Stanley Donen (1924-2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Beule
Réalisateur de seconde équipe
Messages : 5742
Inscription : 12 avr. 03, 22:11

Message par Beule »

Harry Dawes a écrit :
Beule a écrit : Ces deux là me paraissent avoir bien mieux vieilli que le fameux Un Jour à New York: Ok il y a dix minutes de prises de vues réelles dans les rues de New York, mais pour le reste, cette virée de 3 marins en perm aligne les conventions et la chorégraphie platounette de Kelly ne relève que rarement le niveau d'ensemble...trouvé-je :?
Oh lui hé ! :D

J'adôôôre le "Let's go to my place" et la présentation de miss tourniquet ! :P
Il me semblait bien que Mister Dawes était fan :D
Rassure-toi j'y prends quand même beaucoup de plaisir et le let's go to my place entre Sinatra et Bett Garrett est effectivement assez réjouissant :)
Mais j'ai toujours un pb avec Vera-Ellen :?
Mais je suis sûr que tu me convaincras des qualités de l'oeuvre dans ton prochain papier :mrgreen: :wink:
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99625
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Dire que j'ai oublié de parler de sa meilleure comédie musicale : Beau fixe sur New-York. Musique délicieuse de Prévin, scénario assez original, moins euphorique et plus pessimiste que d'habitude et numéros époustouflants comme celui de la danse avec les couvercles de poubelles.

Impardonnable oubli de ma part.
John T. Chance
Assistant(e) machine à café
Messages : 274
Inscription : 23 avr. 03, 09:00
Localisation : Paris

Message par John T. Chance »

Joshua Baskin a écrit :Je conseille à tout le monde le doux et mélancolique Two for the road avec Albert Finney et une Audrey Hepburn qui tente d'assumer son âge.
J'approuve. Ce film est charmant au plus haut point. Très bonne mise en scène, très bons acteurs et très bonne structure :wink:
passe me voir du côté du rio grande, petite...
Tom Peeping
Assistant opérateur
Messages : 2366
Inscription : 10 mai 03, 10:20

Message par Tom Peeping »

Vu hier soir pour la première fois Charade de Donen et pas du tout aimé : je ne comprends pas l'engouement pour ce film qui m'a ennuyé dès les premières minutes. Trop de scènes dans l'escalier de l'hôtel, de répétitions de situations... Même le décor parisien de 1963, que je me faisais un plaisir de découvrir, m'a paru très mal exploité. Du sous-Hitchcock. J'avais aussi été très déçu par Funny Face du même Donen. Et décidemment, j'ai un gros problème avec Audrey Hepburn, que je n'ai jamais aimée dans aucun de ses films : mignonne et stylée, elle a dû être un modèle idéal mais quelle actrice limitée qui ne semble jouer que sur trois registres : l'étonnement, l'énervement et l'abandon amoureux. Je sais qu'elle a ses adorateurs sur ce forum : expliquez-moi !
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
John Constantine
Un Justicier dans la Cuisine
Messages : 10337
Inscription : 4 juin 03, 20:30
Localisation : Bolivie

Message par John Constantine »

Tom Peeping a écrit : Vu hier soir pour la première fois Charade de Donen et pas du tout aimé : je ne comprends pas l'engouement pour ce film qui m'a ennuyé dès les premières minutes. Trop de scènes dans l'escalier de l'hôtel, de répétitions de situations... Même le décor parisien de 1963, que je me faisais un plaisir de découvrir, m'a paru très mal exploité. Du sous-Hitchcock.
J'aime bien ce film, sans trop me prendre la tête dessus. Léger (donc digeste), pétillant, forcément un peu cliché (tous ces amoureux sur les quais éclairés par le bateau-mouche), un peu prévisible (on ne se demande plus depuis longtemps si Grant est méchant ou non) et c'est surtout les acteurs qui sont bons et font la valeur du film: j'aime Hepburn sans réserves, Grant bien sûr et la collec de tronches bien employées comme Kennedy, Matthau ou Coburn. Pas révolutionnaire mais très sympa.
Puissant, corrompu et menteur
Image
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.
Avatar de l’utilisateur
Beule
Réalisateur de seconde équipe
Messages : 5742
Inscription : 12 avr. 03, 22:11

Message par Beule »

Embrasse-la pour moi
Encore un titre français d'une rare pertinence.
Deuxième tentative sur ce Donen à la brillante réputation, compte tenu du fait que que la première fois je n'étais pas allé au bout. C'est un peu mieux passé cette fois, mais je ne comprends toujours pas mieux l'objet de cette nième variation sur les frasques de trois soldats en permission. Donen troque vite les sabots du burlesque pour une peinture un peu tourmentée, douce-amère des états d'âme de ces pilotes, et m^me si Donen n'est ni Edwards ni Richard Quine, l'émotion est souvent présente. Mais à quelle fin, mystère :? Surtout lorsque sur la fin, à mon grand désarroi, la morale rejoint le sempiternel esprit d'engagement et de sacrifice patriotique qu'aucun contexte historique ne semble justifier.
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99625
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Indiscreet

Message par Jeremy Fox »

Indiscret (Indiscreet) - 1958

Anna Kalman (Ingrid Bergman), comédienne de théâtre réputée, revient à Londres plus tôt que prévu alors qu’elle était en villégiature à Majorque. L’homme qu’elle a rencontré sur place l’a une nouvelle fois déçu, étant selon elle, comme tous les précédents, incapable de soutenir une conversation sérieuse, uniquement préoccupé d’une liaison éphémère. Par ce fait, Anna, la quarantaine, est toujours célibataire et s’ennuie plus que jamais dans son luxueux appartement londonien. Elle pense néanmoins ce jour avoir trouvé l’âme sœur en la personne du séduisant Philip Adams (Cary Grant), brillant diplomate américain. Il a été invité par Margaret (Phyllis Calvert) et Alfred (Cecil Parker), sœur et beau frère d’Anna, à venir se changer avant de se rendre à un banquet organisé par le Foreign Office où il doit discourir sur des questions financières. Dès qu’elle croise son regard ce soir-là, Anna en tombe follement amoureuse. Philip la met cependant immédiatement en garde : il est non seulement marié mais sa femme refuse catégoriquement le divorce. Une liaison passionnée se met néanmoins en place malgré les ‘qu’en-dira-t-on’. Lorsque Anna apprend par hasard que son amant, jaloux de sa liberté, lui a honteusement menti sur sa situation matrimoniale, elle n’a plus qu’une idée en tête, lui faire chèrement payer sa mystification…

How dare he make love to me and not be a married man?!” (en français, un peu plus soft : “Comment ose-t-il me faire la cour alors qu'il n'est même pas marié ?!”) L’ensemble de l’intrigue repose en fait sur ce postulat savoureux découlant de cette réplique, la plus drôle et la plus ‘culottée’ du film ; phrase que lance à mi-parcours une Ingrid Bergman fortement en colère et qui débute la seconde partie censément être la plus amusante après un premier segment consacré principalement à une romance très traditionnelle que le spectateur d’aujourd’hui trouvera certainement sacrément surannée ; certains rétorqueront cependant que c’est de ce côté désuet qu’elle tire son charme principal - ce qui n’est pas nécessairement faux. Pour en revenir à la proposition scénaristique (probablement subversive pour l’époque) qui fait tout le sel de l’histoire, si dans un premier temps, Anna se grise d’une relation qu’elle sait adultérine pour son partenaire, elle tombe de haut lorsqu’elle apprend que son amant n’était en fait qu’un ‘vulgaire’ célibataire libidineux, uniquement jaloux de sa liberté ; sans que cela soit explicitement dit, le plaisir pris par Anna à cette histoire d’amour se voit ainsi rabaissé par l’absence de rivale légitime ! Situation très cocasse, amorale et assez ‘lubitschienne’ sur laquelle brodent le réalisateur Stanley Donen et son scénariste Norman Krasna, auteur de la pièce de théâtre ‘Dear Sir’ adaptée ici pour le cinéma ; une pièce interprétée en 1953 par Mary Martin et Charles Boyer qui n’eut pas le succès escompté contrairement à son adaptation cinématographique. Seulement, disons-le d’emblée, les deux compères ne retrouvent que rarement le rythme, la drôlerie, l’impertinence, l’éclat, la pétulance et le pétillement des meilleures comédies américaines, dont celles de Lubitsch justement !

Indiscret est d’ailleurs un film de Stanley Donen (Chantons sous la pluie) assez peu connu dans l’Hexagone. Il s’agit d’une comédie romantique et ‘de mœurs’ dans la lignée de celles que l’on voyait fleurir à tour de bras dans les premières années du cinéma parlant avec déjà, dans quelques unes d’entre elles, un tout jeune et fringant Cary Grant. Ici, la cinquantaine grisonnante, il continue d’interpréter les tombeurs, moins gaffeur et naïf qu’à l’époque, au contraire plutôt roublard et facétieux mais aussi plus suave et plus stylé. Les années précédentes, il endossait déjà ce style de rôle dans des films bien plus célèbres -à juste titre-, le délicieux La Main au collet (To Catch a Thief) d’Alfred Hitchcock ou encore le sublime et bouleversant Elle et lui (An Affair to Remember) de Leo McCarey dans lesquels il formait des couples inoubliables avec successivement Grace Kelly puis Deborah Kerr. Pour sa deuxième collaboration avec Stanley Donen après Embrasse-la pour moi (Kiss them for me), Cary Grant impose Ingrid Bergman qui accepte ce bel hommage en demandant cependant à ce que l’intrigue soit transposée de New York à Londres, étant alors en tournage en Angleterre avec Mark Robson pour L’Auberge du sixième bonheur (The Inn of The Sixth Happiness). Malgré toute l’estime et l’amour que l'on peut (doit ?) porter à Ingrid Bergman, elle m’a semblé ici un peu mal à l’aise dans ce rôle vaporeux, manquant un peu de naturel et semblant quelque peu gênée aux entournures lorsqu’il s’agit de donner un peu de fantaisie à son personnage, le duo qu’elle compose avec son partenaire fonctionnant ainsi un peu moins bien que lors de leur première rencontre 12 ans auparavant dans l’un des plus beaux films du 'maître du suspense', Les Enchainés (Notorious). Même si bien rafraichissantes (le film est loin d’être mauvais), leurs retrouvailles s’avèrent donc ici un peu décevantes.

Il faut dire aussi que, comme les décors et la saison au sein desquels le couple évolue, le film est beaucoup moins glamour que ceux précédemment cités, les lieux huppés de Londres en hiver possédant (tout à fait subjectivement) beaucoup moins de charme que la Riviera en période estivale. Moins dépaysant aussi puisqu’à quelques exceptions, le spectateur ne quitte pratiquement jamais l’appartement d’Anna. La comédie de Stanley Donen s’avère également bien moins chaleureuse ou spirituelle que nous l'aurions souhaité, au contraire bien trop guindée à l’image également du milieu professionnel d’où sont issus les principaux protagonistes (hormis Anna), la haute société de la finance et de la politique, fréquentant surtout clubs privés et diners mondains. Cette comédie un peu terne (et finalement assez peu drôle), abordant en filigrane les mœurs de la haute société londonienne, son puritanisme et ses idées sur le mariage, si elle ne brille ni par son rythme ni par son originalité, se laisse cependant suivre sans déplaisir grâce avant tout à son interprétation. Même si Ingrid Bergman parait moins à l’aise que certaines de ses illustres consœurs de l’époque dans le domaine de la pure comédie hollywoodienne, nous serions vraiment injustes de dire qu’elle s’en sort mal ; loin de là même puisqu’elle se révèle délicieuse à de nombreuses reprises, surtout dans les séquences purement romantiques. A ses côtés, Cary Grant dans la peau d’un personnage déjà parfaitement rodé auparavant, s’avère une fois encore irrésistible même si on l’a connu plus enthousiaste ; néanmoins sa démonstration de danse endiablée sur une gigue écossaise est inénarrable, sans aucun doute le moment le plus comique du film. Les quatre autres seuls protagonistes d’Indiscreet sont le couple de serviteurs composé par David Kossof et Megs Jenkins mais surtout celui de la sœur et du beau frère d’Anna, les excellents Phyllis Calvert et Cecil Parker.

Indiscreet est donc une comédie romantique américaine typique des innombrables autres sorties à la même époque, ne cherchant pas spécialement à délivrer un quelconque message mais simplement à divertir en mettant en scène des gens huppés superbement vêtus (les costumes sont de Christian Dior), arpentant des appartements cossus et autres lieux opulents, et n’ayant pour seuls problèmes que leurs frasques sentimentales. De nombreux exemples dans l’histoire du cinéma nous ont prouvé qu’une telle légèreté dans le fond était néanmoins capable d’accoucher de grands films. En l’occurrence, la futilité du propos n’est pas vraiment rehaussée par la mise en scène de Stanley Donen qui, même si tout à fait honorable (avec quelques très beaux mouvements de caméra et jolis cadrages), reste la plupart du temps assez fade, sans grande invention ni inspiration. Et puis, alors que l’on attendait un climax ‘drolissime’ du niveau de celui par exemple qu’avait su mettre en place Michael Gordon dans -pour rester dans le même domaine de la comédie- Confidences sur l’oreiller (Pillow Talk), le final de Indiscret s’avère non seulement étonnement expéditif mais également sans aucune surprise. Nous savions bien évidemment dès le début que les deux principaux protagonistes tomberaient in fine dans les bras l’un de l’autre (ça fait partie des ‘règles d’or’ du genre et ce n’est effectivement pas déplaisant si on veut bien se plier au jeu) mais nous ne nous attendions pas à ce que ça se passe aussi banalement. Petite déception également dans l’utilisation du split-screen (la censure n’acceptant pas à l’époque de voir un couple –même légitime- dans le même lit, Donen eut alors recours à cette astuce) bien moins égrillarde que dans la comédie citée ci-dessus avec Rock Hudson et Doris Day.

Pour résumer, ceux qui s’attendraient à un sommet de la comédie américaine (comme il y en eut un certain nombre depuis le début du parlant, signées Leo McCarey, Frank Capra, Ernst Lubitsch, Gregory La Cava, Billy Wilder, Preston Sturges…) risquent pour beaucoup de déchanter car l'ensemble s'avère un peu plat, le scénario tourne parfois en rond et les artifices du théâtre filmés n'ont ici pas très bien vieilli ; ceux qui n’espèrent en revanche qu’une seule chose, passer un agréable moment, ne devraient par contre pas regretter la vision de cette pièce de théâtre certes un peu trop lisse et convenue mais cependant non dénuée d'élégance d’autant qu’elle est rehaussée par un magnifique thème musical mélancolique et entêtant signé James Van Heusen & Sammy Cahn (mélodie qu’aurait dû interpréter Frank Sinatra lors du générique mais, pour ceux qui en auraient été frustrés, que l'on retrouve sur certains de ses albums ). Même si mineure dans les filmographies respectives du cinéaste et de ses deux interprètes, une comédie à savourer quoiqu’il en soit pour le charme dégagé par les interprètes. A signaler pour les amateurs de la pièce d’origine qu’elle fut adaptée à nouveau en 1988 pour la télévision avec Robert Wagner et Lesley-Anne Down.
Avatar de l’utilisateur
Beule
Réalisateur de seconde équipe
Messages : 5742
Inscription : 12 avr. 03, 22:11

Message par Beule »

Jeremy Fox a écrit : :shock: Kekseksa, le titre original peut-être ? :wink:
Kiss them for me, comédie de 1958 avec Cary Grant, Ray Walston et Jayne Mansfield. L'un des titres de la collection Cary Grant édités en zone 1 chez Fox en tout début d'année.
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99625
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Beule a écrit :
Jeremy Fox a écrit : :shock: Kekseksa, le titre original peut-être ? :wink:
Kiss them for me, comédie de 1958 avec Cary Grant, Ray Walston et Jayne Mansfield. L'un des titres de la collection Cary Grant édités en zone 1 chez Fox en tout début d'année.
Jamais entendu parler : je crois même n'avoir jamais lu ce titre. Il a vraiment une brilante réputation ? Je fonce voir ça dans mes bouquins car là tu m'intrigues :wink:
Avatar de l’utilisateur
Captain Blood
Girondin des Bois
Messages : 2549
Inscription : 4 juil. 03, 12:35
Localisation : Bords d'eaux

Message par Captain Blood »

The grass is greener (Stanley Donen) 1960

Dommage que cette très fine comédie mette un certain temps à prendre son rythme de croisière, parce qu'une fois lancée on passe un moment magnifique en compagnie de 4 géants d'Hollywood (Cary Grant/Robert Mitchum/Deborah Kerr/Jean Simmons) dans un manoir Anglais. Situations atypiques et dialogues savoureux nous livrent de mémorables scènes de bravoure toutes en finesse.

Une agréable découverte !

8/10


Charade (Stanley Donen) 1963

Interessant ce film entre hommage Hitchcockien et comédie parodique du film d'espionnage. Le duo Grant/Hepburn fonctionne à merveille et nous transporte avec malice durant la durée du film. On va de surprise en surprise et la mayonnaise prend allègrement jusqu'à nous offrir un final surprenant.

Encore un Donen qui ne déçoit pas !

8/10
"Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, les types de soixante kilos les écoutent."


Image
bogart
Réalisateur
Messages : 6526
Inscription : 25 févr. 04, 10:14

Message par bogart »

Captain Blood a écrit : Charade (Stanley Donen) 1963

Interessant ce film entre hommage Hitchcockien et comédie parodique du film d'espionnage. Le duo Grant/Hepburn fonctionne à merveille et nous transporte avec malice durant la durée du film. On va de surprise en surprise et la mayonnaise prend allègrement jusqu'à nous offrir un final surprenant.

Encore un Donen qui ne déçoit pas !

8/10
:D
En rajoutant une pléiade savoureuse de seconds-rôles, James Coburn, Walter Matthau et George Kennedy.
Fanning
Accessoiriste
Messages : 1699
Inscription : 3 oct. 04, 14:10
Localisation : LA by night

Message par Fanning »

Arabesque

Stanley Donen nous refait Charade en moins bien. Même univers de faux-semblants, trouble identitaire, mensonges à tous les étages, mais le tout traité sur un mode décontracté et humoristique. La mise en scène touche au génie (les divers jeux de reflet qui soulignent cet univers d'où la fixité est absente), certaines scènes sont formidables (la course-poursuite nocturne au zoo), mais le couple Gregory Peck-Sophia Loren a clairement moins de charisme et de classe que Cary Grant et Audrey Hepburn. Et le scénario, intriguant au départ, a tôt fait de s'embourber dans une série de rebondissements filandreux.

Sympa donc, mais pas assez pétillant.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99625
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Drole de frimousse de Stanley Donen

Invention visuelle de tous les instants (première utilisation du split-screen ?), utilisation jouissive de la couleur, Fred Astaire et Audrey Hepburn tous deux délicieux. Comédie musicale très réussie mais la sophistication extrême ne sied guère à Donen je trouve et il manque cette touche de magie MGM assez inexplicable. Je préfère le Paris de Minnelli à celui de Donen même si le morceau Bonjour Paris est génial. En revanche le personnage de Michel Auclair est assez raté et Cole Porter m'a toujours plus ému que Gershwin.

Ceci étant dit : formidable quand même.
Sergius Karamzin
Invité
Messages : 5977
Inscription : 14 avr. 03, 11:54

Message par Sergius Karamzin »

D'accord sur les points positifs mon cher Jeremy, mais pas sur les points négatifs. C'est ma comédie musicale préférée de Donen après Singin'. Il y a une profondeur a certains moments, une fêlure aussi qui en fait une comédie musicale différente. Et les couleurs et les chorégraphies sont magiques. Astaire dans un Donen c'est la joie, Hepburn est belle et touchante. Je regrette juste que la dvd ne soit pas au niveau. Vivement une édition spéciale remasterisée.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99625
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Sergius Karamzin a écrit :D'accord sur les points positifs mon cher Jeremy, mais pas sur les points négatifs.
Ah mais j'aime énormément quand même. Sauf la vision parfois lourde du café des philosophes (mais c'est un fait exprès, j'en conviens).

Mais par exemple, j'ai pris plus de plaisir rien que la semaine dernière avec un film plus 'mineur' comme Take me out to the ball game qui n'a certes pas cette 'profondeur' mais qui m'a paru plus euphorisant. Niveau mise en scène, le Donen est néanmoins bien meilleur.
Répondre