Lloyd Bacon (1889-1955)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Lepers
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Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Julien Lepers »

quels sont les meilleurs films de ce stakhanoviste de la Warner ?
luc
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Re: Lloyd Bacon: qui connait ?

Message par luc »

Julien Lepers a écrit :quels sont les meilleurs films de ce stakhanoviste de la Warner ?
C'est déjà celui qui à fait le plus tourner BOGART...

Les films que je connais :

"SHE COULD'NT SAY NO" avec ROBERT MITCHIUM and JEAN SIMMONS ...pas mal

"LES HOMMES GRENOUILLES" avec RICHARD WIDMARK , GARY MERILL et DANA ANDREWS ...c'est un film FOX et franchement bien...

"CONVOI VERS LA RUSSIE" 1943 avec BOGART et RAYMOND MASSEY ...aventures maritimes pendant la guerre , je trouve moyen

"FOOTSTEPS IN THE DARK" 1941 , polar avec...ERROL FLYNN vraiment original : à voir...

"INVISIBLE STRIPES" 1939 avec BOGART...je ne m'en rappelle plus... sorry
"LE REVOLTE" 1937 encore avec BOGART et PAT O'BRIEN c'est un polar pas ennuyeux du tout...

C'est , je crois les quelques films que je possède de BACON , en tout cas il avait l'air de travailler tout le temps...
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Je laisse la main.
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k-chan
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Message par k-chan »

luc a écrit : en tout cas il avait l'air de travailler tout le temps...
Un des cinéastes hollywoodiens les plus prolifiques il parait, en effet.
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Geoffrey Firmin
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Message par Geoffrey Firmin »

Moi je le trouve pas bon, vu les moyens et les casting a sa disposition.
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Il ne faudrait pas que la présence de son nom aux génériques de certaines des meilleures comédies musicales de la Warner prête à confusion.

Ces films appartiennent à Busby Berkeley et à lui seul. Bacon - comme LeRoy ou d'autres - avait pour seule fonction d'illustrer - plutôt platement - le semblant d'intrigue tricoté autour des numéros conçus et filmés par le chorégraphe.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Convoi vers la Russie est un film de guerre efficace et plaisant mais il faut dire qu'il fut aidé sur le coup par Raoul Walsh
Music Man
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Lloyd Bacon et les comédies musicales

Message par Music Man »

J'adore les comédies musicales, et j'ai pu voir pas mal de films de Lloyd Bacon. ses films signés pour la warner reposent en effet sur le talent du chorégraphe Busby Berkeley.
A la Fox à la fin des années 40, il retrouve le film musical avec les grandes vedettes de ce studio Betty Grable, Mitzi Gaynor et June Haver. Une mention spéciale pour Wake up and dream (46) avec cette dernière : ce charmant petit film possède une atmosphère onirique qui n'est pas sans rappeler le Magicien d'Oz. sans être un chef d'oeuvre (c'est loin d'en être un), ce film possède un charme et une quiétude indéfinissable.
O'Malley
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Message par O'Malley »

Je me souviens de deux films assez agréables:

Brother Orchid avec un E.G Robinson qui s'essaye à la comédie avec pas mal de bonheur.

The Oklahoma Kid, un western opposant deux acteurs du film de gangsters: James Cagney et Humphrey Bogart...c'était marrant!!!
Tom Peeping
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Message par Tom Peeping »

Lord Henry a écrit :Il ne faudrait pas que la présence de son nom aux génériques de certaines des meilleures comédies musicales de la Warner prête à confusion.
Ces films appartiennent à Busby Berkeley et à lui seul. Bacon - comme LeRoy ou d'autres - avait pour seule fonction d'illustrer - plutôt platement -le semblant d'intrigue tricoté autour des numéros conçus et filmés par le chorégraphe.
Pas du tout d'accord, mais alors pas du tout ! Il suffit de voir ou de revoir 42nd Street, Footlight Parade (et dans une moindre mesure Wonder Bar) pour se rendre compte que Lloyd Bacon, au début des années 30, avait un sens de la mise en scène très aiguisé et conduisait avec une parfaite maîtrise les histoires qui lui étaient confiées jusqu'aux chorégraphies de Berkeley. Avec le prochain coffret "Busby Berkeley Collection" en Z1, on pourra bientôt redécouvrir son travail dans Footlight Parade : tout ce qui mène jusqu'au trois numéros musicaux de la fin est en soi un très grand film. Bacon et LeRoy n'étaient pas des tâcherons qui servaient la soupe à Berkeley.
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Tom Peeping a écrit : Bacon et LeRoy n'étaient pas des tâcherons qui servaient la soupe à Berkeley.
Entièrement d'accord : ce que fait LeRoy sur Chercheuses d'or 1933 est tout aussi bon que la contribution 'primordiale' de Berkeley sur ce film. Un sens du rythme assez étonnant qui ne tient qu'à lui et non à Berkeley qui se 'contente' de faire son superbe travail sur les numéros musicaux. Bref, ce que font Bacon ou LeRoy sur les musicaux des années 30 est tout sauf 'plat'.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :
Tom Peeping a écrit : Bacon et LeRoy n'étaient pas des tâcherons qui servaient la soupe à Berkeley.
Entièrement d'accord : ce que fait LeRoy sur Chercheuses d'or 1933 est tout aussi bon que la contribution 'primordiale' de Berkeley sur ce film. Un sens du rythme assez étonnant qui ne tient qu'à lui et non à Berkeley qui se 'contente' de faire son superbe travail sur les numéros musicaux. Bref, ce que font Bacon ou LeRoy sur les musicaux des années 30 est tout sauf 'plat'.
Et je viens en rajouter une couche après la découverte du superbe 42ème rue

Berkeley a beau être un génie, il ne faudrait cependant pas qu'il nous fasse oublier les qualités réelles de la mise en scène de Lloyd Bacon et d'un superbe scénario car les numéros musicaux réalisés par le chorégraphe, aussi magnifiques et modernes soient-ils, n'occupent que le dernier quart d'heure du film. Sinon, quel rythme, quelle santé et surtout un ton Warner à l'opposé des musicaux de la RKO, réalisme et drame étant de la partie, le final voyant un Warner Baxter absolument génial repartir seul après la première de son spectacle, ne récoltant aucune des palmes du succès alors qu'il en est le principal instigateur. Et quel plaisir de voir que la censure n'avait pas encore pignon sur rue à l'époque ! Une petite perle.
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Jeremy Fox
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Re:

Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :
Tom Peeping a écrit : Bacon et LeRoy n'étaient pas des tâcherons qui servaient la soupe à Berkeley.
Entièrement d'accord : ce que fait LeRoy sur Chercheuses d'or 1933 est tout aussi bon que la contribution 'primordiale' de Berkeley sur ce film. Un sens du rythme assez étonnant qui ne tient qu'à lui et non à Berkeley qui se 'contente' de faire son superbe travail sur les numéros musicaux. Bref, ce que font Bacon ou LeRoy sur les musicaux des années 30 est tout sauf 'plat'.
Et je réitère cet avis après avoir terminé de regarder Golddiggers of 1937. La mise en scène de Lloyd Bacon tient encore une fois bien la route ; le rythme et le montage sont fort bien soutenus ; Berkeley n'est pas le seul à devoir porter la relative réussite de ce film sur ses épaules (soit dit en passant, le meilleur film du deuxième coffret consacré à Berkeley).

En attendant d'en écrire un poil plus long sur ce dernier d'ici demain, je replace ici mon avis sur 42ème rue pour alimenter le topic

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42ème rue (42nd Street - 1933)

42ème Rue est en 1932 le précurseur de tous les films à venir contant la mise en place d’un spectacle et le premier film musical dont Busby Berkeley s’occupa de la chorégraphie. C'est Darryl F. Zanuck qui, enthousiasmé par les desseins de Berkeley pour le film, lui donna carte blanche déclarant "Donnez à Berkeley tout ce qu'il veut comme décors, accessoires et costumes. Il doit pouvoir avoir tout ce qu'il exige." Le cinéaste-chorégraphe avouera quelques années plus tard : "Cette preuve de confiance de Zanuck fut le tournant de ma carrière." Il deviendra ainsi le pilier des comédies musicales Warner des années 30 avant de se diriger vers la MGM où il continuera à signer de véritables petites merveilles telles For Me and my Gal ou Take Me out to the Ballgame. Mais Busby Berkeley a beau être un génie, il ne faudrait cependant pas qu'il nous fasse oublier ici les qualités réelles de la mise en scène très rythmée de Lloyd Bacon et le superbe scénario qui ne lui doivent rien surtout que les numéros musicaux réalisés par le chorégraphe, aussi magnifiques et modernes soient-ils, n'occupent que le dernier quart d'heure du film. 42ème rue a aussi bénéficié du fait que la censure n’eut encore pas pignon sur rue au début de la décennie, le code Hayes n’étant encore pas de ce monde ; résultat, une liberté de ton étonnante et un érotisme de bon aloi. Sinon, quel rythme, quelle santé, quelle vivacité de tous les instants ! Et surtout un style Warner (aussi bien esthétique que scénaristique) à l'opposé des musicaux de la RKO de la même époque, réalisme et drame étant de la partie dans ce 42nd Street, le final voyant un Warner Baxter absolument génial (tout comme ses partenaires) repartir seul après la première de son spectacle, ne récoltant aucune des palmes du succès alors qu'il en est le principal instigateur. Une petite perle qui sera suivie de bien d’autres comme Gold Diggers of 1933, Footlight Parade, Dames

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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon

Message par Jeremy Fox »

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Chercheuses d’or de 1937 (Gold Diggers of 1937)

Un agent d’assurances minable réussit, grâce à l’aide d’une ex-chanteuse dont il est devenu amoureux, à vendre une police d’un Million de dollars à un entrepreneur de spectacle qui, sans le savoir, a été ruiné par ses deux associés ayant boursicoté plus que de raison. Ces derniers n’auront désormais de cesse faire passer leur ‘boss’ le plus rapidement possible de vie à trépas pour récupérer cette importante somme d’argent déposé sur son assurance vie. Ils seront contrés par l’ex agent, devenu à son tour directeur de la troupe, et de ses ‘girls’. Le nouveau spectacle, permettant de remettre à flot tout ce petit monde, pourra alors avoir lieu.

Si ce 3ème Gold Diggers est loin de voler vers les sommets qu’atteignait celui de 1933 réalisé par Mervyn LeRoy, il est en revanche bien plus réussi que ceux de 1935 et de 1938 (Gold Diggers in Paris). Il faut dire que Lloyd Bacon sait rythmer ses films et l’ensemble est presque constamment drôle et enlevé grâce à un montage très découpé et une mise en scène ne manquant pas d’allant ni de fantaisie à l’instar des sympathiques acteurs que sont Dick Powell, Joan Blondell ainsi que la ravissante et sexy Glenda Farrell. L’esprit pré-code arrive à encore à percer ; le scénario fourmille de dialogues croustillants et le tout est joyeusement irrévérencieux envers la mort, l’argent et la société capitaliste. En terme de ‘temps de présence’, l’aspect comédie prend le pas sur l’aspect musical, ce dernier nous fournissant néanmoins la très agréable et entêtante ritournelle que constitue ‘Speaking of the Weather’ ainsi qu’un numéro final typique du génie de chorégraphe qu’était Busby Berkeley. Le reste est moins mémorable mais aussi sympathique. Si vous arrivez à supporter le cabotinage excessif de Victor Moore dans le rôle du directeur de spectacle, le film devrait arriver à vous dérider durant 90 minutes. Evidemment bien plus anecdotique dans la filmographie de Lloyd bacon que d’autres ‘musicals de la Warner comme 42ème rue, Footlight parade ou Wonder Bar mais une comédie cependant amusante, bien menée et dynamique.

Que les Musicals de la Warner entièrement réalisés par Berkeley se révélent quasiment les plus faibles de ceux qu'il a chorégraphié, est à mon avis la meilleure des preuves pour affirmer que des cinéastes comme Mervyn LeRoy ou Lloyd Bacon ne sont pas que des faire valoir mais que c'est aussi grâce à eux que les Musicals les plus appréciés de cette période sont ceux pour lesquels ils officiaient en tant que metteur en scène.
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Re: Lloyd Bacon

Message par Jeremy Fox »

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Le Gondolier de Broadway (Broadway Gondolier) 1935 WARNER BROS

Un chauffeur de taxi new-yorkais qui rêve d'être chanteur va en partie voir son rêve se réaliser après avoir monté un canular, se faisant passer pour un gondolier vénitien doué pour le chant auprès d'une femme cherchant justement une voix au timbre exceptionnel pour faire la publicité de son ... fromage !

On comprend que les scénaristes n'ont pas cherché à faire dans la dentelle et effectivement le tout n'est pas d'une grande finesse. Pas grand chose à dire de cette comédie musicale assez banale, à la mise en scène rarement inspirée (mais où est donc passé le réalisateur vigoureux de 42ème Rue) et au programme musical assez décevant excepté un très bon titre, 'Lulu's Back In Town', chanté par Dick Powell et le quatuor des Mills brothers. Parfois amusant (surtout dans la première partie), parfois pénible (la séquence vénitienne), toujours conventionnel. Mais le duo Dick Powell / Joan Blondell est assez sympathique et nous empêche de décrocher avant la fin. Pas déshonorant mais assez moyen.
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