La Fille de Ryan (David Lean - 1970)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Strum
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Message par Strum »

Je viens de découvrir ce film.

La Fille de Ryan, c'est l'histoire d'une femme qui recherche l'absolu. Elevée aux visions d'une plage vaste comme un empire, où la mer déroule sans trève sur la grêve l'écume de ses eaux, où l'azur du ciel se confond avec le scintillement des vagues en de chatoyants jeux de réverbération, Rosy Ryan (Sarah Miles) n'est pas du monde qui l'a vu naître. Quand elle marche le long des plages de la péninsule de Dingle, elle foule le sol d'un royaume où se déploient ses rêves. Ces plans de Rosy sur la plage sont le centre névralgique du film. La plage est une fenêtre vers l'absolu, ce que le spectateur devant le spectacle d'une photo et d'une profondeur de champ admirables n'a pas de peine à croire. Rosy est accoudée à cette fenêtre, répondant à l'appel de la nature et du large. Son âme est si éprise de cet absolu, qu'elle en néglige le village irlandais où elle vit et ses habitants. Michael, l'idiot du village, ou plutôt le fou du Roi shakespearien du récit, témoin qui voit tout et entend tout, est le réceptacle de ce mépris inconscient que Rosy voue aux siens. Ces-derniers répondent à cette hauteur innocente née d'une jeunesse rêveuse par une haine implacable ; celle que les médiocres vouent aux parias.

Pour Rosy, sous l'effet de l'action conjugée de la plage enchanteresse et des récits à l'eau de rose qui sont son quotidien, l'absolu ne peut prendre que les traits d'un homme et la forme de l'amour. Cet homme, c'est d'abord l'instituteur du village (Mitchum), dont le bon sens et la mesure déçoivent Rosy ; c'est ensuite ce bel officier (Christopher Jones), si marqué par la guerre que Rosy ne s'aperçoit pas qu'il est un fantôme d'homme, une silhouette incarnant un désir, vouée tôt ou tard à disparaitre.

La Fille de Ryan raconte comment Rosy se réveille du rêve qui berça sa vie ; comment Rosy se remet à fouler les chemins boueux de son Irlande natale et à lever les yeux vers les nuages gris qui peuplent son ciel et comment elle finit par reconnaitre en Michael, un paria à son image, un frère.

Malgré quelques facilités narratives, on se laisse emporter par la sublime photo et la puissance de ce récit initiatique, par la justesse des observations psychologiques (fascinant personnage que le père de Rosy), par la noblesse des caractères (Mitchum ; le Père qui domine de toute sa stature morale sa communauté minée par la mesquinerie et la rancoeur) et par la personnalité de Rosy, inconsciente jusqu'à l'innocence que l'on se prend à vouloir protéger comme une petite soeur.

PS: J'ai visité il y a longtemps la péninsule de Dingle. La plage est superbe, battue et blondie par le vent, mais toujours couverte d'une chappe de nuages gris. Elle n'est pas aussi belle que dans le film.
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Strum a écrit :PS: J'ai visité il y a longtemps la péninsule de Dingle. La plage est superbe, battue et blondie par le vent, mais toujours couverte d'une chappe de nuages gris. Elle n'est pas aussi belle que dans le film.
J'ai eu plus de chance que toi. 8)

Que vaut le nouveau Z2 par rapport au Z1?
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julien
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Message par julien »

Et que valent les Bonus ?
Strum
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Ouf, Clearasil de fou a écrit :J'ai eu plus de chance que toi.
Lucky you, en effet ! :) Il a plu quasiment tous les jours durant mon séjour en Irlande, mais la pluie se marie bien avec ces paysages magnifiques où se déclinent toutes les teintes de vert. Aucune idée, en ce qui me concerne, de la différence entre le Z1 et le Z2. La photo du Z2 est en tout cas sublime.
julien a écrit :Et que valent les Bonus ?
Assez intéressants pour le peu que j'ai vu, même si l'on est plus dans l'anecdotique (casting, conditions du tournage, désastre critique, etc...) que dans l'analyse de film.
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odelay
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Message par odelay »

Strum a écrit :
julien a écrit :Et que valent les Bonus ?
Assez intéressants pour le peu que j'ai vu, même si l'on est plus dans l'anecdotique (casting, conditions du tournage, désastre critique, etc...) que dans l'analyse de film.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler d'enecdotique quand on évoque tout ça...
Strum
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Message par Strum »

odelay a écrit :Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler d'enecdotique quand on évoque tout ça...
C'est assez juste. Disons historique alors.
Art Core
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Message par Art Core »

La Fille de Ryan de David Lean.
J'attendais de découvrir ce film avec une impatience folle et j'ai été légèrement déçu.
Visuellement le film est une splendeur de tout les instants, vraiment c'est beau à pleurer et la mise-en-scène de Lean est d'une discrétion en même temps d'une complexité surprenante. C'est cinématographiquement parlant un véritable tour de force que de faire de cette grosse machine au tournage compliqué (car principalement en exterieur) une oeuvre aussi singulière et exemplaire.
Mais j'ai été légèrement déçu par le traitement des personnages un peu rapide (et le film fait 3h20 :? ). Le personnage principal est défini par Robert Bolt le scénariste comme une héroïne romantique à la Madame Bovary alors que je l'ai trouvé relativement inintéressante et banale malheureusement. De même pour le développement de l'histoire qui m'a semblé un peu trop elliptique par moments et trop languissant à d'autres.
Enfin bref je dirais que le duo Bolt/Lean n'a pas entièrement réussi leur passage au scénario original et qu'ils excellaient bien plus dans l'adaptation.

Et puis une chose m'a tout simplement horrifié et m'a gâché une bonne partie du visionnage du film : l'utilisation de la musique :shock: . Premièrement je n'aime pas particulièrement le score de Jarre mais surtout c'est l'utilisation que Lean en fait qui m'a profondemment choqué. Vraiment je n'ai pas compris. Dès le début, il utilise cette espèce de musique guillerette de cirque absolument disproportionné par rapport à ce qu'on voit à l'image. Et puis ensuite dès que le personnage de l'Idiot du village apparaît, la musique horriblement pompière renaît. Enfin bon je n'ai absolument pas compris Lean sur ce coup là donnant à des scène dramatiques des tons burlesques à cause de la musique. Ca n'a pas fonctionné sur moi, j'ai trouvé ça abominable et surtout un formidable gâchis...

Donc c'est certainement un film que je n'oublierais jamais (ahhh la scène dans les bois, que c'est beau et sensuel :shock: ) mais dont plusieurs élements m'ont franchement décontenancés, déçus et laissés pantois d'incompréhension.

Mais l'année ciné commence bien cependant :wink: .
Gordon Pym
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Message par Gordon Pym »

Art Core a écrit : Et puis une chose m'a tout simplement horrifié et m'a gâché une bonne partie du visionnage du film : l'utilisation de la musique :shock: . Premièrement je n'aime pas particulièrement le score de Jarre mais surtout c'est l'utilisation que Lean en fait qui m'a profondemment choqué. Vraiment je n'ai pas compris. Dès le début, il utilise cette espèce de musique guillerette de cirque absolument disproportionné par rapport à ce qu'on voit à l'image. Et puis ensuite dès que le personnage de l'Idiot du village apparaît, la musique horriblement pompière renaît. Enfin bon je n'ai absolument pas compris Lean sur ce coup là donnant à des scène dramatiques des tons burlesques à cause de la musique. Ca n'a pas fonctionné sur moi, j'ai trouvé ça abominable et surtout un formidable gâchis...
Hello, there!

Franchement, je trouve que cette partition de Maurice Jarre, c'est généralement sans demi-mesure: soit on l'adore soit on la déteste! Pour ma part c'est l'une de mes cinq BO favorites de Maurice Jarre.

En fait, ce que Jarre et Lean ont cherché à travailler comme direction c'est l'idée d'une partition avant tout subjective, épousant a plus près les émotions des personnages et leur définition externe et intime.

La musique associée à Rosy est lyrique et pleine d'éspérance, à l'image de l'héroïne qui attend tellement plus de ce que son existence lui apporte concrètement.

Le thème de Michael, l'idiot du village si magnifiquement campé par John Mills, c'est exactement ce que tu dis: c'est une ritournelle de cirque, avec des instruments à la sonorité cassée exactement comme la démarche, le langage corporel du personnage font des grands moments de présence de ce personnage des numéros de pantomime, poétisant le personnage et sa bonté réelle, sans préjugés. La musique tranche du reste de la partition exactement à l'image d'un personnage qui appartient au village mais n'en fait pas partie complètement par son infirmité physique et psychologique.

En revoyant le DVD hier il y a une scène m'a littéralement subjugué par l'intelligence de la musique et la dialectique instaurée entre celle-ci et le montage. C'est ce moment extraordinaire où le soldat Anglais a une attaque dans le pub des Ryan. La manière dont la musique entre synchronisée sur le tapement des chaussures de Michael le long du mur, pour ensuite laisser s'entrecroiser trois approches thématiques est vraiment virtuose. D'abord la marche militaire associée au soldat (et donc à l'occupant britannique ), ensuite le thème de Rosy et enfin celui de Michael. La confrontation de ces trois éléments associés à la perfection du langage cinématographique de Lean (découpage, photo...): Wow! :o

Enfin, voilà. Disons que j'adore cette partition! Mais je comprends que l'on puisse rejeter en bloc. Mais au moins, on ne peut pas reprocher à Jarre de ne pas avoir de style personnel. :uhuh: .
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julien
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Message par julien »

Gordon Pym a écrit :Franchement, je trouve que cette partition de Maurice Jarre, c'est généralement sans demi-mesure: soit on l'adore soit on la déteste! Pour ma part c'est l'une de mes cinq BO favorites de Maurice Jarre.
Je pense également que c'est l'une de ses plus réussit; avec "Dr Jivago", "Lawrence d'Arabie", "Witness" et "Le Tambour" (où l'on retrouve d'ailleurs ce côté - musique de cirque -.
tronche de cuir
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Message par tronche de cuir »

Art Core a écrit :La Fille de Ryan de David Lean.
J'attendais de découvrir ce film avec une impatience folle et j'ai été légèrement déçu.
Visuellement le film est une splendeur de tout les instants, vraiment c'est beau à pleurer et la mise-en-scène de Lean est d'une discrétion en même temps d'une complexité surprenante. C'est cinématographiquement parlant un véritable tour de force que de faire de cette grosse machine au tournage compliqué (car principalement en exterieur) une oeuvre aussi singulière et exemplaire.
Mais j'ai été légèrement déçu par le traitement des personnages un peu rapide (et le film fait 3h20 :? ). Le personnage principal est défini par Robert Bolt le scénariste comme une héroïne romantique à la Madame Bovary alors que je l'ai trouvé relativement inintéressante et banale malheureusement. De même pour le développement de l'histoire qui m'a semblé un peu trop elliptique par moments et trop languissant à d'autres.
Enfin bref je dirais que le duo Bolt/Lean n'a pas entièrement réussi leur passage au scénario original et qu'ils excellaient bien plus dans l'adaptation.

Et puis une chose m'a tout simplement horrifié et m'a gâché une bonne partie du visionnage du film : l'utilisation de la musique :shock: . Premièrement je n'aime pas particulièrement le score de Jarre mais surtout c'est l'utilisation que Lean en fait qui m'a profondemment choqué. Vraiment je n'ai pas compris. Dès le début, il utilise cette espèce de musique guillerette de cirque absolument disproportionné par rapport à ce qu'on voit à l'image. Et puis ensuite dès que le personnage de l'Idiot du village apparaît, la musique horriblement pompière renaît. Enfin bon je n'ai absolument pas compris Lean sur ce coup là donnant à des scène dramatiques des tons burlesques à cause de la musique. Ca n'a pas fonctionné sur moi, j'ai trouvé ça abominable et surtout un formidable gâchis...

Donc c'est certainement un film que je n'oublierais jamais (ahhh la scène dans les bois, que c'est beau et sensuel :shock: ) mais dont plusieurs élements m'ont franchement décontenancés, déçus et laissés pantois d'incompréhension.

Mais l'année ciné commence bien cependant :wink: .



Une légère déception partagée. :wink: Je suis d'accord avec toi concernant la musique et son utilisation lourdingue !!! Quel dommage !!! On dirait de la musique de cirque tellement c'est lourd...On a connu Jarre plus inspiré et surtout plus fin. Sinon, je trouve que c'est un film un peu mécanique, légèrement routinier même dans sa construction. Et puis pour ce qui est de la fille de Ryan, c'est un personnage un peu sous exploité, ses tourments et ses aspirations ne sont pas suffisamment dégagés. Je retiendrais comme toi l'esthétique générale -monstrueuse- et la formidable scène des bois; sensuelle et enivrante comme aurait du être ce film au long cours.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

La Fille de Ryan de David Lean (1970)

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Comme d'habitude la petite histoire se mêle à la grande pour dépeindre le destin des personnages même si le ton se fait plus intimiste (sur le fond du moins) ici que dans ses trois précédents film. On suis le destin de Rose jeune fille ne rêvant que de grande épopée romantique et donc forcément à l'étroit dans ce petit village isolé. Amoureuse de son professeur dont l'érudition est synonyme d'ouverture vers l'exterieur elle l'épouse mais une scène de nuit de noce assez pathétique lui fait vite comprendre la vie assez morne qui l'attend, arrive alors un bel officier anglais bien torturé qui va faire basculer son destin.

Lean capte parfaitement l'atmosphère de ces petits villages où règne le poids du quand dira t on, des regards, ici exacerbé par un patriotisme violent dû à l'occupation anglaise entrainant une forte tension pleine de complots potentiels, la rancoeur et la suspicion s'avérant avoir des conséquences tragiques: on passe ainsi à la cruauté ordinaire envers l'idiot du village en début de film à une traumatisante scène de lynchage collectif au final.

L'interprétation est assez inégale, les vieux briscard s'en sortent magnifiquement : Trevor Howard en curé fort en gueule en impose énormément figure d'auttorité néanmoins compréhensive et à l'écoute, Mitchum en contre emploi total en instituteur rural simple et touchant livre une très grande prestation et John Mills en idiot du village est aussi pathétique que bouleversant (oscar à la clé) tandis que la galerie de trognes jouant les villageois est parfaite. Sarah Miles (femme du scénariste Robert Bolt) parait un peu tendre pour son personnage mais apporte une fraicheur et un spontaneité inouïe surtout en début de film mais Christopher Jones s'avère d'une rare fadeur en officier amoureux (plus convaincant en soldat traumatisé par le front) manquant de plomber l'histoire d'amour pilier essentiel du film.

C'est là qu'intervient le principal atout du film la mise en image d'un David Lean au sommet de son art. Pour compenser les carences de l'interprétation Lean se repose plus que dans tout autre de ses films sur l'image pour raconter son histoire. Les amants échangent finalement très peu de mots mais une stupéfiante scène de coup foudre (on ressent comme rarement le sentiment d'intensité et d'oubli de tout ce qui existe autour dans situations là) et une scène d'amour en pleine forêt d'une tétanisante beauté suffisent à nous faire partager les sentiments des héros. La photo de Freddie Young est une splendeur et nous offre des vues majestueuse de la cote irlandaise, de ses colline verdoyante et ses plaines immenses. Malgré le côté un peu hypertrophié (récit moins riche qu'un Jivago ou un Lawrence D'Arabie) on ne peut qu'être subjugué par la beauté des images. Sans oublier des scènes d'anthologie comme lorsque tout le village s'unit pour repecher des armes destiné à la resistance irlandaise ou encore l'éprouvante scène de lynchage où on retrouve toute la cruauté dont peut faire preuve David Lean et on tient le travail le plus impressionant du maître, le beau score de laurice jarre etant utilisé avec plus de retenue qu'à l'accoutumée.

Un contexte historique moins fouillé qu'à l'ordinaire mais toujours très bien vu également et sans manicheisme avec des soldats anglais parachutés là qui font ce qu'ils peuvent (un brillant dialogue dans le pub l'illustre bienet des Irlandais hargneux et renvanchard qui veulent leurs libertés.

j'avais de toutes petites reserves après ma 1ere vision mais là totalement convaincu à la revoyure 6/6

edit : triple post :oops:
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Re: Notez les films - juillet 2008

Message par Carcharias »

La Fille de Ryan de David Lean
1970 - 3h07

M-a-g-n-i-f-i-q-u-e !!!

Des plans d'une beauté qui fait du bien aux yeux (la tempête et le fil de toile d'araignée). Histoire dramatique sur fond de guerre civile Anglais Vs Ira en pleine première guerre mondiale.
Tout est bien rendu, aucune confusion et le trio Mitchum/Miles/Jones est captivant, je me suis pris au jeu avec facilité.
Une mention spéciale à John Mills (Michel) et Trevor Howard (Père Collins)
Beau de bout en bout !

9.5/10
Dernière modification par Carcharias le 25 juil. 08, 11:37, modifié 1 fois.
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AtCloseRange
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Re: Notez les films - juillet 2008

Message par AtCloseRange »

Carcharias a écrit :La Fille de Ryan de David Lean
1970 - 3h07

M-a-g-n-i-f-i-q-u-e !!!

Des plans d'une beauté qui fait du bien aux yeux (la tempête et le fil de toile d'araignée). Histoire dramatique sur fond de guerre civile Anglais Vs Ira en pleine première guerre mondiale.
Tout est bien rendu, aucune confusion le trio Mitchum/Miles/Jones est captivant, je me suis pris au jeu avec facilité.
Une mention spéciale à John Mills (Michel) et Trevor Howard (Père Collins)
Beau de bout en bout !

9.5/10
Tu l'as vu en VF sur France 3?
Parce qu'en version recadrée, il perd quand même de sa superbe. A l'heure où les télé 16/9ème se généralisent, continuer à passer des films recadrés (surtout un tel film), c'est quand même invraisemblable. On se demande s'il y a quelqu'un aux commandes...
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Re: Notez les films - juillet 2008

Message par Carcharias »

Oui, hier soir.
Pour le l'image recadrée j'ai pas encore assez l'œil et la VF ne me dérange pas, je regarde les films comme ils viennent.
Un film qui viendra enrichir ma collec' de DVD, c'est sur !
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Message par Nestor Almendros »

AtCloseRange a écrit :Tu l'as vu en VF sur France 3?
Parce qu'en version recadrée, il perd quand même de sa superbe. A l'heure où les télé 16/9ème se généralisent, continuer à passer des films recadrés (surtout un tel film), c'est quand même invraisemblable. On se demande s'il y a quelqu'un aux commandes...
France 3 est, comme d'habitude, la dernière des chaînes du groupe France Télévision à avoir des innovations techniques. Depuis quelques mois le 16/9 est apparu sur France 2, avec comme conséquence de proposer les films systématiquement au bon format. Depuis peu c'est aussi le cas de France 4.

France 3 devrait suivre logiquement, et pas forcément dans très longtemps...
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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