Richard Fleischer (1916-2006)

[Alexandre Angel]

Je préférerais un "vrai" remake
De même, si j'ai bien compris, le personnage de la fille apparaît dans Ragtime de Milos Forman.

La fille, Stanford White le milliardaire et Thaw, le mari fou de jalousie.
Stanford White est très vite assassiné (dans une scène brillante mais celle du Fleischer est déjà très réussie) mais les deux autres font plus qu'apparaître dans Ragtime :ils animent un des principaux bras narratifs du film (le plus important étant celui de la révolte du pianiste noir).

[Sybille]

Merci pour la précision
J’essaierai de le voir un jour

[manuma]

MILLION DOLLAR MYSTERY (1987)

Dans un snack-bar miteux du fin fond de l'Arizona, Sidney Preston prononce quelques mots avant de mourir, révélant l'existence d'un fabuleux magot de 4 millions de dollars. Les indices sur son emplacement exact sont bien maigres mais suffisants pour les 18 paires d'oreilles indiscrètes qui ont entendu sa confession, déclenchant aussitôt la plus folle des courses au trésor...

A l’évidence, tous les grands ne peuvent pas clore leur carrière sur un The Dead ou un Path to war. Si besoin, nouvelle éloquente preuve nous est fournie avec ce Million dollar mystery, par ailleurs cinquième collaboration entre Fleischer et le producteur Dino De Laurentiis. Certes je mentirai si je ne reconnaissais pas avoir pris un soupçon de plaisir, plus ou moins déviant, à suivre cet ersatz eighties du déjà pas bien bon It’s a mad mad mad mad world de Kramer, assaisonné façon Cannonball run. Déjà parce que le film est superbement photographié par Jack Cardiff, ensuite parce que Fleischer mène son récit à une allure nettement plus soutenue que Kramer, enfin parce qu’il y a tout de même 2 ou 3 idées amusantes (le passage chez le détective privé, filmé en noir et blanc, parodiant le film noir d’antan, notamment), que je soupçonne être essentiellement dues à Rudy De Luca, collaborateur régulier de Mel Brooks. Néanmoins, dans l’ensemble, cette inutile farce régressive, d’une stupidité certes assumée mais n’en demeurant pas moins bien embarrassante par moment, pousserait presque à réévaluer Amityville 3-D et Red Sonja dans la carrière de son grand réalisateur.

[Alba]

Histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie... Ce Million Dollar Mistery était par ailleurs sponsorisé par une marque de sac poubelle, en témoigne cette magnifique affiche. La sortie du film était accompagnée aux États Unis d'une véritable chasse au trésor, à savoir un sac poubelle rempli de fric, dont des indices étaient supposées être dissimulées dans le film. Si mes souvenirs sont bons, le film a fait un tel four que personne n'a vraiment cherché ce trésor et la production a fini par récupérer la somme, histoire de ne pas perdre trop d'argent sur ce navet.

Bref, il vaut mieux oublier la fin de carrière de Fleischer, qui mérite mieux.

Par contre il a réalisé un autre film après Million Dollar Mistery, un court-métrage pour une attraction du parc Big Bang Schtroumpf (devenu Walligator) en Moselle, intitulé Call From Space. Je ne dis pas que c'est très prestigieux, mais c'est parfaitement introuvable alors que ce serait, paraît-il, "moins pire".

[Alexandre Angel]

Bref, il vaut mieux oublier la fin de carrière de Fleischer, qui mérite mieux.

Indéniablement mais je continue de défendre obstinément (mais dans la lucidité tout de même) les deux Schwarzenegger qui restent agréables un peu à la manière de certains films d'aventures Universal des fifties.

[Alba]

Indéniablement mais je continue de défendre obstinément (mais dans la lucidité tout de même) les deux Schwarzenegger qui restent agréables un peu à la manière de certains films d'aventures Universal des fifties.

Quant à moi, j'avais préféré le Conan de Fleischer à celui de Milius... Une kitsherie légère et assumée habilement mis en scène, loin de la lourdeur thématique et formelle du premier. Mais il est indéniable qu'il faudrait que je les revois !

[El Dadal]

Histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie... Ce Million Dollar Mistery était par ailleurs sponsorisé par une marque de sac poubelle, en témoigne cette magnifique affiche. La sortie du film était accompagnée aux États Unis d'une véritable chasse au trésor, à savoir un sac poubelle rempli de fric, dont des indices étaient supposées être dissimulées dans le film. Si mes souvenirs sont bons, le film a fait un tel four que personne n'a vraiment cherché ce trésor et la production a fini par récupérer la somme, histoire de ne pas perdre trop d'argent sur ce navet.

Bref, il vaut mieux oublier la fin de carrière de Fleischer, qui mérite mieux.

Incroyable J'apprends au passage que Kalidor n'était pas son dernier film ! Ce forum n'en finira pas de m'instruire.

[Alexandre Angel]

Quant à moi, j'avais préféré le Conan de Fleischer à celui de Milius... Une kitsherie légère et assumée habilement mis en scène, loin de la lourdeur thématique et formelle du premier.

Et bien voilà, tout à fait d'accord.
Pas de quoi non plus tenir le crachoir pendant des plombes pour les défendre mais j'insiste sur le fait qu'il m'est impossible de les inclure dans la rubrique "derniers Fleischer qui craignent". Ils ne volent pas très haut mais sont bien ficelés.

[Jack Griffin]

[Alexandre Angel]

Si, si : c'est terrible, cette volonté de vouloir absolument que ce soit de la merde (j'ai pas parlé de grandes réussites) !

[El Dadal]

Je vais quelque peu défendre Alexandre. Car si Kalidor est mal rythmé et un peu ronflant, Conan le destructeur offre de beaux morceaux, une atmosphère parfois onirique du plus bel effet, et est porté par le score dantesque de Poledouris. Pour une grosse purge, c'est plutôt pas mal.

[Alexandre Angel]

Merci
Il y a une compensation dans Kalidor, c'est la photo de Giuseppe Rotunno et les décors et costumes de Danilo Donati . Ce n'est pas suffisant mais ce n'est pas rien. De toute manière, un des grands traits stylistiques du cinéma de Fleischer est le soin visuel apporté aux films qu'il réalise (il est frappant, je trouve, que le nom de Jack Cardiff soit associé aux derniers films, aussi mauvais soient-ils).
D'ailleurs, El Dadal, il y en a encore un dernier : Call from Space, de 1989

[Jack Griffin]

Si, si : c'est terrible, cette volonté de vouloir absolument que ce soit de la merde (j'ai pas parlé de grandes réussites) !

Dans l'absolu j'aimerais que le film soit divertissant mais une récente vision à la cinémathèque m'a plutôt consterné. Après il y a quelques jolis plans (au début surtout) mais ça devient terriblement cheap et paresseux à un moment. Je précise que c'est un film que j'aimais enfant

[Telmo]

Je vais quelque peu défendre Alexandre. Car si Kalidor est mal rythmé et un peu ronflant, Conan le destructeur offre de beaux morceaux, une atmosphère parfois onirique du plus bel effet, et est porté par le score dantesque de Poledouris. Pour une grosse purge, c'est plutôt pas mal.

Kalidor est bien pire que Conan le Destructeur, mais ce dernier, bien gentillet, bien chaste, est bien loin du niveau du premier, sans être irregardable, grâce ou à cause des tentatives d'humour. Le choix de donner plus de texte à Arnie à ce moment de sa carrière n'est pas une super idée non plus.
Au fait Kalidor a les honneurs de nanarland, lui :
https://www.nanarland.com/chroniques/na ... isman.html

Quelques beaux décors dans Kalidor quand même.

[Roilo Pintu]

Et le superbe thème de Morricone qui en jète un peu!