Henri Verneuil (1920-2002)
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Mille Milliards de Dollars d'Henri Verneuil (1982).
J'ai découvert un peu par hasard ce film assez méconnu (enfin d'après moi) de Verneuil et j'ai absolument adoré. Patrick Deweare y joue un journaliste enquêtant sur une multinationale américaine et découvrant petit à petit le pourissement du système.
Avec 20 ans d'avance les auteurs du film parlent déjà de mondialisation, de globalisation, du pouvoir d'un empire contre des individus tout en déroulant un récit passionant et en perpetuel mouvement. Et la manière dont l'enquête du journaliste repond à son propore environnement est fascninante. Paris devient la multinationale qui écrase la campagne et le journaliste se révèle être l'outil même de cette multinationale qu'il dénonce. On est pas loin de Kafka.
Quant à la mise-en-scène de Verneuil, si ce n'est pas ici son film le plus clinquant et le plus inventif, il parvient aux meilleurs moments du film à evoquer le cinéma paranoïaque américain des 70ies (Frankheneimer ou même Coppola).
Enfin bref un film vraiment génial avec encore une fois un Deweare impeccable (c'était son avant dernier film).
J'ai découvert un peu par hasard ce film assez méconnu (enfin d'après moi) de Verneuil et j'ai absolument adoré. Patrick Deweare y joue un journaliste enquêtant sur une multinationale américaine et découvrant petit à petit le pourissement du système.
Avec 20 ans d'avance les auteurs du film parlent déjà de mondialisation, de globalisation, du pouvoir d'un empire contre des individus tout en déroulant un récit passionant et en perpetuel mouvement. Et la manière dont l'enquête du journaliste repond à son propore environnement est fascninante. Paris devient la multinationale qui écrase la campagne et le journaliste se révèle être l'outil même de cette multinationale qu'il dénonce. On est pas loin de Kafka.
Quant à la mise-en-scène de Verneuil, si ce n'est pas ici son film le plus clinquant et le plus inventif, il parvient aux meilleurs moments du film à evoquer le cinéma paranoïaque américain des 70ies (Frankheneimer ou même Coppola).
Enfin bref un film vraiment génial avec encore une fois un Deweare impeccable (c'était son avant dernier film).
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100 000 dollars au soleil de Henri Verneuil (1963)
Première fois que je vois ce grand classique du film d'aventures filmé "à l'américaine", maintes fois diffusé à la télévision et considéré comme un, sinon un classique, un solide film du genre. Et bien mes amis, quelle déception ! Franchement à part une longue poursuite en camions sur les routes marocaine, il ne se passe pas grand chose pendant 2h00. Certes, de temps en temps, on sourit (un peu) surtout grâce à Bernard Blier dans un petit rôle très savoureux, mais à part ça, les bitures du début entre Venura et ses amis sont bien longuettes et ridicules, les motivations de chaque personnages sont réduites à néant faute de scénario et il se dégage de l'ensemble un arrière gout de racisme anti-arabe qui m'a beaucoup géné (ce sont soit des larbins, des traitres et sont régulièrement maltraités voire humiliés par les français de métropole).
La fin relève un peu le niveau lorsque les comédiens peuvent enfin échanger quelques répliques mais malgré une bonne mise en scène de Verneuil qui sait bien utiliser ses décors, le mal est fait. Très mauvais.
Première fois que je vois ce grand classique du film d'aventures filmé "à l'américaine", maintes fois diffusé à la télévision et considéré comme un, sinon un classique, un solide film du genre. Et bien mes amis, quelle déception ! Franchement à part une longue poursuite en camions sur les routes marocaine, il ne se passe pas grand chose pendant 2h00. Certes, de temps en temps, on sourit (un peu) surtout grâce à Bernard Blier dans un petit rôle très savoureux, mais à part ça, les bitures du début entre Venura et ses amis sont bien longuettes et ridicules, les motivations de chaque personnages sont réduites à néant faute de scénario et il se dégage de l'ensemble un arrière gout de racisme anti-arabe qui m'a beaucoup géné (ce sont soit des larbins, des traitres et sont régulièrement maltraités voire humiliés par les français de métropole).
La fin relève un peu le niveau lorsque les comédiens peuvent enfin échanger quelques répliques mais malgré une bonne mise en scène de Verneuil qui sait bien utiliser ses décors, le mal est fait. Très mauvais.
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Peur sur la ville de Henri Verneuil (1974)
Pas vu depuis 20 ans, le film de Verneuil a pris un sacré coup de vieux, mais curieusement n'en est pas devenu moins interessant. Ce qui m'a d'abord frappé c'est le grand n'importe quoi qui règne dans le film : raccord bizarre, enquête baclée par des pourtant cracks de la police (Belmondo au cours de son enquête met à jour un traffic d'immmigrés et un traffic de drogue sans poursuivre les criminels : pas le temps, il court après Minos !!), effets spéciaux pourris (Minos borgne pourtant voit son oeil de verre de l'interieur !!), situations invraisemblables (l'énorme file d'attente devant un porno) et j'en passe ; mais avec le recul, près de 30 ans après sa réalisation, c'est l'importance de la ville, de la nouvelle technologie et sa déhumanisation qui frappent : ville en construction, grues, auditorium pour écouter des bandes magnétique (un grand moment de n'imorte quoi cette scène !), grandes surfaces blindées, métros surchargés, téléphones stridents, anonymats des grandes tours etc.... Peur sur la ville devenat tout un coup un grand film sociologique comme l'est Dernier domicile connu, Le chat ou Le corps de mon ennemi.
A part cela, les dialogues sont savoureux (Francis Veber), lam usique de Morricone remarquable et le couple Denner-Belmondo génial. Dommage d'ailleurs que Denner soit régulièrement sacrifié le long du film pour des courses poursuites en bagnoles, ou à métro. Quant à Belmondo, il faut reconnaitre que ce type est exceptionnel. Il court, grimpe partout, saute, se rattrape , bref, il vampirise l'écran comme personne. Qui avant lui faisait ce qu'il faisait ? Et aujourd'hui qui l'a remplacé ? Personne. Belmondo, c'est une sorte d'acteur unique (comme De Funès dans un autre genre) qui a inventé un "truc" que lui seul a utilisé. Chapeau.
Pas vu depuis 20 ans, le film de Verneuil a pris un sacré coup de vieux, mais curieusement n'en est pas devenu moins interessant. Ce qui m'a d'abord frappé c'est le grand n'importe quoi qui règne dans le film : raccord bizarre, enquête baclée par des pourtant cracks de la police (Belmondo au cours de son enquête met à jour un traffic d'immmigrés et un traffic de drogue sans poursuivre les criminels : pas le temps, il court après Minos !!), effets spéciaux pourris (Minos borgne pourtant voit son oeil de verre de l'interieur !!), situations invraisemblables (l'énorme file d'attente devant un porno) et j'en passe ; mais avec le recul, près de 30 ans après sa réalisation, c'est l'importance de la ville, de la nouvelle technologie et sa déhumanisation qui frappent : ville en construction, grues, auditorium pour écouter des bandes magnétique (un grand moment de n'imorte quoi cette scène !), grandes surfaces blindées, métros surchargés, téléphones stridents, anonymats des grandes tours etc.... Peur sur la ville devenat tout un coup un grand film sociologique comme l'est Dernier domicile connu, Le chat ou Le corps de mon ennemi.
A part cela, les dialogues sont savoureux (Francis Veber), lam usique de Morricone remarquable et le couple Denner-Belmondo génial. Dommage d'ailleurs que Denner soit régulièrement sacrifié le long du film pour des courses poursuites en bagnoles, ou à métro. Quant à Belmondo, il faut reconnaitre que ce type est exceptionnel. Il court, grimpe partout, saute, se rattrape , bref, il vampirise l'écran comme personne. Qui avant lui faisait ce qu'il faisait ? Et aujourd'hui qui l'a remplacé ? Personne. Belmondo, c'est une sorte d'acteur unique (comme De Funès dans un autre genre) qui a inventé un "truc" que lui seul a utilisé. Chapeau.
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Certes, de temps en temps, on sourit (un peu) surtout grâce à Bernard Blier dans un petit rôle très savoureux, mais à part ça, les bitures du début entre Venura et ses amis sont bien longuettes et ridicules, les motivations de chaque personnages sont réduites à néant faute de scénario et il se dégage de l'ensemble un arrière gout de racisme anti-arabe qui m'a beaucoup géné (ce sont soit des larbins, des traitres et sont régulièrement maltraités voire humiliés par les français de métropole).Grimmy a écrit :100 000 dollars au soleil de Henri Verneuil (1963)
Il y a quand même dans ce film, outre les interventions à repetition de Blier, une scène fabuleuse, qui doit plus à Audiart qu'à Verneuil, c'est vrai, celle ou Ventura explique au teuton , pourquoi il lui ferait trop d'honneur à lui casser la gueule!.....
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PEUR SUR LA VILLE (Cinécinéma Classic)
Revu avec un certain plaisir (qu'on pourrait appeler "coupable") ce classique de mon enfance. Si le film a sérieusement vieilli sur certains points, le spectacle reste tout de même fort sympathique, nostalgie oblige.
Là où j'ai été presque bluffé, disons, c'est dans le traitement de l'action d'Henri Verneuil. Il y a plus de 30 ans, il avait déjà tout compris à l'action au cinéma, en proposant ici, par exemple, la formule que les américains s'appliquent à nous montrer systématiquement depuis des années. Je pense à cette demi-heure non-stop d'action, cette double poursuite sur les toits de Paris, dans les rues, en passant par les Galeries Lafayette puis le RER et le métro. Ca s'enchaine sans pauses, scotchant le spectateur de l'époque (aujourd'hui c'est un peu plus difficile). Une gestion réaliste de la situation (ce genre de détail marque), qui compense avec l'aspect indestructible d'un Belmondo virevoltant (mais certains plans quand il est sur la rame de métro restent impressionnants).
Revu avec un certain plaisir (qu'on pourrait appeler "coupable") ce classique de mon enfance. Si le film a sérieusement vieilli sur certains points, le spectacle reste tout de même fort sympathique, nostalgie oblige.
Là où j'ai été presque bluffé, disons, c'est dans le traitement de l'action d'Henri Verneuil. Il y a plus de 30 ans, il avait déjà tout compris à l'action au cinéma, en proposant ici, par exemple, la formule que les américains s'appliquent à nous montrer systématiquement depuis des années. Je pense à cette demi-heure non-stop d'action, cette double poursuite sur les toits de Paris, dans les rues, en passant par les Galeries Lafayette puis le RER et le métro. Ca s'enchaine sans pauses, scotchant le spectateur de l'époque (aujourd'hui c'est un peu plus difficile). Une gestion réaliste de la situation (ce genre de détail marque), qui compense avec l'aspect indestructible d'un Belmondo virevoltant (mais certains plans quand il est sur la rame de métro restent impressionnants).
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Un film sans doute trop diffusé à la télévision, qui s'use à force de servir.Nestor Almendros a écrit :PEUR SUR LA VILLE (Cinécinéma Classic)
Revu avec un certain plaisir (qu'on pourrait appeler "coupable") ce classique de mon enfance. Si le film a sérieusement vieilli sur certains points, le spectacle reste tout de même fort sympathique, nostalgie oblige.
Là où j'ai été presque bluffé, disons, c'est dans le traitement de l'action d'Henri Verneuil. Il y a plus de 30 ans, il avait déjà tout compris à l'action au cinéma, en proposant ici, par exemple, la formule que les américains s'appliquent à nous montrer systématiquement depuis des années. Je pense à cette demi-heure non-stop d'action, cette double poursuite sur les toits de Paris, dans les rues, en passant par les Galeries Lafayette puis le RER et le métro. Ca s'enchaine sans pauses, scotchant le spectateur de l'époque (aujourd'hui c'est un peu plus difficile). Une gestion réaliste de la situation (ce genre de détail marque), qui compense avec l'aspect indestructible d'un Belmondo virevoltant (mais certains plans quand il est sur la rame de métro restent impressionnants).
Et parfois drôle sans que l'on sache vraiment si c'est volontaire -est-ce dû à la présence de Francis Veber au scénario ?
Mais c'est vrai que le fait de proposer de l'action non-stop rend ce film moderne et en fait une sorte d'épure du polar divertissant.
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WEEK-END A ZUYDCOOTE (Direct 8 )
Belle découverte de ce film pourtant déjà vu il y a une quinzaine d'années sans réel intérêt. C'est un film particulier qui a des airs nonchalents, apparemment sans intrigue précise, et avec des relents de film à sketches ayant pour point commun le personnage de Belmondo qui butine de ci-de là vers d'autres personnages et d'autres situations. Sous ses airs de ne pas y toucher, mêlant une certaine légèreté dans les dialogues (et dans des relations entre les personnages) avec le contexte plus grave, le film pose finalement un regard désabusé sur l'époque décrite, sur la guerre, et un peinture intéressante et palpable de l'ambiance de cet étrange chaos que subit le pays pendant la débacle de juin 1940, où les civils ne savent que faire, où certains soldats se retrouvent sans but, et où les Alliés quittent le navire.
Le mélange des genres est assez réussi, passant de la fraternité du groupe de militaires aux civils iconoclastes perdus au milieu des bombardements.
La reconstitution de cette guerre est, d'ailleurs, très réussie également. Beaucoup de moyens militaires et de figuration rendent ce spectacle encore plus impressionnant. Verneuil commençait visiblement à savourer les grands plateaux et les grosses logistiques.
Belle découverte de ce film pourtant déjà vu il y a une quinzaine d'années sans réel intérêt. C'est un film particulier qui a des airs nonchalents, apparemment sans intrigue précise, et avec des relents de film à sketches ayant pour point commun le personnage de Belmondo qui butine de ci-de là vers d'autres personnages et d'autres situations. Sous ses airs de ne pas y toucher, mêlant une certaine légèreté dans les dialogues (et dans des relations entre les personnages) avec le contexte plus grave, le film pose finalement un regard désabusé sur l'époque décrite, sur la guerre, et un peinture intéressante et palpable de l'ambiance de cet étrange chaos que subit le pays pendant la débacle de juin 1940, où les civils ne savent que faire, où certains soldats se retrouvent sans but, et où les Alliés quittent le navire.
Le mélange des genres est assez réussi, passant de la fraternité du groupe de militaires aux civils iconoclastes perdus au milieu des bombardements.
La reconstitution de cette guerre est, d'ailleurs, très réussie également. Beaucoup de moyens militaires et de figuration rendent ce spectacle encore plus impressionnant. Verneuil commençait visiblement à savourer les grands plateaux et les grosses logistiques.
Dernière modification par Nestor Almendros le 19 juin 08, 13:55, modifié 1 fois.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Notez les films - Juin 2008
Mille Milliards de Dollars de Henri Verneuil (1982)
Journaliste à "La Tribune", Kerjean apprend que l'homme politique Benoit Lambert a reçu un pot de vin pour faciliter une transaction internationale. Après son article, Benoit Lambert se suicide, en apparence. La rumeur était fausse. Comprenant qu'il a été manipulé, Kerjean se cache en province, d'où il entend faire éclater la vérité.
Une grande réussite dans en tentative de grand thriller politique subversif à la française. Une intrigue complexe, ambitieuse et toujours d'actualité aujourd'hui dans sa dénonciation du capitalisme sauvage à travers les méfaits d'une multinationale américaine au agissements des plus douteux sous couvert de profits. Ce démantèlement du capitalisme est un des aspects les plus intéressant du film avec pas mal de moments fort comme l'interview entre Patrick Dewaere et Mel Ferrer (fabuleux en grand patron cynique) où deux visions du monde s'oppose, la réunion des directeurs de filiale tremblant de trouille devant un Mel Ferrer les humiliant comme des enfants quand les objectifs ne somt pas remplis. Le côté très démonstratif que peuvent avoir les scènes de révélations (avec des gros morceaux de 15 minutes de scènes dialoguées) sont tempérés par les rebondissements constamment surprenant (la petite histoire de pots de vin de départ nous emmène finalement très loin jusqu'à la 2e guerre mondiale) et amené avec une inventivité constante par Verneuil (auteur du scénario également) avec de nombreux flashback, de fausses images d'archives et le récit nouas amène à une vaste machination internationale des plus crédibles. Excellent Patrick Dewaere en journaliste jusqu'au boutiste, qui amène un peu de légèreté et d'humanité (d'ailleurs la conclusion relativement optimiste surprend) dans un univers faisant froid dans le dos, sachant que depuis la sortie du film la mainmise des multinationales se fait d'autant plus tenace. 5/6
Journaliste à "La Tribune", Kerjean apprend que l'homme politique Benoit Lambert a reçu un pot de vin pour faciliter une transaction internationale. Après son article, Benoit Lambert se suicide, en apparence. La rumeur était fausse. Comprenant qu'il a été manipulé, Kerjean se cache en province, d'où il entend faire éclater la vérité.
Une grande réussite dans en tentative de grand thriller politique subversif à la française. Une intrigue complexe, ambitieuse et toujours d'actualité aujourd'hui dans sa dénonciation du capitalisme sauvage à travers les méfaits d'une multinationale américaine au agissements des plus douteux sous couvert de profits. Ce démantèlement du capitalisme est un des aspects les plus intéressant du film avec pas mal de moments fort comme l'interview entre Patrick Dewaere et Mel Ferrer (fabuleux en grand patron cynique) où deux visions du monde s'oppose, la réunion des directeurs de filiale tremblant de trouille devant un Mel Ferrer les humiliant comme des enfants quand les objectifs ne somt pas remplis. Le côté très démonstratif que peuvent avoir les scènes de révélations (avec des gros morceaux de 15 minutes de scènes dialoguées) sont tempérés par les rebondissements constamment surprenant (la petite histoire de pots de vin de départ nous emmène finalement très loin jusqu'à la 2e guerre mondiale) et amené avec une inventivité constante par Verneuil (auteur du scénario également) avec de nombreux flashback, de fausses images d'archives et le récit nouas amène à une vaste machination internationale des plus crédibles. Excellent Patrick Dewaere en journaliste jusqu'au boutiste, qui amène un peu de légèreté et d'humanité (d'ailleurs la conclusion relativement optimiste surprend) dans un univers faisant froid dans le dos, sachant que depuis la sortie du film la mainmise des multinationales se fait d'autant plus tenace. 5/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 21 juin 08, 10:29, modifié 2 fois.
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Re:
Tres bon film que ce SERPENT....Doug Quaid a écrit :A signaler que France 3 diffusera Le Serpent mardi 19 septembre à 23h10. Excellente nouvelle, ça me permettra de découvrir un des rares Verneuil post-60 que je n'ai pas encore vu.
Verneuil, c'est notre John Sturges à nous, boudé par la critique, assassiné même du temps de la nouvelle vague, mais un cineaste qui tient la route, des histoires solides, bien filmées, et que l'on revoit 20 ans apres avec grand plaisir...je ne peux plus revoir LA NUIT AMERICAINE du genial Truffaut, mais MELODIE EN SOUS SOL ou 100 000 DOLLARS AU SOLEIL me ravissent toujours autant !!!!
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LE CORPS DE MON ENNEMI (1976)
Découvert ce soir cette histoire que j'avais sûrement déjà dû voir dans les années 80 quand j'étais tout petiot (certains images de travestis me disaient quelque chose).
Si c'est toujours un plaisir de voir un film de Verneuil, et pas que par nostalgie, j'ai été relativement déçu par cette histoire trop longue et qui s'éparpille entre critique d'une puissante bourgeoisie locale, rêglements de compte sur fond de trafic de drogue et ascension sociale dangereuse. A trop vouloir en faire, la trame a fini par m'ennuyer, même si les bons mots d'Audiard sont toujours là (quoique moins remarqués qu'à l'habitude) et que Verneuil soigne sa narration. J'ai trouvé que la trame principale était soit convenue soit pas assez resserée. Probable que le livre original (écrit par un Académicien) laissait moins transparaitre ces défauts au profit d'un style plus remarqué, équilibre que Verneuil n'a pas réussi à transposer ici, selon moi.
A noter quelques sous-entendus insistants et un brin moqueurs à propos de personnages homos (il était certainement de bon ton, à l'époque, de jouer avec ça).
Sinon c'est un festival de looks et décos 70's qui ne peuvent que ravir les amateurs (et la musique...).
Découvert ce soir cette histoire que j'avais sûrement déjà dû voir dans les années 80 quand j'étais tout petiot (certains images de travestis me disaient quelque chose).
Si c'est toujours un plaisir de voir un film de Verneuil, et pas que par nostalgie, j'ai été relativement déçu par cette histoire trop longue et qui s'éparpille entre critique d'une puissante bourgeoisie locale, rêglements de compte sur fond de trafic de drogue et ascension sociale dangereuse. A trop vouloir en faire, la trame a fini par m'ennuyer, même si les bons mots d'Audiard sont toujours là (quoique moins remarqués qu'à l'habitude) et que Verneuil soigne sa narration. J'ai trouvé que la trame principale était soit convenue soit pas assez resserée. Probable que le livre original (écrit par un Académicien) laissait moins transparaitre ces défauts au profit d'un style plus remarqué, équilibre que Verneuil n'a pas réussi à transposer ici, selon moi.
A noter quelques sous-entendus insistants et un brin moqueurs à propos de personnages homos (il était certainement de bon ton, à l'époque, de jouer avec ça).
Sinon c'est un festival de looks et décos 70's qui ne peuvent que ravir les amateurs (et la musique...).
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Re: Henri Verneuil
LE CORPS DE MON ENNEMI (1976)
J'ai trouvé le film assez pesant et laborieux. Malgré la pléiade d'acteurs j'avoue m'être bien ennuyé. Heureusement Belmondo ne cabotine pas trop à part la scène ou il va trouver marie France Pisier pour la première fois.
Ne fait pas partie des bons Verneuil.
J'ai trouvé le film assez pesant et laborieux. Malgré la pléiade d'acteurs j'avoue m'être bien ennuyé. Heureusement Belmondo ne cabotine pas trop à part la scène ou il va trouver marie France Pisier pour la première fois.
Ne fait pas partie des bons Verneuil.
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
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Re: Henri Verneuil
Y a-t-il des différences entre le DVD de "Mille milliards de dollars" édité par Opening et celui de Studio Canal dans la Série Noire?
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Re: Henri Verneuil
I don't know... peut-être la présentation de Patrick Raynal (sur le Studio Canal). J'en ai profité pour re-jeter un coup d'oeil à mon édition "série noire" et pour corriger et re-structurer mon test d'il y a 6 ans : Mille milliards de dollars.Sergius Karamzin II a écrit :Y a-t-il des différences entre le DVD de "Mille milliards de dollars" édité par Opening et celui de Studio Canal dans la Série Noire?
Je viens de m'apercevoir qu'il y avait eu une "édition prestige" chez Aventi en janvier 2007 !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Henri Verneuil
Verneuil, tous les bons films de mon enfance et de mon adolescence, multi-diffusés à la TV jadis, bien moins aujourd'hui (sauf récemment Le Corps de mon ennemi, plutôt bon d'ailleurs) !
Un singe en hiver est pour moi un des grands films du cinéma français, Mélodie en sous-sol et Le Clan des Siciliens de grandes réussites du polar français, de même que Le Casse et Peur sur la ville dans un style plus dynamique, 100 000 dollars au soleil un excellent film d'aventure, La Vache et le Prisonnier c'est LE film de prisonniers de guerre (avec La Grande Illusion), Week-end à Zuydcoote est très réussi, sans compter d'excellents films politiques comme Le Président et I comme Icare, et un film d'espionnage vraiment très réussi, Le Serpent. Je ne me souviens pas de Mille milliards de dollars, les autres je ne les ai pas vus.
Verneuil était un excellent cinéaste, dont beaucoup de films ont bien vieilli.
Un singe en hiver est pour moi un des grands films du cinéma français, Mélodie en sous-sol et Le Clan des Siciliens de grandes réussites du polar français, de même que Le Casse et Peur sur la ville dans un style plus dynamique, 100 000 dollars au soleil un excellent film d'aventure, La Vache et le Prisonnier c'est LE film de prisonniers de guerre (avec La Grande Illusion), Week-end à Zuydcoote est très réussi, sans compter d'excellents films politiques comme Le Président et I comme Icare, et un film d'espionnage vraiment très réussi, Le Serpent. Je ne me souviens pas de Mille milliards de dollars, les autres je ne les ai pas vus.
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Re: Henri Verneuil
Alors là je trouve que tu fais très fort en mettant ces deux films sur un pied d'égalité. Du coup je vais rejeter un coup d'oeil sur "La vache" alors que je n'en avais pas très envie. Pour moi c'est comme si tu comparais "Mélodie en sous-sol" et "Le clan des siciliens" (qui sont c'est vrai d'excellents divertissements) avec "Classe tous risques" et "Le deuxième souffle".Eusebio Cafarelli a écrit :La Vache et le Prisonnier c'est LE film de prisonniers de guerre (avec La Grande Illusion).
N'y vois surtout pas une attaque contre Verneuil que j'aime beaucoup et dont je ne rate aucun film
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