Robert Wise (1914-2005)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

Federico a écrit : (ainsi que d'un gouleyant coffret Destination Mars). :D
Gouleyant en apparence mais au final franchement pas de quoi fouetter un chat d'autant que 3 copies sur 4 sont hideuses
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hellrick
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par hellrick »

J'ai reçu hier le coffret suivant d'Artus (oui ça sort vite) consacré aux dinosaures, le premier film est un mélange de western et de film de monstre assez moyen mais regardable d'un oeil distrait (Beast of Hollow Mountain) mais la même histoire sera bien mieux traitée par La Vallée de Gwangi. Je parlerais des films du coffret dans la section ad hoc, fin du HS :wink:
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Federico »

Jeremy Fox a écrit :
Federico a écrit : (ainsi que d'un gouleyant coffret Destination Mars). :D
Gouleyant en apparence mais au final franchement pas de quoi fouetter un chat d'autant que 3 copies sur 4 sont hideuses
Dommage, il y a 1 ou 2 titres sympas. Sans doute des copies de film libres de droit, non restaurées et conservées dans leur vieux jus, comme dans les coffrets LMLR ou Retro Science Fiction Adventures.
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Profondo Rosso
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

Je veux vivre ! (1958)

Complice de deux joueurs professionnels, Santo et Perkins, Barbara Graham est soupçonnée du meurtre d'une riche veuve et ne peut fournir d'alibi. Elle est condamnée à mort. Un journaliste, Ed Montgomery, convaincu de son innocence, tente de convaincre l'opinion.

Une des grandes réussites de Robert Wise qui donne également l'occasion à Susan Hayward d'offrir une de ses plus mémorables performances qui lui vaudra un Oscar. Comme nous l'indique le générique et l'épilogue, le film s'inspire des articles (ainsi que divers autres documents, interviews...) du journaliste Ed Montgomery sur le fait divers qui impliqua Barbara Graham, accusée de meurtre puis condamnée à mort et qui n'aura de cesse de clamer son innocence. Wise ne se soumet pas pour autant à une tonalité pesante trop marquée, notamment dans la très percutante première partie qui nous présente la personnalité trouble de Barbara Graham. Dépravée, malhonnête et rétive à toute forme d'autorité, celle-ci n'est pas vraiment ce qu'on appeler une femme bien. Le film va assez loin dans la description de ces divers travers où on la découvrira prostituée, coupable de parjure et adepte de l'escroquerie en tout genre. Wise accompagne ce tourbillon d'excès d'un montage percutant et d'une ambiance de film noir prononcé sur une bande-son jazzy parfaite pour accompagner les déambulation lascive et le franc-parler d'une Susan Hayward faisant toujours les pires choix possible et bien mal accompagnée. Tout cela jusqu'au dérapage de trop lorsque notre héroïne se trouve associée à un trio de meurtrier qui pour sauver leur peau rejette leur crime sur elle.

Le film est partagée entre une certaine ambiguïté puis une franche tendance à clamer l'innocence de Barbara Graham plus l'on approche de la conclusion. Wise maintient cet entre principalement par la prestation de Susan Hayward et donc de l'image qui se reflète de Barbara Graham. Dans les faits, il semble que la culpabilité de Barbara Graham soit bien plus concrète que ne le montre le film et Susan Hayward avouera après la masse de documentation consultée pour le rôle qu'elle la pensait coupable. L'intérêt n'est donc pas uniquement dans cette résolution (et les spectateurs de l'époque pour lesquels les faits étaient récent devaient certainement déjà connaître l'issue) mais dans ce que l'affaire contribue à dénoncer. La longue introduction montrant les mœurs dissolues de Barbara sert à montrer l'image que se forgera d'elle l'opinion publique : celle d'une coupable, plus pour ce qu'elle est que pour ce qu'elle est supposée avoir fait. Wise use constamment d'un montage alterné entre les séquences de procès et d'autres de journaux télévisé ainsi que d'insert de unes de journaux qui créent une tempête juridico-médiatique dans laquelle Helen Graham devient un phénomène à exploiter. Trop impétueuse, cette dernière en joue avant de constater son erreur mais il est trop tard son passé a joué contre elle, innocente ou pas. Une logique inéluctable se met en route accentuée par ce personnage qui commet toujours de terribles erreurs aux plus mauvais moments.

Susan Hayward est fabuleuse, jamais vraiment sympathique, vulgaire et à la sexualité agressive constante. Pourtant elle confère une humanité formidable à ce personnage tragique au détour de quelques moments intimistes, surtout lorsqu'elle est seule et se rend compte de tous ce que lui coûte ces dérapages qu'elle ne peut réfréner (le passage silencieux où elle fond en larmes après avoir refusé d'enlever sa nuisette peu appropriée à la prison). Wise rend le film de plus en plus oppressant et étouffant plus la sentence d'exécution approche et Hayward entre résignation et fol espoir rend ces instants palpitants. La mise en scène se fait de plus en plus clinique, le montage s'arrête sur des détails, des visages, des regards ou élément de décors comme pour les imprimer à la rétine avant que tout ne s'évanouisse dans un nuage de gaz. Ce traitement (où toutes les étapes de préparation de l'exécution nous sont montrées) accentue la nature inhumaine de cet acte où le journaliste venu au spectacle se plaigne à chaque report dans l'attente d'un sursis. Finalement c'est cela que dénonce le film, un système qui permet de livrer un être en pâture de cette façon (l'affiche originale est marquante à ce titre), coupable ou non. Le titre est un cri du coeur dont le point d'exclamation marque le désespoir. 5/6
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Flol
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Flol »

Ils avaient donc utilisé une véritable photo de la mise à mort, en guise d'affiche ?
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Profondo Rosso
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

Ratatouille a écrit :Ils avaient donc utilisé une véritable photo de la mise à mort, en guise d'affiche ?
Je pense que c'est juste une astuce pour jouer sur le côté cirque médiatique du film sinon ça serait sacrément ironique vu que c'est justement ce voyeurisme que dénonce Wise.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Après ce n'est pas issu de la séquence telle que présentée dans le film donc le doute peut s'instaurer...
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Profondo Rosso
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

La Canonnière du Yang-Tse (1966)

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En 1926, en Chine, la canonnière américaine San-Pablo patrouillant sur le Yang-Tse Kiang dans les environs de Changsha, se retrouve en plein cœur de la première guerre civile chinoise opposant les forces nationalistes de Tchang Kaï-chek aux communistes.

Sous ce mastodonte du film de guerre se cache une des œuvres les plus personnelles de Robert Wise. Il poursuivit en effet ce projet d'adaptation du roman de Richard McKenna avec ténacité et il est vrai qu'on y retrouve (sur un mode plus pessimiste) les velléités humaniste du Jour où la Terre s'arrêta notamment. La véracité des descriptions de Richard McKenna (qui servit réellement sur une canonnière nommé San Pablo en 1936 mais situe son roman dix ans plus tôt) incite également Robert Wise à faire preuve d'un réalisme sans faille durant la pré production. Les extérieurs furent tournés à Hong Kong et Taiwan (première production internationale d'envergure sur l'île dont l'industrie cinématographique allait se moderniser quelques années plus tard avec le passage de King Hu) le vrai fleuve Yang-Tsé ne pouvant être investi pour cause de relations diplomatiques glaciales entre les USA et la Chine et certains intérieurs à Lo Angeles. Pour le reste, c'est une logistique titanesque qui eut cours avec la construction à l'échelle d'une canonnière (basée sur le modèle de USS Villa-Lobos bâtiment espagnol saisi par les USA du le conflit opposant les deux pays à la fin du XIXe comme le réel San Pablo en fait) entièrement rééquipée, un casting prestigieux (Steve McQueen, Richard Attenborough) pour un tournage qui explosera rapidement les délais puisque des 9 semaines initialement prévues la production s'étalera sur sept mois.

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Tous ces moyens sont au service d'un récit profondément pacifique et antimilitariste. Nous y suivons la destinée de Jake Holman (Steve McQueen), modeste chef machiniste fraîchement affecté sur le San Pablo. La première partie pose patiemment la situation géopolitique chinoise d'alors. Colonisé par les occidentaux depuis un siècle déjà, le peuple chinois subit le mépris et le racisme ordinaire de ces derniers en terrain conquis. On découvre cette situation tout d'abords via les civils durant le périple de Holman pour rejoindre son navire (ce qui permet d'initier le début de romance avec la missionnaire jouée par Candice Bergen) lors d'un dîner où la condescendance tranquille des envahisseurs s'avère sans limite. Wise délivre un flux précieux d'information durant cette longue introduction, notamment la division des chinois en multiple faction qui empêche toute forme de rébellion sérieuse et rend ainsi la patrouille des canonnières (et celle du San Pablo en particulier) quasi inutile et plus symbolique qu'autre chose.

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Cette situation s'affirme à plus petite échelle plus tard sur le San Pablo où les soldats sans tâches s'en remettent oisivement à leur coolies chinois pour les tâches domestiques pour des exercices militaires de façades. Seulement Holman ne joue pas ce jeu-là et s'avère immédiatement un dangereux grain de sable sur le navire. Totalement désintéressé par la chose militaire et un patriotisme quelconque, il refuse de déléguer et s'avère réellement concerné par sa tâche contrairement à ses camarades. Richard Crenna est excellent également en capitaine suivant mollement le protocole et sa détresse n'en sera que plus grande lorsque les évènements s'envenimeront. A l'image de ce monde colonialiste, la canonnière s'avère donc une communauté double entre maître et subalterne, dominants et dominés. Deux évènements viendront troubler cet état de fait avec la poignante histoire d'amour entre Richard Attenborough et une jeune chinoise (Marayat Andriane plus connue sous son pseudo Emmanuelle Arsan auteure des best-seller érotique Emmanuelle !) dont il cherche à payer la dette mais aussi un Holman contraint qui se lie d'amitié avec un coolie (Mako grand habitué du second rôle exotique du cinéma US notamment dans Conan le Barbare) auquel il enseignera les rudiments du métier. Ces deux liens seront mis à l'épreuve lors de moments d’une cruauté révoltante (la vente aux enchères de Maily) et trouveront une issue tragique.

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Sous le cadre dépaysant et les impressionnantes séquences maritimes, c'est donc un récit plutôt intimiste qui se noue. C'est l'occasion pour Steve McQueen de déployer tout la finesse et la sensibilité de son jeu (lui qui affirmait être incapable de pleurer à l'écran cède à ces émotions le temps d'un bref et beau moment) en ne se reposant pas sur son seul (et incroyable) charisme avec ce qui est parmi ses prestation les plus fragile (qui lui vaudra sa seule nomination à l'Oscar. Holman est un être taciturne et refermé sur lui-même qui en s'ouvrant va également se trouver déchiré entre son devoir, sa morale et ses amours. La facette guerrière n'apparait donc que dans la toute dernière partie lorsque l'inattendu se produit avec la rébellion chinoise. Entre la barbarie fanatiques des chinois trop longtemps opprimés et la lâcheté des américains (avec une situation explosive où ils ne peuvent répliquer qu'en cas d'attaque direct sous peine d'incident international) nul choix possible pour Holman constant la vacuité de tout cela (la saisissante dernière scène avec un McQueen en état second est des plus parlante). Robert Wise déploie toute sa maestria filmique lors d'une incroyable et sanglante traversée de barrage sur le fleuve ou d'un gunfight désespéré en conclusion. Un très grand film de guerre et un des chefs d'œuvres de son auteur. 5,5/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 26 déc. 11, 19:14, modifié 1 fois.
EddieBartlett
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par EddieBartlett »

Tout-à-fait d'accord avec cette analyse.

J'ajoute que le film a été parfois taxé de "raciste" par une certaine critique. Je n'ai jamais compris cette attaque.
J'y ai toujours vu au contraire une dénonciation puissante du colonialisme occidental en Chine dans les années 20 doublée d'une réflexion sur la guerre du Vietnam qui s'enlisait alors en ce milieu des années 60.
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someone1600
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par someone1600 »

excellent film de wise en effet !
popcyril
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par popcyril »

Je fais remonter le topic sur un mode totalement anecdotique.

J'ai eu la chance de passer quelques jours à Miami Beach, où j'ai fait un tour guidé "Art deco". Nous étions 6 (3 couples), et les 4 autres étaient 2 couples d'Américains retraités. Le guide était un petit bonhomme génial, très intéressant, arrivé dans les années 50, et à un moment il nous a parlé de "A Hole In the Head", le film de Capra où Sinatra joue un propriétaire d'hôtel à Miami.
A ce moment là, une des femmes a été surprise que je sache qui était le réalisateur et m'a dit sur le ton de la confidence que ce film avait foutu en l'air la carrière cinématographique de Sinatra. J'ai été un peu intrigué par cette affirmation (un peu péremptoire mais pas complètement infondée) et j'ai commencé à discuter avec elle.
Elle me dit qu'elle le sait car son propre père lui a dit et répété...et qu'il savait de quoi il parlait car il était monteur (elle l'a bien précisé) et réalisateur et qu'il connaissait bien tous les protagonistes.
Ah? Qui donc était votre père (je n'étais pas peu curieux...)?
Je ne sais pas si vous avez entendu parler de Robert Wise, me répond-elle...
Là j'avoue que j'ai un peu manqué de m'étouffer...
Ca n'a pas duré très longtemps mais j'ai pu échanger un peu avec elle sur le sujet de son père. Elle était ravie que je connaisse son nom, quelques uns de ses films qui n'étaient pas les plus connus. Ca lui a fait énormément plaisir que je sois si enthousiaste je crois.
Pas de grande révélation, mais elle m'a dit que le film dont il était le plus fier était "Nous Avons Gagné Ce Soir".
Ceux qui ont le BR du "Jour Où La Terre s'Arrêta" peuvent la voir dans les bonus, pour lesquels elle m'a dit avoir été interviewée (je ne l'ai pas vu).
J'ai trouvé assez émouvant qu'elle tienne à me montrer qu'elle avait fait sien le porte-clef de son père: elle m'a dit qu'il l'avait accompagné toujours et partout. C'était un porte-clef de la taille d'une grosse pièce. D'un côté, la gravure d'un Oscar, et de l'autre côté, il était écrit "Robert Wise, The Sound Of Music, 1966".
C'est complètement idiot, mais ça m'a fait un truc.
Cette rencontre m'a fait renouer avec le côté magique de la création cinématographique. De rencontrer la descendante d'un grand réalisateur comme Wise, je me suis senti comme un gosse émerveillé de pouvoir évoquer l'âge d'or d'Hollywood avec quelqu'un qui ne l'a malgré tout vécu qu'indirectement.
J'aurais en revanche bien aimé discuter des copains de son père qu'elle a dû voir défiler chez elle quand elle était jeune...

Vous allez probablement trouver ça idiot, et c'est vrai que ce post n'apporte pas grand chose au débat, mais si je ne le raconte pas ici, je vous assure que ce n'est pas dans mon entourage que les gens vont comprendre ce que ça m'a fait... :lol: (même si ma femme adore certains de ses films, ça l'a laissée un peu de marbre).
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Watkinssien
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Watkinssien »

C'est une très belle anecdote et une rencontre que j'aurais trouvée magique également... :o :o :o :D
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Tancrède
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Tancrède »

Watkinssien a écrit :C'est une très belle anecdote et une rencontre que j'aurais trouvée magique également... :o :o :o :D
moi aussi. Merci de l'avoir partagée popcyril.
Nestor Almendros
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Nestor Almendros »

Pareil: très belle histoire. Je t'envie!
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
someone1600
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par someone1600 »

c est vraiment cool ca !!! :)
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Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Dunn »

Ah oui super cette rencontre, surtout quand on aime le réalisateur en question.
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