Alba a écrit : ↑1 déc. 21, 10:25
Histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie... Ce Million Dollar Mistery était par ailleurs sponsorisé par une marque de sac poubelle, en témoigne cette magnifique affiche. La sortie du film était accompagnée aux États Unis d'une véritable chasse au trésor, à savoir un sac poubelle rempli de fric, dont des indices étaient supposées être dissimulées dans le film. Si mes souvenirs sont bons, le film a fait un tel four que personne n'a vraiment cherché ce trésor et la production a fini par récupérer la somme, histoire de ne pas perdre trop d'argent sur ce navet.
Ca n’intéressera pas grand-monde, mais d'après le commentaire audio du Blu-ray sorti chez Kino, si cet exemple oublié de film interactif a effectivement fait un bide, il y a quand même eu une gagnante au jeu (qui s'est notamment achetée un cheval avec l'argent reçu). Sporadiquement pertinent, ce commentaire revient brièvement sur les raisons de l'implication de Fleischer dans ce projet, film de cascadeurs davantage que d'acteurs. Le cinéaste aurait été choisi essentiellement pour sa capacité à tourner vite et bien, ainsi que pour son image de représentant de l'ancien Hollywood, garantissant aux producteurs un certificat PG pour un titre relevant avant tout du divertissement familial.
Sinon, il n'en est pas fait mention dans le commentaire, mais on relèvera un petit clin d’œil de Dino à son ancien partenaire Carlo, via ce camion de livraison "C. Ponti Trucking" qui traverse l'écran dans le dernier tiers de l’œuvre.
Pour moi les meilleurs films de FLEISCHER, qui est réhabilité depuis quelques années par la critique française et surtout depuis la réedition (ou édition tout court) de blu ray de pas mal de ses films
Chaque film explore un genre différent du cinéma !
1- LES VIKINGS Classique du film de Vikings , entre le peplum, le film d'aventures et le film de cape et d'épée. Un classique des années 50. Impressionnant et charismatique Kirk Douglas avec la scène de l'oeil qui m'a marqué enfant. Quasi aussi bien que Spartacus et n'a surtout pas trop vieilli. Quelques scènes d'anthologie avec la fosse aux loups et le grand Ernest Borgnine, père fictif de DOuglas, âgé que de 12ans de plus que ce dernier. Meme pas choquant!
2- LES FLICS NE DORMENT PAS LA NUIT plongée chez les flics qui patrouillent dans le LA des années 70.. Un des meilleurs films de "flics" quelques années avant Police Federal Los Angeles.
3- RILLINGTON PLACE glauque à souhait, terrifiant sans quasi aucun effet, un des meilleurs films qui suit un tueur en série. Attenborough livre une performance incroyable
4- MANDIGO une grosse claque 30ans avant le Django de Tarantino ou 12 years slave de MCQueen. Terrifiant et très mal reçu à sa sortie
5-SOLEIL VERT Ultra classique du cinéma de science fiction. Anticipation? Avec Un grand CHarlton Heston et un très émouvant Edward G Robinson dans son dernier rôle
6- TERREUR AVEUGLE 1er Slasher avant "Halloween" de Carpenter. Grosse claque du genre totalement oublié et découvert lors de la sortie BLu Ray récente
7- LE GENIE DU MAL POur la 1ere partie mystérieuse de ces 2 psychopathes proche de "la corde" d’Hitchcock et le très beau noir et blanc. La 2em partie, le procès, est plus convenue mais permet de voir Orson Welles
8- LE TEMPS DE LA COLERE Un film de guerre très original pour l'époque qui met en scène pas mal d'anti héros ..assez rare pour le genre dans le Hollywood de l'époque
9- LES INCONNUS DANS LA VILLE Pour le cinémascope et l'ambiance "western" de ce polar des années 50
10- 20 000 LIEUES SOUS LES MERS (parce que découvert enfant et que le côté très vintage du film est toujours aussi agréable à voir. Et pour le cabotinage de Kirk Douglas et le charisme de James Mason
Flol a écrit : ↑22 sept. 22, 17:30
Moi à chaque fois qu'il remonte, j'ai peur que ce soit pour nous annoncer qu'il est mort.
Parle pas de malheur alors qu'il doit commencer le tournage de Zombieland : Rising Kingdom
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
A chaque fois qu'on cause éclectisme au ciné, je pense à lui et Robert Wise. Pas évident de marquer quand t'as pas d'étiquette claire, et pourtant. Le mec a fait Soleil vert et Kalidor. J'aime bien le mentionner quand un écolo vante les mérites du film d'anticipation. Tu fracasses un peu une porte cachée là, juste à gauche dans le couloir, dans l'ombre, et étends le champs des possibles.
Money mania, 1987
Délirante comédie devant laquelle j'ai franchement pris mon pied. C'est clairement un remake inavoué d'Un monde fou, fou, fou (film-culte pour moi), avec cette course au trésor mettant en scène une bonne vingtaine de personnages comme autant de caricatures de l'Américain moyen. Satire impitoyable dans laquelle tout le monde en prend pour son grade, les gags s'enchaînent de façon irrésistible à un rythme fou, souvent burlesques avec un sens de l'absurde dont je suis assez fan. Les cascades en bagnole, supervisées par Vic Armstrong, sont hallucinantes et quasiment cartoonesque. J'étais vraiment bluffé par la prise de risque de chaque plan.
Filmé en scope, produit par De Laurentiis, cette folle poursuite nous ballade à travers le Grand Canyon, et fourmille d'idées. C'est très proprement mis en scène, les interprètes en rajoutent dans l'outrance et c'est encore plus jubilatoire. Même la musique, une espèce d'atroce rock FM millésimé eighties a son charme.
Dispo sur mycanal depuis aujourd'hui.
C'est son dernier , non ? manuma ?
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Money mania, 1987
Délirante comédie devant laquelle j'ai franchement pris mon pied. C'est clairement un remake inavoué d'Un monde fou, fou, fou (film-culte pour moi), avec cette course au trésor mettant en scène une bonne vingtaine de personnages comme autant de caricatures de l'Américain moyen. Satire impitoyable dans laquelle tout le monde en prend pour son grade, les gags s'enchaînent de façon irrésistible à un rythme fou, souvent burlesques avec un sens de l'absurde dont je suis assez fan. Les cascades en bagnole, supervisées par Vic Armstrong, sont hallucinantes et quasiment cartoonesque. J'étais vraiment bluffé par la prise de risque de chaque plan.
Filmé en scope, produit par De Laurentiis, cette folle poursuite nous ballade à travers le Grand Canyon, et fourmille d'idées. C'est très proprement mis en scène, les interprètes en rajoutent dans l'outrance et c'est encore plus jubilatoire. Même la musique, une espèce d'atroce rock FM millésimé eighties a son charme.
Dispo sur mycanal depuis aujourd'hui.
C'est son dernier , non ? manuma ?
Découvert il y a un peu plus d'un an, et ça m'avait nettement moins convaincu que Max (dont j'avais loupé le compte rendu. Merci Jack !). Je partage néanmoins son enthousiasme sur l'aspect parfois spectaculaire de cette drôle de chose. A noter d'ailleurs que le film a couté la vie au cascadeur Dar Robinson...
Un Fleischer de 1949, pas un chef d'oeuvre mais une bonne série B qui se laisse tout a fait regarder. le film a pour lui sa durée, pas tout a fait 60 minutes et son suspens. Un serial Killer qui se fait appeler le juge étrangle des femmes et la police est impuissante.Malgré les preuves récoltées sur les scenes de crime la police n'a aucun indice et elle décide de créer un mannequin qui représente ce qu'ils savent sur le tueur. Une des très bonnes idées du film comme celle de ne jamais montré le tueur avant la fin du film. A cheval entre le film policier et le film noir, un film qui se laisse totalement regarder.
Finalement les seuls qui ne sont pas a la hauteur sont les acteurs.
6.5/10
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
C'est surtout une des première fois que Fleischer aborde la question du Serial Killer et de la pulsion criminelle qui seront des éléments récurrents de son cinéma. C'est encore un brouillon, il y a effectivement les défauts d'interprétation que tu soulignes, mais c'est un film qui vient alimenter ce qui sera l'une des lignes de force de son cinéma. En cela, ça en fait aussi un film intéressant.
Je connais assez mal Fleischer a part les Vikings et Soleil Rouge et un ou deux autres.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
nunu a écrit : ↑17 sept. 23, 21:46
Je connais assez mal Fleischer a part les Vikings et Soleil Rouge et un ou deux autres.
Il y a un intrus parmi les deux titres cités.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
