson. Merli, moins expressif que jamais, prend les flingues pour supprimer les corrompus et autres racailles avec des moyens radicaux comme on les aime. Bref ça flingue à tout va et le message réactionnaire est fort appréciable en ces temps de héros mou du genou: ici pas de pitié ni pardon, on flingue les truands sans se poser de question et c'est très bien comme ça.

Du bon polar italien même si je l'ai trouvé un peu en deça de sa haute réputation.

[manuma]

Le truc dont je me souviens le plus, concernant cet Opération casseurs, c'est la présentation qu'en fait Michel Drucker sur la VHS Prosperine d'époque. Drucker qui défend du Lenzi, c'est collector...

[Rick Blaine]

Pronto ad Uccidere

Sur un argument relativement classique, un policier qui s'infiltre dans un réseau de trafic de drogue, Franco Prosperi (qui n'est pas le Franco Prosperi connu pour ses Mondo) livre un film particulièrement efficace et spectaculaire. Essentiellement grâce a de très bonnes scènes d'action qui parsèment le film, la plus intense étant une poursuite moto/camion dans un superbe décors montagneux, mais aussi grâce au suspense intense que Prosperi parvient à installer autour du destin de son personnage principal qui, loin d'être un flic omniscient et invincible, se fait ballader d'une situation à l'autre sans jamais les maîtriser, jusqu'à une fin relativement étonnante. On pourra critiquer la performance de Ray Lovelock, un peu léger dans le rôle principal et en retrait devant une très belle galerie de personnages secondaires menée par l'excellent Martin Balsam, on pourra peut-être regretter aussi un scénario un peu expéditifs sur certains aspects, mais ce sont des critiques très mineures devant la belle réussite de ce film, remarquablement mis en scène et brillamment photographié. Un excellent moment passé devant ce film trépidant, une belle réussite du genre.

[Rick Blaine]

La polizia ha le mani legate

Le Commissaire Matteo Rolandi, affecté au stupéfiant, est témoin d'un attentat spectaculaire dans un hôtel milanais. Il va mener sa propre enquête, en parallèle des investigations officielles. Et rencontrer beaucoup d'embuches.

Un poliziottesco particulièrement intéressant, loin de certains de ses avatars les plus spectaculaires et burnés. Pas de vigilantisme ici, nous sommes devant un film qui se rapproche plus du cinéma paranoïaque, et qui le fait avec succès. Luciano Ercoli filme un monde dans lequel toute quête de vérité est vaine, sous la coupe d'organisations politiques obscures omnipotentes et infiltrés dans toute les couches de la société. Le commissaire Rolandi ainsi que le procureur Di Federico officiellement chargé de l'enquête se heurte à des murs et subissent toutes les trahisons. Le film s'inspire officieusement, mais de manière évidente, de l'attentat de la Piazza Fontana pour dépeindre une Italie étouffé sous une chappe de plomb installée par uen classe politique corrompue. L'atmosphère du film est remarquablement oppressante, l’enquête et son suspense sont bien menée et la conclusion est absolument remarquables. Excellentes performances des deux interprètes principaux, Claudio Cassinelli et Arthur Kennedy en personnages intègres mais impuissant. Clairement une des très grandes réussites du genre, dans l'atmosphère et le propos.

[Kevin95]

Et une musique de Cipriani, poï poï poï !

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[Rick Blaine]

Et une musique de Cipriani, poï poï poï !

Ah oui, j'ai oublié d'en parler. Elle est effectivement excellente !

[Jeremy Fox]

L'affaire de la fille au pyjama jaune par Florian Bezaud à l'occasion de sa sortie en DVD chez Le Chat qui fume.

[Jeremy Fox]

Journée noire pour un bélier de Luigi Bazzoni par Julien Leonard à l'occasion de sa sortie en DVD chez Le chat qui fume.

[hellrick]

Journée noire pour un bélier de Luigi Bazzoni par Julien Leonard à l'occasion de sa sortie en DVD chez Le chat qui fume.

Un incontournable du giallo

[Supfiction]

Les étrangers de jean-Pierre Desagnat avec Michel Constantin, Senta Berger, Julian Mateos et Hans Meyer.

3 gangsters dévalisent la banque d'une petite ville. Les braqueurs s'emparent d'une sacoche de diamants venant d'une mine voisine puis suppriment tous les témoins du vol mais l'un d'eux est aussi tué par un commerçant avant qu'un second ne le soit par les tirs de la police locale lancée à leur poursuite. Le dernier, traqué et certain d'être pris, dissimule les diamants dans une mine désaffectée avant de tomber inconscient. Il est recueilli par un homme vivant avec sa femme dans une ferme isolée au milieu du désert. Très vite, le mari comprend à qui il a affaire et il tente d'imposer au gangster qu'il partage avec lui son butin car le couple en fuite et recherché par un gang a un grand besoin d'argent pour démarrer une nouvelle vie.../// J'ai été très agréablement surpris par cette co-production (Fr. Esp. All. It.) tournée en Espagne par un français, Jean-Pierre Desagnat (le père du petit génie de D8). Ce film est à la fois un thriller et un film d'aventure dont l'action se déroule dans des paysages de western (tournage dans la région d'Almeria en Espagne). Un film parfois très violent mais aussi bourré d'humour avec des changements d'atmosphère qui peuvent être très brutaux et surprenants. Formidable casting avec un grand Constantin (dans le rôle du mari recherché par la mafia), la sublime Senta Berger (sa femme, qui a des ressources insoupçonnées), Julian Mateos est formidable en braqueur/tueur au comportement imprévisible et proche de la folie. Enfin Hans Meyer compose une figure de flic (encombrant car c'est un ami de la famille) très pince sans rire. Dialogues brillants dus à Pascal jardin (et les dernières lignes de dialogue les plus drôles que j'ai entendu depuis longtemps). Bonne musique de Francois de Roubaix. Surprenant. 7/10

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C'est presqu'italien et presque de 1970. C'est un excellent petit polar fauché aux faux airs de western spaghetti, âpre, violent et malpoli et qui de surcroit a probablement été tourné à Almeria (! B. initials B.B..).
Constantin a un beau charisme. Un acteur que j'ai beaucoup vu petit et plus du tout depuis, et que ce film m'a donné l'envie de redécouvrir ses meilleurs films. Pour moi Constantin, ça a toujours été avant tout une voix (et des sourcils). Une voix rocailleuse et puissante. Face à lui Julian Mateos en Joe Dalton plus fourbe et méchant que nature. Heureusement la belle et sensuelle Senta Berger veille sur son homme..
Il y a même Jacques Ballutin, ou presque, puisqu'il fait le doublage d'au moins un flic.

[kiemavel]

Dans l'esprit, oui, tu as raison on sent effectivement l'influence du policier et surtout du western spaghetti. C'est tellement évident que je n'en avais rien dit Mais c'est juste ; y compris pour l'humour décalé qui vient contrebalancer la violence presque sadique : les scènes de "torture" notamment durant le huit clos entre Senta Berger et Matteos. J'ai beaucoup aimé aussi la froideur de comptable du shérif interprété par Hans Meyer et l'humour à froid qui se dégage de son interprétation ; et d'autre part, si lui est très malin, ce n'est pas le cas de ses deux assistants Je t'invite à voir le second bon Desagnat : Vertige pour un tueur.

[Supfiction]

si lui est très malin, ce n'est pas le cas de ses deux assistants

Surtout avec la voix de Jacques Balutin ! Et la musique à bases de flûte de pan qui rappelle par moments Vladimir Cosma renforce ce côté léger qui contrebalance la violence sadique.

[Rick Blaine]

Intriguant comme film.
Par contre je n'ai pas l'impression que ça ait un grand rapport avec le sujet du topic.

[Supfiction]

Intriguant comme film.
Par contre je n'ai pas l'impression que ça ait un grand rapport avec le sujet du topic.

C'est un thriller, c'est une coproduction italienne et à six mois près c'est un film des années 70. Je sais qu'il y a des classikiens pointilleux mais là franchement, sa place ici ne me parait pas totalement déconnante.