Bunny Lake a disparu (Otto Preminger - 1965)
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Bunny Lake a disparu (Otto Preminger - 1965)
Vu hier dans une copie en mauvais état, ce film de Preminger dont j'avais entendu des critiques mitigées (le Coursodon commence par dire qu'il est décevant et finit par dire que malgré des faiblesses-de scénar notamment- la mise en scène est d'une maestria indéniable) m'a beaucoup plu.
L'intrigue fait penser à celle de Wickerman : une petite fille disparaît, mais les recherchent tendent à prouver qu'elle n'a jamais existé. Plusieurs éléments (le personnage de Noel Coward en tête) apportent aussi une dimension "perverse" au film, comme dans Wickerman.
Effectivement, le scénario pêche par endroits et la trame psychologique n'est pas de la plus grande finesse (on est loin du personnage d'Anthony Perkins dans Psychose).
Mais la façon dont Preminger (je ne suis peut-être pas impartiale, j'adore ce réalisateur) met en scène la folie en la transposant dans le jeu et les comportements enfantins d'un adulte est très bien sentie.
On retrouve la fluidité des mouvements de caméra de monsieur Otto
dans les scènes dans le magasin de poupées et la scène de cache-cache. D'ailleurs toutes les scènes de jeux (cache-cache, balançoire, colin-maillard) prennent très vite une tournure frénétique, inquiétante et captivante.
Et puis les acteurs, Carol Linley l'héroïne et Lawrence Olivier en inspecteur, sont excellents.
Qui a vu ce film -réalisé seulement 3 ans après Tempête à Washington- et qui ne trouve pas non plus que ce soit un tel échec (comme on peut le lire souvent) que ça ?
L'intrigue fait penser à celle de Wickerman : une petite fille disparaît, mais les recherchent tendent à prouver qu'elle n'a jamais existé. Plusieurs éléments (le personnage de Noel Coward en tête) apportent aussi une dimension "perverse" au film, comme dans Wickerman.
Effectivement, le scénario pêche par endroits et la trame psychologique n'est pas de la plus grande finesse (on est loin du personnage d'Anthony Perkins dans Psychose).
Mais la façon dont Preminger (je ne suis peut-être pas impartiale, j'adore ce réalisateur) met en scène la folie en la transposant dans le jeu et les comportements enfantins d'un adulte est très bien sentie.
On retrouve la fluidité des mouvements de caméra de monsieur Otto
dans les scènes dans le magasin de poupées et la scène de cache-cache. D'ailleurs toutes les scènes de jeux (cache-cache, balançoire, colin-maillard) prennent très vite une tournure frénétique, inquiétante et captivante.
Et puis les acteurs, Carol Linley l'héroïne et Lawrence Olivier en inspecteur, sont excellents.
Qui a vu ce film -réalisé seulement 3 ans après Tempête à Washington- et qui ne trouve pas non plus que ce soit un tel échec (comme on peut le lire souvent) que ça ?
Atticus
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Re: Bunny Lake a disparu (Preminger)
spoilersAtticus Finch a écrit : L'intrigue fait penser à celle de Wickerman : une petite fille disparaît, mais les recherchent tendent à prouver qu'elle n'a jamais existé.
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Re: Bunny Lake a disparu (Preminger)
Non pas tant que ça, Fata, dans les deux cas, c'est le début de l'intriguefatalitas a écrit :spoilersAtticus Finch a écrit : L'intrigue fait penser à celle de Wickerman : une petite fille disparaît, mais les recherchent tendent à prouver qu'elle n'a jamais existé.
Je me suis bien gardée d'en dire plus, j'espère que je n'ai rien dévoilé
Atticus
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Re: Bunny Lake a disparu (Preminger)
En tout cas encore un film que j'aimerai découvrir mais je suis un pauvre lyonnaisAtticus Finch a écrit :Non pas tant que ça, Fata, dans les deux cas, c'est le début de l'intriguefatalitas a écrit : spoilers
Je me suis bien gardée d'en dire plus, j'espère que je n'ai rien dévoilé
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Je trouve que "Bunny Lake" possède une accroche scénaristique de départ absolument incroyable et qui mene vite le spectateur vers le doute : cette petite fille disparue existe-t-elle vraiment ?
Mais - bien que la mise en scène soit très efficace et élégante - je trouve le film un poil empesé.
Preminger est trop rigoriste et son approche, je trouve, manque de poésie et de folie. Le climat n'est pas assez trouble à mon gout...
NB : ce sujet aurait été très bon pour un cinéaste comme Polanski...
Mais - bien que la mise en scène soit très efficace et élégante - je trouve le film un poil empesé.
Preminger est trop rigoriste et son approche, je trouve, manque de poésie et de folie. Le climat n'est pas assez trouble à mon gout...
NB : ce sujet aurait été très bon pour un cinéaste comme Polanski...
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Vu hier soir aussi au grand Action dans une copie vraiment lamentable, ce Bunny Lake m'a pourtant fasciné et continue de me hanter. Certes, ce cas de schyzophrénie n'affiche pas la densité psychologique du portrait de Psychose. Mais c'est avant tout un travail de mise en scène pure , qui utilise un univers quotidien, presque documentaire, pour sonder presque incidieusement les arcanes du doute et atteindre à une poésie de l'insolite véritablement envoûtante, celle du vrai fantastique.
Mention spéciale à Carol Lynley, déjà formidable dans le rôle de la soeur perdue du Cardinal, dont l'interprétation sur la corde raide (je pense notamment aux séquences de jeu finales) permet de faire passer sans encombre les quelques facilités scénaristiques.
Bref, un gros coup de coeur de plus du à Otto Preminger.. Loué soit ce nom.
Je n'ose imaginer les sommets de grotesque q'un Polanski aurait tiré d'un tel sujet.
Mention spéciale à Carol Lynley, déjà formidable dans le rôle de la soeur perdue du Cardinal, dont l'interprétation sur la corde raide (je pense notamment aux séquences de jeu finales) permet de faire passer sans encombre les quelques facilités scénaristiques.
Bref, un gros coup de coeur de plus du à Otto Preminger.. Loué soit ce nom.
Je n'ose imaginer les sommets de grotesque q'un Polanski aurait tiré d'un tel sujet.
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- antépiphoromaniaque
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