la mouche noire vs. la mouche
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la mouche noire vs. la mouche
Deux films tout aussi fameux qu'il est intéressant de comparer.
Le Neumann est tourné dans un cinémascope sans vie et tire son intérêt principal de ses
litotes. Cronenberg est autrement plus direct mais néanmoins à cent lieux du
simple film commercial. On peut sans hésiter parler d'horreur métaphysique.
La séquence finale qui voit la fiancée de Seth Brundle s'agripper au visage de ce dernier
avant que l'ultime mutation ne s'opère est peut-être le moment d'horreur le plus dur de l'histoire du
cinéma. On a là tout simplement un cinéaste qui décider d'explorer les plus extrêmes conséquences de sa thématique de départ, sans reproche possible d'autocomplaisance. La surenchère dans la monstruosité n'est là que pour nous questionner sur la signification de l'essence
l'humanité (peut-on la perdre et devenir une chose ou un être hybride?). En ce sens ce moment joue le même que la séquence de la mouche prise dans la toile d'araignée
et détruite par l'inspecteur (le fameux "help me"strident de la mouche à tête et à bras d'homme) dans le film de Neumann.
Autre parallèle, les deux films s'intéressent à la manière de s'alimenter du héros: là encore Cronenberg est très direct (Brundle se met lui-même en scène dans un film de démonstration, et va à la fin du film user de ses sucs digestifs afin de dissoudre son ennemi), alors que Neumann se sert surtout de la bande-son (le sifflement lors de l'absorption du lait).
Deux films qui laissent des souvenirs inoubliables.
La bande annonce d'époque de la mouche noire est intéressante et use d'un procédé qui semblait courant à l'époque: Vincent Price décline son identité (I am Vincent Price) avant de nous donner quelques renseignements sur l'histoire qui va nous être racontée.
L'édition dvd zone 1 est sans doute à privilégier pour les deux films puisque la deuxième face des dvd propose leurs suites respectives (Return of the fly et la mouche 2), qui sont ainsi promues au rang de bonus.
Le Neumann est tourné dans un cinémascope sans vie et tire son intérêt principal de ses
litotes. Cronenberg est autrement plus direct mais néanmoins à cent lieux du
simple film commercial. On peut sans hésiter parler d'horreur métaphysique.
La séquence finale qui voit la fiancée de Seth Brundle s'agripper au visage de ce dernier
avant que l'ultime mutation ne s'opère est peut-être le moment d'horreur le plus dur de l'histoire du
cinéma. On a là tout simplement un cinéaste qui décider d'explorer les plus extrêmes conséquences de sa thématique de départ, sans reproche possible d'autocomplaisance. La surenchère dans la monstruosité n'est là que pour nous questionner sur la signification de l'essence
l'humanité (peut-on la perdre et devenir une chose ou un être hybride?). En ce sens ce moment joue le même que la séquence de la mouche prise dans la toile d'araignée
et détruite par l'inspecteur (le fameux "help me"strident de la mouche à tête et à bras d'homme) dans le film de Neumann.
Autre parallèle, les deux films s'intéressent à la manière de s'alimenter du héros: là encore Cronenberg est très direct (Brundle se met lui-même en scène dans un film de démonstration, et va à la fin du film user de ses sucs digestifs afin de dissoudre son ennemi), alors que Neumann se sert surtout de la bande-son (le sifflement lors de l'absorption du lait).
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La bande annonce d'époque de la mouche noire est intéressante et use d'un procédé qui semblait courant à l'époque: Vincent Price décline son identité (I am Vincent Price) avant de nous donner quelques renseignements sur l'histoire qui va nous être racontée.
L'édition dvd zone 1 est sans doute à privilégier pour les deux films puisque la deuxième face des dvd propose leurs suites respectives (Return of the fly et la mouche 2), qui sont ainsi promues au rang de bonus.
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Oui, les deux versions de "La Mouche" (1958 et 1986) sont formidables mais celle de Cronenberg me semble dépasser son premake. L'horreur scientifique typique des Fifties y est remplacée par l'horreur biologique des années 80 : à l'époque de la sortie de "La Mouche" de Cronenberg, le film pouvait être perçu comme une métaphore du SIDA, qui venait de débarquer à peine 5 ans auparavant. Cronenberg s'en est toujours défendu (tout en y reconnaissant sa métaphore préférée : corps sain / corps contaminé) mais en revoyant le film aujourd'hui et en se souvenant de ce que voulait dire SIDA et Séropositivité à cette époque, cette interprétation reste flagrante. "La Mouche" de Cronenberg peut donc être vu, malgré les dénégations de son réalisateur, comme le film premier film "grand public" sur le SIDA, ce qui n'est pas rien. La fin de "La Mouche Noire" de 1958 est en effet inoubliable.
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hmmm ...la suite de the fly de cronenberg est pas si mauvaise que cela ...ça se laisse regarderJohnny Guitar a écrit :et puis, il y a le grand Vicent Price dans "la mouche noire"
qq a-t-il osé regarder les suites de ces 2 classiques ? Elles ont très mauvaise réputation.
quand à comparer les 2 films ,j'aime les 2 mais disons que "scientifiquement" le second tient plus la route que l'original;la lente mutation de seth est plus crédible que la transposition de tête du premier ...car dans le premier ,si échange de tête il y a ,il y a également changement de cerveau ...donc le film devient à mes yeux un peu bancal ...en revanche ,ce que j'apprécie daans le premier c'est que Neuman s'interresse aux cas des 2 protagonistes :la mouche et l'homme alors que cronenberg ne nous montre pas la lente mutation de la mouche en petit homme
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Disons que j'avais apprécié les premiers instants de la mouche 2, qui montre les prouesses de l'enfant prodige qu'est le fils de Seth Brundle. Le film sait faire partager sa fascination sur les mystères du génie humain. Par contre la mutation commencée, le film adopte une idéologie nauséabonde: la mouche est censée avoir conservé tout son esprit mais massacre tout le monde sans distinction. Du premier degré infect également dans la conclusion.phenryl a écrit :hmmm ...la suite de the fly de cronenberg est pas si mauvaise que cela ...ça se laisse regarder
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oui ...disons que je n'ai pas vu la chose sous cet angle ...ils lui en ont fait baver tout de mêmeStar Maker a écrit :Disons que j'avais apprécié les premiers instants de la mouche 2, qui montre les prouesses de l'enfant prodige qu'est le fils de Seth Brundle. Le film sait faire partager sa fascination sur les mystères du génie humain. Par contre la mutation commencée, le film adopte une idéologie nauséabonde: la mouche est censée avoir conservé tout son esprit mais massacre tout le monde sans distinction. Du premier degré infect également dans la conclusion.phenryl a écrit :hmmm ...la suite de the fly de cronenberg est pas si mauvaise que cela ...ça se laisse regarder
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Je trouve que la fin de The Fly II est très réussie, même si elle n'atteint pas la puissance dramatique du premier film.
Ca a un petit côté Tod Browning, toutes ces séquences avec le "chien".
Et y'a un petit clin d'oeil dans le film, puisqu'on voit un veilleur de nuit en train de lire The Shape of Rage, un bouquin consacré à Cronenberg !
Ca a un petit côté Tod Browning, toutes ces séquences avec le "chien".
Et y'a un petit clin d'oeil dans le film, puisqu'on voit un veilleur de nuit en train de lire The Shape of Rage, un bouquin consacré à Cronenberg !
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Martin, je constate que tu as choisi David abandonné par sa mère au milieu de la forêt comme avatar. Sais-tu qu'il a été dit sur un autre forum que le coup du rétro avait déjà été fait par Spielberg dans Jurassik Park et que ce procédé n'avait pas vraiment d'intérêt.Martin Brody a écrit :Je trouve que la fin de The Fly II est très réussie, même si elle n'atteint pas la puissance dramatique du premier film.
Ca a un petit côté Tod Browning, toutes ces séquences avec le "chien".
Et y'a un petit clin d'oeil dans le film, puisqu'on voit un veilleur de nuit en train de lire The Shape of Rage, un bouquin consacré à Cronenberg !
Sans se prononcer sur l'état mental de l'accusateur, qu'as-tu à dire pour ta défense dans ce procès?
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